Nos peaux vivantes - Paul Begard - E-Book

Nos peaux vivantes E-Book

Paul Begard

0,0

Beschreibung

« Pourquoi pas des poèmes, comme support pour le cœur. Pour un papier chiffonné, déchiré. C’est l’intense qui se lâche, qui se met à nu, face à la volonté de compréhension. Pourquoi pas des poèmes pour l’être que nous sommes, pour nos états d’âme et nos âmes errantes. Une absurdité assourdissante dans cette vie, une lourdeur violée, puisqu’interdite. Pourquoi pas des poèmes pour parler de l’amour ou du mensonge à l’amour. Pourquoi pas des poèmes pour l’union des cœurs. Pour l’art d’assembler les fausses dissemblances. C’est de la projection de notre complexité qu’il faut se hisser. Car l’issue de l’être c’est la légèreté de ce qui nous est proposé. Alors, pourquoi pas des poèmes, pour signer le pacte proposé par l’oiseau, nous laissant sa plume. »

À PROPOS DE L'AUTEUR

Paul Begard écrit, par simple pulsion de dire. De dire en silence ce qu’il ne sait dire à voix haute. De dire ce qui s’écrit dans les pensées. De dire l’écoute de celles et ceux qui font naître les mots. De dire le regard pour ce qui nous entoure. Avec ses mots, qu’il ne souhaite que proposer ici, au hasard.

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 77

Veröffentlichungsjahr: 2025

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



Couverture

Page de titre

Paul Begard

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nos peaux vivantes

Recueil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Copyright

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Paul Begard

ISBN : 979-10-422-6895-4

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Que m’importe les fleurs et les arbres, et le feu et la pierre, si je suis sans amour et sans foyer ! Il faut être deux – ou, du moins, hélas ! Il faut avoir été deux – pour comprendre un ciel bleu, pour nommer une aurore ! Les choses infinies comme le ciel, la forêt et la lumière ne trouvent leur nom que dans un cœur aimant.

 

Gaston Bachelard

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nos peaux vivantes

 

 

 

 

 

Écrit n° 1 : «

 

Pourquoi pas des poèmes, comme support pour le cœur. Pour un papier chiffonné, déchiré. C’est l’intense qui se lâche, qui se met à nu, face à la volonté de compréhension. Pourquoi pas des poèmes pour l’être que nous sommes, pour nos états d’âme et nos âmes errantes. Une absurdité assourdissante dans cette vie, une lourdeur violée puisqu’interdite. Pourquoi pas des poèmes pour parler de l’amour ou du mensonge à l’amour. Pourquoi pas des poèmes pour l’union des cœurs. Pour l’art d’assembler les fausses dissemblances. C’est de la projection de notre complexité qu’il faut se hisser. Car l’issue de l’être c’est la légèreté de ce qui nous est proposé. Alors, pourquoi pas des poèmes, pour signer le pacte proposé par l’oiseau, nous laissant sa plume.

 

 

 

 

 

Écrit n° 2 : «

 

Je suis les mots que je prononce, je suis

Ceux que j’adresse à ceux que j’aime et ceux que j’écris seulement pour moi

Je suis mes habitudes, celles d’une balade un dimanche ou d’un café ce matin-là

Je suis mon chemin, celui humide, coincé au milieu des pins, dans cette forêt,

Ou celui asséché, au milieu de ce désert, cramé

C’est ce chemin que je suis, aux trousses de la brise du vent

Je laisse mes pensées à elles-mêmes

À ce passé qui s’en va demain

Je suis. Et je suis ce ciel azuré que je regarde

Et ces étoiles qui le poussent pour prendre sa place

Je suis le temps que je m’accorde et le temps de ce qui passe

Un moment, laissant mon corps à l’univers

C’est un mois d’avril que je suis,

Je suis l’avant et l’après la transhumance du printemps,

Je suis la montagne et les pâturages, qui, un temps

Accueilleront vaches et moutons

Je suis les chants et les notes de celles qui chantent

De ces âmes qui émeuvent et tremblent comme ces feuilles sur cet arbre

Je suis ce que possèdent mes mains, et mon corps

Ce qu’il serre de son amour ou qu’il rejette de son dégoût

Je suis et je suis et je suis, toujours

Comme cette nuit rêveuse ou interminable, remplie de tourments ou de volontés inaccomplies

Je suis une aspiration, une intensité que le cœur accueille avec désir

Et que les êtres aimés ou aimant accueillent avec joie

Je suis le don et le partage, de tous ces gens, de tout ce qui fait notre monde

Je suis les oiseaux, qui volent devant moi,

Et qui s’arrachent les débris que je laisse derrière moi, pour construire leurs nids

Avant leur voyage, scrutant de là-haut, le merveilleux du monde

Je suis la lumière du crépuscule durant un soir d’automne,

Ou bien encore à l’aurore la rosée délicatement posée sur les pétales de roses

Je suis la nostalgie, du gâteau de ma mamie ou des rires de mes amis

Je suis les souvenirs des moments devenus souvenirs, à jamais

Je suis l’oubli des moments passés, l’étincelle d’un déclic ou d’un amour sincère

Je suis ce que la vie fait de moi, et ce que mes choix font à ma vie

Je suis moi, je suis la vie,

Je garde en tête de rester ce que je suis et de faire ce que je fuis

Car un jour, il est sûr

Que je serai ma mort

 

 

 

 

 

Écrit n° 3 : «

 

La maison aux rideaux rouges aux lumières chaudes

Se voit loin dans la journée qui s’endort

La maison héberge le calme et les bruits qui dorment

Dans l’ombre des plantes et des tasses encore chaudes

La maison et le bordel de la vie de l’intérieur

À l’extérieur dans le froid elle s’émancipe et s’étale

La maison accueille la fête et le moment rieur

Dans la joie d’une mélodie, du moment duquel je participe

 

 

 

 

 

Écrit n° 4 : «

 

Il déchiffrait les cœurs

Des amoureux            des solitaires

Il regardait la pluie tomber

La pluie couler sur le verre

Des carreaux            des magasins

Il voyait la braise fumer

Qui réchauffait ses pieds      ses mains

Il avait toujours son carnet      son journal

Il lisait sur le banc devant l’étang

Il écrivait assis au milieu des tables            des chaises

Dans un café            son thé fumait

Il notait tout

Les dates      les pensées

Il gravait tout

Les paysages            les visages

Il regardait      contempler      ses yeux

Sous son parapluie      la nuit            

Les balades      Autour            Les arbres

 

 

 

 

 

 

Écrit n° 5 : «

 

Ressens en moi ce que j’ai oublié

Au fond comme une pierre tombale

Grise en bouquet de fleurs rouges

Ressurgissent les violences d’avant

Avant la guerre du cœur des nerfs

Rompues et installées là-bas loin

Voir l’autre plombé à la poudre noire

Des émotions en courants violentes

Et l’empathie qui foudroie

L’éclair en moi et elle en lui

Où jeter l’ensemble cet engouement

Dans la mer les lacs en vagues stagnantes

Les violences les coups les mots les cris

Encaisse jusqu’où ira la hyène enfermée

Les rires sanglants le masque cassé

De temps à autre ressurgissent les refoulements

Les accueils laisse-toi aller il y a une présence

Les autres je le permets

Sans moi

Prête-moi tes larmes

Car je suis le frère

De ma propre guerre

 

 

 

 

 

Écrit n° 6 : «

 

Je suis un chien, sans race ni maître

Je me balade sur la plage et je hume

Les odeurs qui m’exaltent

Je souhaite mettre mon nez sur tout ce qui m’attire

Et faire des trous, creuser dans le sable

Laisser les coquillages me piquer les pattes

Je cours, ma langue vacille dans le vent

Je suis libre, je suis sans contrainte

Peut-être que le mois prochain

Je serai au milieu des montagnes

Dans une forêt de pins

Peut-être que le mois prochain

Je rencontrerai un autre chien

Sans race ni maître lui aussi

Et nous serons joyeux

Et libres ensembles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Écrit n° 7 : «

 

Ce matin au lit

Mes draps étaient froids

Mes pensées, tout de suite, pour la mer

Au froid d’hier

Que j’ai ressenti

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Écrit n° 8 : «

 

Je souffre en vagues pour certains jours

Tout continue tout le temps à être trop

En contenir mes sens devient son fond

Ou la roche est humide et glissante et brillante

La vie de la poésie charnelle est en essence

La vie dans le déversoir de l’écriture sur sa peau

D’une caresse douce qui coule dans l’eau

Une idée à créer pour rejoindre le vent

Qui flotte là-haut sans se voir en tout

Je souffre en vagues pour certains jours

Je lie mon corps à l’abandon

À mes pensées qui lient ma mort

À la terre aux racines de ce bois

Qui brûle sous la chaleur du soleil

De nos consciences

Je tremble sous le froid d’une solitude

Sous le froid de l’hiver des cœurs qui se noient

Et malgré tout

Ma vie sera vécue dans l’absence qui se meurt

 

 

 

 

 

 

Écrit n° 9 : «

 

Elles divaguent ses pensées

      Lancinantes

Pour la tendresse Pour le bonheur

Ses ombres sont ses pensées

Ses pensées il les arrose

Elles sont de toutes les couleurs