Les identités remarquables - Lucile Debaille - E-Book

Les identités remarquables E-Book

Lucile Debaille

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Beschreibung

Les identités remarquables raconte une histoire d’amour qui ne finit pas. On pourrait donc penser qu’elle s’achève bien… C’est aussi le récit d’une amitié fusionnelle entre deux femmes libres, excentriques, joueuses, jusqu’à la confusion d’identité. La narration de leur fascination mutuelle, et celle qui les unit et les surpasse, pour la littérature. L’auteure dépeint un théâtre d’ombres et de lumières, de faux-semblants. Est-ce pour le plaisir de s’y perdre ? La surprise de se retrouver ? Par perversité ? Ou simplement pour connaître la fin du jeu ?


À PROPOS DE L'AUTEURE


Malgré des études en philosophie, IEP et en sciences éco, Lucile Debaille a toujours préféré la littérature à tout le reste. Ce roman, après un long silence et diverses activités, lui a rendu la voix en même temps que le souffle. Elle n’a donc pas vécu de la littérature, mais toujours avec elle.

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Seitenzahl: 139

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Lucile Debaille

Les identités remarquables

Roman

© Lys Bleu Éditions – Lucile Debaille

ISBN : 979-10-377-8973-0

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122- 5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122- 4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335- 2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Pour Lionel

Du même auteur

– Framboise, Belfond 1988 ;

– Après dissipation des brumes matinales, Belfond 1990 ;

– Sapho à la folie, Une biographie subjective, Éditions Ornicar 2000 ;

– La petite musique d’Eros, Éditions Ornicar 2000 ; Le Cercle Poche 2003 ;

– Le malheur est dans le blé, Éditions Baleine 2002 (collection Le Poulpe).

Chapitre 1

On écrit toujours contre la mort. Certains n’écrivent pas. Ça ne change rien du tout.

Quelle est la pulsion qui nous meut quand on décide de saisir le destin à la gueule ?

Je suis soudain maître du monde, puisque ce sont mes mots désormais qui construisent mon histoire. Je crois que ça commence ainsi. Plus ou moins.

Il y a 20 ans que je n’écris plus, sinon d’émouvantes lettres de condoléances, des posts acerbes ou inspirés, parfois même quelques cartes d’anniversaire loufoques, la plupart de mes amis étant déjantés. Sinon, le mutisme, un mystère, car j’ai le privilège de préférer la littérature à tout le reste. Mais après avoir écrit cinq livres en n’ayant à peu près rien vécu, il me devint impossible de vivre en écrivant. Alors, il y eut une suite désordonnée d’évènements essentiels et dérisoires, burlesques et pathétiques.

Une longue liaison avec un intellectuel génial et alcoolique, tendre et attentionné, que j’ai accompagné jusqu’à la mort, sans la moindre violence. Jamais. Cela est indicible. Les librairies regorgent de témoignages de femmes victimes battues, humiliées, par des conjoints souffrant d’addictions diverses. La plus grande addiction de mon amoureux était moi-même et son désir monomaniaque de me rendre heureuse (après le whisky, bien entendu). Vous imaginez une histoire aussi immorale publiable. Je risquerais peut-être d’être sanctionnée pour apologie de l’alcoolisme. Plus tard un mariage heureux entre deux personnes instables et, jusqu’à preuve du contraire, fidèles. À la fois sympathiques et misanthropes, une association de malfaiteurs, en somme. Et puis le cancer. Les cancers, trois. Vous me voyez plonger dans la confession de l’effroi, des insomnies glacées, de la chimiothérapie. (Quel terme barbare !) C’est un créneau très fréquenté qui ne me tente guère. J’ai horreur du pathos. Alors, comment écrire avec toutes ces années de deux feuillets étiques ? C’est peu de choses une vie : les amants éphémères, les amis amnésiques, quelques accidents pour rien, pour voir… Et soudain une illumination ! J’écris pour dire ce qui ne passe pas, ce qui ne se passe pas, ce qui peut advenir par surprise comme une grâce, une fulgurance. Souvent, ces instants entrent dans votre existence par inadvertance, presque un malentendu. J’écris pour la musique du silence. Quant aux discours, il y a pléthore de candidats. Pour un peu de musique, souvent beaucoup de bruit. C’est ainsi que j’ai retrouvé le rêve de cette quête inépuisable pour ne dire à peu près rien. Ce rien qui nous échappe et nous tient debout pourtant. Ce rien que nous avons en commun tandis que vous lisez, alors qu’il y a cent mille espèces de fleurs, tant d’activités prétendues nécessaires à envisager. Mais non, comme moi vous préférez ce rien, le vertige des mots, le frémissement de la vie inaboutie à toutes ces anecdotes censées quadriller notre emploi du temps et notre esprit. Nous allons prendre le large, penser hors des cases, comprendre que les malheurs comme les bonheurs ne servent qu’à cela : faire une vie à laquelle on demande tout, pour continuer à préférer la littérature.

Et pourtant, j’ai été éblouie par Elle, qui n’était pas écrivain, mais dont chaque respiration semblait émaner d’un roman. Bien sûr, elle était belle, plus jeune que moi… Évidemment riche, ce qui ne signifie rien, car toutes les évidences de Charlie restaient hypothétiques, des mirages, des postures, photogéniques en tout cas.

Elle se faisait appeler Charlie, ce qui convenait assez à son allure androgyne et à son goût immodéré des chapeaux. Je lui ai tout de suite imaginé une vie atypique. Disons, en somme, qu’il s’agissait d’un personnage romanesque. Quelqu’un qui vous inspire, à la fois extravertie et mystérieuse. Paradoxale, assumant avec brio ses contradictions.

Elle est la seule personne qui soit passée de mon monde virtuel (Facebook) au monde réel.

Est-ce pour cette raison que je l’appréhendai d’emblée sur un mode fictionnel ?

Notre rencontre était improbable. Elle m’écrivit : « Le jour où tu viendras à Paris, nous nous verrons ! » Le rêve entrait par effraction et une banalité de circonstance dans mon quotidien.

D’abord, je fus stupidement flattée, oubliant que sa page Facebook était envahie de commentaires dépités, désapprobateurs, voire agressifs de ses « fans », pour divers rendez-vous octroyés et jamais honorés. Comment pourrait-il y avoir de la place pour mon ingénuité dans le vertige de situations insolites qui constituaient son existence ? Néanmoins, j’irai à Paris. Rendez-vous fut pris. Le lieu qui nous accueillerait était typiquement parisien, cossu et surcoté depuis que les politiques y fêtaient volontiers leurs victoires. Sinon, pas mal de gens de lettres semblaient y traîner, outre leurs manuscrits, leurs espoirs, leurs échecs et leur désœuvrement.

Charlie fit son entrée. Elle était blonde, avec des cheveux de fée, menue dans ses vêtements pastel vintage et portant un accessoire plutôt spectaculaire, qui désigne aux distraits ce qu’il prétend cacher : des lunettes de star. Elle était aussi accompagnée d’un homme bien plus âgé qu’elle, qui n’était pas son amant, mais visiblement son amoureux, attentionné sans être servile, d’abord peu loquace puis révélant bientôt une culture éclectique impressionnante. Elle commanda un thé, ce qui me déçut de façon incompréhensible, tandis qu’Étienne, mon mari Guillaume et moi-même optâmes pour une bouteille de rouge, dont Charlie discuta le choix avec subtilité (à l’exception du prix prohibitif !) Plus tard – il n’était encore que 17 heures –, elle en goûterait avec une réelle gourmandise. Bien sûr, elle buvait ; j’en étais sûre.

Avec une grande légèreté, nous évoquâmes divers sujets, qui dissipèrent quelques malentendus, mais pour me plonger dans une grande perplexité. Non, Charlie n’était pas le diminutif de Charlotte. Elle ignorait pourquoi son entourage l’appelait ainsi, son vrai prénom, qu’elle détestait, étant Annabelle.

— Pourtant, c’est charmant Anna, et Belle se suffit à soi-même !

Elle réfuta mon argument d’un geste évasif, tout en actant :

— Annabelle, ça fait « évaporée cheap ! »

L’ambiance se détendit peu à peu. Au fond, nous étions au départ tous les quatre un peu intimidés. (Il n’est pas facile d’être en présence du virtuel. Nos rêves sont toujours plus grands que le réel.) J’en fis la remarque, sans évoquer ce dernier élément bien sûr.

— Moi rien ne m’impressionne, dit-elle.

Le temps défilait, comme si Charlie donnait un coup d’accélérateur à la vie. D’ailleurs, je le découvrirais plus tard, elle, qui ne possédait ni véhicule ni permis, enjoignait au conducteur de brûler les feux rouges. (« C’est insupportable, ça casse le rythme ! »)

Elle nous apprit qu’elle avait épousé, il y avait fort longtemps, un homme, dont elle parlait comme un vieux parent peu familier, et qui résidait à l’étranger. Par ailleurs, elle vivait, semble-t-il, en pointillé, avec un sexagénaire, dont elle ne pouvait prononcer le nom, car il était à la fois trop célèbre, trop aimé, trop fortuné et… trop marié. Le fils, qu’elle mentionna très vite, n’était d’aucun de ces deux géniteurs éventuels. Il avait 20 ans, les problèmes de son âge, plus quelques addictions, unique legs d’un père prématurément décédé, qui ne l’avait pas reconnu. L’histoire s’arrêtait brutalement là, en suspens, comme l’existence de cet enfant dont la mère ne savait pas avec précision où il résidait. Ce type de narration se révélait extrêmement frustrant dans la mesure où aucune question directe ne semblait possible. C’eût été au minimum une faute de goût.

En somme, je connus beaucoup de choses de Charlie en peu de temps, mais je pressentais déjà que rien ne collait avec rien. D’ailleurs Étienne, sans doute mieux renseigné, s’absentait parfois dans un silence prudent et désemparé. Il ne réussissait pas toujours à masquer son étonnement. Le récit soulevait plus d’interrogations qu’il n’en résolvait et la conteuse avait du talent, des lettres et de l’humour. Nous décidâmes de dîner sur place.

Elle commanda une bouteille de champagne pour nous tous et seulement six huîtres pour elle. Elle ne mangeait à peu près rien, sinon des fruits de mer, et se déclara tout à trac spécialiste des troubles alimentaires.

— Psychologue ? demandai-je avec ma manie de la précision.
— Oui, aussi, dit-elle, dans un improbable sourire énigmatique.

Puis elle me regarda dans les yeux, mutine :

— Tu as déjà été amoureuse d’une femme ?
— Jamais. Je suis totalement hétéro.
— Même pas un plan à trois, un jour ?
— Bon, ce n’est pas tout à fait « être amoureux ». Il ne faut pas mourir idiot, n’est-ce pas ?

Ce n’était manifestement pas une proposition. Étienne se concentrait sur son steak tartare. Mon mari nous regardait, amusé, comme deux gamines dissipées et je m’interrogeai : pourquoi Charlie avait-elle lancé cette question ? Provocation ? Plutôt, je crois, le besoin d’érotiser toute situation, fût-elle la plus banale. Un moyen de pimenter la conversation ? Qui pourtant tourna court. Charlie réclama quelques photos à Étienne. Elles furent particulièrement réussies, car la lumière était belle, l’alcool illuminait nos regards, rosissait nos joues, et surtout Étienne était un artiste. Réalisateur à ses heures, écrivain sans notoriété, mais avec un talent évident, que je découvris plus tard. Il semblait d’une mélancolie sourde et poignante qu’il dissolvait, pour l’heure, dans le champagne et l’humour. Je reconnus un frère et tombai aussitôt sous son charme. Intellectuellement s’entend. Nos affinités et notre fidélité étaient profondes. Nous appréciions les mêmes musiques, partagions des souvenirs et fantaisies identiques. Nous aimions, en somme, ce que nous avions adoré à 20 ans. À peine y mettions-nous moins d’ardeur, pour ne pas sembler immatures. Charlie, bien plus jeune que nous, accusait parfois un léger décalage ; cela lui allait bien en ajoutant un flou artistique à ses propos. De fait, elle possédait une vaste culture classique, peu fréquente dans sa génération, un atout dû sans doute à une gérontophilie affichée sans ambages. Elle était entourée de personnes âgées, dont elle louait la compagnie. On ne pouvait d’ailleurs en tirer aucune conclusion générale, rétorquai-je, car j’avais épousé Guillaume, né la même année que Charlie, au terme de quelques liaisons plus ou moins dispensables, aucun de mes compagnons antérieurs n’étant aussi jeune. En somme, j’avais été attirée toute ma vie par des hommes présentant une analogie : les quadragénaires. En réalité, Guillaume n’avait pas d’âge précis, entre 10 et 60 ans selon les jours.

La soirée et une partie de la nuit s’évanouirent dans les vapeurs d’alcool. À une certaine heure, Charlie déclara qu’elle devait rejoindre son amoureux et nous « planta » subitement, sans le moindre mot d’excuse. Étienne accusa le coup, mais nous recommandâmes une bouteille de vin et repartîmes finalement enchantés de notre soirée.

Étienne m’appelait désormais Bella (une manie à eux de rebaptiser leurs connaissances). Ce fut à peu près la seule chose qui subsista clairement de cette soirée.

Guillaume avait jugé Étienne épatant : « Un type vraiment bien », dit-il. Quant à Charlie, il la trouva « amusante » et plus prosaïquement sympathique. C’était, je pense, la première fois qu’il utilisait ce qualificatif à propos d’une de mes amies. Guillaume préférait la compagnie des femmes, appréciait les qualités prétendues féminines, mais n’y aurait certainement pas inclus le fait d’être « amusante ». Ce terme me troubla, car si j’avais décrit Charlie, j’aurais mentionné : joyeuse, belle, cultivée, d’une délicieuse compagnie… mais je pressentais qu’elle risquait fort de ne pas être « amusante » tous les jours. C’est une « embrouilleuse », nous confia Étienne dans le flot de paroles qui suivit son départ. Néanmoins, la fascination évidente qu’elle exerçait sur lui ôtait quelque authenticité à son propos. La succession des évènements ultérieurs reste imprécise et douloureuse.

Après avoir pris nos taxis et compris qu’Étienne résidait dans la famille de Charlie (chez sa mère ? Son fils ?) où elle-même ne demeurait pas, une dispute sans fondement, dont nous ignorions l’objet dès le lendemain, explosa entre Guillaume et moi. Il y eut une coupe de champagne brisée, une chaise renversée et tant d’éclats de voix que nos voisins de chambre ne tardèrent pas à taper contre le mur. C’est sans doute à ce moment-là que Guillaume quitta notre hôtel.

Au petit jour, je me réveillai seule dans un lieu malmené, ignorant où se trouvait mon mari. Pas de message vocal ou écrit sur mon portable. Rien. Une sévère gueule de bois, une angoisse incoercible, et l’incompréhension…

Je finis par trouver un post-it collé sur le miroir de la salle de bains : « Décidément, certaines personnes sont toxiques ! » Je conclus surtout que les beuveries ne nous convenaient pas et que ce séjour à Paris débutait mal.

*

Chapitre 2

Finalement, nous sommes rentrés dopés par notre périple parisien. On vit quand même une époque formidable. Grâce à Facebook, nous avions trouvé des amis d’enfance, c’est-à-dire des souvenirs, des projets improbables, des ambitions sans les moyens de les réaliser, un goût certain pour la fête et cette longue attente imprécise… De quoi, nous n’aurions su le dire, mais des évènements devaient se produire et nous y participerions. Les liaisons se rétablirent technologiquement entre nos territoires respectifs : Paris, notre petite maison provençale et La Rochelle, d’où me parvenaient des messages réguliers d’Étienne à Bella. Guillaume s’intéressait de loin, par mon entremise, à ces échanges virtuels, trop happé par la réalité du monde à vivre, à façonner, bref par la réalité tangible. Son attitude me semblait d’ailleurs ambiguë. Amusé par ma nouvelle lubie – cette correspondance quotidienne – assez perplexe aussi. Au fond, cela ressemblait à un coup de foudre d’amitié, de ceux qui naissent dans les cocktails mondains ou pendant les vacances, et qui doivent beaucoup à la quasi-certitude de ne pas se revoir.

— Oui, approuva-t-il. Nous nous connaissons si peu.
— Étienne a été photographe, producteur, réalisateur. Il a même écrit un livre. Je l’ai commandé.
— Charlie ?
— Elle a travaillé avant, je crois, dans l’édition. Ah, mais non ! Elle a dit qu’elle était psychologue ! C’est important ?
— Non, ça ne paraît pas l’être, pour elle en tout cas. Elle semble n’avoir ni envie, ni besoin, de travailler. J’imagine qu’elle est très riche.
— Elle a vécu avec des célébrités, possède plusieurs maisons (3, il me semble), mais loue le duplex qu’elle habite. Tiens, elle m’a proposé que nous allions passer un week-end au Ritz à Londres, un de ces jours. J’ai observé que ce serait ruineux.
— Pas vraiment, a-t-elle répondu, j’y ai mes habitudes et des tarifs privilégiés, dont vous bénéficierez. J’y allais déjà avec mon père, l’homme de ma vie. Je ne me suis jamais remise de son décès. Un homme irremplaçable ; je n’aimerai jamais personne si intensément. On voyageait beaucoup pour son travail. Il m’emmenait partout.
— Et ta mère ?
— Non, pas elle. Moi ! En fait, c’est moi qu’il aimait.

J’ai cru que je pouvais lui demander sa profession et commis, je le crains, ma première bourde.

« Secret Défense » et la conversation, téléphonique celle-ci, s’interrompit brutalement.

De toute façon, les échanges étaient devenus quotidiens : SMS, mails, essentiellement.