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Dans les méandres du destin de "Marianne!" se cachent des secrets sombres et des désirs inassouvis. En France, elle n’a pas trouvé l’amour qu’elle désire tant. Alors, elle décide de partir en Thaïlande à la recherche de son bonheur. Là-bas, elle croise la route de Laurent, un patron français, dont elle tombe profondément amoureuse. Pour obtenir son amour en retour, Marianne a recours à une pratique mystique locale, le vaudou, connue sous le nom de « Tame Head ». La magie apporte l’amour, mais aussi de sombres conséquences. Camille, l’ex-petite amie de Laurent, découvre les manipulations de Marianne, entraînant une tragédie inévitable. "Marianne !"
explore l’amour, la magie noire et la tragédie, plongeant dans les mystères de l’âme humaine.
À PROPOS DE L'AUTRICE
D'origine chinoise,
Sinan Liu a commencé à écrire à l'âge de 11 ans, mais a dû mettre cette passion de côté lorsqu'elle est arrivée en France pour ses études et son travail. Après avoir amélioré sa maîtrise du français au cours des 12 dernières années, elle a décidé de reprendre l'écriture. Il y a environ un ou deux ans, elle a découvert des rumeurs intrigantes sur le vaudou Tamehead en Thaïlande, ce qui l'a inspirée à écrire ce premier roman en français.
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Veröffentlichungsjahr: 2024
Sinan Liu
Marianne !
Roman
© Lys Bleu Éditions - Sinan Liu
ISBN : 979-10-422-0802-8
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Il n’y a jamais de magie sans prix.
Lorsque vous regardez dans l’abîme, l’abîme vous regarde aussi.
Marianne Dupont est née le 29 novembre 1991, dans un petit village au sud-ouest de la France. Le jour de sa naissance, le ciel était couvert, et une fine pluie tombait sur la ville, comme si le temps lui-même avait prévu le destin qui l’attendait.
Dès sa naissance, Marianne était différente des autres enfants. Les traits de son visage ne correspondaient pas aux normes de beauté conventionnelles de la société. Sa mère avait remarqué cela immédiatement, mais elle avait espéré que cela changerait avec le temps.
Cependant, ce n’était pas le cas. La vie avait été cruelle envers Marianne. À l’âge tendre de seulement 4 ans, elle se retrouvait à jouer le rôle de l’épouse dans un jeu de rôle familial avec le fils de leur voisin. Cependant, ce garçon lui avait dit : « Tu es trop moche, je ne veux pas que tu sois ma femme ! » C’était une phrase innocente, prononcée presque sans y penser, mais elle allait hanter Marianne pendant des années.
Les autres enfants se moquaient d’elle, les adultes évitaient son regard. Elle se sentait comme une étrangère dans sa propre peau, toujours en décalage avec les autres filles de son âge.
Lorsqu’elle se regardait dans le miroir, elle ne voyait que les défauts de son visage : des yeux sombres comme des abysses, un nez trop grand et légèrement courbé vers le bas, des joues crevassées qui accentuaient ses pommettes saillantes. Sa bouche fine était toujours figée dans une expression mélancolique et ses sourcils broussailleux donnaient à son visage un air étrange et décalé. Elle portait souvent des vêtements amples pour dissimuler son obésité.
Elle ressentait également un manque d’attention et d’amour de la part des autres, que ce soit à l’école, parmi ses amis ou même au sein de sa famille. Elle se demandait souvent si même ses parents la trouvaient moche, ou si cela était dû au fait qu’elle était la cadette.
Marianne a grandi avec ce manque flagrant de confiance en elle, toujours en quête de reconnaissance et d’attention. Elle avait beau essayer de se rendre intéressante et de faire des efforts pour attirer les regards, les garçons semblaient constamment la négliger et l’ignorer.
Marianne aimait se lier d’amitié avec des filles attirantes, pensant qu’elles attiraient toujours beaucoup de garçons autour d’elles, ce qui lui donnerait plus de chances de se rapprocher des garçons dans leurs sillages. Les jolies filles, de leur côté, semblaient également apprécier l’amitié de Marianne, peut-être pour se sentir encore plus belles en comparaison. Aux yeux des garçons, ces filles paraissaient encore plus séduisantes lorsqu’elles étaient à côté de Marianne.
Marianne avait toujours rêvé de vivre une histoire d’amour, de ces moments d’intimité partagés avec un garçon comme toutes les autres adolescentes, mais elle n’avait jamais eu cette chance.
Au CM2, elle avait voulu imiter ses copines en ayant un « copain ». Vincent était le garçon le plus petit, mince et frêle de la promotion, avec lequel personne ne voulait sortir. Elle avait pensé qu’ils étaient tous deux dans la même situation et qu’ils pourraient sortir ensemble. Un jour, elle avait pris son courage à deux mains pour lui demander s’il voulait être son copain. Le garçon avait refusé et, dès le lendemain, il avait révélé à tout le monde ce qui s’était passé pour attirer l’attention sur lui, peut-être parce qu’il manquait également de confiance en lui. La conséquence pour Marianne avait été d’être moquée par les autres garçons pendant deux ans. Depuis cette période, Marianne avait subtilement changé psychologiquement.
En 3ème, il y avait un garçon très charmant dans sa classe qui s’appelait Mickael. Il était beau, gentil, souriant et intelligent, et avait attiré l’attention de toutes les filles, y compris Marianne. Bien que Marianne n’ait jamais pensé être avec lui, il était tellement parfait qu’elle pensait qu’aucune fille ne le méritait. Elle préférait l’admirer de loin et le garder dans son cœur. Cependant, un jour, une amie de Marianne à l’école, Sophie, était venue annoncer aux filles que Mickael était désormais son petit ami. Marianne avait ressenti une douleur au cœur, mais avait forcé un sourire faux pour ne pas montrer qu’elle était triste. Elle avait réalisé à quel point le destin pouvait être injuste. Si Mickael était accessible, pourquoi pas elle ?
Après cela, Marianne a commencé à se sentir encore plus décalée par rapport aux autres filles, en particulier lorsqu’elles parlaient de leurs expériences amoureuses. Bien qu’elle écoutât attentivement les récits de ses amies, en souriant et riant avec elles, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir un profond sentiment de tristesse et de jalousie.
Un jour, Marianne a découvert par hasard que Sophie, qui sortait avec Mickael, entretenait une relation ambiguë avec un autre garçon. Sentant que Mickael s’est fait trahir par son amie, Marianne a pris la décision de dénoncer cette situation en laissant une note anonyme à Mickael. Lorsque Sophie s’est fait larguer par Mickael et a pleuré devant ses amies le cœur brisé, Marianne s’est sentie en partie responsable de sa souffrance. Elle s’est dit qu’elle avait agi pour rendre justice, mais au fond d’elle-même, elle savait que cette action était motivée par sa propre amertume et sa propre jalousie.
Avec le temps, Marianne avait fini par accepter le fait d’être seule et s’était convaincue qu’un jour viendrait où elle rencontrerait quelqu’un qui l’aimerait telle qu’elle était, mais ce jour ne vint jamais. Au fil des ans, Marianne avait appris à vivre avec cette solitude, mais cela ne voulait pas dire qu’elle l’acceptait pour autant.
À l’âge de 25 ans, Marianne avait commencé à mentir à ses amis, prétendant avoir eu des relations amoureuses pour éviter leur regard empli de pitié et de condescendance. Mais ces mensonges n’avaient fait que renforcer sa solitude. Elle avait l’impression d’être une étrangère dans sa propre vie, comme si elle jouait un rôle dans une pièce de théâtre qu’elle n’avait jamais choisi.
Quelque chose avait changé en elle depuis longtemps. Marianne ressentait une certaine satisfaction perverse lorsque ses amies lui racontaient leurs malheurs avec leur petit ami. Elle essayait de dissimuler cette émotion, mais ne pouvait s’empêcher de ressentir une joie secrète lorsque les relations amoureuses de ses amies se terminaient mal.
Marianne avait toujours essayé, du moins en apparence, d’être une personne bienveillante et attentionnée, mais cette nouvelle facette de sa personnalité, qui existait depuis quelques années et ne cessait de grandir, l’inquiétait. Elle se sentait coupable d’éprouver cette émotion, mais ne pouvait s’en empêcher.
Qui sait, peut-être que les destinées de malheur et de torture psychologique avaient commencé à se dessiner dès cette époque.
Marianne n’a jamais été en mesure de s’éloigner beaucoup de chez ses parents, contrairement à sa grande sœur et son petit frère qui ont tous deux voyagé à Paris, en Allemagne, voire même aux États-Unis pour des échanges. Malgré ses envies de découvrir le monde extérieur, ses parents l’ont toujours découragée en lui disant : « Ça ne sert à rien de partir aussi loin, l’établissement scolaire dans notre ville te suffira, il est aussi bien que celui de Paris. »
De ce fait, Marianne a progressivement perdu confiance en elle. Elle ne connaît pas grand-chose du monde extérieur et hésite à partir rejoindre ses amis qui ont quitté la ville. La peur de l’inconnu la tétanise.
Même si elle avait secrètement rêvé de partir, Marianne a fini par suivre le conseil de ses parents. Après avoir terminé ses études supérieures dans sa ville natale, elle a trouvé un emploi en tant que comptable dans une entreprise de construction de camions. Située à seulement deux rues de chez ses parents.
Les jours se succédaient et se ressemblaient pour Marianne, sans qu’elle s’en rende compte. Dépourvue de tout rêve dans sa vie, elle avait déjà 29 ans.
Le service comptable jouxtait l’usine de construction et Marianne ne pouvait s’empêcher de jeter des coups d’œil aux ouvriers en tenue de travail, leurs muscles saillants sous leur t-shirt délavé. Elle aspirait à ressentir l’intimité chaleureuse de leurs étreintes et à se laisser emporter par des sentiments passionnés.
Elle avait besoin de l’attention d’un homme, d’être désirée et aimée. Elle était convaincue qu’une relation amoureuse pourrait enfin combler ce vide en elle.
Mais elle se sentait menacée par Caroline, une nouvelle recrue de l’entreprise juridique qui s’habillait de manière suggestive. Elle ne pouvait s’empêcher de la juger et de la haïr, jalouse de la confiance que dégageait Caroline auprès des hommes.
Quatre jours avant son 30ème anniversaire, Marianne apprend qu’un jeune technicien, Alexis, est arrivé dans l’entreprise. Celui-ci parle de ses expériences en Asie du Sud-est et se vante de son succès auprès des femmes, en expliquant que les Européens y sont très appréciés par les Asiatiques là-bas.
Un autre technicien, fraîchement séparé de sa copine, plaisantait en disant : « Je n’ai jamais eu de chance avec les femmes. Je devrais peut-être aller là-bas pour trouver une copine ! »
Tout le monde rigolait, mais Marianne avait une idée qui germait dans sa tête : « Si cela fonctionne pour les hommes, cela pourrait peut-être fonctionner pour moi aussi ». Elle était fascinée par cette idée que les hommes en Asie étaient prêts à faire la queue pour elle.
Le soir même, elle a commencé à chercher des informations sur internet. Elle désirait ardemment une relation amoureuse et était prête à tout abandonner pour goûter à la joie d’être aimée, tout comme ses amies, rien qu’une fois.
Marianne a longtemps rêvé de quitter sa petite ville natale pour explorer le monde et vivre de nouvelles aventures. Lorsqu’elle est tombée sur des photos de paysages paradisiaques de la Thaïlande sur internet, elle a su immédiatement que c’était là qu’elle devait aller. Les couleurs vives et les panoramas à couper le souffle lui ont donné envie de découvrir cette destination lointaine et exotique.