Le tableau de trop - Philippe Henault - E-Book

Le tableau de trop E-Book

Philippe Henault

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Beschreibung

Un tableau acquis lors d’une vente aux enchères à Londres et Victoria, une femme âgée, fille d’un diplomate, devenue infirmière du Women’s Scottish Hospital pendant la Seconde Guerre mondiale. Ariel Weissmann, un juif allemand pris en tenaille par un feldgendarme nommé Heer Müller. L’acheteur, George, est le témoin auditif d’une histoire d’amour et de suspense extraordinaire qui se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale. Cependant, qu’est-ce qu’Archibald Macfadyen et Édouard viennent faire dans cette histoire d’amour ? Une chose est sûre, il ne faut jamais croire ses propres mensonges ; ce qui compte le plus, c’est de se pardonner à soi-même.

À PROPOS DE L'AUTEUR

En tant que chrétien, la foi en l’au-delà a renforcé la passion de Philippe Henault pour l’écriture. En 2019, il a publié Oratio – la Prière en latin –. Amateur d’art avec quelques tableaux à son actif, il s’intéresse aussi à l’histoire, en particulier celle de la Seconde Guerre mondiale. Lors d’un reportage, la force et la détermination d’une femme écossaise remarquable, Maud Inglis, l’ont profondément intrigué. La volonté de cette femme résonnait en lui en raison de la présidente des laboratoires Bioprojet, dont il était le directeur en France. Toutes ces inspirations se sont finalement réunies pour donner naissance à son huitième roman, "Le tableau de trop".

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Philippe Henault

Le Tableau de trop

Roman

© Lys Bleu Éditions – Philippe Henault

ISBN : 979-10-422-0940-7

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L. 122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivante du Code de la propriété intellectuelle.

À notre petit-fils Léonard,

Que ta vie soit longue et lumineuse.

Chapitre I

Le marteau du commissaire-priseur s’élevait dans les airs. La main le tenant. Il frappa le bloc en bois ou tas avec vigueur.

— Adjugé 10 500 £ au numéro 82 ! tonnait la voix du commissaire-priseur.

Le crieur, qui assistait le commissaire-priseur, reçut du numéro 82 sa pièce d’identité, en échange, il lui remettait l’étiquette permettant à l’acheteur de payer et de retirer son lot. George était dans un état second. La décharge d’adrénaline remplissait son cerveau d’une vague de plénitude. C’était mieux que la drogue. Une sensation de bien-être absolu d’euphorie, presque de « nirvana » ! Les endorphines se libéraient en masse, c’était jouissif !

Son tableau n’était pas grand, à peine 20 cm sur 10. Il était lumineux, ce tableau pointillisme. Des couleurs éclatantes, on distinguait la toile blanche sous la peinture à points. Ces petites touches, juxtaposées plutôt que mélangées, offraient à l’œil une profondeur de champ inconnu. Une femme debout, de dos, nue, se versait de l’eau avec une vasque, les pieds dans une grande cuvette en céramique blanche. On pouvait imaginer que cette femme se lavait le visage tourné vers la fenêtre comme si elle voulait être vue. Cette peinture était d’une grande sensualité. L’encadrement en bois de bambou anoblissait l’œuvre. Le commissaire-priseur avait annoncé le titre, « la femme au bain ». Grande, légèrement potelée, jeune, on devinait le galbe d’un sein, tête penchée à droite. Une serviette déposée sur le dos d’une chaise en paille.

On était les voyeurs de cette scène.

Il y avait eu des froissements de bruit de voix qui se propageaient. Dans cette salle, des ventes au nord de Londres où des tapis, à même le sol, garantissant aux voix d’être étouffées. À la présentation du tableau de la « Femme au bain », les murmures se faisaient plus nombreux comme une houle venant de la mer.

George avait perçu l’engouement du public pour ce tableau de pointillé. La bagarre allait être âpre. La première enchère venait d’une femme âgée. Alors que l’enchère du départ était fixée à 6 000 € soit un peu plus que 5 000 Pounds, elle levait son carton numéro 32 et annonçait 6 000 Pounds. Le commissaire-priseur prit la parole.

— Qui dit 6 500 ?

Le carton 23 se levait, puis il dit :

— 7 000 ?

À sa droite au fond de la salle un homme brandissait nerveusement son numéro 16, il en était presque à se lever.

— 8 000 ? continuait-il fébrilement.

Dans la tête du commissaire-priseur, c’était l’affolement. Il pensait que ce tableau ne pouvait pas dépasser 7 000 Pounds, et nous en étions à une relance à 8 000. Le silence faisait tapis.

Le carton 23 se levait. La vieille femme grimaçait, elle le voulait ce tableau, elle sentait qu’il pouvait le lui échapper, alors elle jetait ses réserves dans la bagarre. De sa poche, un chapelet sortait. Elle l’égrainait comme pour conjurer le sort tout en priant.

La salle était dans un état psychologique de parler. C’était le « Stop & Go ».

Ça reprenait de plus belle, les numéros se levaient affolés par l’enchère aussi effrayante qu’irrationnelle. Ce n’était plus le « Go » mais le « Go fats » !

8 500 à gauche suivi de 9000 au centre, puis un grand coup… 10 000 était annoncé et pris par le 23.

Le commissaire-priseur n’en croyait pas ses oreilles ni ses yeux. 10 000 £… De la folie !

Il reprenait ses esprits, et dans un dernier sursaut magistral il entamait la phrase inévitable et implacable :

10 000 £ une fois, en levant son marteau prêt à enflammer le bloc de bois.

Deux fois…

George se levait avec son carton numéro 82 et dit :

10 500 £ ! En hurlant.

Suspendu le maillet, la salle n’osait plus respirer, tout ce joli monde était soumis à l’événement.

— Adjugé 10 500 £ au numéro 82 ! Le maillet frappait le socle en bois avec force de bruit.

La salle fixée par le stress, épuisée par ce moment d’excitation ; avait du mal à retrouver la sérénité Britannique. Un homme se levait et applaudit. Le public suivait, et c’est ainsi que George se leva de sa chaise, inclina sa tête, comme pour remercier les amateurs d’Art pour cette joute. Il avançait vers l’accesseur afin de signer le registre.

Le commissaire-priseur souriant et épuisé abandonnait son pupitre.

Fin de partie.

George, se levait, se dirigeait vers l’assesseur au fond de la salle. Il lui tendit son 82.

— Très belle œuvre Monsieur, vous avez remporté une victoire stratégique. À ce prix, vous faites une bonne affaire.

George intrigué :

— Pourquoi ?

L’assesseur ne savait plus où se mettre. Trop parler… Quelle bourde ! pensa-t-il.

— Je pense qu’elle vaut plus cher, elle est magnifique !

Il rougissait, un malaise traversa son esprit. Mais pourquoi c’était-il lancé dans cette phrase de merde ! Il était furieux contre lui-même. Il va me faire chier.

Jackson se maudissait. Il fallait qu’il trouve une parade afin de tout stopper.

— Avec les frais d’adjudication qui sont de 25 %, nous arrivons à un total de : 13 125 £.

Carte bancaire ? Espèces ? Sa voix était comme la source d’un fleuve… Petite.

— Carte, répliquait George fermement.

Jackson lui tendit la machine. George introduisait la Black. Quelques secondes plus tard, le papier se déroulait. Paiement accepté.

— Je demande à ce que l’on vous prépare votre lot. À moins que vous souhaitiez que nous vous le livrions, Sécurité oblige.

— Envelopper le moi dans du papier journal ordinaire le tout dans un sac blanc impersonnel.

George ne voulait pas communiquer sur où il allait déposer son lot si mystérieux.

Jackson s’exécutait. Il fit patienter l’acheteur dans un petit salon aux fauteuils Bergère velours bleu Azuara. George réfléchissait. Pourquoi ce Jackson lui avait-il parlé ainsi ? Il avait vu le badge à l’effigie de la salle des ventes Roseberys Fine Art avec son prénom. Il y avait quelque chose qui clochait.

Il se souvenait de la phrase de son grand-père quand, enfant ils allaient à la chasse au lièvre dans la propriété de la Grange Rouge :

« Le lièvre doit apprendre l’odeur du renard, voire de l’homme sinon il est cuit ! » Ça le faisait rire. Et de poursuivre.

« Ta grand-mère va adorer ! » Riant à pleines dents.

Oui, son petit-fils devait apprendre à sentir l’odeur du danger, et là, le prédateur n’était pas loin. Plongé dans une méditation, il ne vu pas arrivé sur sa droite Jackson avec le paquet blanc.

— Il est bien dedans… dit-il sourire forcé.

L’homme baissa la tête pour signe d’approbation. George leva son postérieur, prit le sac blanc, montait les quelques marches, traversait le hall d’exposition. À l’air de la rue Knights Hill et avant de prendre la H25 West Norwood, il décida de prendre son temps. Une promenade à Tivoli Park lui ferait le plus grand bien. Le temps était sec et lumineux chose rare à Londres, une mère promenait son enfant de bas âge dans une poussette. Tête abaissée vers l’ange de sa vie, sûrement encore étourdie par ce qu’elle avait « fabriquée ».

Un Westie blanc courait. L’homme, vraisemblablement son maître, était à quelques mètres de l’animal. Un bout de bois en main, il s’apprêtait à lui lancer. Remarqua la poussette, il baissait son bras. Peut-être une peur d’un ratage… Les arbres élancés conféraient la solidité des lieux. Les feuilles commençaient à prendre leur couleur d’automne. Nous étions le 6 octobre. Le calme prédominait.

Il ne vit pas le no 23 venir à pas lent vers lui. La vieille dame avait suivi tous les faits et gestes de George. Maintenant, c’était à son tour d’intervenir. Elle devait lui parler. Le sac blanc, objet de tant de convoitise était entre ses jambes, assis sur un banc, il regardait devant lui, rêveur.

— Puis-je m’asseoir ?

Une voix faible parvint à ses oreilles. Son cerveau le ramena au temps réel. Il regardait la vieille femme, il ne comprenait pas pourquoi elle lui demandait cette faveur. Il reconnaissait la femme au carton.

— Oui, dit-il d’un ton sec.

Elle lissa son manteau, et prit place à ses côtés.

— Je vous prie d’excuser cette intrusion, je voudrais vous parler.

George attendait la suite. Il la regardait comme pour dire… « Et… ? »

— Je vous félicite pour votre enchère et prise de risque,

Elle allait dans le sens du poil, pensait-il… La suite c’est… ?

— Ce tableau a une histoire, c’est la mienne.

Elle stoppa net, voulant voir la réaction du propriétaire.

George lui fit face en tournant la tête. Que voulait-elle dire par « Cette histoire est la mienne ? »

Chapitre II

Au pays des Bigoudens, un vieil homme s’apprêtait. Il n’avait plus qu’à lacer ses brogues, chaussures dont le laçage est bien particulier. Il se levait tel Braveheart, lissa son kilt. Kilt aux couleurs de sa famille et dont un exemplaire avait été déposé chez Mac Gregor and MacDuff à Edinburgh dans la moitié du XVIIe siècle. Archibal passa de sa chambre vers le salon. Les flammes du feu dans la cheminée s’élevaient en dansant. Il était prêt. Sa jambe droite tirait un peu, la balle qui lui avait traversé la cuisse ramenait à des souvenirs de guerre. L’Angleterre, la Normandie ; le saut, les copains, puis la douleur, le choc sur la terre, son pied droit qui ne pouvait le porter… Une larme vint frapper sa joue… Il se souvenait.

***

George était intrigué.

« Que voulait cette femme ? »

Il voulut se lever, la vieille dame lui prit le bras.

« Il est à moi », lui lançait-elle d’un air mauvais

George la regarda fixement, ses yeux noirs la transpercèrent. Il était d’une humeur « killer ! »

— Que voulez-vous à la fin ! s’écriait-il

La vieille dame le regardait tendrement à présent, elle savait qu’elle avait été trop loin.

— Je voudrais vous parler, dit-elle en le suppliant du regard.

George la regardait, elle lui faisait penser à sa grand-mère. Une femme grande les yeux d’un bleu surnaturel, ancienne mannequin en son temps dans la maison de couture Paul Poiret. Ce couturier audacieux au regard persan il avait été l’un des précurseurs des Arts Déco.

Sa grand-mère en était sous le charme.

Il ne pouvait pas lui dire non. Et comme lui disait sa grand-mère :

« Peu importe si le verre est vide ou plein, l’essentiel est de le remplir ! »

Par cette phrase à l’esprit qui le faisait rire intérieurement il regardait cette vieille femme.

— Où allons-nous pour cette discussion ?

— Chez moi, c’est à quelques pas.

Au regard de l’âge de cette femme et de sa fragilité, George se disait qu’il n’avait rien à craindre. Grande, frêle pesant à vue 60 kg, il n’en ferait qu’une « bouchée » si cela devait tourner mal. Et surtout pourquoi ? Pour un tableau… ?

Ils se levaient pratiquement en même temps. Elle lui demandait son bras. George constatait qu’elle avait du mal à marcher, elle se dandinait de droite de gauche, le pied peu assuré.

La luminosité commençait à décroître, ils sortirent du Tivoli Pack. C’était la vieille dame qui pilotait. Elle habitait dans une petite maison au 43 Bradley Road.

Arrivé devant, George regardait cette petite maison d’un charme « So British ». Une alcôve débordait du mur, agrandissant sûrement le salon, était en latte de bois peinte en blanc. Des hortensias roses et bleus appelaient à la sérénité. La porte en bois, pleine et lourde, s’ouvrait une fois que la vieille dame y mit la clé.

— Vous êtes mon invité, à vous l’honneur.

George saluait cette politesse ; il entra. Il engloba d’un geste de la main, les tableaux alignés. Il y en avait assez pour occuper plusieurs murs. La vieille dame ne disait rien. George voyait ces tableaux d’une limpidité impressionnante. Les œuvres entraînaient le spectateur sans jamais le noyer. C’était juste beau. Lorsqu’il ne put supporter le silence qui s’était installé, il le rompit lui-même.

— Quelle collection ! Il ne savait pas quoi dire ni comment exprimer son étonnement.

La vieille dame sourit.

Il y avait devant son regard, une fille dans un canot à rames portant une robe verte dont les bretelles se croissaient dans le dos nu et autour d’elle des roses flottaient sur les eaux mornes. Cette toile mettait mal à l’aise. C’était hallucinant ce qu’il voyait, il clignait des yeux pour rester éveillé. C’était à plusieurs titres de meilleures peintures qu’il avait pu voir. La lumière du jour était travaillée.

Un tableau attira son attention. Un homme au visage calme, et vulnérable. Les cheveux brun foncé presque noirs étaient fins. Ses lèvres esquissaient un petit sourire de même que ses yeux bleus. Les sourcils épais et bien dessinés. Au-dessus un front large fenêtre ouverte par laquelle cet homme dirigeait ses pensées. Il était en habit militaire de la Seconde Guerre mondiale.

Il ouvrit ses lèvres même si cela lui semblait anecdotique à cet instant.

— Un souvenir ?

Elle hochait la tête, une larme coulait sur sa joue.

— C’est une longue histoire.

Elle l’invitait de sa main à prendre plaque dans un fauteuil aux impressions fleuries, très « Home Sweet Home » La cheminé face à lui, crépitait faiblement. Il déposait auprès de lui le tableau convoité. Elle se leva et partit dans la cuisine préparer le thé.

George se sentait bien dans cette pièce, le bon goût des choses. Il avait l’impression que chaque objet avait été mis en réflexion. Il entendit le sifflement de la bouilloire. Le thé allait bientôt arriver.

La veille dame plateau à la main déposait sur une table base en bois à hauteur. Elle fit couler le précieux liquide. L’odeur parfumée du Earl Grey diffusait lentement dans la pièce.

— Victoria Nicolle telle est mon nom.

Il la regardait et peut-être qu’il la dévorait des yeux.

— Je suis née dans une famille aristocratique au début de ce siècle. Mon père était ambassadeur aux Indes. Je suis la cadette. Ma mère avait une admiration pour la Reine Victoria, le choix de mon prénom en est le respect. Ma jeunesse fut insouciante, je jouais au croquet, montait à cheval, j’avais un précepteur. Des bals somptueux rythmaient notre vie tropicale. Ce n’est qu’au début de la guerre, la seconde que le Premier ministre rappelait notre père. Quelques jours après notre arrivée, mon père succombait à une crise cardiaque. Ma mère de chagrin se laissait emporter par la dépression. C’est à ce moment-là que j’envisageais d’être religieuse. Une foi inébranlable venait de frapper à la porte de mon émotion. Nous étions en état de guerre. Le discours de notre Reine Elizabeth a rebattu les cartes de ma certitude.

Je n’avais plus qu’une seule idée en tête, servir mon pays, j’étais courageuse et déterminée.

Une bannière : le courage ! J’étais jeune, le monde qui se modifiait s’ouvrait aux champs des possibles.

Elle poursuivait.

La survivance de sa mémoire, l’idée des événements passée revenaient.

Ça y était, le Scottish Hospital ! L’Abbaye de Royaumont. Elle avait eu plusieurs vies, dont celle d’un hôpital de guerre. Mélange d’odeur de lieu saint de prière, de blessure, de sang et de mort, configurait ce lieu l’apaisement. Son parc offrait la sérénité, la paix de l’âme. Des soldats étaient dans le cloître pour le repos. Il faisait beau, le ciel bleu n’était pas déchiré par des nuages. Alors que pendant ce même temps, l’occupation du périmètre de défense de Dunkerque s’effectuait avec précision.