Les ombres de Roselake - Ange Hauchard - E-Book

Les ombres de Roselake E-Book

Ange Hauchard

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Beschreibung

Les habitants de la ville isolée de Roselake souffrent à cause d’une série de disparitions mystérieuses. Lorsque sa sœur Mia disparaît également, Adrian, journaliste en herbe, se lance dans une enquête désespérée. La vérité qu’il découvre est bien plus grande qu’il ne l’imaginait : une entité mystérieuse et insaisissable se cache dans l’obscurité. Guidé par l’amour et la lumière, Adrian entame un combat contre la peur, l’isolement et l’oubli.



À PROPOS DE L'AUTEUR

Ange Hauchard découvre au collège le pouvoir des mots pour apprivoiser ses émotions et les transformer en récits. Depuis l’enfance, il est hanté par des cauchemars récurrents, oscillant entre frissons discrets et terreurs profondes. De ces songes sombres et chargés de symboles est née son imagination, nourrie par l’obscurité et façonnée par l’écriture.

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Seitenzahl: 92

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Ange Hauchard

Les ombres de Roselake

Roman

© Lys Bleu Éditions – Ange Hauchard

ISBN : 979-10-422-7843-4

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Introduction

Roselakeétaitunevillecommelesautres,paisibleetoubliéedumonde,entouréedeforêtsépaissesetd’un lac où les eaux semblaient toujours immobiles, figées dans le temps. Pourtant, derrière ses rues tranquilles etsesmaisonsauxjardinsbienentretenus,quelquechosedesombres’agitait.Depuisdesannées,desgens disparaissaient sans laisser de traces. D’abord des enfants, puis des adultes, tous avalés par les ombres ténébreuses de la nuit.

Adrian, un jeune homme du coin, n’avait jamais cru aux légendes que l’on murmurait autour des feux de camp, celles qui parlaient d’une entité ancienne rôdant dans les bois. Mais lorsque sa sœur Mia fut la dernière à disparaître, tout changea. Ce qu’il prenait pour de simples histoires d’horreur à faire frémir devint soudain terriblement réel.

Désormais, la peur régnait sur Roselake. Une peur sourde, viscérale, celle qui vous saisit au cœur et vous murmure que quelque chose de maléfique vous observe, juste au-delà des arbres. Adrian était prêt à tout pour retrouversa sœuretcomprendre ce quise cachaitderrière ces disparitions. Maisce qu’ils’apprêtaità découvrir dépassait de loin ses pires cauchemars.

Chapitre1

Lavilledesdisparus

Adrianclignadesyeuxenfixantlepanneaudelapetitevillequisedressaitdevantlui,àpeineéclairéparles pharesde savoiture. Roselake,une bourgadede moinsde milleâmes, perdueau milieudesforêts épaisses dunorddupays.Ellesemblaittranquille,presquepaisible.Etpourtant,quelquechosed’étrangeyrôdait,du moins selon les quelques articles qui en parlaient.

Le moteur de la voiture ronronnait doucement, mais Adrian ne coupait pas le contact. Il avait fait plusieurs heures de route pour atteindre cette agglomération reculée, poussée par une histoire qui ne cessait de l’obséder. Cinq personnes avaient disparu ici en l’espace de quelques mois, et bien d’autres encore les années précédentes, toutes sans laisser de traces. Et curieusement, aucune des grandes agences de presse n’avaitjugébond’enparler.Pasdebattagemédiatique,pasd’enquêteapprofondie, justedesrumeurs,des murmures et des regards fuyants face à la réalité.

Adrian n’était pas le genre de journaliste à laisser une opportunité comme celle-là. C’était exactement ce qu’ilcherchait:unehistoireétrange,celle qui ferait frissonner leslecteurs,cellequidonnerait àses articles cette aura de mystère, mais avant tout, celle qui lui apporterait peut-être des réponses à la disparition mystérieuse de sa sœur. Mais en cet instant, seul dans sa voiture, il ressentit un léger pincement d’appréhension. L’air était lourd, presque oppressant, comme si la ville elle-même retenait son souffle.

Il secoua la tête, chassant ses pensées. « Tu te laisses influencer par l’ambiance », se dit-il. Il coupa le moteur, prit son sac à dos et sortit. Le silence qui l’accueillit fut assourdissant. Pas un bruit, pas même le vent.Seulementlebruissementdesarbresautourdelui,semblantchuchoterentreeuxdessecretsoubliés.

Il avait réservé une chambre à l’unique hôtel du coin, une petite bâtisse délabrée située à quelques rues de là.Enchemin,Adrianobservalesmaisons.Lesrideauxétaienttirés ;lesrues,désertes,commesilavilleétait figée dans une sorte de torpeur. Il repensa à son dernier échange téléphonique avec le shérif local, un homme peu loquace, qui semblait irrité qu’un journaliste veuille creuser dans ces disparitions. « Vous ne trouverez rien ici ! » avait-il dit avant de raccrocher brusquement.

En arrivant devant l’hôtel, il ne put s’empêcher de sourire nerveusement. C’était exactement comme dans cesfilmsd’horreur.Laporteenboisgrinçaens’ouvrant,dévoilantunhallsombreetuneréceptiondéserte. Un homme âgé, qui semblait tout droit sorti d’une autre époque, se présenta après quelques minutes, lui tendantlaclédesachambresansdireunmot.Adrianhésitaàlequestionnersurlesdisparus,maisquelque chosedansleregardternedel’hommeledissuadades’abstenir.

La chambre était simple, presque austère, mais cela suffirait pour quelques nuits. Alors qu’il posait son sac sur le lit, son téléphone vibra dans sa poche. Un message de Ben, un de ses collègues journalistes qui avait suivisondépartpourRoselaked’unœilamusé:«Toujoursvivant?Faisattentionàtoi,c’estpeut-êtretoile prochain ! ;) »

Adrian rit doucement en lisant ces mots, mais son rire mourut rapidement. Son regard se posa sur la fenêtre de la chambre, donnant sur la rue en contrebas. Là, à travers le carreau, il crut apercevoir une silhouette immobile, juste au bout du trottoir, à peine éclairée par un lampadaire clignotant.

Il plissa les yeux. Non, il devait se tromper. Il n’y avait personne. L’épuisement et la tension de la journée avaient sans doute joué sur son imagination. Mais, malgré lui, un frisson parcourut sa nuque.

Chapitre2

Lesmurmuresdupassé

Le lendemain matin, Adrian se réveilla avec l’impression que la nuit n’avait pas été réparatrice. Les rêves, bien qu’évasifs, laissaient un goût amer de malaise. Il se leva, s’habilla rapidement et se dirigea vers le café de l’hôtel, espérant croiser quelques habitants de Roselake. Peut-être que l’un d’eux partagerait des histoires sur les disparitions.

Le café, une petite salle aux murs ornés de photos jaunies, était presque vide. Une serveuse, au regard fatigué, lui fit signe de s’installer à une table. Alors qu’il feuilletait le menu, il observa les clients. Deux hommes, silencieux, à l’air maussade, étaient assis au fond, échangeant des regards furtifs. Une femme, seule à une autre table, fixait son café comme si sa vie en dépendait.

Il commanda un café noir et un croissant, puis, prenant son courage à deux mains, se tourna vers la serveuse.

«Bonjour,jesuisjournaliste. Jefaisunarticlesurlesdisparitionsrécentes.Vousavezentendu parlerdeces histoires ? » demanda-t-il, tentant de paraître détaché.

La femme le regarda, ses yeux s’écarquillant légèrement. Elle se tourna pour s’assurer que personne n’écoutait avant de répondre à voix basse : « Vous ne devriez pas parler de ça. Il y a des choses qui doivent rester cachées. »

Intrigué, Adrian insista : « Pourquoi ? Ces personnes ont disparu. Les familles ont besoin de réponses. » La serveuse attendit un moment, elle hésita, puis ajouta : « Les gens d’ici ne parlent pas. Ils ont peur. »

Adrian comprit que le silence des habitants était bien plus que de la méfiance envers un journaliste. C’était une peur profondément ancrée, presque palpable.

Alors qu’il poursuivait son petit déjeuner, il entendit les deux hommes au fond murmurer entre eux. L’un des deux, à la voix grave, disait : « On ne peut pas laisser ça se produire à nouveau. »

Feignantdeliresonjournal,iltenditl’oreille.Ilnecompritpastout,maisilsaisitdesmotscomme«ombre » et « disparaître » qui le plongèrent dans un trouble grandissant. À cet instant, la serveuse déposa l’addition sur sa table. « Faites attention, monsieur. Il y a quelque chose dans cette ville. »

Après avoir réglé, Adrian sortit du café, le cœur lourd d’interrogations. Il décida de se rendre à la bibliothèque municipale pour approfondir sonenquête. Peut-être ytrouverait-il des articlesanciens ou des témoignages sur les disparitions.

La bibliothèque était une bâtisse en briques rouges, vieillotte mais accueillante. À l’intérieur, l’odeur du papier ancien embaumait l’air. Il se dirigea vers la section des archives. En feuilletant des journaux d’il y a plusieurs années, il remarqua un motif : chaque fois qu’une série de disparitions survenait, des histoires de personnesaffirmantavoirvuunesilhouetteétrangeapparaissaientaussi.

Soudain,iltombasurunarticlequiattirasonattention.«L’ombredeRoselake:unelégendeurbaineouune réalité terrifiante ? » Le texte relatait les disparitions mystérieuses qui s’étaient produites dans les années précédentes, associéesà une entité nommée «Le Gardiendesâmes». Lesrécitsévoquaientunesilhouette élancée, sans visage, qui apparaissait aux personnes ayant un lien avec les disparus.

Alorsqu’illisait,unfrissonparcourutsondos.L’articlementionnaitégalementuneanciennelégendelocale: les disparus avaient tous vu « l’ombre » avant de disparaître, une présence qui semblait les attirer, les isolant du reste du monde.

«Adrian?»

Il leva les yeux et aperçut un homme dans la trentaine avec des cheveux en bataille et un regard inquiet. C’était le shérif de la ville, celui avec qui il avait parlé au téléphone.

« Je ne crois pas que ce soit une bonne idée d’enquêter ici, dit-il, sa voix ferme. Certaines choses sont mieux laissées dans l’ombre. »

«Lesgensontbesoinderéponses,shérif.Ilsméritentdesavoircequisepassevraiment»,réponditAdrian, sa détermination grandissante.

« Vous ne comprenez pas. Si vous continuez, vous pourriez devenir une cible. La ville ne peut pas se permettre de perdre une autre personne. »

Sur cesmots,leshériftournalestalonsetquittalabibliothèque,laissant Adrian plus troubléquejamais.Ce qu’il avait d’abord considéré comme une simple enquête se transformait rapidement en un labyrinthe de mystères et de dangers.

Aveclecœurbattant,ilquittaluiaussilabibliothèque.Latensiondansl’airétaitpalpable,etilsavaitques’il voulait percer le mystère de Roselake, il devait aller au-delà des simples récits et affronter ses propres peurs. L’ombre qui planait sur la ville commençait à se matérialiser, et il ne pouvait plus reculer.

Chapitre3

Lessignes

Adrian retourna à son hôtel, le cerveau en ébullition. Chaque mot échangé avec le shérif résonnait dans sa tête. Qu’est-ce qui pouvait bien provoquer une telle peur dans une petite ville ? Pourquoi tant de secrets ?

Une fois dans sa chambre, il s’assit sur le lit, son carnet sur les genoux. Il avait besoin de rassembler ses pensées. Il commença à écrire des notessur les entretiens qu’il avait eus, lesrumeurs qu’il avait entendues ainsi que sur les articles qu’il avait lus. Au fur et à mesure qu’il écrivait, une image commença à se dessiner dans son esprit : la silhouette sans visage, le Gardien des âmes, les signes avant-coureurs des disparitions.

Sonregardtombasur laphotoqu’ilavaittrouvée