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Tom et Laynara pensaient avoir laissé le pire derrière eux. Fuyant un passé sombre, ils ont tout abandonné pour se reconstruire au cœur des paysages sauvages d’Écosse. Loin de la ville, loin des menaces. Mais le répit ne dure qu’un temps. Un homme surgit de l’ombre, porteur de souvenirs qu’ils auraient voulu oublier. Il n’est pas seul. À ses côtés, Gina, une vieille connaissance aux intentions troubles. Le passé revient frapper à leur porte, plus menaçant que jamais. Pris entre passion, trahison et vérités enfouies, Tom et Laynara devront affronter ce qu’ils sont… et décider jusqu’où ils sont prêts à aller pour survivre – et s’aimer encore.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Stéphane Amyot voit dans l’écriture le prolongement naturel de sa curiosité et de son imaginaire foisonnant. Nourri par ses expériences et un univers visuel riche, il compose des récits au rythme vif et à l’intensité maîtrisée. Après un premier roman remarqué, "Attrape ma main", il affirme sa voix singulière avec "Ne te retourne plus", un second opus tout aussi haletant, qui confirme la force de son univers littéraire.
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Seitenzahl: 172
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Stéphane Amyot
Ne te retourne plus
Roman
© Lys Bleu Éditions – Stéphane Amyot
ISBN : 979-10-422-7827-4
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Mai 2022
Aéroport d’Édimbourg (Écosse)
Assise près du hublot, Gina Spencer regardait à travers la vitre le sol se rapprocher. L’expression de son visage trahissait une anxiété qu’elle ne parvenait pas à dissimuler. Un souffle long et profond s’échappa de ses lèvres. Le train d’atterrissage venait d’embrasser la piste et l’avion se posa dans l’obscurité d’une nuit naissante. Les pneus crissèrent sur le tarmac écossais, provoquant quelques secousses. La compagnie Delta Air Lines avait annoncé un retard d’une trentaine de minutes à l’arrivée en raison de perturbations du trafic aérien causées par une nouvelle grève des pilotes. Gina afficha une moue de dépit en consultant l’heure sur son portable. Elle était fatiguée par le trajet, mais soulagée d’avoir atterri.
À ses côtés, l’homme qui l’accompagnait pour ce voyage ne paraissait guère plus détendu, sans doute contrarié par la durée du vol. José Carlos avait une allure de délinquant. Pommettes saillantes avec au milieu un grand nez tordu, signe d’un passé tumultueux et témoin de combats passés en prison. Il avait le crâne rasé orné d’un étrange tatouage et quelques cicatrices disséminées ici et là. Une vraie gueule de malfrat, ce qui n’avait rien d’étonnant de la part de quelqu’un qui voyageait en classe touriste, mais qui n’était pas venu ici pour passer des vacances. Peu bavard, José Carlos imposait malgré son petit gabarit une impression d’efficacité froide et méthodique, comme le prédateur qu’il était. L’objectif de ce périple était on ne peut plus clair : par le biais de l’homme d’affaires mexicain Pablo Pintera, il avait obtenu un contrat et de précieux renseignements sur une fille dont il devait se débarrasser. Il ne fallait pas se fier à sa petite taille ou sa silhouette frêle, sa réputation de tueur à gages n’était plus à faire dans le milieu interlope.
Gina connaissait bien la raison pour laquelle elle accompagnait cet homme dangereux et cet aller-retour en Écosse était l’occasion d’un baptême de l’air dont elle se serait volontiers passée. Elle n’approuvait pas du tout la finalité de ce déplacement inattendu, mais n’avait pas son mot à dire. Gina avait été embarquée pour une raison bien particulière, elle était la seule à même de reconnaître la nouvelle cible de José Carlos.
Ce que le malfrat ne prenait pas en compte, c’est que Gina avait été très proche d’elle, à tel point qu’elle la considérait un peu comme sa propre fille. Ignorait-il vraiment ce détail ? Du plus profond d’elle, Gina savait que jamais elle ne pourrait faire de mal à Carolina, jamais.
Des pensées angoissantes se bousculèrent dans la tête de Gina. Peut-être comptait-il les supprimer toutes les deux, sous l’ordre d’Adriano qui n’avait pas digéré leur altercation lors du départ précipité de la jeune Brésilienne ? Gina en avait eu pour son grade et se méfiait, sachant par expérience qu’il fallait toujours surveiller ses arrières dans ce milieu.
Son acolyte finit par prendre la parole en descendant de l’avion. Il lui jeta d’un ton sec :
Gina ne répondit même pas et le suivit d’un air maussade. Elle ne l’aimait pas et c’était réciproque. C’est dans un silence pesant qu’ils continuèrent à marcher jusqu’à l’accueil du Bruntsfield Hotel.
José Carlos lui fit signe de rester à l’écart et se dirigea vers la réceptionniste avec laquelle il échangea un court instant, avant de revenir affublé d’un sourire moqueur.
Son passé ne plaidait pourtant pas en sa faveur, José Carlos aimait le sexe et avait la réputation de « sauter sur tout ce qui bouge ». Pire, les nombreuses affaires de viol dans lesquelles il était trempé témoignaient des troubles évidents de sa personnalité. Pour preuve il avait écopé l’an dernier de trois mois ferme, suspecté d’avoir abusé sexuellement de Papico, une gamine de 15 ans issue de son quartier.
Entre Gina et José Carlos, c’était une animosité permanente, chaque échange se soldait par des reproches ou des sarcasmes. L’atmosphère était constamment pesante et hostile, Gina prenait sur elle pour ne pas craquer. Une fois entrée dans la chambre, elle constata avec stupeur qu’il n’y avait qu’un seul lit, un grand lit qui remplissait la pièce. Agacée, elle fonça s’enfermer dans la salle de bain en claquant la porte et en tirant le verrou.
Elle s’aspergea le visage d’une eau fraîche coulant d’un robinet du lavabo, puis observa son reflet devant le miroir. Sa beauté naturelle, qui était son principal atout dans sa jeunesse, avait laissé place à des cernes gonflés, un teint gris et une peau pleine de rougeurs. À l’approche de la cinquantaine et même s’il lui restait quelque charme, elle savait bien qu’elle commençait à payer ses excès en tout genre et que rien n’irait en s’arrangeant.
Fais chier de vieillir ! pensa-t-elle en voyant les nombreuses racines blanches contraster avec sa coloration rousse. Heureusement son corps, bien entretenu, affichait encore des courbes harmonieuses. Avec Gina, pas besoin d’efforts pour séduire, sa confiance en elle, son regard perçant et son aura captivante suffisaient à faire tourner les regards.
Depuis la descente des flics dans son quartier et les arrestations qui s’ensuivirent, Gina, la mère maquerelle, avait été contrainte de gérer les dernières filles qui voulaient encore se prostituer. Le réseau avait été ébranlé, mais il avait survécu, trop d’argent en découlait et les anciennes hôtesses n’avaient d’autre alternative pour trouver une source de revenus.
Aujourd’hui c’était différent, même si elle avait la chance de faire un voyage en Europe, on lui demandait ni plus ni moins de retrouver Carolina pour la tuer. Avait-elle le choix ? Sa vie était liée au gang depuis tellement longtemps. Gina y avait trouvé un semblant de famille à une époque où, à peine majeure et poussée à la rue par des parents indifférents, elle avait sombré dans une consommation excessive de cocaïne en se mêlant à des fréquentations pour le moins douteuses.
C’est de Souza lui-même, le grand boss, qui lui avait permis de redresser la tête suite à une sévère overdose. Non seulement il l’avait aidé à s’en sortir, mais il en avait carrément fait une meneuse de filles dans son ghetto. Le charisme indéniable de Gina et le fait qu’à cette période elle fricotait avec le boss lui avaient ouvert bien des portes.
À cette heure-ci, plus rien n’était clair dans son esprit. Gina fouilla dans le fond de son sac pour y sortir une boîte de somnifères. Elle en extirpa deux cachets, puis remplit la moitié d’un verre d’eau pour les avaler.
Elle voulait juste s’endormir, puis atteindre un profond sommeil pendant quelques heures, oublier juste pourquoi elle était là. Elle retourna dans la chambre pour s’allonger, encore habillée, sur un côté du lit en évitant de croiser le regard de José Carlos.
Assis sur le rebord de fenêtre, une clope au bec, son partenaire l’observa se coucher sans dire un mot. Il pencha sa tête à travers l’ouverture pour envoyer au sol un énorme crachat. Il reprit une bouffée qui rougit de bien un quart de sa longueur la cigarette restante.
Une fois encore, il prit soin d’examiner sur son portable quelques informations sur sa prochaine victime. D’une concentration froide, il étudia les différentes données récoltées sur sa jeune « proie » et particulièrement la photocopie de sa carte d’identité réalisée lors de son enlèvement en 2014, donc les faux papiers qui lui avaient été donnés à son arrivée à Los Angeles :
« Laynara Padhila Belluci, née le 07 janvier 1998 à Recife au Brésil, 1,65 m pour 54 kg » était devenue « Carolina Ricci ».
Ça sonne comme un pseudo d’actrice porno, se dit-il. Quoi qu’il en soit elle aura foutu une sacrée merde dans le business de mon pote, cette salope.
Bon, d’après mes sources, si le flic disait vrai, elle est censée être sous couverture sous le nom d’Abby Wilson cette fois-ci.
Sa main effleura machinalement son menton, il approcha ses yeux de l’écran.
Plutôt bombasse cette gamine ! pensa-t-il en reluquant d’un peu plus près une photo de la Brésilienne.
José Carlos referma la fenêtre après avoir jeté son mégot d’une pichenette dans la rue. Un bref passage par la douche et il ne tarda pas à rejoindre Gina, qui ronflait légèrement.
Pour quelle raison, il l’ignore, mais il ne dormit pas sereinement cette nuit-là, sans doute troublé par la présence de cette femme à ses côtés. Elle serait bien capable de me trancher la gorge dans mon sommeil, cette pute !
Aux premières lueurs du jour, il se leva pour tirer les rideaux et réveilla Gina sans prendre de pincettes.
Gina fronça les yeux et se leva péniblement à la suite de cette demande délicate. La journée s’annonçait compliquée. Des tas de questions se bousculaient dans sa tête. Comment allait réagir Carolina en l’apercevant ? Allait-elle se douter du danger et s’enfuir ? Il le fallait absolument, car José Carlos ne manquerait pas la moindre occasion pour la descendre.
La voiture de location s’enfonça dans la campagne écossaise, traversant les paysages vallonnés, mélange de collines couvertes de bruyères et de montagnes majestueuses. Gina profitait de cette vue somptueuse, avec une joie partagée entre ce moment inoubliable et l’annonce d’une échéance qu’elle redoutait plus que tout. Chaque kilomètre parcouru, aussi admirable soit-il, la rapprochait un peu plus d’une catastrophe attendue. Impossible de revenir en arrière, dans quelques instants elle allait être confrontée au pire des scénarios possibles.
José Carlos gara le véhicule sur le bas-côté de la route et consulta l’application GPS de son smartphone. Il n’avait pas réussi à faire fonctionner correctement celui du tableau de bord programmé pour les autochtones. Il étudia précisément l’endroit, soucieux du moindre détail.
La mer du Nord était toute proche, si proche qu’on pouvait entendre le rouleau de ses vagues qui se perdaient sur la plage ou s’écrasait plus loin contre les hautes falaises fatiguées des perpétuelles attaques marines. Gina prit une profonde inspiration en observant l’horizon, elle aurait payé tout l’or du monde pour pouvoir savourer pleinement cet instant. Marcher pieds nus dans la fraîcheur du sable écossais, profiter de ces lieux déserts, loin du tumulte des plages de Malibu et de sa chaleur insupportable. Aussi brève soit-elle, cette pause revigora tout son être. Elle fut interrompue par la voix de José Carlos.
Il redémarra pour se garer sur un parking une centaine de mètres plus loin, puis coupa le moteur.
D’un état extrême à l’autre, Gina sentit soudain son cœur s’emballer, il tambourinait comme jamais. Son stress lui donna l’impression d’être à deux doigts du malaise. Ils s’avancèrent à pied vers l’entrée du bâtiment, lui marchant d’un pas assuré et elle, un peu en retrait, le suivait comme le condamné suit son bourreau. Un simple regard de José Carlos suffit à lui faire comprendre qu’elle devait se hâter si elle ne voulait pas faire l’objet de représailles peu amènes.
Sûrement placée par un des locataires de l’immeuble, une petite cale en bois empêchait la porte métallique vitrée de se fermer correctement. Ils en profitèrent pour franchir le seuil et montèrent les escaliers sur la pointe des pieds. José Carlos, menaçant, lui chuchota quelques consignes en la tenant brutalement par le bras.
Crispée comme jamais, elle s’immobilisa sur le palier. José Carlos appuya sur la sonnette, la main dans la veste, tenant fermement son flingue. Il posa ensuite un doigt sur le judas pour obstruer l’œilleton. Des bruits de pas résonnèrent de l’autre côté. La porte s’ouvrit doucement…
Prison d’État de Pelican Bay – 7 jours plus tôt
Allongé sur le mince matelas de la couchette en métal, les yeux rivés vers le plafond gris de sa cellule, Adriano arborait une mine satisfaite. La bonne nouvelle était tombée hier en soirée, relayée par Robert Bailey, son avocat. Une formalité oubliée requise par la loi dans l’acte de procédure à son encontre pouvait lui permettre d’envisager une relaxe. Sauvé par la paperasse administrative c’était de plus en plus fréquent, à croire que c’était fait exprès.
L’avocat était confiant, les charges pesant sur son client seraient révoquées et conduiraient à une libération immédiate c’est une histoire de quelques jours, mais vous allez prochainement sortir…
Robert Bailey était un requin dans le milieu, capable de déceler les moindres failles dans un dossier, épluchant chaque détail pour trouver le moyen d’innocenter ses clients, coupables ou non. Son expertise en avait fait un avocat prospère qui naviguait depuis longtemps dans cette faune criminelle particulièrement dangereuse, mais qui payait plutôt très bien et souvent en espèces, sous la table, ce qui lui faisait économiser des lignes comptables.
Coupable, Adriano l’était. Non seulement, car ses actes passés ne plaidaient pas en sa faveur, mais surtout parce qu’il était foncièrement un être de plus en plus dangereux. Son comportement oscillait entre une violence imprévisible et une impulsivité destructrice, le tout accompagné d’une absence totale d’empathie.
Adriano le portait sur un visage antipathique et dur, son tatouage tribal au milieu du visage n’ajoutait rien en sa faveur. Il prenait plaisir à manipuler et détruire les autres. Grand et costaud, c’était un proxénète brutal et craint par les prostituées qui bossaient dans ses quartiers.
C’est lui qui avait « réceptionné » la jeune Laynara Padhila Belluci à son arrivée à Los Angeles. Elle faisait partie de ces nombreuses gamines kidnappées provenant du Brésil. Rebaptisée Carolina Ricci avec de faux papiers, elle avait été retenue et logée dans un de ses nombreux appartements. Adriano, à force de menaces sur sa famille et de coups sur la gueule, en avait fait une fille docile. Elle y vendait contre son gré des services d’escortgirl, manière plus polie de désigner les putes.
La fugue de Laynara, quelques années plus tard, et son retour à Rio, avait permis, après une fusillade d’anthologie avec les autorités locales, de mettre la main sur João de Souza, un parrain de la mafia.
Le cousin d’Adriano, Sergio, s’était fait tuer dans cet assaut qui avait fait 9 morts, dont 2 policiers.
Avec le démantèlement d’une partie du réseau brésilien, ils avaient remonté les pistes jusqu’à Los Angeles, ce qui avait conduit à une descente des « cops » à Inglewood en décembre. C’est cette opération qui avait mené à son arrestation ainsi que celle de deux de ses acolytes.
Cinq longs mois s’étaient écoulés depuis son incarcération, mais, grâce à l’expertise reconnue de Robert Bailey, il entrevoyait désormais une occasion inespérée de quitter la case prison. Dans cet univers carcéral pourtant très dangereux, chaque journée lui semblait une éternité. Adriano ruminait sans cesse et s’en prenait souvent aux autres détenus, comme pour extérioriser sa colère. L’expression « tourner comme un lion en cage » avait été écrite pour le décrire.
Un surveillant de prison s’avança dans le couloir faiblement éclairé et s’arrêta à hauteur de la porte de sa cellule. Le visage fermé, l’homme d’une quarantaine d’années jeta un coup d’œil à travers la petite ouverture grillagée, puis il inséra une clé dans la serrure. Le bruit métallique du verrou qui se dégage résonna dans le couloir silencieux. D’un ton neutre, presque lassé, il annonça :
Il tira ensuite la lourde porte de la cellule d’un geste habitué et invita Adriano à le suivre, sans jamais baisser la garde. Le surveillant, dans son uniforme bleu nuit, le trousseau de clés cliquetant à sa ceinture à chaque pas, l’escorta à travers les nombreuses artères sécurisées jusqu’au parloir où un homme l’attendait. D’une voix sèche, dénuée d’émotion, il s’adressa une dernière fois à lui en lui montrant du doigt la grosse horloge au milieu du mur :
Adriano approuva d’un vague signe de tête et prit place sur la chaise disposée dans le petit local. Assis face à face dans l’un des parloirs de l’établissement pénitentiaire, Adriano arbora un large sourire en annonçant une sortie imminente à son interlocuteur et meilleur ami José Carlos. Séparés par une vitre transparente, ils communiquaient par le truchement de vieux téléphones en ébonite.
La phrase claqua et le visage d’Adriano changea d’expression. Il resta silencieux un long moment avant de reprendre la conversation. Sachant pertinemment qu’il serait compliqué pour lui d’accomplir cette action de vengeance lui-même, il lui fallait un homme de confiance pour cette mission.
José Carlos avait le profil idéal, Adriano en était convaincu.
Ils discutèrent un moment de leurs affaires respectives, puis il revint à la charge en lui donnant des instructions pour un contrat sur Carolina.
Après quelques secondes de réflexion, le détenu imagina rapidement un stratagème imparable.
Le surveillant toqua à la porte pour prévenir que le temps de visite était bientôt écoulé. Adriano donna les dernières consignes à son pote et se leva de sa chaise avant d’ajouter :