Les sacrifiés - Mamadou Aliou Souaré - E-Book

Les sacrifiés E-Book

Mamadou Aliou Souaré

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Beschreibung

Le jeune Mbo-ké, natif d’un village rural de Guinée-Conakry, est un bon élève. Motivé par le travail, il parvient, malgré les obstacles, à poursuivre ses études secondaires à Gnakry (Conakry). Progressant dans son cursus scolaire, il prend conscience des injustices et se révolte. Le désir légitime d’avoir un avenir à la hauteur de ses valeurs le pousse à faire le grand saut en migrant clandestinement vers la France. Atteindra-t-il ses objectifs ?


À PROPOS DE L'AUTEUR

Intransigeant, rationnel et fidèle à ses idées, Mamadou Aliou Souaré rejette l’injustice, la discrimination sous toutes ses formes, le racisme et la violence. Il milite pour un monde mixte et métissé, un monde de paix, d’amour et d’acceptation.

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Veröffentlichungsjahr: 2023

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Mamadou Aliou Souaré

Les sacrifiés

Roman

© Lys Bleu Éditions – Mamadou Aliou Souaré

ISBN : 979-10-377-8643-2

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

Chapitre 1

De la vie du village

 

 

 

Situé entre le fleuve Tinkisso et le mont Balayan, Kolon a vu naître le petit Mbo-ké d’une mère peulh et d’un père diakhanké. Dans ce petit village culturel, traditionnel et émotionnel, les valeurs ancestrales et mythiques sont au rendez-vous. Le chant du coq, les cris des singes et des chimpanzés sur la montagne sont le quotidien au réveil des villageois. L’harmattan et les précipitations caractérisent le climat. L’excision, la circoncision, les mariages forcés et précoces sont des pratiques courantes de ce village. La polygamie y bat son plein. Mamadi, le père de Mbo-ké, a deux femmes, sans compter les deux autres femmes qu’il a héritées après la mort de ses grands frères, car la tradition le veut ainsi pour s’occuper des enfants du défunt, pour maintenir le lien avec la famille des beaux-parents et pour remonter le moral de la veuve femme. Né d’une grande famille, Mamadi a cinq frères et six sœurs, sans compter ses demi-frères. La polygamie se trouve dans les veines des Noirs et des Arabes, et pour l’extraire, il faut appuyer là où ça fait mal, car la sensibilisation ne passe pas chez certains. Se réclamant être des Malinkés, tous les frères de Mamadi épousent des femmes Malinkés ou Soussous. Mais lui, il déroge à la règle et épouse deux femmes peulhs. Le fait pour lui d’épouser des femmes peulhs provoque la haine, la colère et le mépris de ses frères qui vont décider de le bannir de la famille. Mais grâce à l’intervention des sages du village, il est maintenu avec les menaces et l’indifférence de ses frères. Il tentera avec toute sa force de renouer avec ses frères, mais en vain. Il donna le prénom de sept de ses enfants à ses frères et sœurs pour se faire pardonner, mais sans succès. Les traitements haineux et injustes que subissent les enfants et les femmes de Mamadi ne l’ont pas fait changer. Il resta toujours ouvert, gentil et disponible pour ses frères. L’agriculture, l’élevage et la pêche sont les principales activités des paysans. Après avoir été dépossédés de leurs terres, la famine commença dans la famille et les frères de sang commencèrent à se disputer à cause des petites terres restantes de l’héritage de leur défunt père. Mamadi est victime de complots de ses frères qui veulent à tout prix chasser le pauvre de ses terres. Malgré les interventions, il est contraint de céder la moitié de ses terres à ses frères. La faim ronge Mamadi et sa famille. Fakourou, le père de Mia, est le chef du village, avec ses avantages et ses privilèges, il assiste Mamadi qui traverse une période difficile. Mais comment Mamadi est parvenu à épouser Mia ? Elle est la seule et unique fille de Fakourou et de Kadé. Et pour l’avoir, il a fallu un grand sacrifice de quarante-neuf bœufs de la part de Kadé qui a prié et souhaité avoir un enfant au détriment de la richesse, car les diables ne le voulaient pas. Le sacrifice fut accepté et la naissance de Mia est annoncée au chef au petit matin. Mignonne, intelligente et respectueuse, elle attirait tous les regards par son comportement, sa dévotion et sa sagesse. Elle connaîtra tout de même une enfance très difficile. Pendant la saison des pluies, les bœufs sont envoyés à Balayan pour éviter un conflit entre agriculteurs et éleveurs, alors il faut une personne à la montagne pour s’occuper du troupeau. Pour cela donc, les femmes du chef se changent à tour de rôle à chaque saison des pluies. Cette saison-là, malgré son jeune âge et contre le gré de sa mère, Mia décide d’accompagner sa marâtre sur la montagne. En cours de route, avec un colis sur sa tête et ses sandales qui trébuchent entre les pierres. Accompagnée par un chien « Sinimori » et toute seule avec sa marâtre dans un endroit sombre, humide et effrayant avec les cris des singes et des chimpanzés, mais elles n’avaient pourtant pas l’air d’avoir peur, car c’était devenu pour elles une habitude de voir et d’entendre ces animaux. Mais ce jour-là, une voix étrange et inhabituelle se fit entendre. Soudain, Mia demanda à sa marâtre si elle avait entendu cette rocambolesque voix qui fait taire et peur même aux animaux de la forêt. Sinimori aboie très fort, mais la redoutable voix semble plus proche. Après quelques minutes de silence, on entend le sifflement d’un serpent comme une sirène. Tout à coup, elles regardent dans la même direction que Sinimori qui n’arrêtait pas d’aboyer. Avec un regard effrayé, son cœur bat très fort et ses jambes tremblent. Elle leva sa tête et vit cet immense monstre de serpent de sept couleurs différentes déversé de la tige jusqu’aux racines d’un arbre. Avec un signe de la main, elle montre du doigt à sa marâtre le gros serpent sur le fromager, celle-ci resta bouche bée. Par peur, elle fit tomber le colis de sa tête sans s’en rendre compte. Le serpent siffle encore plus fort et fonce vers Mia. L’adolescente fait semblant de ramasser un caillou pour enlever ses chaussures qui pourraient l’empêcher de bien s’en fuir. Elle court comme une gazelle poursuivie par un troupeau de lions affamés. Mais le serpent est tellement grand et long qu’il peut rattraper Mia juste après quelques minutes. Le soleil cherche une place derrière la montagne pour se coucher, plus aucun chant d’oiseaux ni aucun cri de singes et de chimpanzés ne se fait entendre dans la forêt, la nuit approche à grands pas et voilà l’adolescente face à son destin qui peut basculer par un serpent qui est en train de la poursuivre pour lui prendre sa vie. Mia se décide et dans un sprint de vie ou de mort avec le serpent qui vient juste derrière elle. Elle court en criant au secours, mais malheureusement elle trébuche et tombe, le temps pour elle de se relever, le serpent est déjà là. Il lève sa tête, aiguise son arme de gueule pour s’attaquer à l’innocente jeune fille qui s’est résignée et qui attend le premier coup de la bête sur son visage. Miracle ou pas, Sinimori, qui les poursuivait, arrive à temps et mord la queue du serpent qui se retourna tout de suite contre lui. Le combat commence entre les deux et Mia se relève puis parcourt quelques mètres. Elle file comme un TGV sans savoir où se trouve sa marâtre et sans calculer la distance qui la sépare de la maison. Elle se cacha derrière un grand rocher, le temps pour elle de souffler et de voir quelle direction prendre pour vite arriver au village. Soudain, le serpent réapparaît et Mia les genoux et les coudes blessés bouge encore en criant : « Maman, maman, aide-moi, maman, mais pourquoi ce serpent me poursuit-il ? » La bête ouvrit sa gueule avec sa bave gluante qui ressemble à une solution de gombo africain ; le temps de verser sa bave sur la fille qui était traumatisée, étouffée et déboussolée pour l’engloutir. Sinimori réapparaît et enfonce ses crocs sur la queue du serpent. Le combat reprend entre le mystérieux serpent et le salvateur Sinimori qui fait preuve de courage et de détermination. Kadé, la mère de Mia, comme par hasard, décida ce soir-là d’accompagner les esclaves pour aller chercher les bois morts pour la cuisine, et pour l’école coranique, mais son cœur bat très fort et toute sa pensée s’oriente sur sa seule et unique fille Mia. Les esclaves furent surpris par le silence inhabituel qui règne dans la brousse au moment d’aller chercher les derniers fruits pour les animaux avant le coucher du soleil. La tenace Mia sauve sa vie en fuyant encore et encore en appelant sa mère au secours. Pendant ce temps, Sinimori se trouve entre la vie et la mort, car il tombe dans le piège du serpent et subit la colère de la miraculeuse créature qui le plaça dans un rond qu’il l’a tendu, il le souleva comme une brique dans un bulldozer puis le jeta contre un arbre. Sinimori retombe et se fait priser une patte, le serpent le reprend puis le lance contre une grosse pierre. Le sang sort des oreilles et de la truffe du chien salvateur, mais Mia avait retrouvé le chemin du village, elle court comme jamais en ce moment, Sinimori joue les morts pour se sauver du serpent qui l’a trop fatigué par le venin de ses morsures. Kadé, toujours inquiète, ordonna aux esclaves de vite aller rattraper sa fille et l’accompagner jusqu’au niveau des bougous. Ils prennent la route sans se douter de ce qu’ils vont découvrir. Le serpent avait perdu de vue Mia et il a fallu quelques minutes de respirations et d’errances pour retrouver les traces de la fille. Les esclaves se dépêchent et quelques minutes plus tard l’un d’entre eux entendit la voix de Mia hurlant dans les bois : « Maman, maman au secours ». D’un signe de sa main, il demande aux autres d’écouter. Tout le monde entend désormais les cris d’assistance de la fille, y compris un chasseur qui n’était pas trop loin du lieu de combat. Tous se précipitent et courent vers Mia sans se douter une seule seconde du danger qui guette l’adolescente. Sinimori se relève juste après le départ du serpent à la poursuite de la fille. Affaibli par les morsures et les blessures, Sinimori ne capitule pas et il galope derrière le serpent. Les esclaves aperçoivent Mia en sang, étouffée et traumatisée par les évènements qu’elle a vus et vécus. Quand elle voit les esclaves, elle pensait être dans un rêve ou dans un conte, car elle n’en croyait vraiment pas ses yeux et encore moins à cette incroyable coïncidence du lieu et du moment de retrouvaille. Néanmoins, elle doute de la capacité des esclaves à faire face à un tel monstre de serpent. Le multicolore serpent arrive en train de siffler et prêt à tout pour avoir sa proie. Mia couchée par terre sur une pierre plate, le cœur partagé entre fuir encore ou observer le scénario entre les esclaves et le serpent. Elle se décide de rester et voir ce qui allait se passer, car pour elle, même si elle mourait maintenant, les esclaves allaient témoigner à ses parents de ce qu’ils ont vu de leurs propres yeux. Le serpent lève sa tête avec ses yeux rouges, il siffle encore plus fort, sa bave se déverse sur les pierres. Un esclave s’est déjà évanoui et les autres cherchent à s’armer des pierres, des machettes et des haches qu’ils avaient apportées pour chercher les bois morts. Sinimori arrive encore et s’attaque à nouveau à la queue du serpent qui pensait l’avoir tué au cours du deuxième ring. Il retourne sa tête et veut en finir avec le chien pour de bon. Soudain, voilà le chasseur vêtu d’une tenue traditionnelle avec des cauris, des petits miroirs et des cornes sur sa chéchia. Un Banfa accroché à son épaule et une queue de vache dans sa main. Pendant que Sinimori s’attendait au pire et au moment que le serpent étal son coup pour tuer le chien, le chasseur vise et lâche un coup de son sopagnipa sur la tête du serpent. Le serpent est gravement touché, mais il ne se rend pas et le chasseur rajoute un second coup de fusil en pleine tête du serpent qui tomba. Un esclave s’approche de la bête pour s’assurer vraiment s’il est mort, les abeilles sortent de sa gueule et chasse tout le monde. Mais le chasseur sort de son Banfa une bouteille de talisman et il fait des incantations puis verse le talisman sur le serpent qui va s’enrouler sur le tronc d’un arbre tout près de la termitière. Le chasseur prend une machette des esclaves et coupe la tête du serpent. À la surprise générale de tout le monde, une nouvelle tête réapparaît qu’il coupa ensuite, mais chaque tête coupée siffle et cherche à mordre quelque chose. Les deux premières têtes coupées ont déjà chacune mordu un arbre qui sèche directement, les feuilles tombent et ainsi de suite jusqu’à la septième et dernière tête. C’est là qu’on entendit un grand vent, tous les arbres se remuent et chacun cherche à s’accrocher à quelque chose pour ne pas s’envoler. Le serpent disparaît progressivement avec le tourbillon. Les esclaves, le chasseur et la fille prennent la route de la maison. Kadé et les autres esclaves, après avoir entendu les coups de fusil, cherchaient à rallier le lieu. La marâtre qui venait juste d’arriver après le départ des autres fait le constat sur les arbres, les pierres et Sinimori qu’elle va prendre et emmener au village. Non loin de là, Kadé et sa fille se rencontrent en pleurant de part et d’autre. L’état de Mia explique le degré des évènements. Elle demanda à sa fille : « Mais qu’est-ce qui s’est passé ? Où se trouve ta marâtre ? ». Elle ne pouvait sortir un seul mot de sa bouche en ce moment-là. Un instant après, elle demanda au chasseur qui donne les explications, ensuite on voit Sinimori dans les bras de la marâtre qui donne des explications sur le début de l’histoire. Les esclaves et les femmes dépassés par les évènements restent sans mot. Le vieux chasseur demanda à tout le monde de rentrer au village, car la nuit tombait et le chef pourrait être inquiet par le temps inhabituel qu’ont mis ses esclaves et sa femme dans la brousse. Arrivés au village, le vieux chasseur donne les premières explications, ensuite Mia prend la parole et raconte tous les scénarios de son film avec le serpent en reconnaissant et en magnifiant l’apport de Sinimori et du chasseur. Après tout le compte-rendu, le chef demande des explications aux sages du village qui plaident une semaine d’entretien pour venir répondre au chef ; chose que le chef va leur accorder. Sept jours plus tard, les sages se réunissent et arrivent chez le chef du village. Ils disent : « Les esprits du mont Balayan sont fâchés, car cela fait trop longtemps que nous ne faisons plus de sacrifices ni d’offrandes. En plus, Mia avait de l’or pur aux oreilles et autour du cou, choses qui attirent fortement les génies ». Le chef Fakourou décida donc d’organiser une grande cérémonie de réconciliation entre les esprits et les villageois. Sinimori reçoit des honneurs et des éloges. Un traitement beaucoup plus confortable que celui d’avant. Kadé cuisine elle-même du fonio pour le chien salvateur comme signe de reconnaissance, de remerciements et d’affection pour lui et il sera ainsi bien traité jusqu’à sa mort. Il recevait toujours des plats spéciaux garnis de crème de lait. Il ne se séparait jamais de Mia même la nuit en dormant il veille sur elle en restant assis sur ses pattes postérieures devant la porte de la case jusqu’au matin.

Le jour du sacrifice arriva, les sages réunis d’un côté et les griots de l’autre pour servir de témoins et d’intermédiaires entre les sages et le chef. Dans la clôture, au fond à droite, les villageois : hommes, femmes et enfants apeurés et craintifs murmurent entre eux et se posent des questions sur leur avenir et celui des futures générations. Un esclave tape le Tabala accroché à un tronc d’arbre derrière la foule. C’est l’heure du départ, les griots prennent la parole et font les éloges du chef, ils parlent de sa descendance et de ses bienfaits. Le chef, très content, sourit et lève sa main droite, salue les sages et la foule, puis se dirige vers ses femmes qui étaient juste à quelques centimètres derrière lui. Il demanda à ses femmes si elles étaient prêtes et elles répondirent par l’affirmative, puis la marche commença. Le griot Farba prend la parole et crie fort en disant « Euh, chef Fakourou, l’homme qui n’a jamais triché, l’homme qui respecte et qui se fait respecter, le papa des orphelins, le chef qui tua le lion ordonne aux sages de faire leur travail afin de sauver et protéger ton peuple ». C’est ainsi que Fakourou dit aux sages : « Faites ce que vous savez faire, faites ce que vous pouvez faire pour réconcilier tout le monde, je déclare la cérémonie ouverte ». Le pain blanc dans les calebasses portées sur les têtes de trois jeunes filles vierges, la pintade colorée et le coq blanc avec un cauri blanc sur crête sont avec un sage. Les tambours et les tam-tams retentissent, puis ils font les pas en direction du lac intarissable où se trouve la base des diables. Les femmes chantent des louanges, les calebasses remplies de talismans pour être versés sous le grand arbre. Le chef, les sages et les initiés sont déjà dans la forêt. Arrivé sous le baobab, un sage demanda que tout le monde se taise. Un silence de mort tout de suite, puis il demande à Farba le grand griot et le plus ancien des griots de faire des louanges aux esprits protecteurs. Celui-ci prend la parole.

Les mots peuvent détruire, ils peuvent ternir et gâcher des projets et des vies. Ils peuvent également soulager, guérir et soigner les plaies les plus profondes. Les mots peuvent séduire les cœurs les plus durs et les plus rebelles du monde. Les mots sont des armes incontestablement plus destructives que la bombe atomique. Les mots sont plus dangereux que satan 2 de la Russie. Les paroles sont capables de faire séparer à queue de poisson tout comme elles sont habiles pour réconcilier les pires ennemis.