Le Voyage de La Mariée - Timothée Luwewe - E-Book

Le Voyage de La Mariée E-Book

Timothée Luwewe

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Beschreibung

En 1809, alors que les Français étaient en Prusse, M. Louison, officier au commissariat de l’armée impériale, s’attacha les services de la belle Adelaide Hext, fille d’un commerçant respectable mais pas riche. Le jeune Français s’étant ingénié à faire connaître son attachement, il fut imprudemment récompensé par son objet ; nous disons imprudemment, car les Français étaient détestés par son père, qui déclara qu’aucune de ses filles ne devait jamais être alliée à l’un des envahisseurs et occupants de son pays bien aimé. Ainsi repoussé, M. Louison eut le bon sens de ne pas presser son costume, et se rendit à Vienne, où il fut installé dans un bureau lucratif adapté à ses souhaits et à ses capacités. Ici, cependant, il ne pouvait pas renoncer complètement à l’espoir d’être marié un jour à la belle Adélaïde Hext, avec qui il continuait à correspondre.

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LE VOYAGE DE LA MARIÉE

 

 

 

 

Une belle histoire pour petits et grands

 

 

Racontée par Mrs Crowe

 

 

 

 

 

Traduit de l’anglais par Timothée LUWEWE

© Tsel Edition 2020

Tous droits réservés

Contact : [email protected]

En 1809, alors que les Français étaient en Prusse, M. Louison, officier au commissariat de l’armée impériale, s’attacha les services de la belle Adelaide Hext, fille d’un commerçant respectable mais pas riche. Le jeune Français s’étant ingénié à faire connaître son attachement, il fut imprudemment récompensé par son objet ; nous disons imprudemment, car les Français étaient détestés par son père, qui déclara qu’aucune de ses filles ne devait jamais être alliée à l’un des envahisseurs et occupants de son pays bien aimé. Ainsi repoussé, M. Louison eut le bon sens de ne pas presser son costume, et se rendit à Vienne, où il fut installé dans un bureau lucratif adapté à ses souhaits et à ses capacités. Ici, cependant, il ne pouvait pas renoncer complètement à l’espoir d’être marié un jour à la belle Adélaïde Hext, avec qui il continuait àcorrespondre.

Au bout de quelques mois, l’aspect des affaires connut un certain changement matériel. Il était étendu, comme il le supposait, et comme les médecins le lui ont dit, sur son lit de mort, et, s’interrogeant sur le dénuement probable de sa famille, il se repentit de son vœu téméraire, et déclara à Adélaïde qu’il ne devait plus s’opposer à sa volonté. M. Louison, qui procurait un congé de quelques jours, était rapidement sur place et, sans perdre beaucoup de temps, s’unit à la fille du marchand qui semblait être mourante. Comme, dans de telles circonstances, il aurait été cruel pour Madame Louison de quitter le chevet de son parent âgé, il a été convenu qu’elle devrait rester jusqu’à la période de son décès, puis rejoindre son mari, qui, dans l’intervalle, a été contraint de retourner à Vienne. Le vieil homme, cependant, se rétablit dès le départ de son gendre, et il souhaitait maintenant que le mariage soit annulé ; mais comme c’était impraticable, et avec la plus grande grâce possible, il vit sa fille partir pour Dresde, d’où elle devait être accompagnée à Vienne par M. De Monge, un ami à sonmari.

Rien ne vint interrompre le voyage de Madame Louison, car le pays intermédiaire était tranquille, et elle eut le bonheur d’arriver en toute sécurité sous le toit de l’amie de son mari. Cette personne était de ceux qui agiront consciencieusement dans toutes les situations de la vie, jusqu’à ce qu’ils rencontrent une tentation irrésistible de l’erreur. Telle était la situation à ce moment-là. Surmonté par la beauté de son hôte insoupçonné, il tenta vilement de détourner son affection de son mari — une tentative que le noble Friedlander repoussa en devenant méprisant. Pour écourter une longue histoire, cette mortification remplit De Monge d’un sentiment de vengeance, en même temps que ses craintes s’éveillaient, car il ne pouvait douter que la dame allait faire connaître à son mari sa trahison. Il a eu du mal à faire passer ses ouvertures pour un procès jovial de ses résolutions, mais il a souffert secrètement des tourments de la peur et du ressentiment, au point d’être poussé à la contemplation d’un crime épouvantable. L’histoire est presque trop incroyable pour y croire, mais notre autorité nous assure que les faits se sont produits comme nous nous proposons de les énoncer.

Après avoir détenu la dame à Dresde bien au-delà du jour où elle s’attendait à partir, De Monge fut longuement contrainte d’autoriser son départ. Son escorte, à travers le pays dans lequel elle devait voyager, devait se composer d’une personne qui connaissait bien les routes et qui avait souvent travaillé comme homme de la frontière italienne. Mazzuolo, comme on l’appelait, était un Italien de naissance, et il entreprit volontiers une commandequiluipromitunericherécoltedebutin.Sonmarchéavecle traître De Monge était que s’il s’en allait avec la vie de Madame Louison pendant le voyage, et avant qu’elle puisse communiquer avec son mari, il devait être libre d’emporter tous ses bagages, qui contenaient une grande quantité d’articles précieux. L’Italien stipula que sa femme, vêtue d’une tenue masculine, et un garçon sur qui il pouvait compter, devait l’accompagner.