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Un conflit interracial et religieux avait déjà fait des ravages, réduisant d’un tiers la population mondiale. Rien ne semblait capable d’arrêter cette spirale destructrice. Les morts restaient souvent sans sépulture et l’humanité se trouvait à un point critique de son histoire, où l’autodestruction paraissait inévitable. Cependant, des scientifiques français vont faire une découverte cruciale. Ils proposent de « mixer » les gènes de toute l’humanité pour sauver ce qui subsiste. Reste alors la question de comment convaincre des milliards de personnes d’accepter cette solution audacieuse.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Philippe Hourtané a développé sa propre vision de la littérature au fil de ses lectures. Pour lui, la lecture est une expérience immersive qui nous emmène en voyage, tandis que l’écriture nous donne le pouvoir de choisir notre destination. Auteur de nombreux récits pour ses enfants et petits-enfants, il a finalement donné vie à cet ouvrage qui lui est apparu comme une évidence il y a plusieurs années, inspiré par l’amour attentionné et inconditionnel d’une chatte envers sa portée.
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Seitenzahl: 273
Veröffentlichungsjahr: 2023
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Philippe Hourtané
Mix-up
La solution était en nous
Roman
© Lys Bleu Éditions – Philippe Hourtané
ISBN : 979-10-422-0670-3
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122- 5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122- 4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335- 2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
À ma femme Anna
La grande salle sonnait un peu vide. La réunion qui avait été organisée dans l’urgence absolue à la demande du président français n’avait eu que très peu de temps pour être préparée. On n’avait donc convié que les membres des délégations, certes réduites, mais qui étaient présentes, pratiquement en permanence dans les locaux des Nations unies et cela depuis que le chaos avait mis les pays dans un état de crise totale.
Il y avait les représentants du G20, les représentants de l’organisation de la coopération islamique, les représentants de l’UA (Union Africaine), l’ambassadeur d’Israël à Berne et une délégation papale.
Des petits groupes s’étaient formés : par affinités, langues, couleurs de peau ou religions. Tous se regardaient avec animosité. Comme personne ne connaissait le sujet qui serait abordé, chacun dans son groupe, s’interrogeait en chuchotant. Rapidement, les sons s’intensifièrent et l’atmosphère lourde se chargea d’une électricité presque palpable, tel un gros nuage qui ne tarderait plus à éclater.
Le silence se fit quand M. Issa Courage,ancien ministre du Commerce extérieur kényan, et depuis quatre ans secrétaire général de l’ONU entra dans la salle. C’était un homme souriant et toujours d’humeur égale. Son humilité et sa réputation d’honnête homme faisait qu’il était respecté par tous.
Il se dirigea vers son pupitre en s’aidant de sa canne. Derrière lui, un écran géant s’était allumé et on pouvait y lire en caractères gras « Allocution de Monsieur le Président de la République française Monsieur Delevier. LA SOLUTION EST EN NOUS ». C’était ce sous-titre qui intriguait le plus vivement les délégations.
Des casques neufs, traducteurs de langue, avaient été distribués et toutes les personnes présentes dans la salle s’en équipèrent.
M. Courage commença son discours d’une voix morne et fatiguée qu’on ne lui connaissait pas.
Immédiatement, des murmures de réprobation et des huées fusèrent de la salle. M. Courage leva les bras, paumes ouvertes pour demander le silence.
Il paraissait épuisé, et on voyait bien qu’il faisait un effort particulier pour parler. La salle se calma, et il reprit :
— Je sais bien que chacun d’entre vous connaît cette triste histoire, et a déjà participé à de très nombreuses réunions sur le sujet, mais parfois il est salutaire de revenir sur le passé afin de réaliser à quel point nos erreurs successives, nos mauvaises décisions et notre manque de courage nous ont conduits à ce désastre.
Les vociférations reprirent et se calmèrent d’elles-mêmes presque aussitôt.
L’écran derrière l’orateur se mit à projeter des images de grèves, de manifestations, de barricades enflammées et de répressions sanglantes.
Dans la salle, des protestations, des sifflets, des cris, des vociférations fusaient de partout.
M. Courage fixait la salle, le visage fermé. Il paraissait impassible pourtant il perdait patience. Tout à coup, à la stupeur générale, il se mit à crier :
— NOUS N’AVONS RIEN VOULU VOIR !
Instantanément, tous les regards se tournèrent vers lui. Il continua plus posément :
Le silence retomba aussitôt. Chacun, sans vouloir se l’avouer, se sentait quand même un peu responsable, mais ne l’avouerait jamais. Le secrétaire général continua plus calmement. Des photos et des vidéos de guerres civiles du monde entier étaient maintenant projetées sur l’écran.
Après un bref silence, il dit tout bas :
Puis, d’une voix forte, il martela :
Épuisé, M. Courage, dont les cheveux avaient blanchi en quelques semaines, descendit de l’estrade et s’écroula dans son fauteuil, au premier rang de la salle.
Les murmures redoublèrent.
Tout à coup une voix, dans les haut-parleurs résonna :
La salle bourdonna encore quelques instants puis le silence se fit. Le chef du gouvernement français, Monsieur Delevier, était un homme d’une soixantaine d’années, une ligne encore svelte bien que l’on devinât désormais sous sa chemise, un petit ventre rebondi. Il dégageait, malgré sa petite taille, une présence, une prestance, une classe bien aidée par des talonnettes qui lui permettaient de paraître plus grand que ses 1,65 m. Vêtu de costume sur mesure toujours du meilleur goût, c’était un orateur né. Il savait captiver l’attention du public, et sa voix de stentor pouvait captiver une salle bondée.
Il arriva jusqu’au pupitre. Le président sourit avant de prendre la parole :
Après un court instant pendant lequel il promena son regard pour jauger l’assemblée, il reprit :
À ce moment-là sur un geste de la main du président, les portes principales à lourds battants s’ouvrirent et une trentaine d’infirmières en blouses blanches et le sourire aux lèvres, portant chacune un petit enfant dans les bras, avancèrent doucement dans l’allée centrale. Les dames avaient pour consigne de se porter au-devant d’un membre de l’assemblée, avec un enfant d’une couleur différente de ce dernier et de lui demander de le prendre dans ses bras. En cas de refus, elles le déposaient sur leur genou. La scène dura quelques minutes et tous les enfants avaient maintenant changé de bras. Toutes les personnes présentes paraissaient étonnées, mais ravies. Il y en avait de tous les pays de tous les âges entre 6 mois et 3 ans. Certains pleuraient d’autres riaient dans les bras de son porteur et prenaient un air étonné en entendant qu’on s’adressait à eux dans une langue inconnue pour lui.
Un grand brouhaha avait suivi un étonnement général et certains, qui s’étaient d’abord offusqués de ce stratagème qui leur paraissait machiavélique, se laissaient aller maintenant à l’ambiance bon enfant. L’étonnement et la contrariété laissèrent place à des sourires, des rires et des airs attendris.
Des images de la salle étaient retransmises sur l’écran géant. Elles montraient pour la première fois dans ce lieu de travail, les grands de ce monde attendris, tenant un enfant dans leurs bras.
Pour chacun, cet enfant ne leur ressemblait pas et les images sur l’écran de la salle auraient certainement déclenché un tollé dans leur pays d’origine si elles avaient été diffusées à cet instant où les populations en étaient arrivées à détester la différence.
Après quelques minutes, les infirmières qui regardaient la scène en souriant reprirent dans leurs bras les bambins et se retirèrent rapidement.
Quand la porte se referma derrière elles, la grande majorité de l’assistance avait encore un sourire attendri sur les lèvres. Ils se regardèrent les uns les autres et les masques de sévérité reprirent le dessus.
Le président Delevier reprit le micro.
De légers murmures et des hochements de têtes parcoururent l’assemblée. Il prit cela pour de l’approbation.
Il se tourna vers l’écran afin de suivre la fin du film qui défilait.
Depuis la sortie des enfants et pendant que le président parlait, une vidéo était projetée derrière lui. Sur l’écran le mystère de la vie humaine. La course du spermatozoïde gagnant l’accès à l’ovule, puis le développement de ce qui deviendra un petit être humain. À aucun moment on ne voyait le père ou la mère.
Vint le temps de l’accouchement.
À ce moment le président Delevier leva la main et la vidéo fut mise sur pause. Tout avait été bien réglé.
Il prit une gorgée d’eau pour s’éclaircir un peu la voix… Chaque personne présente savait ou plutôt sentait que le moment pour lequel ils étaient réunis était arrivé.
La salle entière était en ébullition, des airs d’incompréhension se lisaient sur les visages. Des groupes formaient maintenant de véritables conciliabules en s’invectivant et regardant avec fureur d’autres groupes. Mais qu’est-ce que la science pouvait bien faire contre une guerre entre les hommes ? Étaient-ils en train de perdre leur temps ? Cette millième réunion allait-elle être archivée sans suite ?
Le président, levant ses mains ouvertes dans un signe d’apaisement, reprit la parole et la salle fit silence.
Le silence se fit.
Il désigna l’écran et la vidéo repris.
Les mains d’une sage-femme blanche aidaient un bébé noir à venir au monde. Les mains déposaient doucement le petit être sur le ventre blanc de sa maman tandis que son papa grand blond aux yeux bleus plein de larmes était secoué de spasme de joie.
Dans la salle des Ooooh ! Outrés, des cris, des insultes et des Ouuuuuuh ! Réprobateurs et indignés. Dans l’ensemble tous étaient sidérés, muets de stupéfaction par ce qu’ils venaient de voir. De ce qu’on osait leur projeter à la figure. M. Delevier secoua les bras, agita ses mains et tapota son micro. Enfin il put reprendre la parole.
Il observa un silence profond afin que chacun reprenne ses esprits. Le président savait qu’il fallait aller à l’essentiel maintenant. Il leva les deux bras et demanda le silence puis toussa dans sa main fermée. Le président dut patienter encore plusieurs minutes pour que la cacophonie retombe.
Il parlait en détachant chaque mot, chaque phrase afin que la compréhension soit totale.
La salle était divisée entre stupeur, fureur, horreur, intérêt, et perplexité.
De nouveau, le brouhaha s’intensifia.
Le Président frappa du poing sur le pupitre
Le silence se fit immédiatement, et il continua comme si l’audience était suspendue à ses lèvres.
Cette dernière phrase fit stopper les quelques personnes qui, maugréant, s’étaient levées en direction de la sortie. Ils revinrent s’asseoir lentement sous l’insistance de certains de leurs collègues. Tous ici savaient que malgré des semaines, des mois d’efforts, aucune solution viable n’avait été trouvée par la diplomatie et que durant ce laps de temps des milliers de personnes à travers le monde étaient mortes. L’urgence était de trouver une solution. Qu’elle quelle fut et d’où qu’elle vienne.
Mais la majorité des membres de l’assemblée s’invectivait, des cris et des injures fusaient maintenant de partout et le président français avait toutes les peines pour faire revenir le calme. Beaucoup étaient choqués, personne n’était d’accord, mais aucun ne quittait la séance. « C’est de bon augure pensa Delevier ».
À son tour, M. Stanfridge, ministre des Affaires étrangères en Angleterre, se leva et, sur invitation du président français, s’approcha. Le représentant anglais avait eu une entrevue avec le Président Delevier quelques semaines avant la réunion, et avait donc eu le temps d’intégrer LA solution.
C’était un homme sec, une silhouette longiligne et très maigre. Il devait mesurer au bas mot 1,90 m, ses cheveux gris qui couvraient son front auraient pu faire croire qu’il était plus âgé que son âge alors qu’il n’avait pas encore 52 ans.
Il salua le Président français d’un signe de la tête, se tourna vers l’assemblée et commença son discours sans prendre le temps de saluer cette dernière.
Son regard fit lentement le tour de l’assemblée, comme s’il voulait regarder chaque personne présente dans les yeux. Puis il reprit d’une voix forte :
Dans un coin, les représentants D’Israël, du Pape et du Pakistan étaient en grande discussion. Nous n’avions plus le temps pour l’organisation et la préparation de réunion. On discutait dorénavant même dans les couloirs de l’ONU, on s’interpellait, on s’invectivait aussi. Les représentants en avaient pris l’habitude c’est pourquoi personne ne prêtait attention à eux.
Le Président Delevier, qui avait relevé le mot « chance » dans le discours de Stanfridge, fit une moue dubitative ne sachant pas s’il s’agissait d’un hommage à la recherche française ou d’une énième pique dont les Anglais avaient l’habitude envers les Français. Il sourit. Ce n’était pas le moment de répliquer ni de polémiquer. La chance n’avait rien à voir là-dedans et seul le génie français... Mais déjà Stanfridge se rasseyait lentement dans son fauteuil, laissant la place au président français qui reprit le micro.
Dans la salle, le brouhaha était tel, qu’il dut pratiquement hurler pour que les regards se tournent vers lui. Chacun se rassit. Le président put prendre la parole :
Sur ces derniers mots, le président tourna le dos à la salle et s’éloigna du pupitre.
L’assemblée reprit ses murmures. Alors que le président français allait descendre de l’estrade, le Premier ministre marocain l’interpella en français :
Le président revint vers le micro, car il voyait que cette question primordiale intéressait tout le monde. Il attendit que le silence se fasse à nouveau dans l’assistance pour que tous puissent entendre sa réponse. Il dit :
— Chaque chose en son temps mon cher Monsieur le premier Ministre Boularbi.Nous avons une solution. Je vous en donnerai tous les tenants et les aboutissants dans 48 heures lorsque nous nous retrouverons dans cette salle et si nous sommes tous d’accord. Il faudra alors encore un accord unanime pour sa mise en place. Il est inutile, pour l’instant, de discuter d’autre chose. Je rappelle que la solution de la vaccination est tellement importante qu’elle doit être prise à l’unanimité ou nous ne pourrons l’appliquer. Il sourit. Je suis certain que nous ferons bloc, tous ensemble. Dans le cas contraire… il secoua la tête en laissant retomber ses bras le long de son corps en signe de dépit sans finir sa phrase.
Delevier salua l’assemblée et sortit de la salle.
La salle était pleine à craquer. Tous les décideurs de notre planète connaissaient maintenant la proposition française. La réunion, initialement prévue pour 10H00 avait dû être repoussée de neuf heures afin de laisser le temps à plusieurs délégations de s’accorder en coulisses sur les termes du futur texte qu’il fallait, chacun le savait, ratifier à l’unanimité avant la fin de la semaine. Chaque gouvernement avait rapatrié en urgence ses personnalités les plus importantes et avait eu le temps d’interroger ses propres scientifiques sur la faisabilité d’un tel changement et sur les conséquences que cela entraînerait. L’heure était grave et les mines de chacun des émissaires gouvernementaux étaient sévères.
La salle, pourtant habituée à des éclats de voix, des cris et des injures, était plongée dans un silence de cathédrale. Habituellement, même les velours de grosses côtes, les tentures, les étoffes de coton et de lin tressé n’arrivaient pas à amortir et à étouffer complètement les vociférations qu’on pouvait y entendre. Toutes les personnes présentes finissaient de prendre place en se glissant entre les rangées de sièges.
La présidence française, à l’initiative de la réunion et en accord avec le secrétaire général de l’ONU, Monsieur Issa Courage, n’avait pas voulu mettre en place le protocole habituel pour le placement des différents invités. Ainsi, chaque délégation en entrant dans la salle était invitée à tirer au sort un numéro qui correspondait à une zone, un rang et un siège. Une hôtesse veillait simplement à ce que les différents groupes disposent de suffisamment de sièges. Bien sûr, chaque délégation avait été préalablement prévenue de ce changement d’usage. Plus d’une avait été surprise et en colère contre ce genre de mesure, qui aurait pu passer, il y a encore quelques jours, pour une grave insulte. Bien sûr plusieurs d’entre elles avaient catégoriquement refusées avant de se raviser de peur de ne pouvoir assister à cette réunion qui apparaissait déjà comme la plus importante jamais organisée en ce lieu. L’instant était grave et chacun, connaissant l’importance de sa présence, passa outre ses réticences car le monde ne pouvait pas, décemment, prendre cette décision sans lui. Un tournant historique auquel il fallait bien obligatoirement participer.
Monsieur Delevier avait choisi ce stratagème afin que nul ne soit à l’écoute des avis de ses amis, alliés ou partenaires. Il voulait que chacun vote en son âme et conscience, sans influence aucune, sans parasitage politique. Les chuchotements prirent fin lorsque la délégation française se présenta à l’entrée, suivie de la délégation anglaise et de celle des États-Unis d’Amérique. Les Français, qui devaient pouvoir être vus de tout le monde, ne s’arrêtèrent pas et se dirigèrent vers la tribune.
Monsieur Stanfridge, ministre des Affaires étrangères anglais, plongea la main dans le bol transparent où se trouvaient les boules qui contenaient les numéros de zones.
Zone Q 6, annonça le commissaire chargé du tirage au sort.
Après avoir vérifié que cette zone disposait d’assez de places, une hôtesse pria les Anglais de la suivre. Elle les guida jusqu’à deux rangées où ils seraient entourés des Pakistanais et des Jamaïcains et non loin des Canadiens. Les Américains se retrouvèrent quant à eux, au pied de la tribune officielle. Tout le monde était maintenant assis et on pouvait mesurer la solennité de l’instant au silence étourdissant et presque suffocant, complètement inhabituel pour l’endroit.
Le Premier ministre français, Monsieur Calisson, qui avait pris place derrière le pupitre, prit alors la parole.
La salle était étrangement silencieuse. D’habitude juste à l’évocation d’un nom de pays ennemi ou d’une couleur de peau spécifique ou même d’un précepte religieux il se faisait toujours entendre des cris et quolibets et parfois on en venait aux mains. Surtout ces dernières semaines. Mais aujourd’hui rien de tout cela. Monsieur Calisson continua.
Quelques rares applaudissements polis se firent entendre dans la salle.
Le Premier ministre leva la main afin de demander à nouveau le silence et continua.
— Si vous le voulez bien, nous allons directement procéder au vote sur le principe, avant d’aller plus loin. En effet, il est inutile de poser les conditions de mise en place d’un protocole si nous ne sommes pas tous d’accord sur l’idée même de cette « fusion humaine », dit-il en reprenant les termes du ministre Stanfridge.
Nous vous proposons une porte de sortie, certes difficile, mais honorable pour tous.