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Brandon Bel est un jeune homme à l’aube de l’âge adulte qui tente de concilier son rôle de soutien pour sa mère et son désir d’une vie simple. Tout bascule lors de vacances à Mutengene où il rencontre Anna, une femme fascinante dont l’intelligence et la beauté le plongent dans un tourbillon d’émotions et de désir. À travers une intrigue riche en rebondissements, "Obsessed" explore les méandres de l’amour interdit, les défis du destin et la quête de vérité.
À PROPOS DE L'AUTRICE
L’écriture est pour
Jassy Bess un refuge, un moyen de consigner les trésors foisonnants de son imagination. Avec "Obsessed", elle réalise son ambition de dévoiler cette richesse intérieure et de la partager avec un large public.
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Seitenzahl: 98
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Jassy Bess
Obsessed
Roman
© Lys Bleu Éditions – Jassy Bess
ISBN : 979-10-422-5515-2
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Cette histoire pourrait être vue de manière banale, ou instructive, tout dépendra de l’interprétation de tout un chacun. Mais c’est mon histoire quoi qu’il en soit. Bien que j’aie souhaité que les choses se passent d’une tout autre façon, nul ne peut changer le temps surtout quand le temps a fait son temps.
Je me nomme Brandon Bel. Mes amis m’appelaient Brandi, pour les plus intimes, Brandon, fils unique d’Evelyne Clarke et du regretté Antoine Bel. Oui ! Je suis orphelin de père depuis l’âge de huit ans. Ceci pour ainsi dire, que j’ai dû apprendre à être un homme beaucoup plus tôt que prévu, car j’étais le seul pilier qu’il restait à ma chère et tendre maman.
Nous habitions la ville de Yaoundé, ville dans laquelle j’ai passé toute mon enfance et construit des souvenirs avec mes si précieux parents. J’allais en classe de terminale D. Plus qu’une année avant de pouvoir enfin retirer cette tenue, et place à une formation plus spécialisée d’un futur docteur. Que demander de plus à la vie lorsqu’elle vous ramène tout sur un plateau ?
Tout allait de la manière la plus lambda qui soit, jusqu’à ce que je décide de m’évader durant les grandes vacances, question de changer un peu d’air, et laissant ma mère toute seule. Je choisis donc « Mutengene ». J’avais entendu beaucoup de bien de cette ville, sans parler du calme qui y régnait constamment, c’est tout ce dont j’avais besoin. Deux jours après qu’on nous a libérés à l’école, je fis donc ce voyage.
C’était en début juillet. Cinq heures après j’y étais. On ne m’avait pas vendu du leurre, Mutengene était une belle ville. Je pris une chambre dans un motel de la place et m’installai. J’y étais à mon aise, de temps à autre, j’allais visiter les villes les plus proches dont Limbe et Buea.
Une semaine plus tard, au retour d’une de mes marches quotidiennes, je fis sa rencontre. Elle venait de prendre la clé d’une chambre à la réception et se dirigeait vers les chambres, le manche de sa valise dans une main et un sac plein de bouquins dans l’autre. Elle avait captivé mon attention. Pour un peu plus de franchise, je ne voyais qu’elle, toute autre personne avait disparu. C’était une femme dont on ne dit pas le nom, une de celles qui rayonnent de partout. Son corps et son visage conservaient une sorte de splendeur pouvant frapper n’importe quel homme. Sa voix était si douce que l’on croyait entendre un rossignol à chaque fois qu’elle prononçait un mot. Elle affichait une démarche à la fois majestueuse et féline. De quoi rester stupéfait devant son regard rempli et scintillant. Oh ! Une femme ! Oui ! Une femme qui me laissait sans voix !
Je me hâtai de la débarrasser de ces bagages qui me semblaient lui peser, tout en profitant bien évidemment de cela pour de courtoises présentations.
— Il me semble, mademoiselle, que cela est bien trop lourd pour vos jolis bras. Je tendis mes mains pour les prendre. Laissez-moi vous aider !
— Je trouve votre attention très aimable, mais je ne saurais l’accepter. Je peux me débrouiller.
Elle emprunta un couloir.
— Veuillez agréer ma proposition, je vous prie, vous ne voudriez pas être la cause d’une âme fendue, je suppose ! Elle sourit.
— Vous devez certainement être l’un de ces masochistes qui traînent par là. Si cela va vous permettre de dormir paisiblement, dans ce cas, faites-vous plaisir, dit-elle en me remettant les bagages.
Je les pris, tout souriant, puis repris la parole.
—Brandon Bel.
— Pardon !? répliqua-t-elle d’un air perplexe.
— C’est ainsi que je me nomme, Brandon Bel. Serait-ce déplacé de ma part de vous demander comment je puis vous appeler ?
Le silence régna un instant tandis que nous marchions. On aurait dit qu’elle se demandait si je n’étais pas l’un de ces tueurs que l’on voyait généralement dans les films, qui font tout pour gagner la confiance de leurs victimes, et lorsque c’est fait, ils passent à l’acte. Ce serait bien normal qu’elle puisse penser ça de moi. Après tout, elle ne me connaissait pas, et j’étais gentil à s’en questionner.
— Ne vous méprenez pas au sujet de cette question, rassurez-vous, repris-je. Il n’y a là aucune arrière-pensée. Vous n’y êtes d’ailleurs point contrainte d’y répondre, je vous nommerai Perla.
Vous semblez si précieuse telle une perle.
— Quel étrange jeune homme vous faites ! dit-elle d’un air un peu plus sérieux.
— Je crains bien que cela ne soit pas vraiment un compliment.
— Appelle-moi Anna !
— Dois-je comprendre mademoiselle, que vous me permettez de vous tutoyer ? Nous arrivâmes devant la porte de sa chambre.
— Voyons ! Tu as tout de même porté mes affaires jusqu’ici, c’est bien la moindre des choses que je puisse faire. Tandis que je souriais, elle marqua une courte pause puis repris. C’est la porte de ma chambre.
D’un air très déçu.
— Je crains devoir, alors ma chère, prendre congé de v… de toi voulais-je dire. Je lui fis la bise puis tournai les talons pour me rendre dans ma chambre.
— Allons-nous nous revoir ?
Je me retournai vers elle et répondis :
— Je crains que oui, belle demoiselle, à moins que vous n’ayez assez de moi.
— Dans ce cas, j’espère vous revoir très bientôt.
Parfois on n’a pas besoin d’une succession de paragraphes pour dire beaucoup. Quelquefois il suffit d’une seule phrase. Celle-là en disait long. Ça disait : tu me plais bien ; demain on pourrait passer du temps ensemble ; je veux bien te laisser continuer à me courtiser ; et plus encore. Je retournais par conséquent dans ma chambre très confiant, tout plein d’espoir, car je savais que je la reverrais très bientôt.
La nuit fut très longue, tellement j’avais hâte de revoir la belle Anna. Je crois au fond de moi que je ne m’étais pas encore remis de cette découverte. Jamais je n’avais rencontré de personne aussi captivante qu’elle, bien qu’il soit vrai que je n’aie pas encore vraiment vu grande chose sur cette terre. Quoi qu’il en soit, de bonne heure, je me rendis à la porte de la chambre d’Anna après ma douche, un petit déjeuner copieux à la main, puis je toquai.
— (Toc-toc-toc), fis-je puis attendis.
Elle ouvrit après quelques secondes passées.
— Oui ! dit-elle en ouvrant.
— Je sais qu’il est un peu tôt pour une visite, mais, j’ai apporté le petit-déjeuner. Ça te dirait de le prendre avec moi ?
— T’a-t-on déjà dit que tu es un homme très étrange ? Tu peux entrer.
— On me l’a déjà dit, mais pas autant que je le voudrais, dis-je en entrant.
Elle sourit, tandis que je jetai un coup d’œil dans sa chambre.
— Wow ! Dis-moi, tu prépares un examen ou quoi ?
Demandai-je en faisant référence aux bouquins et livres qu’il y avait sur son lit.
— C’est tout comme. En fait je suis professeur de Mathématiques dans la ville de Douala, et tout ce que tu vois là ce sont mes « Outils ». Je me prépare pour être au point le long de l’année.
Tandis que nous petit-déjeunions (Croissant, deux verres de lait, purée d’avocat), je poursuivis la conversation où elle s’était arrêtée.
—Je trouve ça injuste.
— Quoi donc ?
— Je trouve cela inconcevable. Pendant que tes élèves se sucrent devant une succession de films et de jeux vidéo, tu es ici à te priver de tes vacances. Moi je crois que tu devrais te reposer un petit peu. Que serait l’art si l’artiste n’en était pas un ? En plus de ça, je crois, c’est avec beaucoup trop de difficultés que j’arriverais à suivre tes cours.
Ton charme ferait de moi un élève déconcerté. Ce serait un véritable supplice.
L’expression de son visage changea. Son regard qu’elle avait braqué dans le mien devint plus doux, plus sérieux. C’est fou comme elle était encore plus belle, plus attirante, mille fois plus belle.
— Tu m’impressionnes ! dit-elle.
— T’impressionner dis-tu ?
— Oui ! C’est le cas. Tu me parais tellement jeune, et pourtant il y a dans ton langage quelque chose d’attrayant et à la fois intimidant. Ce n’est pas chaque jour qu’on rencontre de jeunes hommes avec une telle maturité dans la façon de parler. Tu sais ce que tu fais, ce que tu veux, et tu mets tous les moyens en jeu pour l’avoir.
C’est une qualité que je n’ai pas l’habitude de voir chez les hommes de ton âge.
— De mon âge ?
— Oui du tien. D’ailleurs, si je peux me permettre, combien d’années as-tu déjà passées sur cette terre.
— Est-ce une façon beaucoup plus courtoise de poser la question ?
— Je sais que c’est généralement impoli de poser ce type de question, mais j’aimerais te connaître un peu plus.
Ce fut une question que j’aurais bien voulu éviter. S’il y a bien une chose donc je ne cesserai de remercier ma chère maman, c’est de m’avoir bien éduqué. Elle a fait de moi un homme de vertu, par conséquent je n’ai jamais su mentir. Je ne suis pas un menteur, je ne l’ai jamais été d’ailleurs, mais la situation ne m’eût point laissé de choix. Cette femme me faisait perdre tous mes moyens. J’avais ce désir extrême de la connaître un peu plus, et même bien plus qu’une simple connaissance, mais lui donner mon âge, le vrai… Ce n’était pas quelque chose d’envisageable, car j’avais bien constaté que cette femme bien que magnifique était certainement plus âgée que moi. Une dame dotée d’une telle classe ne pourrait point envisager une quelconque relation sentimentale avec un jeune homme âgé de 19 ans à peine tel que moi. Cette femme me plaisait et pas qu’un peu. Elle avait créé en moi un sentiment que je ne connaissais point, et il me tardait d’en découvrir plus à son sujet.
Ceci suivit :
— Tu me sembles bien silencieux, me dit-elle. Ma question t’indispose-t-elle ?
— Daigne excuser mon absence. J’avoue que je n’étais vraiment pas avec toi.
— À cause de ma question ?
— Non pas du tout. Bon ! Voyons voir. Quel âge me donnerais-tu ?
— Oh ! Tu me parais jeune, je dirais à peine vingt ans, mais tu as un certain charisme, telle éloquence et maturité dans ta façon de t’exprimer que je te donnerais vingt-cinq ans tout juste.
Vous savez, en général, lorsqu’on demande à quelqu’un de deviner notre âge, on s’attend à ce que la personne nous donne un âge qui lui conviendrait, avec lequel elle se sentirait à son aise. Anna par cela me faisait donc comprendre qu’elle souhaiterait que je ne sois pas plus jeune que l’âge qu’elle m’a attribué. Je savais d’ores et déjà qu’elle s’intéressait à moi aussi bien que moi à elle.
J’étais prêt à devenir cet homme de vingt-cinq ans si cela pouvait me permettre de passer plus de temps à ses côtés.
— Très impressionnant !
Affirmer cela venait à mentir. Je ne puis lui dire qu’elle avait raison, mais je l’ai tout de même laissée croire que tel était le cas. Je ne dis rien pour la contredire, et comme on le dit si fréquemment : « Qui ne dit rien consent ».
— Elle sourit. On aurait dit que le simple fait d’avoir peut-être deviné mon âge était un véritable soulagement pour elle. À toi maintenant. Quel âge me donnerais-tu ?