Par Duna - Léa Koenig - E-Book

Par Duna E-Book

Léa Koenig

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Beschreibung

Dans un monde où les créatures fantastiques existent, un royaume, nommé Dramcitu, qui n’a jamais connu une seule défaite, vit une tragique descente aux enfers. Serait-ce un hasard ? Le destin ? Une malédiction ? Afin de venir en aide à son peuple, Elwena, une brillante Haute elfe, accompagnée de six compagnons de route, va se lancer dans une quête de sauvetage où tous les coups sont permis.


A PROPOS DE L'AUTEURE
Passionnée de dessin, Léa Koenig a toujours su faire preuve d’une grande imagination. Par Duna, son premier roman publié, est la concrétisation d’une idée longtemps entretenue.

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Seitenzahl: 134

Veröffentlichungsjahr: 2022

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Léa Koenig

Par Duna

Roman

© Lys Bleu Éditions – Léa Koenig

ISBN :979-10-377-5593-3

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Chapitre 1

Dramcitu

Nuit d’orage, le vent souffle. Une jeune Haute elfe s’écrase contre le sol mais se relève, son regard brille d’une détermination sans égale. Elle est prête au combat mais ne compte pas trépasser. Cette jeune Haute elfe s’appelle Elwena Enguerrand. Elle banda son arc à une vitesse fulgurante et tira, la flèche chargée d’électricité vint percer l’œil de l’Orque qui lui bondissait dessus. Le royaume de Dramcitu s’apprête à connaître sa première défaite.

Elwena rangea son arc en invoquant la foudre. Nonobstant ses mains meurtries par la lutte, elle les lia en susurrant quelques paroles elfiques. Le vent souffla de plus en plus fort, quelques feuilles mortes volèrent autour de la Haute elfe, et la pluie prit le dessus. La visibilité était réduite, les larmes de désespoir se mélangeaient avec la froideur de l’eau du ciel, puis une charge électrique se forma dans le ciel noirci par l’orage.

— J’invoque le ciel et la déesse, que de par mon aura la foudre viendra !

Hurla Elwena de désespoir.

Au moment où ces paroles furent prononcées, un éclair aveuglant vint fendre le ciel pour s’abattre sur une dizaine d’assaillants. Elle tourna la tête et vit son compagnon se faire transpercer par une lance, elle hurla et se précipita en sa direction, seulement… Il était déjà trop tard. En essayant désespérément de le sauver, Elwena vit le signal de son chef lui disant de se replier. Le royaume avait perdu trop d’Hommes et ne pouvait plus combattre. Pour la première fois dans l’histoire, le royaume de Dramcitu connut la défaite…

Nous voici plusieurs mois après, Dramcitu enchaînait les échecs, le royaume se voyait plongé dans la pauvreté. Le roi, Edward mourait de désespoir, il prit donc la décision de convoquer sa troupe d’élite, ses meilleurs éléments. Un groupe de sept aventuriers, sept amis et compagnons de route.

Dans la salle du trône :

— Sincèrement, je commence à perdre la tête avec toutes ces défaites. Je viens vous demander votre aide…

Edward se tenait tête baissée face à ses guerriers, il ressentait une honte profonde de n’avoir pas réussi à tout gérer lui-même.

— Écoutez, mon seigneur, je pense avoir une idée, à mon humble avis, cela ne peut qu’être dû à une malédiction.

Elwena se tenait bien droite, la tête levée, le regard plein de confiance et de sérieux, elle caressait délicatement la légère plume blanche présente dans ses cheveux.

— Une malédiction ? Te paies-tu ma tête, Elwena, qui oserait nous porter malheur ?
— Cela ne peut venir que d’un prêtre, un autre prêtre, car je doute fort que cette malédiction vienne des êtres divins…
— Un autre prêtre dis-tu…
— Elwena, tu es sûre de toi car je doute sincèrement.

Hector venait de s’incruster dans la conversation, sa voix peureuse pouvait à peine s’entendre. Il tremblait de peur ne sachant pas comment Elwena allait interpréter sa phrase.

Soudainement la prêtresse attrapa Hector par le col en le regardant dans les yeux. Elle rapprocha le visage de ce jeune elfe du sien, leurs nez pouvaient presque se toucher. Des insultes en Elfiques se mirent à sortir de la bouche d’Elwena. Le visage d’Hector devint rouge vif et il tomba en arrière au moment où cette imposante Haute elfe le lâcha. Inohm, un nain, assez grincheux, attrapa la jeune fille qui manqua elle aussi de tomber à cause de la force de ce demi-homme.

— Je t’en supplie Elwena épargne le pour cette fois, de plus j’adhère à ton idée. Cela est la seule piste que nous possédons.

Inohm inspirait tellement la crédibilité qu’il convint l’entièreté du groupe.

— C’est décidé ! voici votre mission, trouvez-moi ce prêtre !

Après les mots du Roi, Elwena frissonna d’excitation et ordonna à tout le monde d’aller se réunir dans son bureau.

Une fois installé dans le bureau de la plus prestigieuse des Hautes elfes du royaume. Olga, l’architecte du groupe, prit la parole afin d’expliquer comment le groupe allait procéder. Dramcitu se trouve à proximité de 3 autres grands royaumes, tous se situent à environ 2 jours de marche.

Après une longue réflexion nos aventuriers ont pris la décision de partir en direction du royaume de Fohlan, d’après les connaissances d’Elwena le roi serait un humain et dieu sait à quel point cette Haute elfe déteste les humains. Cette dernière s’apprêtait à encore marmonner quelques insultes, jusqu’à ce que son frère, Minaïthelan l’attrape par l’épaule, ses yeux brun foncé calmèrent immédiatement cette fille aux oreilles pointues. Derrière le frère d’Elwena, Hector dit d’un air confiant :

— C’est vrai, Elwena, calme-toi !

Les yeux d’Elwena s’illuminèrent instantanément, elle bouscula Minaïthelan et fixa Hector dans les yeux avec un regard plus noir que l’obsidienne et plus profond que les océans ce regard était tellement haineux que des éclairs en sortaient. Le jeune garçon pris de peur recula de trois pas et s’excusa en bégayant.

La veille du départ, Elwena se rendit dans les appartements de son frère. Elle semblait inquiète à propos de la marque gravée sur son front, elle est signe d’une vieille malédiction. Partir à l’aventure lui fait peur car elle risque de perdre le contrôle d’elle-même et si son frère ne se trouve pas à ses côtés à ce moment-là, elle craint de ne pas pouvoir revenir dans le monde réel ou même de ne pas reconnaître ses compagnons. Elle arriva devant la porte, une magnifique vieille porte en bois. La Haute elfe toqua.

D’une voix puissante Minaïthelan l’invita à rentrer.

— Ho, Elwena quelle bonne surprise ! Que viens donc tu faire ici à cette heure si tardive ?
— Je… viens pour te parler un peu, tu sais que demain nous allons partir pour le royaume de Fohlan mais j’ai sincèrement peur pour…

Sa phrase fut à peine finie que son frère répondit aussi tôt

— Je comprends, écoutes on restera ensemble d’accord, si jamais tes yeux virent au jaune et que ta marque s’illumine, je serais là avec toi je te le promets. Ce n’est jamais facile je le sais, mais tout se passera bien. Je pense néanmoins que tu devrais te reposer un peu, cela va faire 3 jours que tu n’as pas fermé l’œil.
— Merci beaucoup, cher frère, mais je doute fort que me reposer m’aide.
— Sincèrement, repose-toi au moins ce soir, penses-tu vraiment que d’enchaîner des nuits blanches te permettra d’exceller au combat. Nonobstant le fait que tu sois très forte, sans repos tu n’arriveras à rien.
— Si tu le dis…

Le visage d’Elwena s’adoucit et un léger sourire apparut. Minaïthelan rigola légèrement avant de reprendre la conversation.

— Cela faisait longtemps que je ne t’avais pas vu sourire ma chère sœur, ton visage est tellement plus appréciable. Un conseil souri plus souvent tu es magnifique.
— Certes.

Elwena redevint soudainement froide, elle s’allongea sur le lit en caressant sa plume, son armure faisait légèrement du bruit, il faut dire qu’elle ne l’enlève que très rarement, ou seulement pour éventuellement se doucher. Beaucoup de gens se demandaient pourquoi elle gardait cette si lourde armure? Elwena répondait simplement qu’elle devait toujours se tenir prête à se battre. Certains disent que cela serait dû au fait qu’elle ne s’aime pas, d’autres pensent que c’est car elle ne sait pas comment l’enlever, pour résumer beaucoup de rumeurs pour pas grand-chose. Minaïthelan alla chercher un vieux livre qui traînait sur son bureau. Il l’ouvra et commença à lire. L’histoire parlait de vieille légende. Le monde est vaste et peuplé de milliers d’autres êtres vivants. Le jeune homme ouvrit le livre au niveau du chapitre intitulé « la chasse au dragon de la forêt ». En entendant cela, Elwena sourit, son frère savait à quel point elle aimait cette histoire, à quel point elle aimait quand son père lui racontait cette légende avant de dormir.

« Il y a fort longtemps un randonneur rencontra, au cœur d’une forêt, un bébé dragon. Il l’éleva et ils grandirent ensemble. Malheureusement le dragon devint de plus en plus grand et le cacher devint par conséquent difficile. Des chasseurs de prime en avaient après lui. Jamais personne n’avait réussi à s’en approcher sauf une fois. Par un élan de folie dû au manque de nourriture, le randonneur tua le dragon pendant son sommeil. On raconte maintenant que son esprit hante les lieux. »

Elwena s’endormit paisiblement en écoutant la douce voix de son frère. Elle y croyait dur comme fer depuis son enfance.

Le lendemain un peu avant l’aube. La fine pluie tombait. Elwena, les yeux meurtris par la fatigue, se tenait dehors. Le doux crachin venait effleurer son visage, la brise fraîche venait lui caresser le corps en soulevant ses beaux cheveux bruns. Elle marchait d’un pas décidé vers la lisière de la forêt, son arc dans le dos et ses flèches parfaitement aiguisées. Elle voulait s’entraîner, elle savait qu’elle allait partir à l’aventure dans quelques heures et elle devait se ré habituer à tirer. Une fois en face d’un arbre, elle prit son arc avec souplesse et l’arma d’une flèche. En bandant son arc elle fit une prière, sa flèche se lança, sans aucun problème et finit plantée dans le tronc. Elwena savait qu’elle allait y arriver, mais faire cela lui permettait de correctement s’habituer à la position de son corps et de ses doigts.

Plusieurs heures plus tard, le jour commençait à s’imposer et notre troupe d’élite se tenait parfaitement éveillée. Inohm revoyait ses quelques potions tandis qu’Olga finissait quelques cartes. Angara, une magnifique demi-dragon, se dégourdissait les ailes. Emma préparait ses épées et nos elfes rêvassaient dans l’herbe fraîchement mouillée par la pluie.

Huit heures, voici venue l’heure du départ, direction le royaume de Fohlan. Nos aventuriers quittèrent enfin Dramcitu. Une longe route les attend. La forêt ne risque pas de correctement les accueillir.

Chapitre 2

Le départ

Par ce doux matin, nos aventuriers se retrouvèrent au cœur de la forêt, un léger vent chatouilla leur peau. Pour une fois, la pluie ne tombait pas. Le soleil leur réchauffait les joues, le filtre naturel des feuilles rendait cette température parfaite. Elwena marchait en tête de file tandis qu’Hector était à la traîne. Plus le temps passait plus le groupe ralentissait, les chaussures traînaient sur le sol de terre mouillé, les respirations devenaient haletantes. En résumé cela faisait un jour qu’ils marchaient et la fatigue commençait à montrer le bout de son nez.

Elwena proposa à son équipe de s’arrêter quelque temps, afin de peut-être dormir ou se reposer. Notre groupe s’installa sous quelques vieux arbres. La jeune Haute elfe s’apprêtait à s’asseoir quand soudain elle sentit quelque chose arriver vers sa personne, elle pencha sa tête sur le côté en guise d’esquive. Une flèche vint frôler son visage, Minaïthelan cria à sa sœur de faire attention. Avant de se retourner, elle entendit des respirations profondes. Très rapidement, elle attrapa son arc, le pointa en direction de ce qui semblait être un gobelin et tira à une vitesse fulgurante, la flèche transperça directement l’œil du monstre. Minaïthelan sortit son épée afin de l’achever. À peine cette action fut passée qu’une horde d’hommes verts arriva sur nos aventuriers. Il se trouve qu’ils venaient chercher de l’or. Emma sortie son marteau et courra pour se mettre en première ligne, Hector, pris de peur, fit tomber sa harpe, Elwena attrapa l’instrument avec rage puis le rendit à son faible propriétaire. Angara déploya ses ailes afin de prendre de la hauteur, elle ne voulait pas combattre, elle voulait simplement avertir ses camarades en cas de gros danger. Elwena enchaîna les gobelins avec ses flèches, Emma, fidèle à la barbare qu’elle est, assaillit ses ennemis de coups, un par un, le rouge sang coulait sur le sol mouillé. Hector, qui venait à peine de se rendre bien compte de la situation, se prit un coup de couteau, il gémissait de douleur en suppliant Elwena de venir l’aider. Sa potentielle sauveuse s’en moquait, elle se contenta d’ignorer cet emmerdeur de première et de faire venir un début de pluie afin de faciliter la transmission de la foudre. Ce fut finalement Minaïthelan qui attrapa Hector pour l’emmener plus loin, le guerrier demanda au musicien s’il pouvait au moins user de sa magie pour calmer le rythme de l’attaque. Dans un élan de douleur Hector attrapa brutalement sa harpe et la fit sonner d’un air calme et envoûtant, certains gobelins tombèrent de fatigue, ils s’endormirent soudainement. Minaïthelan en profita pour retourner au combat en laissant Hector gémir de douleur. Elwena commençait à invoquer la foudre quand elle se prit un énorme coup de poing dans le ventre, elle recula très rapidement en crachant un peu de sang au goût plus qu’amer, puis répondit avec le même coup en pleine tête. Elle n’aime pas se battre à mains nues mais quand son honneur en prend un coup elle est prête à tout. Inohm, pendant ce temps avait placé quelques bombes sur le terrain, il fit signe à ses compagnons de s’éloigner et regarda intensément Elwena.

La jeune Haute elfe compris le message d’Inohm, alors elle tendit sa main au ciel et cria :

— Par tous les Dieux et par Duna, faites que de mon aura la foudre vaincra !

Sur la main d’Elwena se traça un symbole, le même symbole présent sur son front. Il se dessine comme une épée croisée par une branche remplie de feuilles. Le symbole se traça très vite, cependant la douleur s’apparentait à celle d’une gravure faite au couteau. De la main d’Elwena sorti de mini éclairs qui montèrent jusqu’au ciel créant une boule d’énergie. D’un coup elle sauta en arrière, la foudre s’abattit sur le terrain miné créant ainsi une explosion qui tua tous les gobelins. La belle petite forêt se transforma en champ de bataille désastreux. L’explosion ne fut pas non plus extrêmement forte car seulement deux bombes furent enterrées. Des corps tombèrent et du sang coula dans la fosse créée par le tremblement. Elwena gigotait au sol sans blessures particulières, elle s’apprêtait à se remettre debout quand quelqu’un lui attrapa la jambe, c’était Hector pleurant dépité par sa faiblesse et ses blessures. L’égoïste prêtresse lui donna un énorme coup de poing qui le fit tomber dans les pommes, elle enleva calmement la veste noire et le pull en laine de ce jeune garçon afin d’examiner ses blessures, elles ne semblaient pas très graves. Quelques bandages suffirent à soigner ce pauvre barde. Après ce rude combat nos aventuriers méritaient du repos ! Elwena se posa à côté d’Hector afin de veiller sur lui pendant la fin de la nuit.

Le lendemain matin le soleil se cachait encore. Elwena grognait d’énervement car son sommeil fut inexistant, elle fit donc tomber une plus forte pluie que d’habitude. Hector se tenait debout et semblait de nouveau prêt à combattre, enfin… à essayer. Elwena quant à elle niait que cette nuit ne fut pas de tout repos à cause d’Hector. Quelle honte d’assumer sa volonté de veiller sur un simple pauvre petit elfe !

Plus qu’un jour de marche, nos aventuriers ne vont pas tarder à arriver au royaume de Fohlan. Angara s’ennuyait à marcher donc elle décida d’utiliser ses ailes, ce qui déplut fortement à Emma.

— Tu es sérieuse là, Angara ? Nous on se fait chier à marcher pendant de longues heures et toi, qu’est-ce que tu fais ? Tu voles !
— Eh bien, il se peut que oui, répondit la mi-dragon d’un air amusé.
—