Les Bas-Bleus - Lord Byron - E-Book

Les Bas-Bleus E-Book

Lord Byron

0,0
9,99 €

-100%
Sammeln Sie Punkte in unserem Gutscheinprogramm und kaufen Sie E-Books und Hörbücher mit bis zu 100% Rabatt.
Mehr erfahren.
Beschreibung

Extrait : « INKEL : Vous arrivez trop tard. TRACY : Est-ce fini ? INKEL : Ce ne sera pas fini d'une heure ; mais les bancs ressemblent à un parterre de fleurs, tant est grand le nombre des dames qui y figurent ; c'est une mode qu'elles ont créée ; de même qu'on dit les "beaux-arts," de même on peut donner le nom de "belle passion" à la manie dont ces dames se sont éprises pour la science ; et elles ont fait de tous nos beaux messieurs des amateurs de lecture. »

À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN :

Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de grands classiques de la littérature ainsi que des livres rares, dans les domaines suivants :

• Fiction : roman, poésie, théâtre, jeunesse, policier, libertin.
• Non fiction : histoire, essais, biographies, pratiques.

Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:

EPUB

Seitenzahl: 20

Veröffentlichungsjahr: 2015

Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



EAN : 9782335097092

©Ligaran 2015

Nimium ne crede colori.

VIRU.

Charmantes créatures, ne vous fiez pas trop à la couleur, dussent vos cheveux être aussi rouges que vos bas sont bleus !

Églogue première

La scène est à Londres, devant la porte de la salle d’un cours.

Arrive Tracy qui aborde Inkel.

INKEL

Vous arrivez trop tard.

TRACY

Est-ce fini ?

INKEL

Ce ne sera pas fini d’une heure ; mais les bancs ressemblent à un parterre de fleurs, tant est grand le nombre des dames qui y figurent ; c’est une mode qu’elles ont créée ; de même qu’on dit les « beaux-arts, » de même on peut donner le nom de « belle passion » à la manie dont ces dames se sont éprises pour la science ; et elles ont fait de tous nos beaux messieurs des amateurs de lecture.

TRACY

Je ne le sais que trop, et j’ai usé ma patience en m’efforçant d’étudier vos publications nouvelles. C’est Vamp, Scamp, Monthy, Wordswords et compagnie, avec leur damnable…

INKEL

Arrêtez, mon bon ami ; savez-vous à qui vous parlez ?

TRACY

Parfaitement, mon cher ; vous êtes connu dans Pater noster Row. Vous êtes un auteur, un poète.

INKEL

Et vous imaginez-vous que je puisse vous entendre de sang-froid décrier les Muses ?

TRACY

Excusez-moi : je n’ai pas eu l’intention d’offenser les neuf Sœurs, quoique, à vrai dire, le nombre de ceux qui prétendent à leurs faveurs soit tel… – Mais laissons là cette matière. Je sors de la boutique d’un libraire, contiguë à celle d’un pâtissier, en sorte que, lorsque je ne trouve pas sur les rayons du bibliopole le livre que je cherche, je n’ai qu’à faire deux pas pour me rendre chez le voisin ; car vous savez que c’est là qu’on trouve tous les livres qu’on désire. Je viens donc de parcourir une critique charmante, si saupoudrée d’esprit, si aspergée de grec ! votre ami, – vous savez qui, – y est si joliment flagellé, que, pour me servir de l’expression en usage, c’est on ne peut plus « rafraîchissant. » Quel mot admirable !

INKEL

C’est vrai ; il a quelque chose de si doux et de si frais ! – peut-être s’en sert-on un peu trop souvent ; les journaux eux-mêmes ont fini par l’adopter, – mais n’importe. Vous dites donc qu’ils ont houspillé notre ami ?

TRACY

Ils ne lui ont pas laissé un lambeau, – pas une guenille de sa réputation présente ou passée, qui, disent-ils, est une honte pour le siècle et la nation.

INKEL