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Et si un matin au réveil le ciel avait disparu ? Dans un monde où noir et blanc rivalisent, de quel côté seriez-vous ? Auriez-vous peur des loups tapis dans l’ombre ? Pour vous qui désirez vous émerveiller, Où est le ciel ? Et autres contes sauvages vous transportera au cœur de quêtes initiatiques toutes plus féériques les unes que les autres.
À PROPOS DES AUTEURES
Les histoires accompagnent
Eloïse Desseauve depuis l’enfance. Une fois adulte, les mots lui sont venus naturellement pour lui permettre de diffuser un peu de puissance magique. Au-delà de l’écriture, elle amplifie la magie des contes à travers des ateliers créatifs et du coaching.
Bercée depuis sa tendre enfance par des univers oniriques et fantastiques,
Diane Pelly a noirci de ses dessins les cahiers et tables d’école. Désormais graphiste et illustratrice épanouie, elle aime explorer diverses techniques et émotions subtiles dans son travail.
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Seitenzahl: 30
Veröffentlichungsjahr: 2023
Eloïse Desseauve
&
Diane Pelly
Où est le ciel ?
Et autres contes sauvages
© Le Lys Bleu Éditions – Eloïse Desseauve & Diane Pelly
ISBN :979-10-377-7943-4
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Illustrations
Diane Pelly
Les contes ont le pouvoir de venir
toucher notre être le plus profond
par le détour du récit imaginaire.
Les histoires m’accompagnent
depuis mon enfance. Devenue
adulte, les mots sont venus à moi pour
qu’à mon tour je diffuse un peu
de cette puissance magique.
Eloïse Desseauve
Étrangement ce matin, en ouvrant les yeux, le ciel bleu a disparu.
Je referme les paupières, remets la couette par-dessus ma tête et me laisse glisser dans la somnolence comme dans un duvet de nuage.
Mais quand j’émerge de nouveau, 10 minutes plus tard, à l’appel de mon réveil, l’illusion ne s’est pas dissipée.
À la place du grand ciel bleu se tient le vide. L’espace laissé par le ciel disparu ressemble au ciel, pourtant, on ne peut douter de son absence. Aucun oiseau ne trouble le grand vide, aucune trace d’avion ne vient le strier, aucune étoile tardive ne joue avec lui. Il n’est plus là, c’est tout.
Ce n’est pas vraiment une catastrophe ; je ne suis ni un oiseau, ni un avion, ni une étoile… et pourtant… Pourtant mon cœur frappe contre ma poitrine plus fort qu’il ne le devrait, pourtant mes yeux sont légèrement plus humides que nécessaire, pourtant ma bouche urge de hurler : « Où es-tu ? » Comme si le grand vide du ciel résonnait dans le vide de chacune de mes cellules. Comme si l’absence du ciel avait une présence que sa présence assurée n’avait jamais eue.
Je n’ai pas le choix, je dois partir à la recherche du ciel.
Mais par où commencer ? S’il était encore là, j’aurais pu tenter l’escalade de la plus haute montagne ; s’il était encore là, j’aurais pu le chercher à la cime des séquoias géants, mais où chercher le ciel absent ?
Et pourquoi a-t-il disparu ?
Je n’ai aucune idée de la direction à prendre, mais j’aurais probablement besoin de mes chaussures de rando, d’un gros gilet de laine, de biscuits et d’eau pour la route. Je ferme la porte à clé et plonge dans la grande ville.
Dans les rues, les passants font comme si de rien n’était. Je les interpelle : « Vous avez vu le ciel ? Vous savez où je peux le chercher ? »
On me regarde en haussant les sourcils, certains poussent des soupirs d’agacement, d’autres murmurent : « Elle est folle… »
Alors je marche de plus en plus vite entre les immeubles…
« Vous avez vu le ciel ? » je traverse les avenues au son des klaxons.
« Vous avez vu le ciel ? »
Je cours maintenant et ma question est un cri :
— Vous avez vu le ciel ?
— Non, je ne l’ai pas vu aujourd’hui.