Mon ciel - Émilie Pascal - E-Book

Mon ciel E-Book

Emilie Pascal

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Beschreibung

Avez-vous déjà imaginé qu’un hobbit ou un elfe puisse s’immiscer dans votre vie et y apporter sa touche magique ? C’est ce qui arrive à Ava, qui découvre un monde parallèle rempli d’êtres de lumière, de fées et d’elfes. Ce conte fantastique bouleverse sa vie et la conduit à rencontrer un être exceptionnel qui change tout. Ils sont là pour préserver le bien, l’amour et l’amitié, et pour permettre aux enfants de guider un monde en déclin. Et qui sait, peut-être vous aimeriez savoir si vous les avez déjà croisés vous aussi.

À PROPOS DE L'AUTRICE


Émilie Pascal a commencé son parcours d’écrivaine en 2020 avec un premier ouvrage sur la danse. Depuis lors, elle s’est plongée dans l’univers fantastique et a abordé des thèmes liés aux défis environnementaux. Elle a écrit plusieurs romans, dont "Mon ciel", dans lesquels elle démontre la capacité des enfants à changer notre monde.

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Seitenzahl: 93

Veröffentlichungsjahr: 2024

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Emilie Pascal

Mon ciel

Roman

© Lys Bleu Éditions – Emilie Pascal

ISBN : 979-10-422-1520-0

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Et dans tes bras, faire une escale

Et dans tes yeux, me faire la malle

Rien que nous deux, sans boussole et sans voile

Avec toi pour étoile.

Léo Ferré

Les gares et les ports

Bonjour à vous lecteur passionné ou simple novice qui par-là, passez.

Je vous confie mon histoire, pour moi elle est sacrée, si elle ne vous inspire rien, fermez donc ce livre et ne l’ouvrez plus jamais.

Si au contraire elle vous fait voyager et vous permet de regarder plus haut et plus loin que le bout de votre nez alors, transmettez ses bienfaits à tous ceux que vous aimez.

L’Univers tout entier sourira de ce geste et vous aurez de surcroît, gagné mon amitié.

K.

Ava

Ava était une jeune femme dont les gens se rappelaient l’énergie, on la disait « solaire », son carré court, ses cheveux noirs et sa frange longue qui lui tombait souvent sur les yeux et lui faisait incliner la tête pour parler aux gens ; cela lui donnait un petit air espiègle et malicieux. Elle faisait partie de ces personnes qui, peu importe les habits qu’elle portait, avaient un style naturel. Son corps mince lui donnait une allure sportive et ses goûts vestimentaires étaient plutôt variés. Ava était féminine, en robe ou en baskets, il se dégageait d’elle un côté félin qui envoûtait et séduisait son entourage. Elle travaillait à « La Famille », le restaurant de ses parents. Son agilité et son franc-parler mettaient les clients à l’aise immédiatement.

La Famille était un restaurant chaleureux, lorsque l’on entrait l’odeur de l’huile d’olive et du basilic nous mettaient immédiatement dans une ambiance italienne. Des verrières en fer forgé séparaient les différents espaces du restaurant. De la verdure recouvrait les murs comme si la nature y avait été invitée. Sur le mur du fond trônait une immense et magnifique horloge en fer qui donnait l’impression de contrôler le temps, le monde et l’univers. Les tables rondes étaient recouvertes de nappes en lin beige et les poutres au plafond peintes en beige également adoucissaient l’espace. Le sol était en travertin. Yves, le père d’Ava, aurait préféré du parquet, mais Sophia, sa mère, avait eu le dernier mot. Les fauteuils en cuir marron avaient été confectionnés spécialement pour ce restaurant, ils étaient très confortables, mais un peu lourds lorsqu’on devait les soulever pour nettoyer le sol. Sur chaque table trônait un petit pot garni de branches d’olivier et sur chaque serviette en lin, brodé au fil d’or, figurait le F de La Famille. Les couverts en argent, toujours parfaitement nettoyés, brillaient à chaque début de service.

Les enfants avaient leur espace dédié, avec des jeux en bois, des tapis et des poufs au sol, ils pouvaient venir s’amuser ou se reposer pendant que leurs parents finissaient de manger. Yves n’aimait que les jouets en bois, il ne supportait pas le plastique, c’était pour lui le « fléau de l’humanité ». Il y avait également un ancien bureau en bois avec son banc accroché et l’encrier de l’époque, ainsi qu’un tableau noir pour les plus audacieux qui voulaient, l’espace d’un instant, prendre la place de leur maître d’école. La magie opérait dans ce petit espace aménagé pour les enfants avec amour et attention.

Le restaurant avait pignon sur rue, il y avait au moins deux semaines d’attente pour venir y manger. Sa réputation n’était plus à faire, tout le monde connaissait La Famille et tout le monde l’adorait.

Yves était le cuisinier du restaurant. Très brun avec des mains larges, il était d’une famille italienne, ses plats sentaient la Sicile et le soleil. Extrêmement fier de sa fille, on l’entendait souvent dire aux clients à quel point il était heureux qu’elle n’ait jamais quitté la région bordelaise pour rester à leurs côtés. Yves avait toujours rêvé d’avoir un garçon. Dans sa famille le patriarcat régnait, son propre père l’avait éduqué dans le sens où l’homme dicte sa loi. Pourtant Yves était très différent de ses parents, il était émerveillé par Ava et ne l’aurait échangée contre un garçon pour rien au monde. Il respectait les femmes, et surtout la sienne, il adorait Sophia, il la vénérait.

Ils s’étaient rencontrés près de Nice, Sophia rendait visite à ses parents sur la Côte d’Azur. Elle se retrouva nez à nez avec Yves dans un restaurant de la place Garibaldi. Sophia avait perdu son chemin et sous le soleil écrasant de Nice, elle cherchait un peu de fraîcheur à l’abri de la chaleur, mais surtout la bonne route pour retourner à la gare. Le coup de foudre fut immédiat, Sophia ne retourna jamais prendre son train, elle vint au restaurant tous les jours, à tel point qu’à la fin du mois le patron l’engagea pour travailler avec eux. Ils ne se quittèrent plus jamais.

Sophia était plus dure avec Ava, elle pensait, comme le pensaient également ses propres parents, qu’une éducation plus stricte pour une fille lui donnerait plus d’armes pour affronter le monde. Sophia avait des yeux bleus qui semblaient percer notre âme lorsqu’elle nous regardait et des cheveux roux si épais et brillants qu’ils rappelaient la robe d’un Alezan. Son sourire adoucissait son visage en une seconde et sa fossette à la joue droite lui donnait un charme fou. Elle aimait profondément sa fille, mais ne savait pas comment lui parler. Ava était pour elle un cheval sauvage qu’elle n’arrivait pas à dompter. Dans son enfance Sophia n’avait jamais parlé de ses états d’âme ou de ses émotions à sa mère, c’était quelque chose d’inconnu pour elle. Elle se contentait donc d’aimer sa fille et de la protéger comme elle le pouvait.

Ava avait une grande sœur, de quatre ans son aînée, Louise, partie continuer ses études au Canada. Elle avait intégré la prestigieuse université de HEC à Montréal. Ava était très fière de sa grande sœur, elle lui manquait juste terriblement, car elles ne se voyaient qu’à Noël.

Ava et Louise étaient très proches. Louise, plus posée, avait hérité de la crinière rousse du côté maternel et ne ressemblait physiquement en rien à sa sœur. Ava avait un physique élancé, un buste et des hanches fines ; lorsqu’on la voyait se déplacer entre les tables, elle donnait l’impression de voler. Louise, quant à elle, était plus ronde et calme, son amour pour la nourriture avait d’ailleurs créé plus d’une fois des conflits avec Sophia. En même temps, ce n’est pas chose facile de se retenir de manger avec un papa cuisinier.

Louise était en couple avec Liam, ils s’étaient rencontrés à la journée porte ouverte de leur école. Louise n’avait pas vraiment envisagé une relation sérieuse durant ses études, mais Liam était fabuleux, plein d’attentions et d’amour pour Louise. Ava ne le connaissait pas encore, mais sa sœur lui en parlait beaucoup au téléphone ou dans ses lettres, elle attendait donc les fêtes de fin d’année avec impatience pour enfin rencontrer ce fameux Canadien.

Ava était en couple avec Frank ; celui-ci venait d’une famille de commerçants, ses parents tenaient le petit casino quelques rues plus bas, c’étaient des gens honnêtes qui appréciaient la vie comme elle venait. Sa mère était très fière de son fils, elle n’avait pas pu avoir d’autres enfants, elle le considérait sans aucune objectivité comme un miracle et un prodige. Franck était un enfant turbulent, car incompris. Il aimait les aventures et l’inconnu, mais ses parents casaniers ne lui donnaient pas l’attention dont il avait besoin. À l’adolescence Franck découvrit le sport qui devint très vite pour lui son exutoire. Il enchaîna les conquêtes sans trop connaître le véritable amour. Jusqu’à Ava.

Ava et Franck s’étaient rencontrés au restaurant des parents d’Ava ; il était venu y déjeuner par hasard avec son ami Mathieu et avait été subjugué dès la première seconde par cette brune élancée.

Ava quant à elle n’avait même pas remarqué sa présence.

Franck mis du temps à la convaincre de s’intéresser à lui, il était intelligent, assez timide, mais spontané, ses cheveux blonds et bouclés lui adoucissaient le visage et sa manière de passer ses mains dans ses cheveux lui donnait un petit côté bobo qu’Ava aimait beaucoup.

Lorsqu’elle l’a rencontré, Franck finissait ses phrases et ses pensées, et puis doucement, sournoisement, la différence entre eux s’était installée. Et comme pour la camoufler, Ava mettait à chaque fois un pansement sur les plaies de leur relation qui commençaient à apparaître. Sans chercher à comprendre la cause, elle cachait ces douleurs qui essayaient de l’alerter.

Elle était tellement sûre que c’était lui, le doute n’existait pas. Elle l’avait choisi, il lui correspondait tellement, certes il y avait quelques ombres au tableau, mais ils s’aimaient tellement fort.

Au début de leur relation, dans cette période en harmonie, dans ce soleil de miel, tout était parfait, sa vie était parfaite. Elle vivait pour elle et pour eux, tout était simple et facile. Elle était dans une espèce d’euphorie en sourdine permanente, éclaboussant de bonheur qui voulait bien s’approcher d’elle et donnant des leçons d’existence à qui voulait bien l’entendre. L’émotion prédominante était la joie intense. Elle n’envisageait pas une seule seconde de changer sa vie, ou qu’elle change sans la prévenir.

Ava et Franck avaient des projets, des tas de projets, ils étaient pleins d’espoir et de rêves. La vie qu’elle imaginait par la suite était sans précédent, fabuleuse et captivante. Elle avait la sensation d’être invincible, son amour lui donnait cela : la force et l’assurance, elle avait l’impression d’être arrivée au bout du tunnel, de l’avoir enfin trouvé, sa moitié, celui qui te complète, qui te donne l’envie de déplacer les continents, Ava était sa muse, Franck était son inspiration.

Ava et Franck avaient démarré leur vie de couple assez tôt après leur rencontre, pourquoi attendre puisque c’était le bon.

À l’âge de 20 ans ils étaient deux enfants dans le corps de deux jeunes adultes avec les problèmes qui vont avec, mais l’insouciance de la jeunesse. Ils avaient le monde à leurs pieds, tout était possible puisqu’ils s’étaient enfin trouvés. Quelques dragons (ou dragonnes) à surmonter et le conte de fées était parfait.

Voilà que leur vie de couple commençait. Sophia avait acheté un petit appartement pour Louise près du restaurant quelques années auparavant, mais c’est finalement Ava qui s’y installa avec Franck.

L’appartement était au deuxième étage d’un immeuble des années 70, il n’y avait pas d’extérieur, mais il était très lumineux.

Yves et son oncle l’avaient entièrement refait à neuf et les deux chambres étaient assez grandes pour y installer un bureau ou un dressing.