Liaisons impros bues E-Book

C.N. Leyre

• Herausgeber: Le Lys Bleu Éditions
• Kategorie: Gesellschafts- und Liebesromane
• Sprache: Französisch

Seitenzahl: 101

Veröffentlichungsjahr: 2025

Beschreibung

Nina se laisse entraîner dans les méandres complexes de son cœur, oscillant entre des désirs étouffés par les tabous et des relations où l'amour demeure en marge. Ses pérégrinations sentimentales la conduisent à remettre en question son identité profonde, jusqu'au jour où une douleur accablante la pousse à chercher refuge dans la spiritualité. Plongée dans la pratique du yoga, elle atteint une sérénité transcendantale et semble renoncer à l'idée même du couple, jusqu'à ce qu'une rencontre inattendue vienne bouleverser cet équilibre fragile.

À PROPOS DE L'AUTRICE 

C. N. Leyre est une artiste née dont le parcours artistique s’étend de la peinture, avec une formation aux Beaux-Arts de Mulhouse, au théâtre, où elle s’est perfectionnée à la Scène nationale La Filature de Mulhouse. Depuis 2013, c’est à l’écriture qu’elle dédie son talent, guidée par son amour pour la littérature.

Leseprobe

Couverture

Page de titre

C. N. Leyre

Liaisons impros bues

Roman

Copyright

© Lys Bleu Éditions – C. N. Leyre

ISBN : 979-10-422-4524-5

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Introduction

À l’époque où les langues se délient sur les genres humains, les abus sexuels, l’inégalité des sexes, encore et toujours, j’ai trouvé utile et intéressant de vous faire partager l’histoire d’une de mes meilleures amies. Nous nous connaissons depuis 35 ans. Nous partageons certains goûts musicaux, des intérêts artistiques et surtout cette soif immense de connaissance spirituelle, d’élévation de notre esprit et de découverte de notre âme.

Nous faisons partie des privilégiées, pour ceux qui en rêve seulement, de pouvoir vivre des mois et des années en Inde.

L’histoire que je vous raconte, ici, est celle de Nina, une artiste mystique. Vous saurez pratiquement tout sur sa vie amoureuse, de bohème, de passage d’émotions intenses et de satisfactions spirituelles. En fait, c’est un message d’espoir aussi pour tous ceux qui sont au creux de la vague. Elle guérit de toutes ses peines de cœur et finit par rencontrer le vrai bonheur infini et absolu et la paix. Elle vous fait partager son expérience.

Si Nina était née plus tard, aux alentours de 1995/2005, elle serait sûrement bisexuelle, artiste renommée si pas sous l’emprise de la jalousie d’un homme, très tôt, mais aussi, peut-être qu’elle n’aurait alors pas pu aller aussi loin dans sa vie spirituelle. Disons que maintenant que la chose la plus importante dans sa vie a été accomplie, elle peut, à présent, se concentrer sur ses envies artistiques. Sa vie amoureuse est entre les mains de Dieu.

Avez-vous déjà eu cette impression étrange, à premier abord, venue de nulle part, du plus profond de vous-même, que quelqu’un que vous venez de rencontrer ne vous est pas inconnu ?

C’est la rencontre de deux âmes qui se reconnaissent.

À l’aube du printemps 2014, Nina rêve, durant son sommeil, d’un beau jeune homme. Nina et moi sommes amies depuis de nombreuses années. Notre rencontre s’est faite en Inde, dans le nord, près de l’Himalaya et du Gange.

À son réveil, elle a l’impression d’avoir fait un voyage astral qui l’a plongé dans un autre monde. Elle a l’impression d’avoir vécu la scène de ce rêve, vraiment. C’est comme si elle revenait d’un monde parallèle. L’impression que l’on a lorsque l’on explore notre subconscient par la méditation, par exemple.

Elle se rappelle les moindres détails et une sensation forte, à la fois agréable et à la fois dérangeante, la bouleverse toute la journée.

Il était blond, grand, mince, aux yeux bruns, peut-être, il faisait sombre. Ils venaient de faire l’amour.

Vous savez, cette fusion de deux corps dont l’esprit et le cœur se mêlent.

Nina s’est réveillée en sueur. Elle est perturbée, car il lui arrive souvent de faire des rêves prémonitoires. Ayant choisi le célibat comme moyen d’approfondir ses connaissances en yoga avancé, l’idée que ce rêve puisse être prémonitoire l’inquiète. L’homme peut contrôler ses sens, ses envies, sa vie, mais il y a notre destin. Ce n’est pas la fatalité. Il s’agit de sa croyance que Dieu régit le monde et les êtres, car il est en chacun de nous. Notre vie est tracée par rapport au mérite ou au démérite engendré par nos actions.

Nina vit dans la jungle, en Inde du Nord, comme un ermite. C’est le style de vie qu’elle a choisi. Pour approfondir sa vie spirituelle et recevoir la réponse aux questions qu’elle se pose dans ce domaine, c’est la méthode la plus efficace rapidement. Bien sûr, les questions qu’elle se pose sont fondamentalement poussées. Il ne s’agit plus, du tout, du genre de question essentielle que l’on se pose pour évoluer dans une vie ordinaire. Elle a officiellement renoncé au monde par un rituel très traditionnel. Rituel qui est tenu secret depuis des milliers d’années. Après avoir rejoint une communauté de moines itinérants et d’ermites qui vivent dans la jungle pour une période donnée, inspirée et curieuse, elle choisit de le faire aussi. Non loin d’un village, toutefois.

Que signifie ce rêve, d’un seul coup ?

N’a-t-elle pas encore conquis ses sens ? Après toutes ces années de célibat, est-elle frustrée ? Ou bien va-t-elle rencontrer quelqu’un qui va l’aimer ? A-t-elle quelqu’un d’une vie antérieure à rencontrer ?

Ce rêve vient dans sa vie, non sans laisser Nina perturbée.

Elle décide de l’ignorer et de continuer comme si de rien n’était.

Nina, en choisissant de renoncer le Monde, choisis aussi le célibat, non pas par obligation. Pour le Yoga particulier, qu’elle pratique, elle a le choix entre la voie tantrique avec un partenaire ou seule sans énergie sexuelle.

Nina croyait qu’elle était devenue asexuée comme beaucoup de yogis. Femme cougar et androgyne, à la base, elle était devenue plus une âme qu’un corps. À ce niveau d’état d’esprit, on ne s’apparente plus à un genre humain. On n’est plus quelqu’un d’ordinaire, car on n’a pas du tout une vie ordinaire.

Un coup de foudre ? Elle a eu plusieurs gros coups de cœur dans sa vie. À présent, plus personne ne l’attire. Elle ne veut plus d’hommes dans sa vie.

Et pourtant, 7 ans après son rêve…

Ils viennent de se rencontrer, il y a plusieurs mois, artistes, tous les deux, de naissance.

Elle, après une longue pause, a choisi de développer sa spiritualité, sa dévotion à Dieu, par amour pour lui, mais aussi par peur, dans un premier temps.

Peur, par rapport, à ses nombreux dérapages et souffrances. Sachant que le Bien et le Mal existent, que par Nature, l’Homme va de l’un à l’autre et que les fruits qu’on récolte dépendent de nos actions.

Peur que l’addition de ses bonnes et mauvaises actions soient dans le rouge comme son compte en Banque parfois.

Nina est très épicurienne. Cependant, elle a aussi le sens des responsabilités dans la société et elle a une éducation spirituelle élevée.

Comme toutes les jeunes filles, à l’âge de l’adolescence, Nina était un peu rebelle, mi-ange, mi-démon, sensuelle, charmeuse, sportive, créative qui adore les arts, tous.

Elle était (et reste) aussi comme un garçon, souvent dans sa façon d’être, avec un corps de fille. Elle se définit comme un garçon manqué sur bien des points.

C’était l’âge de la découverte, de la vie d’adolescente, l’éveil des sens, la recherche et l’affirmation du Soi. L’adolescence.

Sa première aventure, dans le domaine sensuel, a eu lieu avec l’une de ses meilleures copines lorsqu’elle avait 13 ans. Elles passaient une bonne partie de leurs vacances scolaires ensemble depuis 4 ans. Un jour, alors que toutes les deux fantasmaient sur le même chanteur suédois, très connu à l’époque, dans les années 70, elles franchirent un pas regrettable.

Elles parlaient de lui, dans sa chambre, à elle, l’autre. À force d’en parler, leurs sens s’éveillèrent. Leurs bouches se touchèrent. Nina était attirée par son corps parfait aux petits seins. Puis, la mère de cette fille débarqua dans la chambre, sans prévenir. Elle les surprit mi-dévêtues. Nina commençait à lui caresser les seins.

Sûrement sous le choc, la mère de sa copine se mit en colère. Elle demanda à Nina de partir et de ne plus jamais revenir.

Elles se refagotèrent très vite. Nina, gênée, triste, fut bannie de la maison. C’était sa meilleure copine. Elle en avait d’autres, mais perdre une copine qu’on aime à ce point, c’était dur, très dur. L’autre, l’amoureuse de Nina, était consentante. Plus tard, elle essaya de parler à Nina, malgré tout. Elles finirent par se parler, finalement, quelques mois plus tard, mais rarement, car la mère surveillait. Avant, elles passaient les vacances scolaires ensemble, en grande partie, dans le village de la tante à Nina, depuis plusieurs années.

Cet « incident » déclencha une discussion houleuse entre la mère de sa copine et sa tante. Nina était triste, sa copine aussi. Mais elles s’en remettaient. Elles comprenaient que ce n’est pas une relation acceptée et « normale ». Très tabou, à l’époque.

Nina avait, dans le même village, deux autres copines avec qui il n’y avait aucune attirance physique, mais une vraie camaraderie.

Plus tard, à l’école, en début de secondaire, une très belle fille, d’origine italienne, au caractère fort, attira Nina. Elle en tomba amoureuse secrètement. En effet, elle ne lui avoua jamais. Ce n’était pas réciproque. La sexualité de cette fille n’était pas du tout ambiguë.

Néanmoins, les deux filles devinrent de très bonnes copines.

Lors d’une après-midi « boum », Nina vécut son premier flirt avec un garçon. Elle devait avoir entre 13 et 14 ans. Il était d’origine italienne, aux cheveux décolorés, très « fashion victime », très mince, même plutôt maigre. Il l’invita à danser sur un slow italien. Ce garçon avait le physique d’un androgyne. Toujours est-il qu’ils étaient attirés l’un par l’autre et s’embrassèrent sur la bouche. Ce baiser sensuel resta dans la mémoire de Nina toute sa vie, car le tout premier, mais, bien sûr, sa mémoire en a perdu le goût et la sensation. C’était le premier. Elle se rappelle juste que c’était agréable. N’importe qui aurait décelé qu’elle ne prenait pas une direction vraiment hétérosexuelle, seulement, juste 3 ans plus tôt, le père de Nina meurt de sa longue maladie et ni elle-même, ni personne ne s’attardait sur sa sexualité.

Les flirts étaient « faciles », à l’époque, avec les slows. Et puis, c’étaient les années 70, après la période de la libération sexuelle et tout le mouvement « paix et amour » des années 60.