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Laissez-vous entraîner dans l’univers intrigant des enquêtes de l’inspecteur Ernest, un personnage de la police à la fois humble, dévoué, et doté d’un sens de l’humour parfois singulier. Tout au long de ses investigations, il se révèle être un fin limier toujours animé par un désir inébranlable pour la recherche de la vérité. Plongez dans ses enquêtes et découvrez un monde où chaque indice, chaque témoin, et chaque rebondissement contribuent à tisser une trame complexe et captivante.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Didier Marques manifeste une affection particulière pour l’écriture où les rêves prennent forme à l’encre, où les mots sont ciselés avec soin et où les personnages prennent vie pour dialoguer avec le lecteur. Qu’il s’agisse de fiction, de romance, de poésie, d’histoires imaginaires ou réelles, il trouve une véritable satisfaction dans l’acte d’écrire : le plaisir de faire plaisir au lecteur.
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Seitenzahl: 350
Veröffentlichungsjahr: 2024
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Didier Marques
Les enquêtes de l’inspecteur Ernest
Roman
© Lys Bleu Éditions – Didier Marques
ISBN : 979-10-422-1276-6
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Un homme marche d’un pas lent, courbé sûrement fatigué dans le froid et la neige accumulée depuis quelques jours, il est blessé à l’épaule, sa veste est rouge de sang, son pantalon déchiré, plus près on distingue une chaîne à son pied, il avance en titubant…
« Aide-moi ! » me dit-il.
Alors dans un élan de bonté je le soutiens de toutes mes forces, car il est plus grand et plus costaud que moi, je l’emmène chez moi.
Il fait bon dans mon Mobil home, le poêle est constamment allumé, j’ai du bois à profusion, il faut dire que je vis reclus de la société qui ne m’a pas fait de cadeaux, alors je peux aider quelqu’un dans la mouise…
J’ouvre mon armoire, je sors quelques vêtements trop grands pour moi, il dort d’un sommeil agité, je le calme en lui parlant de choses et d’autres tout en réfléchissant de la marche à suivre dès son réveil.
Quelques heures plus tard, il ouvre les yeux, essaye de se lever, impossibles, il est trop faible, je lui parle pour calmer ses ardeurs…
Enfin calmé, je lui tends un bon café bien chaud, il me remercie en hochant la tête.
Il se lève avec peine pour aller tant bien que mal prendre une douche avant de pouvoir le soigner.
Une fois terminé, je constate que sa blessure est faite par une balle, je ne peux rien faire, il faut quelqu’un de compétent en médecine, en fait il ne m’écoute pas il s’endort de nouveau, je pense qu’il faut aussi scier l’anneau de cette chaîne qu’il a au pied…
Après un long moment de sommeil très agité, il ouvre les yeux, il me remercie de l’avoir sauvé.
« Je vous ai seulement aidé ! lui dis-je, vous êtes pour l’instant en sécurité, avant tout il faut vous soigner ! Je connais un médecin de confiance, votre blessure laisse à penser que c’est une balle qui vous a atteint, elle est toujours à l’intérieur, il faut l’extraire, surtout tout désinfecter, ensuite, antibio, etc. »
« Que faites-vous ? »
« Je vais chercher le toubib, c’est un ami, ce n’est pas très loin, il me doit certains services, faites-moi confiance, en attendant reposez-vous. »
Quelque temps après…
« De retour déjà ! Vous êtes tout seul ? »
« Oui ! Il avait une urgence au zoo ! »
« Au zoo ? Pourquoi au zoo ? »
« Oui ! Bon, le médecin est un veto, mais un excellent praticien, il s’occupe de tous les zoos, je ne connais pas de médecin en qui je pourrai faire confiance, mais lui oui. »
« Bon OK ! Ne vous fâchez pas, après tout s’il fait l’affaire pourquoi pas ! »
« Ah ! Le voilà ! »
Un salut furtif, il observe sa blessure, dit d’un ton banal :
« La balle n’est pas profonde heureusement ce sera plus facile à extraire, je vais vous faire deux piqûres anesthésiques locales, vous ne souffrirez pas, j’ai envoyé aussi des antibiotiques j’en ai toujours d’avance pour les amis, des pansements, de la gaze, des bandages, etc.
Opérons maintenant ! »
Quelques minutes passent…
« Voilà la balle ! Vu celle-ci je dirai c’est du neuf millimètres, enfin je crois ! »
« C’est bien du neuf ! J’en ai enlevé dans pas mal d’animaux blessés. Quelques points de suture, un beau pansement, vous êtes presque soigné… »
« Merci Jagur tu es vraiment un ami ! »
« Bon ! Ce n’est pas tout n’oublie pas les antibios, change le pansement tous les deux jours, je passerai dans une semaine pour voir la guérison au revoir, prenez bien soin de vous ! »
« Au revoir, Jagur, à bientôt ! »
« Il a fait du bon travail c’est un bon ami ! »
« Je ne vous remercierai jamais assez pour ce que vous faites pour moi, je ne vous ai pas même dit mon nom je me prénomme Mar et vous ? »
« Moi c’est Ernest, on peut se dire tu après tout ! Je reviens dans cinq minutes, je vais chercher une scie à métaux, il faut couper l’anneau de la chaîne que tu traînes au pied. »
Une demi-heure plus tard, la cheville était libérée, ce fut un grand soulagement, l’anneau commençait à cisailler sa peau…
« Ce n’est pas tout, il faut bien manger, allons préparer le repas, quelques pâtes avec du fromage, un bon saucisson de sanglier arrosé d’un petit vin rouge, le pain un peu rassis, tant pis il fera l’affaire pour aujourd’hui…
C’est prêt ! Viens manger ! Un verre de vin en guise d’apéritif, une bonne assiettée, bon appétit ! »
Je sentais que Mar était inquiet.
« Je te vois pensif sans un mot, dis-moi ce qui te tracasse ? »
« À dire vrai je ne suis peut-être pas en sécurité, ils sont sûrement en train de me chercher, je me suis échappé d’un véhicule, j’ai marché longtemps dans la forêt, ils ne m’ont pas rattrapé, j’ai attendu dans un abri que la journée passe, pour ne marcher que la nuit, marcher encore et encore jusqu’au lendemain où tu m’as recueilli. »
« Je ne comprends pas, tu as été pris par qui et pourquoi ? »
« Je vais te dire depuis le début j’étais en négoce pour des armes, achat personnel je me sentais menacé, j’avais rendez-vous chez ce marchand d’armes, nous sommes allés dans son arrière-boutique, au départ nous avions prévu un prix pour deux armes de poing, il a changé sa parole, il m’a dit c’est plus cher maintenant, je n’étais pas d’accord, il a sorti une arme m’a menacé, je me suis défendu tant bien que mal, j’ai voulu le désarmer, un coup de feu est parti il s’est écroulé, il était mort, sur le moment je suis en panique il faut que je me calme, je suis allé fermer à clef la porte de la boutique, je cache le corps dans un débarras, prends mes armes et des munitions, je me suis enfui par la porte de derrière en fermant à double tour, j’ai jeté la clef plus loin dans la rivière. Malheureusement, je suis suivi et je l’ignore, je longe une petite route de campagne pour ne pas attirer les regards, quand un véhicule de transport d’animaux roule face à moi et s’arrête à ma hauteur, le chauffeur me demande si je connais la mère Dana, car il a une vache à transporter, tout d’un coup trois hommes m’empoignent par derrière, me font monter dans le camion de force, ils m’attachent solidement, me bandent les yeux…
Arrivé à destination, ils me sortent du camion sans ménagement, me mettent dans une pièce, l’un d’entre eux enlève le bandeau ferme la porte, quelque temps après des hommes sont venus pour m’interroger sur des microfilms que j’ai en ma possession, je n’ai jamais eu de microfilms, alors les coups ont commencé à pleuvoir… »
Je suis sonné, ils m’assoient sur une chaise, mettent une chaîne aux pieds, menotté, les mains dans le dos, quand je reprends conscience j’ai mal partout, j’entends quelqu’un venir, il me fait boire, m’enlève mes menottes, juste un anneau au pied, dit :
« On va te déplacer ! »
Coincé entre deux malabars à l’arrière d’une voiture qui roule à vive allure, soudain au loin un barrage de police la voiture ralentit, tente de faire demi-tour, trop tard des motards viennent à notre rencontre ils sont nombreux, visent avec leurs armes, tout le monde descend de voiture sans discuter, les uns de côté et moi de l’autre, je suis embarqué seul dans une voiture militaire, je ne comprends pas ce qui se passe, arrivé à destination, je suis mis dans une grande pièce sans un mot, mais avec eau et nourriture, j’ai remarqué qu’il y a des barreaux à la fenêtre qui est entre ouverte, je suis allé voir de plus près, j’ai réussi à ouvrir, en touchant les barreaux ils bougent, j’ai pu en enlever un, trop tard j’entends du bruit, je remets le barreau tant bien que mal pousse la fenêtre en triple vitesse, la porte s’ouvre, je suis amené dans une autre pièce, il y a un vieux bureau, assis en face de moi, un militaire assez jeune dit :
« J’ai dans les mains un dossier vous concernant. »
Il m’en fait la lecture, tout est consigné, le militaire est appelé, l’on me reconduit dans la pièce, en marchant je pense à m’évader, la porte se ferme derrière moi, je fais vite j’ouvre la fenêtre j’empoigne les barreaux, je regarde à droite à gauche, je saute dans la neige, je cours entravé par la chaîne, plusieurs mètres plus loin je sens une douleur à l’épaule, ils m’ont tiré comme un lapin, les tirs cessent, je continue à courir malgré la douleur, la chaîne me retarde dans ma course, ils ne me poursuivent pas, fatigué, blessé, je me mets à l’abri dans une cabane abandonnée, je me suis assis dans un petit coin sec pour me reposer, je trouve de vieilles guenilles pour me couvrir, il fait très froid, la neige recommence à tomber, épuisé je me suis endormi…
Le réveil fut rude, ils m’ont retrouvé, me mettent sans ménagement dans une voiture, je souffre de ma blessure à l’épaule, la voiture roule très vite, trop vite, elle fait une embardée, je me tiens fortement au siège du conducteur, un tonneau, puis d’autres, puis plus rien, le silence, recroquevillé entre les sièges j’ai réussi à m’extirper de la voiture malgré ma blessure, instinct de survie, le chauffeur est mort, les deux passagers aussi, je continue ma cavale sans savoir où aller…
« En fin de compte comme je t’ai expliqué heureusement que tu m’as vu, recueilli, encore merci… »
Le lendemain matin on change le pansement c’est plus sûr, café, antibio, Mar me parle à nouveau :
« Tu sais j’ai un frère jumeau, on se ressemble comme deux gouttes d’eau, il y a que les prénoms qui nous différencie, lui c’est Tomas, je ne l’ai pas vu depuis cinq années au moins, je l’ai cherché pourtant presque partout, il faut que tu m’aides, il y a un endroit que je n’ai pas fait c’est le château noir, dans les temps jadis il existait des souterrains qui cachaient certains trésors, mais aussi des êtres diaboliques, mon frère connaît la propriétaire, il faut la rencontrer dès ma guérison, elle sait peut-être où il se trouve ! »
« Oui ! Mais avant j’ai une question au sujet d’un microfilm es-tu un espion ? »
« Non, j’ai fait les quatre cents coups, mais je ne suis pas un espion ! »
« Alors, pourquoi as-tu été interrogé ? »
« Je ne sais pas, il faudrait poser la question à mon frère, je pense qu’ils m’ont pris pour lui, si c’est ça nous avons du souci à nous faire. »
« Tu m’as parlé d’un château noir, à la réflexion j’en ai entendu parler, mais ! »
« Éclaire ma lanterne, où est-il ? Est-il loin d’ici ? »
« Oui très loin ! »
« Mais où alors ? »
« Tu connais les colons qui vont sur les planètes pour travailler, créer de nouvelle ville pour prendre un nouveau départ, le château noir a été construit sous terre à environ cent mètres de profondeur, il y a des centaines d’années par les premiers colons, ce château était considéré comme le fleuron de la construction médiévale. »
« S’il te plaît le nom de la planète ? »
« C’est Mars ! »
« Mars, mais tu es sûr ? »
« Oui sûr et certain ! À l’époque on raconte qu’un riche propriétaire terrien a fait partie de la première vague pour aller sur Mars, il a construit avec l’aide de nombreux colons ce fameux château. »
« Donc ton frère est allé voir sur Mars la propriétaire ? »
« Non ! Elle n’est pas là-bas, elle est revenue vivre il y a quelques années dans son château de Suisse au bord du lac, le château de Promenthoux.
Cette dame est une amie de mes parents, mes parents sont décédés d’un accident de la route, depuis l’enterrement je ne l’ai pas revue. »
« Es-tu sûr qu’il faille vraiment la voir ? »
« Oui ! Elle connaissait bien mes parents, mon frère, donc elle a peut-être des indices ! Mais la Suisse, la frontière, mes papiers obsolètes ! »
« Ne t’inquiète pas pour ça, plusieurs douaniers me doivent aussi certains services… »
Toc ! Toc ! Toc !...
« Vite ! Vas te cacher… »
« J’arrive ! Oh ! Ça par exemple ! »
« Hadassa ? Comment vas-tu depuis le temps ? C’est gentil de venir me voir, bon Dieu ! Tu es blessée ! Tu saignes ! Allonge-toi sur le divan, nous allons regarder ta blessure. »
« Mar ! Viens m’aider s’il te plaît ! »
« C’est quoi ce morceau de bois dans ta cuisse ? Encore heureux que l’artère ne soit pas touchée ! Merde elle s’est évanouie ! Il faut que le toubib vienne tout de suite… Allô ! Jagur, c’est Ernest, il faut venir d’urgence, Hadassa est blessée, vite Jagur ! »
« Oh là ! Ernest ne t’énerve pas, je viens tout de suite… »
Le temps passe…
« Ah ! Te voilà, elle s’est évanouie, ça doit être grave ? »
« Je vais regarder sa blessure, il faut que je découpe une partie du pantalon ! Houlà ! Un petit morceau de bois ? Bon deux petites injections d’anesthésie locale… J’opère, j’enlève avec peine ce corps étranger, rien de grave, nous allons recoudre, ne fait pas cette tête Ernest, on dirait que c’est toi le blessé. »
« Tu as vu le toubib, c’est un bout de flèche ? Une pointe en métal, bizarre ?
« J’ai fait quelques points de suture, bonjour Hadassa ! Tu vas avoir une cicatrice, pour l’instant ta cuisse est encore un peu endormie, si tu as mal, tu prends ces médocs, décidément tu collectionnes les blessés Ernest ! J’oubliai, je t’ai fait le vaccin contre le tétanos il vaut mieux être prudent, tu prends tous les jours ces antibiotiques, tu finiras la boîte. »
« Merde ! Les gars vous avez découpé mon pantalon ! Ah ! De toute façon il était fichu, en fin de compte vous avez fait un beau bandage. »
« Hadassa, tu connais le toubib, je te présente un nouveau venu son nom c’est Mar, Mar je te présente Hadassa, voilà les présentations sont faites. »
« Jagur, tu peux me dire d’où vient cette flèche qu’elle a reçue ? »
« Oui ! Je connais ces flèches, elles sont fabriquées à la main, sélection du bois, pointe en acier coupant comme une lame de rasoir, Hadassa a eu beaucoup de chance, car ces flèches sont sélectionnées pour tuer le gros gibier, il n’y a plus beaucoup de personnes qui les utilisent, il y a un gars pas fréquentable qui habite au-dessus du village, il vit un peu retiré dans les hauts bois, du côté du Doubs pas loin de Pontarlier, il chasse le sanglier à l’arc… ah ! Toi Mar montre si la guérison est en bonne voie, deux fils récalcitrants je vais les enlever, voilà c’est fait, tu continues les antibios une semaine ! »
« Ernest ! Tu peux venir ! »
« Oui ! Oui ! Je prépare le café, je viens…
Jagur, je m’inquiète pour Hadassa ! Qui a pu lui tirer une flèche, c’est troublant. »
« Pour l’instant laisse là se reposer tu aviseras demain elle te dira sûrement ce qui s’est passé… »
« Bon si vous n’avez plus besoin de moi je vais affronter le froid, cet hiver est particulièrement rigoureux au revoir. »
« Merci encore Jagur au revoir ! »
« Que de soucis ! Mais il faudra bien les résoudre un jour où l’autre, Mar, Hadassa, allons manger, après ça une bonne nuit de sommeil… »
Un parfum de café me frôle les narines, déjà sept heures, j’ai le dos en compote, d’habitude ce fauteuil est confortable.
« Café ! Il est chaud, mon café ! »
« Merci Mar ! As-tu bien dormi ? »
« Oui ! Un sommeil court, mais bon, Ernest ! J’ai des choses importantes à te révéler ! »
« Ernest ! Ernest ! Viens ! »
« Oui Hadassa ! Voilà un bon café avec un sucre, comme tu es bien réveillée, peux-tu me dire ce qui s’est passé ? »
« Tu sais hier je suis allé à la battue aux sangliers avec toute l’équipe, mais aussi le propriétaire de la forêt que tu connais bien, Bartoz le géant presque deux mètres, moi je le nomme le grizzly, nous avons échanger quelques phrases sympas, il m’a dit sur un air sérieux, tu diras à Ernest, il faut qu’il vienne me voir au plus vite, j’ai quelque chose à lui donner en main propre, je ne peux pas me déplacer, il faut vraiment qu’il vienne. »
Le son du cor retentit c’est la fin de battue, nous regagnons le chemin de terre à l’orée du bois, derrière des feuillus, j’entends une dispute, je me suis rapproché pour voir, là j’aperçois deux hommes, l’un deux dit : « Oui je l’ai tué et alors ! Tu as intérêt à la fermer ! » L’autre dit : « C’est de la folie, tu l’as tué, il faut aller voir les gendarmes leur expliquer que c’est un accident ! Ils comprendront !
Si tu n’y vas pas, je sais ce qu’il me reste à faire ! » Il se retourne pour partir, à ce moment l’autre sort une lame, la plante par-derrière…
« J’étais terrifié, j’avais vu un crime en direct, au bout de quelques minutes je réagis, je me suis enfui aussi vite que j’ai pu, j’ai ressenti une violente douleur dans la cuisse, mais je continuais à courir de plus belle malgré la douleur, je n’étais plus suivi, je connais la région comme ma poche, je me suis caché, j’ai regardé ma blessure il y avait un bout de bois qui dépassé de mon pantalon, je grimaçais de douleur, j’ai quand même réussi à dormir un peu jusqu’au petit matin, je n’étais pas loin de chez toi, j’ai pris des précautions pour ne pas être suivi, tu ne devrais pas avoir de visiteurs… »
« Celui qui a tué le connais-tu ? L’autre aussi ? »
« Ni l’un ni l’autre, jamais vu ? »
« Celui qui a tiré la flèche, est-ce qu’il a vu ton visage ? »
« Je ne sais pas ! Je ne pense pas ! »
« Tiens j’ai gardé le morceau de flèche ! »
« C’était ça le petit morceau de bois ? »
« Oui ! Jagur là extrait de ta cuisse, avant tout tu ne dois pas sortir d’ici sous aucun prétexte, on ne sait jamais, puis tu es blessé, tu as de la lecture des jeux, etc., pour ta guérison. »
« Mar ! Discutons un peu sur la marche à suivre pour aller au château de Promenthoux, nous irons pendant le repos d’Hadassa, mais avant il faut que je rencontre Bartoz, il a des choses à me transmettre, il est déjà dix heures, je vais voir Bartoz de ce pas, je serai de retour avant la nuit… »
Chemin faisant je pense à Hadassa qui a été blessée, une réflexion me trotte dans la tête, il faut que j’en parle à Bartoz, lui peut me dire qui chasse à l’arc…
« Bonjour ! Je cherche Bartoz ! »
« Il est là-bas à côté du chenil ! »
« Et Bartoz ! Attends ! Salut ! Je n’ai pas trop de temps, il paraît que tu veux me voir, c’est Hadassa qui m’envoie ! »
« Oui ! J’ai un pli à te remettre en main propre, viens…
Tiens ! C’est une lettre que j’ai reçue de Mars, ton nom est mentionné c’est pour cela que je t’ai fait venir, c’est important, j’ai tout lu bien sûr, désolé pour ton fils, mais je n’en toucherai rien à personne. »
« Mon fils Tarek en prison ! Vol de documents ultrasecrets !
Je croyais qu’il travaillait sur un projet de construction de logements sous-terrain, je ne comprends pas, il va falloir que je me renseigne avec Magdi, mon autre fils…
Ah bon Dieu ! Ce n’est pas une bonne nouvelle, merci Bartoz c’est gentil de m’avoir informé, au fait tu connais un chasseur à l’arc qui utilise d’anciennes flèches ? »
« Oui ! Il était là hier à la battue, je le connais c’est un drôle de type, c’est la dernière fois qu’il vient chasser chez moi, ce con tirait dans l’enceinte des piqueux, il s’est fait engueuler par les autres chasseurs, pourquoi tu as eu un différend avec lui ? »
« Non il a tiré une flèche sur Hadassa, elle est venue chez moi blessée, elle avait un bout de flèche dans la cuisse, en plus il a tué un de ses comparses sur ton terrain de battue, Hadassa l’a vu ! »
« Un cadavre chez moi ! »
« Oui, il était en fin de ligne d’après elle ! »
« Je vais chercher des hommes, nous allons faire des recherches, au fait le nom du type c’est Adel au cas où ! »
« Bartoz, il faut que je rentre merci pour tout à bientôt ! »
« À bientôt Ernest fait attention à toi ! »
En marchant je me dis, j’ai beaucoup de contrariété en ce moment deux blessés, un de mes fils en prison, la vie est parfois difficile, il faut que je me reprenne…
Plus tard…
« Coucou ! C’est moi ! Je n’ai pas de bonnes nouvelles !
Hadassa, Mar, je vais vous lire une lettre, j’aimerais avoir vos opinions, j’ai besoin de conseils, mon fils Tarek est en prison pour vol, il est avec un codétenu nommé Tomas. »
« Tomas ? Comme mon frère ? As-tu son nom de famille ? »
« Euh ! Ah ! La famille Thadée ! »
« Mais c’est mon frère ! En prison avec ton fils ! »
« Comment ça ton frère ? »
« Oui notre nom de famille c’est Thadée ! »
« Alors ton frère et mon fils sont en prison ensemble ça par exemple ! »
« Ils sont apparemment sous bonne garde, tu vois, ton frère est bien vivant, mais en prison, je vais avertir Magdi ! Il est très bien placé, c’est le directeur des prisons HS, il peut nous faciliter la tâche, les mettre à l’abri dans une cellule beaucoup plus confortable…
À la fin de la lettre, un PS : c’est la propriétaire du château qui a fait enfermer Tomas et Tarek, méfiez-vous d’elle, elle est très dangereuse, c’est une tueuse… CR.
C’est le bouquet, la propriétaire est une tueuse ! En plus c’est chez elle que nous allons, ce ne sera pas une partie de plaisir ! Mais j’espère que nous aurons des réponses. »
« Mar, prépare tes affaires pour la Suisse, j’aimerais éclaircir quelques sujets avec la propriétaire du château noir, elle doit savoir pour les papiers ultra-secrets, on verra sur place. »
« Allô ! Bartoz, j’ai une question, la propriétaire du château noir, tu là connais ? »
« Ah ! Oui, un temps c’est elle qui s’occupait de recruter des hommes de main pour taper sur des gens qui ne l’aimaient pas, en fait c’est une personne ignoble, la sorcière, elle est dangereuse, elle fait partie des tortionnaires, il paraît qu’elle torture les gens pour qu’ils lui donnent leurs héritages, fait attention à elle ! »
« Ce ne sera pas une partie de plaisir ! Mais j’espère que nous aurons des réponses. »
« Mar, prépare tes affaires pour la Suisse, j’aimerais éclaircir quelques sujets avec la propriétaire du château noir, elle doit savoir pour les papiers ultra-secrets, on verra sur place. »
« Quand nous arriverons, il faudra se tenir sur nos gardes, j’ai préparé les sacs à dos avec tout le matos. »
« As-tu un plan Ernest ? »
« Non, nous verrons sur place ! On part ce soir, on roulera de nuit, je téléphone à mes amis douaniers… »
La nuit passée…
Il est sept heures, nous attendons notre rendez-vous, nous changeons de voiture.
« Bonjour, Ernest, comment vas-tu depuis le temps ? »
« Bonjour Alfred, quel plaisir de te revoir ! Je te présente Mar, il fait équipe avec moi. »
« À propos de la vieille du château, je me suis renseigné, elle a des gardes armés, ils tirent sur tout ce qui bouge, il faudra les neutralise, si tu veux un coup de main je peux t’aider ? »
« C’est gentil, je te remercie, pour l’instant on sera deux si jamais je te passe un coup de fil. »
« Pour le retour, Ernest, je vous attendrai du côté du grand mur à droite. »
La frontière suisse…
« Bonjour Alfred ! C’est bon, tu peux passer… »
« Tu vois Ernest tu es tranquille maintenant, nous arrivons dans une demi-heure, j’ai fait la réservation pour le canot, tu verras avec le gars il est au courant pas de souci, il a préparé tout l’attirail de pêche, nous arrivons, je vous laisse là, à tout à l’heure. »
« Bonjour ! Vous êtes Ernest ? »
« Oui ! Bonjour ! »
« Suivez-moi, j’ai préparé votre canot, tout est OK, il est accosté là, je serais à l’atelier, prenez votre temps à tout à l’heure… »
« Nous mettons nos gants, nous embarquons, nous connaissons l’itinéraire, pas plus de trois cents mètres à parcourir, cela est vite fait… »
Mar coupe le moteur, nous continuons à la rame, on aborde la rive, les cagoules sont mises, on progresse lentement en nous cachant, Mar me fait signe, un garde lourdement armé fait les cent pas à la porte principale, elle sait ce qu’elle risque, elle a engagé des sbires, je vois sur l’angle du château un coffre qui doit renfermer des fils de toutes sortes, je le dis à Mar, il me fait un signe de tête, il se dirige vers ce fameux coffre, je l’observe, j’attends quelques instants, il revient me dit :
« Tout est OK ! J’ai coupé l’alimentation en électricité, mais aussi les fils de téléphone, je vais maintenant de l’autre côté du château pour m’assurer qu’il n’y a personne, je reviens aussitôt fait… »
Quelques instants après…
Mar revient vers moi, sans mot dire, il repart presque en rampant, j’entends comme un bruit sourd, le sbire était allongé à terre sur le seuil de la porte d’entrée, Mar le prend par les épaules, le tire plus loin, il le cache derrière la haie, se déplaçant comme un serpent, il me rejoint tout en regardant derrière lui, il s’aperçoit au dernier moment heureusement pour nous qu’il y avait un garde à l’intérieur, il faut faire diversion, je tape à la porte, je me cache, l’homme ouvre la porte doucement, Mar bondit contre la porte, un grand fracas se fait entendre le pauvre garde est tombé raide assommé, nous voilà à l’intérieur, je tourne la tête surprise un autre sbire me vise, je lève les mains, Mar qui c’était dissimulé derrière une colonne assène un coup sur sa tête avec un pot de fleurs, celui-ci sous le choc se casse en mille morceaux, le garde s’écroule la tête fracassée.
« Ernest ! Je vais les attacher, les bâillonner ! »
« D’accord ! Je vais voir si je trouve la propriétaire ! »
J’inspecte les pièces du bas une à une, mais rien, j’entends des pas à l’étage peut-être un garde, je prends du recul, Mar arrive :
« Laisse-moi faire Ernest ! »
Il monte les escaliers, tourne à droite je ne le vois plus.
« Ernest ! Viens, je la tiens ! »
Je monte rapidement à l’étage, j’entre dans une pièce sombre, Mar est en colère :
« Elle était cachée là ! J’ai eu beaucoup de chance de la trouver ! Asseyez-vous là ! J’ai des questions ! Il va falloir répondre ! Me reconnaissez-vous ? »
« Oui ! Bien sûr, toi et ton frère vous ne valez pas mieux que vos parents, la famille Thadée, c’est moi qui ai fait enfermer ton frère et un autre mec que je ne connais pas ils étaient ensemble, dommage collatéral, puis tes parents sont morts bon débarras, à force de jouer avec le feu ils sont morts. »
« Vous êtes le mal incarné, qu’est-ce que vous savez sur la mort de mes parents ? Vous souriez ! Eh ! Bien, souriez !
Je vais vous faire cracher la vérité ! »
« Mar fait la parler ! Je vais faire le tour du propriétaire ! »
Je ferme les portes à clef, tire certains rideaux pour ne pas être vu de l’extérieur, je cherche un bureau où l’on peut cacher des papiers, je regarde dans chaque pièce, je finis par le trouver en plus c’est un grand bureau de ministre avec plein de tiroirs, portes, je fouille, rien d’important, un tiroir résiste, pied de biche, bingo trouvé, deux classeurs l’un portant les prénoms de Mar et Tomas, l’autre famille Thadée.
Derrière moi un petit secrétaire dos d’âne fermé à clef, la serrure ne résiste pas, une belle boîte recouverte de cuir noir, j’ouvre, un beau Smith et Wesson cal 45 avec boîte de munitions, je prends bien sûr.
Il est temps, je rejoins Mar, fier de mes trouvailles.
« Elle a fait tuer mes parents ! Mon père avait découvert qu’elle faisait du trafic ! Quel trafic ! Elle n’a pas voulu me le dire, nous le découvrirons peut-être un jour ! Elle m’a dit que je ne trouverai aucun papier ultra-secret ni microfilm, j’ai trouvé bizarre qu’elle me parle de microfilm ; je ne lui ai jamais rien dit à ce sujet. J’ai continué, elle m’a parlé d’un prénom : Araxie, un lieu, une tour, une planète, un symbole, un cercle en dessous d’une croix, ensuite elle s’est évanouie, je pense qu’elle veut parler de Vénus, la déesse de l’amour. »
« Mar ! Il faut partir maintenant ! J’ai récupéré des classeurs portant vos noms. »
« Part devant Ernest ! Je te rejoins après, il faut que je ! Attends-moi dans le canot. »
Je monte dans le canot, le temps de m’asseoir, Mar est déjà revenu, enlève le cordage, nous partons, la nervosité est retombée.
« Au fait Mar les gardes c’est bon ? »
« Oui ! J’ai vérifié leurs attaches, bayons, tout est OK ! »
Nous accostons au ponton, le loueur nous attend en souriant :
« Vous avez fait bonne pêche ? »
« Très bonne, merci pour votre amabilité. »
« Au fait le car passe dans cinq minutes voilà vos billets, il vous déposera à côté de la frontière où Alfred vous attend, je ne vous ai jamais vu, au revoir… »
Nous prenons le car, aux abords de la frontière, nous apercevons beaucoup de policiers de douaniers, même des militaires armés. Le conducteur ouvre sa vitre, interpelle un policier :
« Que se passe-t-il ? »
« Il y a eu un cambriolage qui a mal tourné, deux policiers ont été tués, les voleurs ont pris la fuite à bord d’une moto !
Nous sommes sur les dents ! Vous pouvez passer ! S’il vous plaît rapidement ! »
Un peu plus tard, juste avant la frontière…
La voiture d’Alfred n’est pas très loin, je l’aperçois, il est temps, encore quelques pas…
« Rebonjour, Alfred, j’ai eu très peur ! J’ai dans mon sac une arme des munitions, tiens Mar ! Les documents ils sont pour toi, tu pourras les étudier en chemin. »
« Merci Ernest ! Il faut que je te dise que l’eau du lac a eu raison de la sorcière, je ne regrette rien, ainsi va la vie. »
« Ernest ! Nous sommes arrivés à bon port, je gare la voiture. »
« Déjà je n’ai même pas vu la frontière, merci Alfred, nous allons rouler jusque chez nous, je te préviens dès notre arrivée, merci encore à bientôt. »
Au petit matin…
Mar dort encore, je le réveille gentiment, dehors il fait un froid glacial, la porte du Mobil home s’ouvre, Hadassa nous attend.
« Bonjour les gars, il est tôt ! Je vous prépare un petit déjeuner bien garni, vous devez avoir faim ! »
« Merci, Hadassa ! C’est gentil, c’est avec grand plaisir ! »
À table, nous bavardons de choses et d’autres, pour éliminer la fatigue, Mar lit les dossiers sur sa famille…
« Mar ! Les documents sur toi et ta famille ça dit quoi ? »
« Ah ! Elle connaissait tout de nous, dates de naissance, oncles, tantes, tous sont morts à cause d’elle, il reste de notre famille mon frère et moi.
« Bon Ernest ! Il faut aller sur Mars, délivrer ton fils et mon frère, puis fouiller le château noir, je pense que la sculpture de la déesse Vénus est à l’intérieur. »
« Tu as raison Mar ! Je vais envoyer un mail à mon neveu Seif pour les visas et divers papiers pour nous trois, la prochaine navette part dans une semaine nous aurons le temps de faire les préparatifs, le voyage dure cinq jours, sur place nous aurons quinze jours pour tout régler, je suis crevé je vais me reposer ! »
Je m’allonge sur le divan, je m’endors dans un sommeil profond…
Quelques heures passent, j’ouvre un œil puis les deux, à ce moment-là, j’aperçois trois personnes qui m’observent « Ben ça alors ! J’ai des fans ! Comment vas-tu Bartoz ? »
« Salut Ernest ! J’ai retrouvé le cadavre dans les bois, la police a été prévenue, j’ai reçu un coup de fil ce matin, ils ont arrêté le tueur, il est en prison pour longtemps. »
« Merci, Bartoz, de m’avoir prévenu, il ne tuera plus, tu t’en vas déjà ? »
« Oui ! J’ai le plan d’une battue à préparer pour demain ! » « Bon ! Vous deux, vous avez œuvré pendant mon sommeil ? J’ai faim ! Il est déjà vingt heures ! »
Une voix me dit :
« Viens à table, le souper est servi ! »
Je suis encore fatigué, je téléphone à mon neveu Seif :
« Allô ! Allô ! C’est Ernest je te téléphone un peu tard, mais c’est urgent, il me faut des visas pour nous rendre sur Mars, je t’envoie des scans de pièces d’identité, ton cousin Tarek est en prison sur Mars ainsi que le frère d’un ami, une sombre histoire, je te raconterai…
Allô ! Je t’entends mal ! Ah ! C’est OK merci ! »
« Au fait Ernest, Magdi m’a téléphoné pour me dire que Tarek était en prison à cause de la propriétaire du château noir ! C’est moche ! Enfin, il m’a dit aussi qu’il s’occupait bien de lui, il est sur place tant mieux ! On se recontacte bientôt ! »
« Allô ! Magdi ! C’est papa ! Il y a une personne qui est avec ton frère Talek c’est Tomas Thadée, il est le frère jumeau d’un ami, peux-tu aussi t’en occuper ? »
« Attends deux minutes je regarde sur la liste, OK ! Je l’ai, je vais donner des directives, les changer de cellule, ils seront mieux, pour l’instant c’est tout ce que je peux faire, à bientôt bisous ! »
« Merci, Magdi, à bientôt ! »
Je tombe de fatigue, demain il fera jour, aller dodo…
Je suis à peine réveillé, le parfum d’un café me met en appétit.
« Bonjour à vous les matinaux ! Au fait vos blessures sont guéries ? C’est OK alors ! »
« Bip ! Bip ! Un mail de Seif, bonjour il faudra vous présenter dans deux jours allée 8, porte 7, guichet 12 à dix heures, je serai là j’ai tout arrangé, vous aurez trois studios cabines avec restauration comprise à bientôt. »
« Dis-moi, Abgar ! Combien cela va nous coûter ? »
« Ne t’inquiète pas nous n’aurons rien à payer, la compagnie a tout réglé. »
Nous partons dans deux jours, il nous faudra des permis de port d’armes surtout sur Mars ils sont stricts à ce sujet
« Allô ! Bartoz ! C’est moi ! Tu peux amener le matériel, on a besoin de photos, plus des autorisations de port d’armes, merci ! À tout à l’heure ! »
« Ernest ! Comment tu peux avoir tout ça ? »
« Je vais tout vous dire, mais cela est confidentiel bien sûr, Bartoz, Jagur, un autre de nos amis qui vit sur Mars, et moi-même, sommes quatre pilotes expérimentés, nous dépendons des commandos d’élite, nous appartenons à vie à l’armée interplanétaire sous le nom d’ALPHA, certains militaires nous nomment les vautours, nous sommes toujours prêts sous certaines conditions, nous vivons plutôt cachés, c’est vrai je vis dans un Mobil home, c’est ma punition qui va se terminer bientôt, j’ai fait de grosses bêtises je n’en dirai pas plus.
Vous êtes maintenant au courant, je ne peux pas tout dire pour l’instant, un jour viendra ! »
Toc ! Toc !
« Salut Bartoz ! »
« Salut à tous ! Je mets tout en place, je connais le chemin, je vous appelle sitôt fait. »
« Bartoz, vous restez manger avec nous j’ai commandé de la tête de veau pour ce midi, pain rustique, un bon vin rouge. »
« Non Merci Hadassa, je n’aurai pas le temps de manger avec vous ce midi, j’ai promis aux chasseurs de déjeuner léger avec eux, ensuite partir faire la battue jusqu’au soir, sans te commander peux-tu me préparer un repas à emporter surtout la tête de veau ? »
« OK, Bartoz ! Je te prépare ça… »
« Ernest, Hadassa, Mar, êtes-vous prêts ? »
« Oui nous le sommes ! »
« Attention ! Nous allons faire les photos, alignez-vous face à moi, parfait, pas de sourire, restez simple, top c’est fait merci. »
« Pour les développer, tu peux aller dans la salle de bain, j’ai tout préparé. »
« OK ! Merci Ernest. »
« Allô ! Oui, Tarek ? Bonjour ? Je t’écoute fils ! »
« Si je suis en prison, la vérité c’est un coup monté de toute pièce, apparemment ils en veulent aux pilotes d’hélicos, surtout aux vautours, comme je suis le fils de l’un d’entre eux, ils m’ont eu, je me suis fait piéger comme un bleu, je faisais partie de leur équipe, pourtant ils m’ont dit qu’il n’y avait pas le moindre risque, tu connais la suite, je ne comprends pas, car la chose que j’ai prise est une sculpture ! Pour moi c’est une reproduction, à part cela nous sommes dans une autre cellule beaucoup mieux, Magdi a dû faire le nécessaire ! »
« J’ai une question fils ! Aurais-tu par hasard les noms de tes complices, si jamais envois un SMS, je ferais des recherches, tu ne risques rien nous nous occupons de tout, qui est le juge pour l’affaire ? »
« C’est le capitaine Razi ! »
« Ton avocat ? »
« C’est une femme, Maître Tamara ! »
« Bien c’est noté merci mon fils à bientôt ! »
Bizarre la tournure de ces événements, pourquoi en veulent-ils aux pilotes comme cela. À l’époque nous avons fait des raids commandés par la hiérarchie, il faut que je creuse du côté de l’état-major, ce ne sera pas facile, avec eux c’est plutôt l’omerta, je vais demander au caporal-chef Béthanie de s’en occuper, c’est une personne sûre et dévouée, je lui parlerai demain, il faut que cela reste le plus discret possible, percer l’abcès pour découvrir la vérité…
« À table ! Le repas est servi ! »
« Plus tard en début d’après-midi »
« Allô ! Bonjour, commandant Ray c’est Ernest ! Comment va, commandant ? »
« Oh ! Ça ! Par exemple capitaine Ernest ! »
« Oui, mon commandant ! »
« Nous parlions de vous à l’instant Ernest avec certains officiers de notre section, j’ai de bonnes nouvelles, dès aujourd’hui nous avons levé les sanctions que vous avez, nous savons que votre fils est en prison, votre fils ne risque rien, j’ai fait nommer le capitaine Razi comme juge, quant à l’avocate Tamara, elle travaille pour l’armée, donc rien à craindre, il sera vite sorti, quant à vous Ernest traquer les hommes qui ont fait mettre votre fils en prison ce sera votre mission, je vais vous faire parvenir un ordre écrit, en ce qui concerne la propriétaire du château, je sais que vous lui avez rendu visite en Suisse, depuis elle a disparu comme par enchantement ! Je ne vous en veux pas bien sûr ce sont les aléas des risques encourus, faites quand même attention à vous, ils sont dangereux ! »
« Merci commandant, mais pour Tomas le frère de mon ami ? »
« Eh ! Bien ! Je vais le faire rapatrier chez nous, car c’est un bon élément à prendre dans notre équipe, je vous tiens au courant Ernest, au revoir ! »
« Tu as tout entendu Mar ! Ton frère va être libéré, il va faire partie de leur équipe c’est une bonne nouvelle, un bon café pour faire passer tout ça, ma hiérarchie m’a enlevé définitivement ma punition, en plus je reprends du service, je vais pouvoir regagner ma maison qui était saisie à titre de punition, je pourrai rendre le Mobil home à Bartoz, il me l’a gentiment prêté, je verrai cela dès notre retour de Mars… »
Le lendemain, cinq heures du matin…
Toc ! Toc !
« Ernest ! Je t’ai apporté les permis, j’ai des documents à remettre en main propre au commandant. »
« OK ! Tiens un bon café, mon ami, es-tu au courant pour ma punition ? »
« Oui ! Le QG m’a prévenu, tant mieux, c’est bien ! »
Tout le monde est sur le pied de guerre, café chaud, tartines beurrées, confiture de cerises maison, miel de sapin, un bon petit déjeuner, Katy notre voisine est venue nous rejoindre, elle va tenir le Mobil home pendant notre absence, il va être temps de partir, Bartoz nous attend dans la voiture, en route nous partons pour la navette.
Après quelques kilomètres…
Nous sommes sur place, j’aperçois mon neveu Seif, nous montons dans la navette…
« Je n’ai jamais pris de navette ! dit : Hadassa, à l’extérieur c’est comme une grande fusée, l’intérieur est magnifique, salle de réception, restaurant, etc. »
« Oui c’est vrai ! Plus loin tu as quatre-vingts studios cabines tout confort, petits salons privés, salle de conférence, il ne manque rien ! Les membres d’équipage sont nombreux, très pros, il faut se diriger vers nos cabines, on se voit tout à l’heure ! »
« Allô ! Oui commandant, OK ! Je préviens mes collègues que vous êtes là ! »
« Bonjour commandant, nous sommes à votre disposition. »
« J’ai apporté le plan du château noir et du labyrinthe lequel est piégé de toutes parts, en ce qui concerne la prison, j’ai vu votre fils Magdi, il est en relation avec la hiérarchie militaire, nous avons fait pression sur le gouvernement actuel, j’espère une libération prochaine…
« Merci mon commandant ! J’ai des documents à vous remettre de la part de Bartoz, tenez !
Je pense qu’il y a des complaisances entre certains membres du gouvernement et des militaires, ils ont fait enfermer mon fils et Tomas, je suis en train d’enquêter. »
« OK Ernest ! Vous avez carte blanche, voici des ordres signés ! Ah j’oubliais votre ami Silas vous attend avec impatience au camp où vous logerez, j’ai fait réserver quatre chambres avec le confort, je serais avec vous au camp, n’oubliez pas de lire l’ordre j’ai fait quelques modifications de dernières minutes à bientôt Ernest ! »
« Merci, mon commandant, à bientôt ! »
« Hadassa, Mar, nous étudierons le plan pendant le voyage, il ne faudra pas faire d’erreur, c’est important, allons-nous reposer, nous reprendrons cette conversation au déjeuner, à tout à l’heure ! »
Un peu de repos, une bonne douche pour me délasser, la navette ne va pas tarder à partir, il faut s’asseoir dans un fauteuil prévu pour le décollage, une annonce pour départ imminent, j’ai le temps de passer un coup de fil à Béthanie :
« Allô ! Béthanie c’est Ernest, où en êtes-vous ? »
« J’ai mis tout en place, micros, caméras, mouchards, je vous enverrai des SMS où des mails ce sera plus prudent, à bientôt. »
« Merci, Béthanie, à bientôt ! »
Le compte à rebours a commencé, nous décollons.
Pendant la durée du voyage, nous avons étudié beaucoup de solutions pour pénétrer dans le château, nous avons pris en compte les ordres du commandant Ray, une dernière répétition s’impose, nous pensons que c’est la meilleure.
« Je vous ai fait venir ce matin, car nous allons nous poser sur Mars à quatorze heures précises, nous allons revoir la solution retenue sur plan, prévoir une liste du matériel nécessaire pour quatre personnes, nous sommes en vidéoconférence avec Silas : nous sommes sur site, Mar coupe les câbles électriques, téléphoniques, il me rejoint, noir total, lunette de visée nocturne mise, Hadassa, Silas vous avancez dans le labyrinthe, pas de gardes, mais il y a beaucoup de pièges, des câbles à mi-hauteur des chevilles à chaque entrée, derrière les portes, faîtes très attention ! Une fois passé laissez tout en fonction, vous nous attendez derrière la huitième porte côté ouest, dans le même temps Mar et moi allons traverser le champ de mines, marquage sur chaque mine avec une bombe de peinture fluo, plus loin nous neutralisons certains gardes à l’aide de pistolets paralysants, ligotés, bâillonnés, j’ai dégrossi les directives, en ce qui concerne l’intérieur du château, surtout aller le plus discrètement possible, soyez très vigilant, vous savez ce que vous avez à faire, vous êtes des pros, je vous laisse peaufiner entre vous ! Mon téléphone vibre ! C’est Béthanie : message très important j’ai découvert une taupe au QG, il s’agit de l’officier Tadeus, apparemment il n’est pas seul dans le complot, je continue ma traque. »
« Oh ! Merde, ce n’est pas une bonne nouvelle, c’est de plus en plus compliqué, vous souriez ? »
« Ne te fais pas de soucis Ernest ! Nous allons réussir la mission ! »