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« Pourquoi pas des poèmes, comme support pour le cœur. Pour un papier chiffonné, déchiré. C’est l’intense qui se lâche, qui se met à nu, face à la volonté de compréhension. Pourquoi pas des poèmes pour l’être que nous sommes, pour nos états d’âme et nos âmes errantes. Une absurdité assourdissante dans cette vie, une lourdeur violée, puisqu’interdite. Pourquoi pas des poèmes pour parler de l’amour ou du mensonge à l’amour. Pourquoi pas des poèmes pour l’union des cœurs. Pour l’art d’assembler les fausses dissemblances. C’est de la projection de notre complexité qu’il faut se hisser. Car l’issue de l’être c’est la légèreté de ce qui nous est proposé. Alors, pourquoi pas des poèmes, pour signer le pacte proposé par l’oiseau, nous laissant sa plume. »
À PROPOS DE L'AUTEUR
Paul Begard écrit, par simple pulsion de dire. De dire en silence ce qu’il ne sait dire à voix haute. De dire ce qui s’écrit dans les pensées. De dire l’écoute de celles et ceux qui font naître les mots. De dire le regard pour ce qui nous entoure. Avec ses mots, qu’il ne souhaite que proposer ici, au hasard.
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Seitenzahl: 77
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Paul Begard
Nos peaux vivantes
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Paul Begard
ISBN : 979-10-422-6895-4
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Que m’importe les fleurs et les arbres, et le feu et la pierre, si je suis sans amour et sans foyer ! Il faut être deux – ou, du moins, hélas ! Il faut avoir été deux – pour comprendre un ciel bleu, pour nommer une aurore ! Les choses infinies comme le ciel, la forêt et la lumière ne trouvent leur nom que dans un cœur aimant.
Gaston Bachelard
Écrit n° 1 : «
Pourquoi pas des poèmes, comme support pour le cœur. Pour un papier chiffonné, déchiré. C’est l’intense qui se lâche, qui se met à nu, face à la volonté de compréhension. Pourquoi pas des poèmes pour l’être que nous sommes, pour nos états d’âme et nos âmes errantes. Une absurdité assourdissante dans cette vie, une lourdeur violée puisqu’interdite. Pourquoi pas des poèmes pour parler de l’amour ou du mensonge à l’amour. Pourquoi pas des poèmes pour l’union des cœurs. Pour l’art d’assembler les fausses dissemblances. C’est de la projection de notre complexité qu’il faut se hisser. Car l’issue de l’être c’est la légèreté de ce qui nous est proposé. Alors, pourquoi pas des poèmes, pour signer le pacte proposé par l’oiseau, nous laissant sa plume.
Écrit n° 2 : «
Je suis les mots que je prononce, je suis
Ceux que j’adresse à ceux que j’aime et ceux que j’écris seulement pour moi
Je suis mes habitudes, celles d’une balade un dimanche ou d’un café ce matin-là
Je suis mon chemin, celui humide, coincé au milieu des pins, dans cette forêt,
Ou celui asséché, au milieu de ce désert, cramé
C’est ce chemin que je suis, aux trousses de la brise du vent
Je laisse mes pensées à elles-mêmes
À ce passé qui s’en va demain
Je suis. Et je suis ce ciel azuré que je regarde
Et ces étoiles qui le poussent pour prendre sa place
Je suis le temps que je m’accorde et le temps de ce qui passe
Un moment, laissant mon corps à l’univers
C’est un mois d’avril que je suis,
Je suis l’avant et l’après la transhumance du printemps,
Je suis la montagne et les pâturages, qui, un temps
Accueilleront vaches et moutons
Je suis les chants et les notes de celles qui chantent
De ces âmes qui émeuvent et tremblent comme ces feuilles sur cet arbre
Je suis ce que possèdent mes mains, et mon corps
Ce qu’il serre de son amour ou qu’il rejette de son dégoût
Je suis et je suis et je suis, toujours
Comme cette nuit rêveuse ou interminable, remplie de tourments ou de volontés inaccomplies
Je suis une aspiration, une intensité que le cœur accueille avec désir
Et que les êtres aimés ou aimant accueillent avec joie
Je suis le don et le partage, de tous ces gens, de tout ce qui fait notre monde
Je suis les oiseaux, qui volent devant moi,
Et qui s’arrachent les débris que je laisse derrière moi, pour construire leurs nids
Avant leur voyage, scrutant de là-haut, le merveilleux du monde
Je suis la lumière du crépuscule durant un soir d’automne,
Ou bien encore à l’aurore la rosée délicatement posée sur les pétales de roses
Je suis la nostalgie, du gâteau de ma mamie ou des rires de mes amis
Je suis les souvenirs des moments devenus souvenirs, à jamais
Je suis l’oubli des moments passés, l’étincelle d’un déclic ou d’un amour sincère
Je suis ce que la vie fait de moi, et ce que mes choix font à ma vie
Je suis moi, je suis la vie,
Je garde en tête de rester ce que je suis et de faire ce que je fuis
Car un jour, il est sûr
Que je serai ma mort
Écrit n° 3 : «
La maison aux rideaux rouges aux lumières chaudes
Se voit loin dans la journée qui s’endort
La maison héberge le calme et les bruits qui dorment
Dans l’ombre des plantes et des tasses encore chaudes
La maison et le bordel de la vie de l’intérieur
À l’extérieur dans le froid elle s’émancipe et s’étale
La maison accueille la fête et le moment rieur
Dans la joie d’une mélodie, du moment duquel je participe
Écrit n° 4 : «
Il déchiffrait les cœurs
Des amoureux des solitaires
Il regardait la pluie tomber
La pluie couler sur le verre
Des carreaux des magasins
Il voyait la braise fumer
Qui réchauffait ses pieds ses mains
Il avait toujours son carnet son journal
Il lisait sur le banc devant l’étang
Il écrivait assis au milieu des tables des chaises
Dans un café son thé fumait
Il notait tout
Les dates les pensées
Il gravait tout
Les paysages les visages
Il regardait contempler ses yeux
Sous son parapluie la nuit
Les balades Autour Les arbres
Écrit n° 5 : «
Ressens en moi ce que j’ai oublié
Au fond comme une pierre tombale
Grise en bouquet de fleurs rouges
Ressurgissent les violences d’avant
Avant la guerre du cœur des nerfs
Rompues et installées là-bas loin
Voir l’autre plombé à la poudre noire
Des émotions en courants violentes
Et l’empathie qui foudroie
L’éclair en moi et elle en lui
Où jeter l’ensemble cet engouement
Dans la mer les lacs en vagues stagnantes
Les violences les coups les mots les cris
Encaisse jusqu’où ira la hyène enfermée
Les rires sanglants le masque cassé
De temps à autre ressurgissent les refoulements
Les accueils laisse-toi aller il y a une présence
Les autres je le permets
Sans moi
Prête-moi tes larmes
Car je suis le frère
De ma propre guerre
Écrit n° 6 : «
Je suis un chien, sans race ni maître
Je me balade sur la plage et je hume
Les odeurs qui m’exaltent
Je souhaite mettre mon nez sur tout ce qui m’attire
Et faire des trous, creuser dans le sable
Laisser les coquillages me piquer les pattes
Je cours, ma langue vacille dans le vent
Je suis libre, je suis sans contrainte
Peut-être que le mois prochain
Je serai au milieu des montagnes
Dans une forêt de pins
Peut-être que le mois prochain
Je rencontrerai un autre chien
Sans race ni maître lui aussi
Et nous serons joyeux
Et libres ensembles
Écrit n° 7 : «
Ce matin au lit
Mes draps étaient froids
Mes pensées, tout de suite, pour la mer
Au froid d’hier
Que j’ai ressenti
Écrit n° 8 : «
Je souffre en vagues pour certains jours
Tout continue tout le temps à être trop
En contenir mes sens devient son fond
Ou la roche est humide et glissante et brillante
La vie de la poésie charnelle est en essence
La vie dans le déversoir de l’écriture sur sa peau
D’une caresse douce qui coule dans l’eau
Une idée à créer pour rejoindre le vent
Qui flotte là-haut sans se voir en tout
Je souffre en vagues pour certains jours
Je lie mon corps à l’abandon
À mes pensées qui lient ma mort
À la terre aux racines de ce bois
Qui brûle sous la chaleur du soleil
De nos consciences
Je tremble sous le froid d’une solitude
Sous le froid de l’hiver des cœurs qui se noient
Et malgré tout
Ma vie sera vécue dans l’absence qui se meurt
Écrit n° 9 : «
Elles divaguent ses pensées
Lancinantes
Pour la tendresse Pour le bonheur
Ses ombres sont ses pensées
Ses pensées il les arrose
Elles sont de toutes les couleurs