Mon fils ou mon amoureux ? - Benoît Kollo - E-Book

Mon fils ou mon amoureux ? E-Book

Benoît Kollo

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Beschreibung

"Mon fils ou mon amoureux ?" se déploie comme une fresque où l’amour transcende les fractures sociales et les tourments intimes. À travers une intrigue subtilement construite, tissée de mystères enfouis, de vérités inattendues et de hasards troublants, ce récit explore les méandres des relations familiales et le besoin universel de se trouver soi-même. Portés par des dilemmes déchirants, les personnages oscillent entre pardon et réconciliation, dans une quête où chaque choix résonne comme un tournant décisif. Un voyage bouleversant au cœur de l’âme humaine.

À PROPOS DE L'AUTEUR 

Benoît Kollo, dont l’intérêt pour la littérature a été éveillé par la découverte des classiques durant ses années au secondaire, a fait de la lecture et de l’écriture des plaisirs essentiels de son quotidien. "Mon fils ou mon amoureux ?" est le fruit de son désir d’explorer certaines réalités sociales à travers une imagination singulière et audacieuse.

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Seitenzahl: 105

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Benoît Kollo

Mon fils ou mon amoureux ?

Roman

© Lys Bleu Éditions – Benoît Kollo

ISBN : 979-10-422-6109-2

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Quand on n’a rien, on n’a rien à perdre.

Benoît Kollo

Personnages principaux

– Daniel : jeune homme orphelin, amoureux d’Angèle, père de l’enfant qu’ils auront ensemble.

– Angèle : fille unique d’une famille riche, amoureuse de Daniel, mais contrainte à un destin tracé par ses parents.

– Jonathan : enfant volé à la naissance, il grandira sous l’aile de Daniel sans jamais connaître sa véritable mère.

Chapitre 1

Assis devant son ordinateur, Daniel hésitait. Il ne savait pas pourquoi il avait cliqué sur cette vidéo ni pourquoi il avait ressenti ce besoin étrange de laisser un commentaire. Mais il l’avait fait, et désormais il attendait une réponse, le cœur légèrement battant, comme si quelque chose d’important se jouait. C’était une vidéo simple, postée par une fille qui riait aux éclats en parlant de la maladresse de son chat. Rien d’extraordinaire, si ce n’est la légèreté contagieuse qui en émanait.

Angèle. C’était son prénom. Il l’avait découvert en lisant la description sous la vidéo. Quelques heures plus tard, il avait reçu une réponse à son commentaire. Une réponse brève, mais amicale. Un sourire, une blague. Ce fut le début de leur premier échange.

En parallèle, Angèle, de son côté, parcourait distraitement les commentaires sous ses vidéos. Elle ne faisait pas particulièrement attention aux messages de ses abonnés, mais celui de Daniel avait capté son regard. Quelque chose dans sa simplicité et son humour la touchait, elle qui était habituellement entourée de gens très guindés dans sa vie réelle. Elle répondit, sans trop y penser. Mais très vite, un rythme s’installa.

Au fil des semaines, Daniel et Angèle commencèrent à échanger plus régulièrement, d’abord par messages sur TikTok, puis en DM privés. Leurs discussions dépassaient rapidement le cadre des vidéos humoristiques. Daniel aimait parler des choses simples de la vie : ses promenades dans la ville. Il avait cette capacité à trouver de la beauté dans des détails anodins, une habitude héritée de son enfance difficile. Orphelin, il avait appris à apprécier les petites choses qui rendent la vie moins lourde.

De l’autre côté de l’écran, Angèle trouvait dans ces échanges un souffle d’air frais. Issue d’une famille riche et influente, elle évoluait dans un monde où tout était orchestré, codifié, où l’apparence et la réputation dominaient. Avec Daniel, elle pouvait enfin être elle-même. Elle lui racontait ses études, les attentes incessantes de ses parents, et comment, parfois, elle avait envie de tout lâcher. Mais elle n’en faisait rien, par peur de décevoir.

Un soir, après une longue journée, Daniel envoya à Angèle une vidéo dans laquelle il jouait de la guitare. C’était une mélodie douce, mélancolique, qu’il avait composée lui-même. Il se montrait rarement en vidéo, mais ce soir-là, il avait ressenti le besoin de partager un moment plus intime. Angèle, émue, lui répondit immédiatement.

ANGÈLE : C’était magnifique, Daniel. Je ne savais pas que tu jouais de la guitare.

DANIEL : Merci… je n’en parle pas souvent. C’est quelque chose que je garde pour moi, tu sais, un peu comme une échappatoire.

ANGÈLE : Je comprends. Parfois, j’aimerais avoir quelque chose comme ça. Quelque chose à moi, loin de tout ce que mes parents veulent.

DANIEL : Pourquoi ne fais-tu pas ce qui te plaît, alors ? Tu sembles tellement… enfermée.

Angèle hésita avant de répondre. Elle regardait l’écran de son téléphone, les doigts posés sur le clavier, sans savoir quoi dire. Pourquoi se confier à lui ? C’était étrange. Ils ne s’étaient jamais rencontrés en personne, mais elle sentait qu’il la comprenait mieux que quiconque.

ANGÈLE : Parce que c’est compliqué. Tu sais, quand on t’a tracé un chemin, c’est difficile de s’en écarter. Mais toi… toi, tu sembles libre, Daniel. J’admire ça chez toi.

DANIEL : Libre ? Je ne suis pas sûr… Mais je vis ma vie comme je peux. Quand on n’a rien, on n’a rien à perdre.

Leurs discussions prenaient peu à peu un tour plus profond. Angèle se confiait sur la pression qu’elle ressentait, le poids de l’héritage familial qui la forçait à suivre une voie prédéfinie. Daniel, quant à lui, lui parlait de ses luttes quotidiennes pour s’en sortir, de sa solitude parfois écrasante.

Un soir, alors que la lune brillait à travers la fenêtre de Daniel, ils eurent leur première conversation vidéo. Leurs visages étaient un peu flous dans la pénombre, mais l’émotion était palpable.

DANIEL : Ça fait drôle de te voir, en vrai. Enfin, presque en vrai. Il sourit, ses traits adoucis par la lumière de son écran.

ANGÈLE : Oui… c’est bizarre, mais en même temps, c’est comme si je te connaissais déjà.

Ils se regardèrent en silence pendant quelques instants, et Daniel sentit quelque chose naître entre eux, une complicité plus forte que les mots.

Au fil du temps, cette complicité devint de l’amour. Ce n’était pas soudain, mais plutôt une lente évolution. Ils ne se le dirent pas tout de suite, mais cela transparaissait dans leurs discussions. Chaque sourire, chaque regard échangé à travers les écrans, chaque blague partagée révélait des sentiments de plus en plus profonds.

Ils commencèrent à parler d’un futur ensemble, des rêves qu’ils avaient, des endroits qu’ils voudraient visiter. Mais il y avait toujours cette barrière : la distance, les réalités de leurs vies si différentes.

DANIEL : Un jour, on se rencontrera. Je le sais. Nous irons peut-être à Kribi.

ANGÈLE : Oui, un jour… répondit-elle, mais une ombre passa sur son visage. Elle savait que ce jour serait difficile à organiser, que sa famille ne comprendrait jamais cette relation.

Pourtant, plus le temps passait, plus l’idée devenait une obsession pour Daniel. Il ne pouvait plus se contenter de la voir à travers un écran. Il voulait sentir sa présence, entendre sa voix pour de vrai, voir si leur connexion virtuelle pouvait survivre au monde réel.

Mais pour Angèle, chaque jour devenait un dilemme. Elle était profondément attachée à Daniel, mais la pression de ses parents, qui rêvaient pour elle d’un avenir brillant et tracé d’avance, la tirait dans une autre direction. Elle savait que leur amour, aussi sincère soit-il, ne pourrait jamais se concrétiser sans provoquer un séisme dans sa vie.

DANIEL : Dis-moi la vérité, Angèle. Est-ce que tu as peur ? Est-ce que tu penses que ça ne marchera pas ?

ANGÈLE : Ce n’est pas ça… Je t’aime, Daniel. Je crois que je t’aime vraiment. Mais tout est tellement… compliqué.

Le silence qui suivit fut lourd, pesant. Daniel le rompit doucement.

DANIEL : Alors, on le fera marcher. D’une manière ou d’une autre. On se battra pour nous.

Angèle sourit, bien qu’un nœud se forma dans son ventre. Elle voulait y croire. Mais elle savait, au fond, que leur amour virtuel allait bientôt être mis à l’épreuve de la réalité.

Leurs échanges continuèrent, plus passionnés que jamais, mais une ombre planait toujours sur eux. Chaque nouvelle vidéo, chaque message semblait porter en lui un espoir, mais aussi une crainte que leur histoire ne reste qu’un rêve suspendu entre deux écrans.

Et pourtant, malgré la distance, malgré les incertitudes, l’amour naissait entre eux, doucement, inévitablement. Un amour aussi fragile qu’un fil tendu entre deux vies opposées, mais suffisamment fort pour les faire espérer un avenir ensemble.

Chapitre 2

Assise dans le vaste salon familial, Angèle faisait tourner machinalement sa bague en argent, une vieille habitude qu’elle avait développée chaque fois qu’elle se sentait nerveuse. Ses parents, Kameni et Atangana, discutaient entre eux, le ton feutré, mais chargé de sous-entendus. Leurs voix étaient trop calmes, trop calculées pour que cela soit anodin. Ils savaient quelque chose, et Angèle devinait bien de quoi il s’agissait.

La veille, sa mère lui avait parlé d’un certain dîner important avec des associés de son père, lui laissant entendre que c’était l’occasion parfaite pour rencontrer des gens de son rang. Angèle avait toujours détesté cette expression, ce monde où tout était question de statut et d’apparence. Mais elle avait joué le jeu, comme toujours.

Ce matin-là, alors qu’elle feuilletait son téléphone, son cœur s’était accéléré en voyant une notification de Daniel. Son doux sourire s’était évanoui en entendant la voix autoritaire de son père qui l’appelait.

ATANGANA : Angèle, peux-tu venir, s’il te plaît ? Ta mère et moi aimerions te parler.

Elle prit une grande inspiration avant de descendre. En entrant dans la pièce, elle vit leurs visages fermes, fermés. Ce n’était jamais bon signe.

Kameni : Assieds-toi, ma chérie.

Elle s’assit lentement, son cœur battant plus vite que d’habitude.

ATANGANA : Nous avons appris quelque chose qui nous préoccupe beaucoup, et nous devons en discuter sérieusement.

Angèle déglutit. Elle savait où cette conversation allait les mener, mais elle ne comptait pas leur donner l’avantage.

ANGÈLE : De quoi s’agit-il ? répondit-elle, feignant l’ignorance.

Kameni s’adossa dans son fauteuil, son regard perçant, scrutant chaque geste de sa fille.

Kameni : Ce garçon… Daniel, c’est ça ?

Le cœur d’Angèle manqua un battement. Elle avait espéré que ses parents ne découvriraient jamais cette relation. Leur histoire était si précieuse, si fragile, qu’elle ne voulait pas l’exposer à la froideur du jugement parental.

ANGÈLE : Qu’est-ce que Daniel a à voir avec vous ? demanda-t-elle, essayant de garder son calme.

Atangana posa un regard grave sur sa fille.

ATANGANA : Nous savons que tu passes beaucoup de temps à parler avec lui. Il n’a rien à t’offrir, Angèle. C’est un orphelin, un homme sans avenir stable. Ce n’est pas quelqu’un avec qui tu devrais te laisser distraire.

Elle se raidit. C’était bien ce qu’elle craignait : ils avaient découvert l’identité de Daniel, et maintenant, ils allaient tout faire pour la séparer de lui.

ANGÈLE : Ce n’est pas à vous de décider qui je fréquente. Daniel est une personne merveilleuse. Vous ne le connaissez même pas !

Sa voix s’éleva, mais elle savait que crier ne changerait rien. Le mur qui se dressait entre eux était bien plus ancien que cette dispute.

Kameni : Nous te protégeons, Angèle. Ce garçon… il vit dans un monde différent du nôtre. Tu ne comprends pas encore ce que cela signifie, mais un jour, tu verras que nous avons raison.

ANGÈLE : Ce n’est pas une question de monde différent. C’est de l’amour dont on parle. Vous ne pouvez pas comprendre ça, parce que tout ce que vous voyez, c’est le statut et l’argent.

Elle se leva brusquement, prête à quitter la pièce. Mais avant qu’elle ne franchisse la porte, son père lâcha d’une voix froide :

ATANGANA : Si tu continues cette relation, il n’y aura pas d’avenir pour toi ici. Nous avons d’autres plans pour toi, en France. Des études à l’étranger, une opportunité que nous avons préparée depuis longtemps.

Elle s’arrêta net. La France ? Elle avait entendu parler de ce projet, mais elle n’avait jamais imaginé que ses parents l’utiliseraient comme une menace.

ANGÈLE : Vous ne pouvez pas me forcer à partir. Je suis majeure.

ATANGANA : Oh, nous ne te forcerons pas. Mais nous ne te soutiendrons pas non plus si tu choisis de continuer avec lui. Tes études, ta carrière, ta vie future, tout cela dépend de nous. Si tu décides de t’accrocher à cet homme, tu devras te débrouiller seule.

Angèle se sentait prise au piège. Ils savaient exactement où frapper. Ils avaient toujours su. Elle avait grandi sous le poids de leurs attentes, consciente que toute sa vie était planifiée, calculée, comme une partie d’échecs où chaque mouvement était stratégique. Mais maintenant, le jeu prenait une tournure personnelle.

Kameni : Nous t’aimons, ma chérie. Nous voulons le meilleur pour toi. Ne laisse pas quelqu’un comme Daniel te détourner de tout ce que tu peux accomplir.

Angèle serra les poings. Elle voulait hurler, leur dire qu’ils ne comprenaient rien à ce qu’elle ressentait pour Daniel. Mais à quoi bon ? Ils ne l’écouteraient jamais.

ANGÈLE : C’est ça, alors ? Vous me forcez à choisir entre ma vie ici et lui.

ATANGANA