Les enquêtes du commissaire RECHERCHE - Tranier Jean-Claude - E-Book

Les enquêtes du commissaire RECHERCHE E-Book

Tranier Jean-Claude

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Beschreibung

Humour, corruption, maltraitance animale et enquête judiciaire sont au rendez-vous de cette nouvelle policière. Dans le village d'Ici, on ne s'ennuie jamais. Rires et intrigues garantis.

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Seitenzahl: 34

Veröffentlichungsjahr: 2022

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Je remercie Béatrice Monge qui a collaboré à la rédaction et à la réalisation de cette nouvelle.

Nous sommes fin octobre. Le froid tombe sur les épaules des rares passants. Des gelées matinales commencent à apparaître. Dans la place unique du village d’Ici, ville de 15 000 âmes, même les mûriers semblent congelés.

Sa fontaine, au centre, classée aux monuments historiques du temps de sa splendeur, ne recrache depuis des années qu’un jet d’eau malingre et irrégulier.

Depuis peu, il n’y coule plus, car la pompe est défectueuse. « Pas de budget pour la réparer », se défend le maire quand ses administrés viennent se plaindre auprès de lui.

Les deux agents municipaux Feuillus et Ramasse sont vigilants sur la propreté du lieu. Le maire, monsieur Civil leur a donné l’ordre de balayer tous les jours et de nettoyer cette fontaine avec soin pour que les rares visiteurs soient satisfaits de leur déplacement.

Il désire redynamiser sa commune et y installer un camping dans le prolongement du parc de la Balade et du ruisseau Claireau qui se trouve sur le côté du terrain. Il souhaite y créer un restaurant dont il confierait la gérance à son vieil ami Ventrevide, déjà propriétaire de « À la bonne table ».

Pour cela, il dépose des dossiers auprès de l’état depuis des années, ceci afin d’obtenir des dotations. « Avec l’argent, la place du souvenir, ses arbres et sa fontaine retrouveraient leur éclat d’antan », affirme-t-il. Mais la préfecture lui a dit qu’un autre projet était prévu. C’était l’implantation d’un nouveau commissariat à la place de l’ancien poste de police. Pour le camping, il lui faudrait attendre son prochain mandat dans la mesure où il serait réélu.

Il est onze heures du matin, Feuillus a déjà commencé son travail quotidien. Il marmonne, car son collègue Ramasse est encore en retard, comme tous les jours. Il devra le signaler au chef, non pas que ce soit un délateur, mais tout de même il exagère. Ce n’est pas parce qu’il est le plus ancien qu’il doit se permettre de se pointer toujours une heure après la bataille.

Il n’en peut plus de toutes ces feuilles qui tombent sans cesse dans la fontaine. « Ils n’auraient pas pu planter les platanes un peu plus loin, non, s’énerve-t-il. Quand je pense que le maire en est à son troisième mandat alors qu’il ne sort jamais de son bureau. Ah, ces élus, tous des planqués. »

Il s’approche de la fontaine.

Aujourd’hui, il va commencer par elle. Puis, il fera une pause avant de balayer la rue du Rendez-vous et celle du coupegorge. Il ne l’aime pas, car elle est étroite et elle le renvoie aux heures les plus sombres de la ville. Chaque fois qu’il y travaille, il observe tous les recoins, au cas où le tueur en série se serait échappé de la prison de l’oubli et s’y cacherait.

Derrière lui, il entend un bruit.

Il se retourne et semble apercevoir une ombre, mais non, il n’y a rien, ce n’est que son imagination.

« Ah, voilà Ramasse, pas trop tôt ! »

— Tu en as mis un temps pour arriver aujourd’hui.

— Oui, j’ai dû aller à la pharmacie pour les enfants et j’ai croisé mademoiselle Officine. Elle m’a appris que le PDG de la société Sa Pharm avait encore augmenté ses honoraires alors qu’un plan social d’envergure est en cours. Elle était outrée. Elle se demande d’ailleurs si son mari Médoc va pouvoir garder son emploi.

— Bon, on se met au boulot ? Je ne sais pas ce qui s’est passé cette nuit, mais ça sent drôlement mauvais. Ce doit être des feuilles qui pourrissent.

Ils s’approchent tous deux du puits en se bouchant le nez. Une odeur putride s’en échappe.

C’est intenable.

— On devrait se rendre à la pharmacie et demander des masques et des gants à Mlle Officine. Il doit y avoir un rat mort làdedans.

— Un rat ne sentirait pas aussi fort. Bon allez, on se lance.

Armé de son courage, Ramasse soulève un gros paquet de moisissure et le jette dans un conteneur fourni par la mairie.