Le village sans nom - Annabelle Garbiglia - E-Book

Le village sans nom E-Book

Annabelle Garbiglia

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Beschreibung

C’est dans la campagne perdue et terrifiante, non loin de Londres, que Jessica et sa famille emménagent dans la grande maison laissée par sa grand-mère. Lors d’une visite dans le grenier, elle fait la rencontre d’un petit fantôme coincé pour l’éternité dans un miroir. Pour l’aider, Jessica doit surmonter ses peurs et entrer dans la maison sans fenêtres et sans vie qui se trouve au bord de la forêt. Y parviendra-t-elle ? Que découvrira-t-elle dans cette étrange maison ? Et si tout cela n’était qu’un rêve ?


À PROPOS DE L'AUTEURE


Dans Le village sans nom, Annabelle Garbiglia nous transporte dans son monde et nous fait découvrir l’étendue de sa fraîche plume.

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Veröffentlichungsjahr: 2022

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Annabelle Garbiglia

Le village sans nom

Roman

© Le Lys Bleu Éditions – Annabelle Garbiglia

ISBN : 979-10-377-4834-8

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Chapitre 1

Deux grosses larmes coulèrent sur mon visage, je n’aime pas les adieux, quitter ceux qu’on aime et les endroits qu’on aime… C’est ce qui m’est arrivé à ce moment-là. J’étais assise sur le siège arrière de la voiture, en face de mon grand frère, lui aussi était triste, il n’a pas parlé pendant le voyage. Je le comprends, on ressent la même chose, lui et moi. À Londres, dans notre quartier, tout allait au mieux, on se sentait bien dans notre maison et avec nos amis. Mais notre grand-mère est décédée en nous léguant sa vieille maison dans le nord de l’Angleterre, à la campagne, dans un endroit perdu au milieu des arbres… Et comme notre père avait perdu son travail, nous avons été obligés de déménager, je ne vous raconte pas la peine de mon frère et moi quand nous avons appris la nouvelle. Nous avons pleuré toute la soirée les suppliant de rester ici. Mais quand on n’a plus d’argent, on ne peut pas en inventer… J’ai donc dû quitter ma meilleure amie Lisa, la seule qui me comprenne vraiment et qui soit prête à tout pour moi. On se connaît depuis la maternelle et on est inséparables depuis. On se voyait tous les jours et on passait des soirées entières à regarder des films d’horreur à moitié ensevelies par la couverture et les pop-corns. Ces beaux moments allaient beaucoup me manquer.

— Jessica, James, on arrive bientôt ! s’écria ma mère en chantant joyeusement.

Me dire que j’approchais de plus en plus de ma nouvelle vie me rendit encore plus triste… Comment mes parents pouvaient être aussi heureux de déménager dans une vieille maison où les seuls voisins sont les hiboux le soir ? Je pensais qu’ils faisaient ça juste pour nous remonter le moral et qu’eux aussi ils ne voulaient pas changer de vie. Je repassais en boucle les moments de ma vie passée à Londres, et dans ce moment de nostalgie je m’endormis sur le siège chauffant de la voiture.

 

 

 

 

 

Chapitre 2

 

 

 

— Jessica, Jessica, Jessica, réveille-toi, on est arrivés !

Mon frère adore me crier dans les oreilles, c’est son occupation favorite, même quand j’étais bébé, il arrivait devant mon berceau et hurlait jusqu’à ce que je me réveille… Quand j’ouvris enfin les yeux, je découvris une gigantesque maison sur trois étages avec tout autour un énorme jardin avec d’immenses arbres. La lune se reflétait sur les façades de la maison et la vigne cachait les grandes fenêtres des étages. Je ne me sentais pas rassurée, je sentais une sorte d’angoisse grandir peu à peu en moi comme si une créature étrange me possédait… Jamais je n’ai senti une chose pareille, j’avais envie de vomir, de partir à toutes jambes mais cette force ne me fit pas bouger.

— Maman, je ne veux pas y aller, je sais que je vais haïr cette nouvelle maison, je sens comme… une présence maléfique ! dis-je d’une voix apeurée.

— Arrête avec tes livres fantastiques, tu te crois dans un rêve, tu es ridicule !

La réponse de ma mère me fit revenir à la réalité, j’avançais dans la boue gluante du jardin avec mes toutes nouvelles chaussures.

— Super, je peux les jeter ! marmonnai-je

Quand mon père mit les clés dans la serrure, un grincement se fit entendre, mais après plusieurs tentatives la porte s’ouvrit. La maison était aussi lugubre qu’un manoir lors d’un soir de pleine lune, l’angoisse remonta en moi, cette maison ne m’inspirait guère confiance, et ce bruit sinistre ne faisait qu’aggraver les choses. Je voulais retrouver mon chez-moi, mes amis, pas cette maison perdue au milieu de nulle part, entourée d’un jardin sans fleurs ni âme.

— Jessica, tu es blanche comme un linge, viens t’asseoir un moment, dit mon père d’une voix réconfortante.

Le fauteuil de la salle à manger était plein de trous, et quand je m’y suis assise, un nuage de poussière s’envola.

— Grand-mère ne devait pas souvent faire le ménage ! s’exclama mon frère.

— Arrête, James. Va plutôt chercher de l’eau pour ta sœur.

Je me sentais vraiment mal et une douleur à la tête me donnait envie de m’évanouir. D’habitude je suis bonne comédienne, mais pour une fois la douleur était vraiment naturelle. Tout à coup, mon frère me jeta à la figure un grand verre d’eau glacée.

— Mais tu es fou, James ! Tu es le pire des frères !

— Au moins ça t’a réveillée !

— Très drôle…

La pièce où l’on se trouvait était sombre, mon père alla allumer la lumière pour donner un peu plus de vie à cette maison. On découvrit alors une grande pièce avec une multitude de tableaux. Il y en avait un avec une jeune fille allongée sur l’herbe avec un petit chien assis sur les genoux, le tableau donnait de la joie dans la pièce. Il y en avait un autre, qui laissait apparaître le portrait d’un adolescent à peu près de mon âge, qui regardait dans le vide. Ce tableau n’avait rien de spécial mais il m’hypnotisait tellement que je n’entendais plus les paroles de ma mère. Son regard me retenait prisonnière, il me manipulait comme si une force m’obligeait à le regarder pour l’éternité.

— James, Jessica, venez découvrir vos chambres, je suis sûre que vous allez les adorer ! Elles sont deux fois plus grandes que celles que vous aviez à Londres !

La voix de mon père me réveilla, j’allais enfin découvrir ma chambre. Le grand escalier de marbre était aussi glacé que la neige. Les marches se tordaient au fur et à mesure que j’avançais, le mal de tête me faisait délirer car je voyais à chaque marche des petits feux follets. Un long sommeil ne me ferait pas de mal, mais l’excitation de tout découvrir fit pencher la balance. Au premier étage il y avait un petit salon, les fauteuils étaient jaune moutarde et la poussière s’entassait dans les coins. Sur la droite, il y avait une grande chambre avec un grand lit deux places et de grands tableaux accrochés aux murs. L’un d’eux attira plus particulièrement mon attention, c’était une nature morte gigantesque qui se dressait au centre de la pièce.

— Voici notre chambre, les enfants. Quand le camion de déménagement arrivera, on installera notre petit monde et tout sera comme avant, dit ma mère.

— Comme c’est beau ! dit mon frère d’une voix moqueuse.

— Arrête, James, tu sais très bien qu’on n’a pas eu le choix !

Derrière la chambre il y avait une grande salle de bain avec une baignoire, mes parents installèrent leurs affaires, puis nous continuâmes notre visite. Au deuxième étage nous découvrîmes deux immenses chambres avec salle de bain personnelle, le rêve ! Cette maison ne me rassurait guère, mais ma chambre était splendide !

— Ma chambre est magnifique ! Je l’adore ! Et ce grand lit est parfait pour bien dormir.

— Ah ! j’étais sûre qu’elle te plairait Jessica, tu, tu vas très vite adorer cette maison, répondit ma mère.

La chambre de mon frère était tout aussi belle mais moins spacieuse, et puis elle n’avait pas une grande fenêtre qui donnait sur la forêt.