Le vol de l'aviateur - Mark Freeman - E-Book

Le vol de l'aviateur E-Book

Mark Freeman

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Beschreibung

En 1984, quarante ans après sa mort, il découvre l’écrivain français Antoine de Saint-Exupéry et son dernier livre « le petit prince ». Pour lui, c’est une évidence : il doit écrire une suite à ce livre, en anglais bien sûr.

En 1989, à 35 ans, le dirigeant d’une grande firme internationale en Europe vient lui demander de travailler pour lui en France, avec pour mission de monter une usine. Mark ne connait pas un mot de français, mais il n’hésite pas, trop heureux de découvrir le pays de Saint-Ex. Il part donc avec femme et enfants dans le Béarn. Il y a définitivement posé ses valises.

C’est finalement en 2024, quarante ans plus tard, après un grave problème de santé, que l’auteur a ressenti l’urgence de traduire son livre en français et de le faire publier.

Étrange, n’est-ce pas ?

L’Aviateur est resté seul, inquiet et dévasté par le départ de son jeune ami. Il décide d’aller le rejoindre sur sa petite planète. Comment va-t-il faire ? Va-t-il le retrouver ?

Un étrange et long Voyage va commencer, parsemé de rencontres tout aussi insolites.

Les enseignements distillés dans ce livre, les thèmes philosophiques évoqués, nous font découvrir les mystères de la vie, les tourments du désespoir provoqués par l’absence et les moments sublimes du bonheur partagé.

Saurez-vous lire entre les lignes et comprendre ce que Mark a voulu nous dire ?

À PROPOS DE L'AUTEUR



Mark Freeman est né en 1954 à Philadelphie aux États-Unis.

Dès son plus jeune âge, l’auteur est passionné de littérature, dévorant inlassablement livre après livre. Toute sa vie, il sera intéressé par les sciences, la physique quantique, l’ésotérisme, écrivant des nouvelles et des essais, toujours en attente d’être publiés.

Après ses études à l’université de Temple, Mark travaille comme ingénieur en plasturgie dans de grandes sociétés américaines pour lesquelles il voyage beaucoup, s’installant à Los Angeles, New York, Atlanta, Chicago.





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Seitenzahl: 81

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Couverture

Page de titre

 

 

 

Le Vol de l’Aviateur

 

 

de Mark Freeman

 

 

 

 

 

 

 

Le temps d’un roman

Editeur

Collection «Roman»

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette histoire est dédiée à mes enfants, à leurs enfants et à ceux à venir. Que vos voyages soient fructueux...

 

 

 

 

Petit Ben et Antoine, déjà en chemin... à bientôt !

 

 

 

 

 

Avant-propos

 

Tout a commencé un week-end de l’année 1984 en Géorgie, dans le sud des États-Unis. Ma compagne et moi faisions du shopping à la recherche de meubles pour la maison que nous venions d’acheter à Lawrenceville, près d’Atlanta. En sortant du centre commercial, j’ai repéré un magasin de vestes et manteaux en cuir. Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose m’a fait entrer dans la boutique. Une fois à l’intérieur, j’ai immédiatement été attiré par une veste d’aviateur. Malgré son prix, j’ai insisté pour que nous l’achetions.

 

Ma compagne, qui était française, m’a demandé si je connaissais le célèbre aviateur et écrivain nommé Saint-Exupéry. Je n’avais jamais entendu parler de lui et n’avais connaissance d’aucune de ses œuvres à cette époque. Elle m’a expliqué qu’il avait écrit le conte pour enfants mondialement connu « Le petit prince » et que la veste était une copie d’une veste de pilote de l’Aéropostale qu’il aurait pu utiliser.

 

Une semaine plus tard, elle s’était procuré plusieurs de ses ouvrages et cherchait des similitudes entre Saint-Exupéry et moi. Elle en a trouvé plusieurs, ce qui m’a motivé à faire mes propres recherches.

 

Le résultat fut plus qu’une légère similitude et s’avéra assez déconcertant. J’avais l’impression que quelqu’un là-bas dans l’au-delà essayait de me dire quelque chose. Un message martelait mon cerveau :

 

« Ils ne comprennent pas, les grandes personnes ne comprennent pas l’importance des choses qui, en surface, semblent insignifiantes ». « Termine ce que j’ai commencé, écris un livre pour expliquer ce que je n’ai pas pu expliquer moi-même ».

 

Ma compagne me suggéra que, sans doute, on me demandait d’écrire une suite au « petit prince ». Je me suis senti un peu comme Noé après qu’on lui ait dit que sa mission était de construire une arche. J’étais face à une tâche impossible, surtout que je ne parlais pas un mot de Français à l’époque. Néanmoins, je décidai d’essayer.

 

Plusieurs années ont passé, témoins du processus lent et fastidieux d’essayer d’entrer dans la tête de cet homme. Était-il Antoine ou était-il Tonio ? Avant de vraiment mettre les chaussures de Tonio, j’avais besoin de savoir tout ce que je pouvais découvrir sur sa vie et son œuvre.

 

Comme tout le monde, je me suis posé les questions les plus pressantes : Comment Tonio a-t-il quitté cette planète ? A-t-il été abattu par un chasseur allemand ? A-t-il souffert d’une panne d’avion ? A-t-il voulu mettre fin à ses jours ?

 

Il y avait tellement de questions sans réponse qu’il est devenu évident que je devais adopter une autre approche pour écrire ce livre.

 

Un jour, alors que je réfléchissais aux dernières découvertes concernant son avion, le P38 Lightning, une question simple me traversa l’esprit. « Qu’aurait écrit Tonio ? »

 

Ce petit livre, cher lecteur, est mon humble tentative de répondre à cette question.

 

Bonne lecture.

 

 

Autrefois j’étais un aviateur.

 

L’art de voler et la conception des aéronefs étant loin d’être maîtrisés, les avions de l'époque étaient souvent sujets à des avaries. Mon avion ne faisait pas exception à la règle, et lors d'une expédition postale à travers le Sahara, mon moteur tomba en panne. L'atterrissage dans le désert, bien que difficile, me laissa quand même l'espoir de réparer mon avion, ce que je commençai immédiatement.

Alors que je travaillais sur la réparation de mon appareil, je rencontrai une étrange petite personne. Après le choc initial de découvrir un tel personnage en plein désert, j'appris rapidement à le connaître et à l’aimer, comme vous le savez peut-être déjà. Il me demanda, on peut même dire qu’il exigea de moi de lui dessiner un mouton, ce que je réussis à faire, avec quelques difficultés, n'ayant jamais dessiné de mouton auparavant. Quand il me quitta, il retourna sur sa petite planète parmi les étoiles, où une belle rose attendait impatiemment son retour. Le peu de temps que nous avions passé ensemble m'avait apporté une joie incommensurable, et le vide qu'il laissa en moi après son départ ne peut être décrit.

Au fil du temps, je commençais à imaginer ce qu'avait été son retour à la maison, et j’eus peur qu'il ne m'oublie dans son bonheur d'être à nouveau chez lui. Je l'imaginais en train de saluer ses volcans et de leur donner avec amour un double nettoyage. Ils avaient beaucoup souffert de négligence pendant son absence, et s'étaient presque bouchés, ce qui est dangereux pour un volcan. Il avait même cru voir de la vie dans son seul volcan endormi. Celui-là, il l’avait également nettoyé deux fois. Les baobabs avaient dangereusement grossi en son absence, et il commença la tâche difficile, mais pas désagréable, de les arracher.

Soudain, il entendit un cri :

— Éloignez-le de moi !

Une rose délicatement perchée sur une longue tige feuillue attira son attention.

Apparemment, ce n'était pas une rose ordinaire ! Mon imagination continua :

— Pourquoi as-tu amené cet animal ici ? Ne suis-je pas suffisante pour toi que tu aies besoin d'un mouton sur cette planète ?

Le petit garçon baissa la tête.

— Je vous prie de m'excuser, dit-il, mais je pensais seulement que la vie sur cette planète peut être très ennuyeuse pour vous. Un mouton est très doux et fait un très bon animal de compagnie.

La Fleur réfléchitpendant une longue minute.

— Bon, dit-elle, je suppose que ça ira tant qu'il garde sa muselière.

Jusque-là celle-ci était restée en place.

— Veille à ce qu'il garde ses distances ! prévint-elle.
— Bien sûr, murmura le petit garçon.

Et il conduisit le mouton à une petite distance de la Fleur, en tirant sur la muselière, car j'avais négligé de dessiner une attache et une laisse pour le mouton.

Soudain, à son grand désarroi, la muselière se détacha et le petit garçon tomba sans cérémonie sur le sol. Il resta assis, indigné, tandis que la petite Fleur éclatait de rire.

— Ce n'est pas drôle ! s'écria le garçon en ramassant la muselière et en la remettant sur le mouton.

Je lui avais dessiné un mouton docile et sympathique, digne de sa petite planète. Mais en baissant la tête, la muselière avait glissé de son nez sur le sol et le petit garçon découvrit avec consternation que je n'avais pas dessiné une sangle pour la fixer. Malheur !

Le petit garçon s’assit pour réfléchir.

 

 

Départ

 

Le départ de mon petit ami m'avait laissé une fois de plus seul dans mon désert, réfléchissant aux mystères de notre rencontre et attristé jusqu'au plus profond de mon âme. Finalement, je réussis à réparer mon avion et, prenant congé du désert, je retournai à ma vie nomade de pilote, comme les nomades du désert que j'avais si bien appris à connaître. Dans mon cœur, le désert était devenu l'océan d'eau vive qui nourrissait mon âme, et le souvenir de mon petit ami brûlait dans mon esprit comme une chandelle portée dans un château sombre par un enfant qui se rend à sa chambre.

 

« Ce qui embellit le désert, c’est qu’il cache un puits quelque part ».

 

Maintes et maintes fois, ces mots tranquilles résonnèrent dans mon esprit. Je me souvenais des beaux yeux qui lisaient les secrets de mon âme, et des rires qui me faisaient maintenant monter les larmes aux yeux lorsque je levais la tête au-dessus de mon cockpit pour scruter les étoiles. Je regardais souvent ainsi vers le ciel, basculant la tête en arrière et montant mon avion aussi haut que possible. À quarante mille piedsd'altitude, il se produit une magie à laquelle l'homme sur terre ne peut jamais participer. Le jour commence à se fondre et le voile des cieux se soulève lentement, comme le rideau d'une scène à l'ouverture d'un spectacle. Soudain, les étoiles apparaissent, et le passage du jour à la nuit se produit en un bref instant. C'est là, dans le jour devenu nuit, que les profondeurs de l'univers sont révélées à l'homme, ses recoins secrets dévoilés.

Je fouillais les cieux à la recherche de mon petit ami, j’écoutais le rire des étoiles. Personne ne connaissait mieux mon cœur que lui. Il m’avait apprivoisé, et jour après jour, je pleurais son absence. Bien que ma vie continuât, une partie de moi était perdue. Dans cet espace secret et vide, mon esprit restait en alerte.

Jusqu’au jour où je n’entendis plus le rire des étoiles.

— Mon ami ! Que se passe-t-il ? Le mouton ! La muselière ! Ça y est, l’inéluctable a dû se produire entre la rose et le mouton ! Tout est de ma faute, c’est sûr !

Je réfléchissais à ce problème depuis un certain temps, dessinant des muselières avec des sangles bonnes et solides, mais je m’étais vite rendu compte que le vrai problème était autre. Quelqu’un devait mettre la muselière sur le mouton qui était maintenant quelque part parmi les étoiles. J'avais compris, après mûre réflexion, que je devais faire moi-même le voyage jusqu'à sa planète pour résoudre le problème. Mais comment m'y rendre ? Je ne savais pas comment faire, j'avais besoin d'aide.

Ici il n’y avait pas de Vipère à qui demander. Ou alors… ?

 

***

 

 

Je ne dormis pas la nuit précédente