Mon village Sueño - Ani Cayal - E-Book

Mon village Sueño E-Book

Ani Cayal

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Beschreibung

Dans le village de Sueño, des gens d’origines diverses vivent en simplicité, en paix et en prospérité. On le découvre au détour d’un chemin, dans un paysage verdoyant en plein désert. Les autorités du pays décident d’y envoyer un administrateur. C’est Don Felipe, homme bon, conciliant, un rien naïf qui doit tenir ce rôle. Son arrivée suscite des réactions diverses et variées.

Mais il est très vite accepté par les habitants de Sueño. Il faut dire que tout y est exceptionnel.

La paix et la tranquillité de cet endroit sont menacées par la découverte d’un minéral dans le sous-sol. La soif de pouvoir et de richesses des citadins établis dans la capitale, feront elles péricliter cet endroit magique ? Don Felipe saura-t-il protéger ses concitoyens ? Voilà la question !

Couverture Chloé Camilleri-Infographie et Photographie

Le temps d'un Roman Éditeur Collection "Nouvelles"

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Seitenzahl: 63

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Ähnliche


Couverture

Titre

 

 

 

Mon village Sueno

 

 

de Ani Cayal

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le temps d’un roman

Collection «Nouvelles»

www.temps-roman.com

 

 

 

 

 

 

 

 

Citation

 

« Tout songe est un procès absolu de toute la réalité » (François Hebert)

 

 

 

 

Je dédie ce livre à tous ceux qui me sont chers. Je leur souhaite de trouver leur village Sueño.

 

 

Remerciements

Merci beaucoup à mes familles et mes amis d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique. Ils m’ont tous inspirée, et je les porte dans mon cœur.

 

 

 

Don Felipe

 

 

Si son cheval avait pu parler, Don Felipe, aurait eu honte. Des heures, qu’ils étaient en route. Le chemin, si sec, qu’il collait aux pieds. Et, le soleil, sans rien n’avoir, d’amical, tapait dru ! Le grand chapeau sur sa tête ne l’empêchait pas d’avoir une terrible migraine. La poussière qu’il respirait, n’améliorait en rien cet état. L’air paraissait inexistant, la planète déserte, la vie absente. La terre à la consistance des cendres s’évaporait. Ils avaient déjà traversé plusieurs villages, Tierraseca, Sinmundo, tous semblaient inhabités. Pas âme qui vive, pas d’arbre, pas de plante, rien que le silence comme compagnie. De loin en loin, la plainte d’un âne pour rompre cette monotonie, sans pour autant pouvoir le voir. Don Felipe, commençait à douter des dires de ses chefs. Ils l’avaient envoyé pour administrer un village nommé Sueño. Son caractère aimable et son sens du partage, le désignant pour ce poste « fait pour lui » lui avait-on dit.

Tormenta, son beau cheval noir, était au bout du rouleau. Le brave homme, mit pied à terre. Il marcherait à présent. Prenant les rênes dans sa main, et flattant l’animal pour lui donner du courage, il se remit en route. Sa petite taille cachait une grande volonté. Son visage était toujours orné d’un sourire. Malgré sa fatigue, son regard, clair et lumineux, attirait l’attention. Ses cheveux noirs et sa peau basanée, ne durcissaient en rien ses traits. À peine, on l’apercevait, on se disait : « Voilà un bon homme ! ». Le chemin bifurquait brusquement.

Devant les yeux ébahis, de l’envoyé et de sa monture, une vallée verte, se déroulait à leurs pieds. Le sentier, tapissé d’herbe, longeait une rivière chantante. Enfin, il se déchaussa et emmena, son cheval, se désaltérer. Tormenta repris immédiatement du poil de la bête. Après avoir passé de l’eau sur ses bras et son visage, Don Felipe, continua son chemin avec gaieté. Les premières maisons en briques de terre, firent très rapidement leur apparition. Toutes simples, avec leurs toits de roseaux, elles donnaient du charme au paysage. À cette heure-ci, les villageois étaient aux champs. Il fallait trouver la place de la mairie. Ce village, formé de sentiers, plus que de rues, fascinait les visiteurs. Alors qu’il se présentait de façon anarchique, quand on observait bien en détail, tout y était bien réfléchi. Chaque chaumière, construite pour profiter au maximum de l’ombre bienfaisante, trouvait sa place. En passant devant l’une d’entre elles, semblable à ses voisines, il vit un vieil homme assis sur un banc de pierre.

— Bonjour mon ami, je suis Don Felipe. J’ai été désigné pour administrer ce village. Où se situe la place de la mairie ? ».

— Don Felipe, nous avons été prévenus de votre arrivée. Continuez ce chemin sur un kilomètre et vous trouverez ce que vous cherchez ! Je suis Anselmo, et je vous salue de la part de tous les habitants ! »

— Merci Anselmo, je suis ravi de vous connaître ! »

Le vieil homme repris sa canne entre ses mains ridées, et suivit des yeux les nouveaux venus. Un grand chien, sortit de la maison, se mit à courir derrière les intrus. Anselmo, le rappela à l’ordre « Ici, Chiquito, ici ! ». L’animal, avec un regard de regret, revint s’asseoir aux pieds de son maitre. Pendant ce temps, les deux compères arrivèrent à la mairie. Un petit groupe d’hommes et de femmes, s'était réuni là. Ils semblaient les attendre, mais ils ne bougèrent pas à leur arrivée. Don Felipe, s’adressa alors à eux.

— Bonjour mesdames et messieurs ! Je suis Don Felipe. Certainement que vous attendiez ma venue. Voilà, je suis arrivé. Mon voyage, long et fatiguant, m’a épuisé. J’ai traversé un désert et des endroits inhospitaliers. Mais, enfin, je suis là, auprès de vous. Auriez-vous l'amabilité de m’indiquer, où je logerai ? Ensuite, pourrais-je prendre le temps de me rafraîchir ? Ce soir, nous pourrons faire plus ample connaissance. »

Les personnes, jusqu’à présent muettes, se mirent toutes à parler, simultanément. Une cacophonie s’éleva alors depuis la place de la mairie, avertissant tous les habitants de la venue du maire. En quelques minutes, les hommes du village, leurs outils encore en main, arrivèrent en trombe. La clameur se fit de plus en plus forte, pour applaudir la venue du nouvel administrateur. Un homme de haute stature, cheveux gris, visage marqué, nez aquilin, yeux noisette, et bouche fine, s’avança.

— Don Felipe, c’est pour nous un grand honneur de vous recevoir, ici, à Sueño. Je suis Atilio, celui qui s’occupe de cette communauté. Votre réputation d’homme bon et serviable vous a précédée jusqu’ici. Laissez-moi vous montrer votre logement. Nous pourrons ensuite visiter la mairie. Je pense que nous nous réunirons plus tard. Une grande salle nous permettra à tous d’avoir de la place. Prenez votre temps pour vous reposer et nous pourrons faire connaissance ce soir. »

Atilio d’un geste de la main, indiqua la direction à prendre, et pendant que la foule se dispersait, ils pénétrèrent, dans une petite maison. Dès qu’il eut passé le porche, Don Felipe, se sentit envahi d’une paix inégalable. L’air semblait être léger. Les petites fenêtres donnaient sur un jardin luxuriant. Les fleurs de toutes les couleurs, parfumant l’air, étaient entourées de légumes dodus. Cet endroit enchanteur fit rouler une petite larme de bonheur sur ses joues. Dans le jardin, deux petits cabanons servaient, l’un pour les besoins physiologiques, et l’autre pour la toilette. Dans le fond, une rangée d’arbres fruitiers servait de rideau à la rivière. Un vent frais apportait l’humidité de l’eau jusqu’au jardin. Atilio, lui montra, tout ce qu’il devait savoir. Le cours d’eau avait pour nom Rio Desaltero. Une pergola ombragée, attenante à la demeure, donnait sur le jardin. Le mobilier de rotin était simple et pratique. Un brasero, au centre de la cuisine, était équipé d’un trépied recevant les casseroles. Atilio informa Don Felipe que Calista, la doyenne du village, s’était proposée pour lui préparer les repas. À côté de la maison, une grange servirai d’abris pour Tormenta, et les villageois avaient récupéré un chien des rues dans la grande ville la plus proche. Avec ses poils tout emmêlés, il avança un peu méfiant.

— Nous l’avons appelé Sepillo, expliqua Atilio « Si vous souhaitez lui donner un autre nom, il n’y a pas de problème.»

— Merci infiniment pour tout, je garderai ce beau nom pour cette brave bête. Pourrions-nous, nous réunir vers vingt-deux heures ? »

— Nous serons tous présents, Don Felipe ! Dans l’après-midi, je viendrai vous chercher pour visiter le bâtiment de la mairie. »

Les deux hommes enchantés de leur première rencontre se serrèrent la main. Atilio retourna vers les autres. Don Felipe, après avoir brossé, nourrit, et abreuvé Tormenta, et pris contact plus proche avec Sepillo, se délassa dans le cabanon de toilette. Il se sentait heureux,

et pensa que ce village allait être un endroit béni pour lui.

 

 

La visite de la mairie