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"Les trois plages" vous entraîne dans un tourbillon d’émotions et de rebondissements, où une famille aux pouvoirs extraordinaires tente de survivre à l’imprévisible. Leur capacité à se téléporter d’un lieu à un autre, de la plage du Fozo à celle de Port-Maria en passant par le port d’Orange, les fait voyager bien au-delà des paysages marins. Pourtant, sous cette liberté apparente, la fragilité de la santé des enfants et les responsabilités écrasantes des parents plongent leur destin dans l’incertitude. Chaque page dévoile une tension croissante : l’équilibre familial est-il encore possible ou sombreront-ils dans le chaos ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Sébastien Coudrin puise son inspiration dans l’univers fascinant de la série Stargate Atlantis, mêlant science-fiction et exploration interdimensionnelle. À travers cette œuvre, il s’imprègne des thèmes des enjeux technologiques et des mystères de l’univers, tout en intégrant à son propre récit une réflexion profonde sur la nature humaine, la survie, et le dépassement des frontières du possible.
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Seitenzahl: 82
Veröffentlichungsjahr: 2024
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Sébastien Coudrin
Les trois plages
Roman
© Lys Bleu Éditions – Sébastien Coudrin
ISBN : 979-10-422-5107-9
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
— Allez, debout, les Lousti. Vous partez en mer dans moins de quinze minutes. Oui, pour trois semaines et oui la pêche redémarre, donc faut retourner au taf. Allez à la douche que je m’occupe des draps et des couettes. En tout cas, j’espère que vous allez peut-être pêcher un coffret par accident, ça nous aiderait bien, surtout pour les travaux et le changement des mobile homes. Allez, allez, voilà.
GHROUM
Ils sont encore partis cul nu, mais bon l’heure c’est l’heure. Alors, comment ça va, P’tit diable numéro deux à étiquette blanche ? Oh, tu passes la journée avec moi ? Aucun problème, par contre matinée grand ménage. Eh oui, on n’est que lundi en plus, et je me retrouve pour trois semaines solitaire, sauf s’ils rentrent en panique générale. P’tit diable numéro deux, allez, on y va, direction la plage du Fozo et, oui, petite récompense et puis il n’est que midi, je t’invite à déjeuner sur la plage du Fozo, et demain pas la peine de venir, je suis à la clinique. Oui, à la clinique Poireaux, toujours au même endroit et, oui, il faut s’occuper des papiers et des parties de jeux, que veux-tu, quand on aime son taf, il n’y a pas d’heure pour travailler, on n’y pense pas du tout en fait.
Arrivée sur la plage du Fozo
— Ouf, encore tous ces dossiers. Pas possible ! ils font exprès. En tout cas, j’ai du travail avec tous ces dossiers.
— M., OUI, votre pass TIC. Suivez-moi, je vous prie.
— Bien sûr, M. Directeur.
— Bonjour vous êtes numéro quatre ? Drôle de prénom.
— Que puis-je pour vous, monsieur le directeur ?
— Voici votre mutation.
— Pas question. De quel droit m’envoyez-vous en région parisienne ?
— Soit la mutation ou Pôle emploi ou les Yvelines, à vous de choisir votre département de mutation.
— Gardien, raccompagnez-moi là où vous m’avez contrôlé, comme ça vous êtes sûr que je quitte le bâtiment sans rancune et sans intention de donner du plaisir à cette immondice.
GHROUM
OUF ! enfin libéré de ce taf de merde. Alors, c’est quoi le numéro de téléphone ? Ah oui ! DRING ! ALLÔ ? Mudoume, viens me récupérer.
GHROUM
— OUI, grand numéro 4. Je suis au chômage, ça tient toujours cette proposition de poste ?
— Aucun problème, ça tombe très bien, on a dû fermer le service de nuit, on manquait de personnel pour le maintenir ouvert. Et d’ailleurs, il nous manque toujours onze personnes et non plus douze.
GHROUM
Les trois P’tits diables, bonne nouvelle, vous partez en consultation avec moi et Sébastien Le Ret et LK. Eh oui, on a trouvé un expert pour faire le tri des papiers et surtout pour le contrôle fiscal, ça ira plus vite.
GHROUM
Voici grand numéro quatre, je suis ravi de te compter dans notre équipe, avec un peu de chance on devrait échapper aux amendes et au rappel à la loi. Mudoume, dis-moi, comment se fait-il que seul cet établissement hospitalier se fasse autant emmerder par les services de l’administration ?
— Ça, c’est une bonne question. En tout cas, j’ai néanmoins eu la réponse.
— Bonjour, contrôle fiscal !
— Voici tous les dossiers et les derniers contrôles fiscaux déclarés et complétés, pas d’erreurs, vus et corrigés. Tous les contrôles des quinze dernières années – Je vous prie de m’excuser, il y a eu une panne informatique, on a dû se retrouver sans matériel informatique pendant trois semaines, donc forcément les dossiers n’arrivaient pas, mais tout est réglé et on ne vous doit plus rien, les derniers dossiers ont été envoyés ce matin. Et pour la grosse enquête, il s’est avéré que c’étaient les calculs qui étaient faux, la virgule comme d’habitude jamais au bon endroit – tout a été revu et corrigé dans les plus brefs délais.
— Bon, Mudoume et Sébastien Le Ret, je vous informe que l’année prochaine, vous n’avez aucun prêt des banques autorisé, donc cette année il faudra carburer et, oui, il faut commencer à rembourser ces foutus prêts. J’ai fait les calculs. En huit mois, il est possible de rembourser 99 555 euros, et il n’y a pas le choix, pas de remboursement, donc pas de crédit. Désolé, les gars, mais pour de nouveaux super P.C. gamer, c’est non, il faut supprimer des dettes avant.
— OK. Merci, grand numéro 4. On pense pouvoir rembourser 25 444 euros en deux mois. Donc il reste 74 111 euros à rembourser avant la fin de l’année.
Quinze minutes plus tard
— Ouf, au moins on sait où ça coince au niveau des banques. Ça va, on a des économies, je pense qu’on peut régler au moins quatre foutus prêts en cinq mois, c’est le prêt le plus important pour l’entretien et le changement des machines, celui-là, ça va être difficile de faire mieux, mais on savait qu’on aurait du mal.
— Oui, mais pas à ce niveau-là. De toute façon, on va à la Banque de France pour supprimer au moins quatre prêts et on pourra passer à autre chose. Il n’y a pas le choix, en ce moment on ne peut plus faire marche arrière. Allez, Mudoume, on y va, bon sang.
— Merde, pourquoi ça ne marche pas ? S.O.S., putain, père, réponds ! Mais il est où ?
— Nous interrompons nos programmes pour parler d’un navire en difficulté au large de la Méditerranée ; le navire 556 H 99 est en détresse vitale malgré les nombreuses tentatives de sauvetage.
— On y va.
— Mais, grand frère, c’est trop loin, et père et maman sont de nuit avec tonton. Allons, OK.
GHROUM
Pendant ce temps, à la clinique
— Jeanne Le Ret, Mudoume, Sébastien, faites quelque chose, vous avez le pouvoir de vous téléporter, ramenez-les !
GHROUM
— Comment sont-ils arrivés jusqu’ici, les trois P’tits diables ? Les p’tits cons, ils sont vraiment imprudents.
GHROUM
— MERDE HIM ! Combien étaient-ils à bord ?
— Huit, avec les trois P’tits diables, ça fait onze.
GHROUM
— BOUM ! Il y en a sept et quatre, ça fait onze.
GHROUM
HIM
— Ouf, les trois P’tits diables sont abîmés, mais en vie.
— Wouah ! Merde, où sommes-nous ?
— À la clinique Jeannette Le Ret. Les trois P’tits diables sont allés vous récupérer. En tout cas, vous avez eu très chaud. Le bateau est hors service, mais ce qui compte, c’est que vous soyez en vie, et en plus il reste le deuxième bateau, donc il n’y a pas de grande inquiétude à avoir. Grand numéro quatre est demandé en salle des scanners, c’est urgent par contre, merci.
— Il se passe quoi, les gars ? C’est simple, on vient de recevoir un patient et ses résultats de scanner cérébral sont très inquiétants. C’est le frère de ton mari, l’un des enfants que le docteur Couturier a adoptés, il est en mort cérébrale et ton mari a les mêmes déformations au niveau du cerveau. Ils sont atteints d’Alzheimer. On peut les cloner. Rien de plus simple, mais les deux à la fois, ils sont jumeaux.
GHROUM
— Que veux-tu, Mudoume, tu es à bord de mon vaisseau. Sébastien Le Ret et moi avons deux Alzheimer, les veux-tu pour faire des expériences ? Par contre, il faut les cloner en contrepartie.
— OK, vous m’intéressez.
GHROUM
— Voici tes deux patients. On vient de se rendre compte qu’ils sont jumeaux. Voici les photos pour les clonages, et pas de défaut.
— Hum, calme-toi, grand numéro quatre. Non, je peux accepter de perdre mon mari et mon beau-frère, mes deux frères sont décédés il y a treize ans d’un cancer des poumons et d’une embolie pulmonaire. J’ai appelé l’équipe Lousti 1, elle va arriver d’une minute à l’autre.
— Mudoume, quand les yeux noirs sont décédés, comment avez-vous fait le deuil ? Ce n’est pas la même chose, nous on savait qu’il y avait eu un problème lors du clonage et on les a perdus avec un an d’écart. Toi, tu as perdu tes deux frères subitement, et non, je n’arrive toujours pas à me faire à leur absence. Mais le jour de leur décès, les encres noires sont nées et seuls les esprits des trois yeux noirs sont partis dans l’autre monde.
— Mudoume Le Ret.
— Oui, Sébastien Le Ret.
— L’équipe Lousti 1 est arrivée. Elle est au courant et est en train de jouer avec les trois p’tits anges, et les trois P’tits diables l’équipent. Ange noir, Kart Encre Noire et Angevin vont arriver pour s’occuper des P’tits diables et des p’tits anges.
GHROUM