Le testament du fort - Curt Lemehr - E-Book

Le testament du fort E-Book

Curt Lemehr

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Beschreibung

En vacances chez sa tante Jeannine, Bastien remarque d’étranges signaux lumineux entre le Fort Libéria et la vallée. Son intuition se renforce lorsqu’une série de morts suspectes secoue le village et que Jeannine est brutalement arrêtée. Convaincu qu’un complot se trame, il s’intéresse à une forge énigmatique, dont les secrets dépassent de loin une simple activité artisanale. Accompagné de son fidèle chien Jaffa, il suit une piste inquiétante et parvient à décrypter un message qui pourrait tout bouleverser. L’heure tourne. Dans une traque haletante, il met en place un piège pour confondre ceux qui agissent dans l’ombre. Mais aura-t-il le temps de déjouer leurs plans avant qu’il ne soit trop tard ?

À PROPOS DE L'AUTEUR

Juriste de formation, Curt Lemehr cultive un goût prononcé pour les récits à suspense. Son écriture s’inspire de lieux chargés d’âme et d’atmosphères envoûtantes. Entre tension et révélations, Curt tisse des histoires qui ne laissent personne indifférent.

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Seitenzahl: 40

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Couverture

Page de titre

Curt Lemehr

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le testament du Fort

Roman

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Copyright

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Curt Lemehr

ISBN : 979-10-422-6565-6

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

 

1

 

 

 

À tout juste seize ans, Bastien n’avait jamais vraiment passé de vacances d’été avec ses parents. Fils unique d’un couple de pharmaciens parisiens qui ne fermaient jamais boutique, il s’était habitué à poser son baluchon aux quatre coins de l’Hexagone, au gré des portes familiales qui s’ouvraient pour l’accueillir.

Levant les yeux vers la fenêtre, il aperçut les paysages du Mâconnais défiler devant lui à toute allure, resplendissants sous le soleil étincelant de cette fin juillet.

Cela devait faire environ deux heures que le train avait quitté la gare de Lyon.

Il connaissait le trajet par cœur : les gares de Lyon, Valence, Nîmes, Montpellier, Narbonne et Perpignan.

Perpignan, il y était allé si souvent chez sa grand-mère maternelle.

Cette fois-ci, ce n’était pas la fin du voyage. Sa tante l’attendait au train de 21 h 19 pour le conduire jusque chez elle.

Elle tenait la seule supérette de Villefranche-de-Conflent, petit village fortifié, niché dans les contreforts des Pyrénées-Orientales, au pied du massif du Canigou.

Lorsque Jeannine gara la voiture à l’extérieur des remparts, la nuit était déjà tombée sur le Conflent.

En gagnant la cité, Bastien put admirer à loisir le panorama qui s’offrait à lui. Flanquée ainsi d’imposantes collines, la ville paraissait minuscule. Bordée par la Têt, dont les eaux roulaient paisiblement dans son lit, la cité était surplombée, au nord, par le Fort Libéria.

Majestueuse forteresse de Vauban, Bastien n’en apercevait pour l’heure que les lumières qui dansaient au faîte des murailles. Sa masse sombre émergeait de l’éperon rocheux, telle la silhouette d’un oiseau de proie, élégante et terrifiante à la fois. Sentinelle silencieuse, la forteresse semblait ne jamais dormir, veillant sur le sommeil des habitants de la vallée.

— Il est bien tard pour dîner ! s’exclama la tante en fermant la porte à clé derrière elle. Je t’ai préparé une soupe. Bois en vitesse et au lit ! J’espère pouvoir compter sur ton aide pour mettre un peu d’ordre dans le magasin demain matin pendant mon absence.

— Tu as une démarche importante à faire ? interrogea Bastien.

— Importante, oui et non, répondit sa tante. La routine. Désormais, tous les matins à 7 h, je fais l’aller-retour au fort pour m’approvisionner en pain frais. Il y a un mois, le nouveau propriétaire a transformé un ancien cachot en fournil et un jeune boulanger y a élu domicile. Un boulanger à Villefranche, Bastien, te rends-tu compte ?

Bastien ne devait pas donner l’impression de se rendre suffisamment compte, car Jeannine poursuivit :

— Cela me rappelle le bon vieux temps. Le dernier boulanger connu sur la commune a été fusillé en 1944. Il avait refusé de nourrir l’ennemi. Sa sépulture est dans un état d’abandon épouvantable. Celle du pauvre Henri, au moins, sera bien fleurie.

— Qui est Henri, tantine ? risqua Bastien entre deux lampées brûlantes de bouillon.

— Le défunt mari de la fleuriste. Il est décédé hier d’une attaque cardiaque. 50 ans, c’est bien jeune tout de même… Enfin… elle soupira. Finis ton bol, je suis exténuée, moi !

Bastien ne se fit pas prier. La perspective d’un lever à 7 h du matin, durant les vacances, l’inclinait à gagner son lit sans tarder.

 

 

 

 

 

2

 

 

 

La matinée du lendemain passa sans qu’il ne s’en rende compte, tant il y avait à faire dans le bazar qui servait de commerce à sa tante, à commencer par le ménage. Sur l’étagère du mur du fond, Bastien aurait juré avoir compté dix pots de confiture et le double de toiles d’araignée.

Après le déjeuner, il eut enfin la permission de prendre l’air, à condition de promener Jaffa, le beagle de tantine. Il put alors découvrir les rues pavées de la cité fortifiée.