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« Es-tu prêt à plonger au cœur de toi-même et à transformer ta vie durablement ? Dans cet ouvrage, je te propose une approche inédite pour surmonter ton stress, tes angoisses et tes peurs. À travers des méthodes simples et accessibles, tu découvriras comment développer une confiance en toi inébranlable. Grâce à des techniques éprouvées et des exercices pratiques, tu apprendras à transformer tes pensées limitantes en forces motrices. Chaque chapitre te guidera pas à pas dans un voyage intérieur, pour explorer des dimensions de toi-même encore méconnues. Mon parcours personnel, marqué par une Expérience de Mort Imminente, m’a ouvert les yeux sur des vérités profondes et universelles. J’ai eu la chance de rencontrer des entités de l’au-delà, ainsi que des êtres vivants sur d’autres dimensions, des expériences ayant radicalement changé ma façon d’être et ma perception de la réalité. Ce sont ces connaissances acquises, ainsi que la sagesse qui en découle, que je souhaite partager avec toi. J’ai à cœur de t’aider à désapprendre les schémas de pensée freinant ton évolution et ton bien-être. Cette œuvre est ton compagnon de route conçue pour t’inspirer, te motiver et te donner les outils nécessaires afin de favoriser un changement profond et durable en toi. Peu importe ton passé ou tes défis actuels, je crois en ta capacité à atteindre le bonheur et la sérénité que tu mérites. Prends le temps de te plonger dans ces pages. Ensemble, faisons de ce voyage une aventure vers ton épanouissement personnel. »
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Seitenzahl: 350
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Guy-Teckael
Pourquoi suis-je revenu
de l’au-delà ?
© Lys Bleu Éditions – Guy-Teckael
ISBN : 979-10-422-5565-7
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Avec la participation de Jennifer Zeher – Douce Évolution et Danièle Peralez – Formatrice – Accompagnement à l’Altruisme Managérial et Entrepreneurial – Fondatrice de Alternativ’s formation – https://www.altruisme-managerial.com.
Atteindre le bonheur authentique exige
de transformer à la fois notre regard sur le monde
et notre manière de penser.
Il ne dépend d’aucun être, d’aucun objet extérieur,
Il ne dépend que de nous.
Dalaï Lama Tenzin Gyatso
Dans cet ouvrage, vous remarquerez que je n’ai mis aucune majuscule aux noms propres. C’est intentionnel, je l’explique dans le chapitre 13 (Mots et expressions à éviter) en pages 203 et 204.
Merci de votre compréhension.
Je vous souhaite une bonne lecture.
guy-teckael
Guy a vu le jour en mars 1957 à Paris. Il a passé toute sa jeunesse dans le département de Seine-Saint-Denis. Issu d’une famille modeste, son père exerçait le métier de plombier et sa mère était dévouée aux tâches domestiques. Il est le troisième d’une fratrie de quatre enfants. Très jeune, il a dû affronter une maladie génétique rare. Une compagne fidèle teintant chaque instant de son existence tant sur le plan physique que psychique.
Pourtant, au-delà des épreuves, son parcours a été une succession de découvertes extraordinaires et de métamorphoses. Bien qu’il n’en ait pas eu conscience initialement, Guy était destiné à devenir l’homme qu’il est aujourd’hui. Souvent décrit comme un doux rêveur, cette étiquette lui collait à la peau en raison de sa nature contemplative. Les bancs de l’école n’ont jamais réussi à capter son attention, préférant de loin observer les ballets aériens des oiseaux et des papillons, plutôt que de se plonger dans les manuels scolaires.
À l’âge de 19 ans, un tournant majeur survient dans sa vie, à la suite d’un grave accident de la circulation. Cette expérience de mort imminente l’a projeté dans un autre monde, lui faisant prendre conscience que notre planète Terre n’était qu’un maillon dans l’infini univers. Pénétrant dans le monde de l’au-delà, il était fasciné par sa beauté et sa complexité, son esprit vagabondant vers des horizons bien au-delà des limites de la réalité terrestre.
Cette expérience initiatique lui ouvrit les portes d’une compréhension nouvelle, révélant les mystères cachés de l’existence et dévoilant ultérieurement son identité céleste sous le nom de Teckael. Guidé par des êtres d’un monde invisible, il entreprit un périple spirituel et intellectuel, explorant les rouages cachés de notre présence sur cette Terre.
À maintes reprises, durant ses nuits, il quittait ce monde pour effectuer des voyages astraux, rencontrant des entités bienveillantes porteuses de savoirs ancestraux. Leurs enseignements furent des phares pour lui, illuminant sa route et lui offrant les outils nécessaires pour s’épanouir sur notre belle planète.
Chaque épreuve sur son chemin fut une pierre supplémentaire dans la construction de son être, lui forgeant une sagesse et une paix intérieure qu’il n’avait jamais soupçonnées. Aujourd’hui, à l’aube de ses 68 ans, la plénitude et la gratitude le comblent, en étant conscient que chaque souffrance endurée avait sa raison d’être, chaque obstacle surmonté était un pas de plus vers la compréhension de sa mission.
Devenu chronologiquement médium, puis magnétiseur, psycho-énergéticien, guide spirituel et conférencier, il consacre désormais son temps à transmettre les enseignements précieux qui lui ont été confiés.
À travers cet ouvrage, son désir le plus ardent est de partager ces connaissances, offrant à ceux qui cherchent le bonheur et la paix intérieure les clés pour ouvrir les portes de leur propre épanouissement d’une manière constante, peu importe les défis rencontrés. Car il est fermement persuadé que le bonheur véritable réside en chacun de nous, attendant simplement d’être découvert et cultivé avec amour et persévérance.
Guy a vécu un grave accident de moto en 1976, modifiant le cours de sa vie à la suite d’une Expérience de Mort Imminente (EMI). Cela a changé sa perception de la réalité et l’a conduit à une compréhension de lui-même et de l’univers. C’est dans cet environnement qu’il a appris son nom céleste, Teckael. Son expérience de vie a été forgée grâce aux êtres de l’au-delà, puis lors de voyages astraux avec pour enseignant un être évolué du nom d’Aïssalt, et enfin par sa propre expérience de vie.
Cette expérience a fait naître en lui la nécessité d’une exploration mystérieuse et introspective, mettant en lumière l’importance de faire face à l’inconnu, pour avancer dans sa croissance personnelle. Ainsi, il a élargi son exploration des mystères de l’existence à travers des expériences, au-delà des frontières de la réalité physique, soulignant l’unité entre l’âme et l’identité humaine. Il a également mis en avant l’importance de vivre pleinement le moment présent, tout en mettant en garde contre les conséquences négatives de s’éloigner de celui-ci.
Dans cet ouvrage, Guy/Teckael offre tout ce qu’il a appris afin que chacun puisse vivre dans la joie et le bonheur, pour le restant de sa vie. Le lecteur découvrira une méthode pour transformer les pensées négatives en celles positives, inspirée de ces voyages astraux et enseignée par Aïssalt. De plus, il apprendra le concept du lâcher-prise comme alternative à la quête constante de contrôle, soulignant comment celui-ci conduit à une plus grande paix intérieure et à une harmonie avec le monde.
Il vous enseignera également la relation entre la conscience et la connaissance à travers les cinq sens. Il met en lumière l’importance de trouver un équilibre entre le monde intérieur et extérieur, dans la compréhension de soi-même et du monde. De même, il partage des enseignements sur le rôle de l’ego et du libre arbitre dans le développement personnel et spirituel, soulignant l’importance de trouver un équilibre entre les deux, pour progresser sur son chemin spirituel et construire son identité de manière équilibrée.
Il vous expliquera l’importance d’éviter les questions inutiles, pour maintenir la santé mentale et émotionnelle en équilibre, encourageant à se concentrer sur des questions constructives, basées sur la réalité présente. La résilience, la détermination, les valeurs personnelles et les objectifs à long terme seront présentés comme des éléments essentiels pour surmonter les défis et persévérer.
Guy-Teckael instruira sur l’importance de la simplicité dans les actions et les pensées, pour cultiver un mode de vie équilibré et épanoui. Il encourage à prendre le temps de se connecter avec son être intérieur et d’écouter son intuition, à reconnaître, nommer et analyser ses propres peurs, pour vivre pleinement dans le moment présent, dans la réalité.
Le lecteur comprendra l’impact des mots et expressions utilisés sur soi et les relations avec les autres. Il sera encouragé à choisir avec soin les mots utilisés, en privilégiant les expressions positives et constructives, pour renforcer l’estime de soi et inspirer confiance aux autres.
Il vous parlera également de l’effet miroir, un phénomène où l’on perçoit les autres comme des reflets de soi-même, encourageant à explorer cette notion, pour mieux comprendre ses réactions émotionnelles et développer des relations plus authentiques. Il partagera des témoignages de ses expériences mystiques ou spirituelles, offrant une plus grande clarté des perspectives uniques sur l’univers et sur soi-même.
Il expliquera enfin la loi de l’attraction et son pouvoir dans la création de la réalité quotidienne, soulignant l’importance de la clarté des intentions, de la persévérance et de la responsabilité personnelle.
En conclusion, cet ouvrage invite à réfléchir sur les leçons apprises au cours de la vie et offre des encouragements pour trouver le bonheur et l’épanouissement, en suivant sa vérité intérieure. Il contribue à une exploration approfondie de la croissance personnelle, de la spiritualité et de la recherche du bonheur, offrant des conseils pratiques et des réflexions profondes sur la manière de mener une vie épanouie et permanente.
Dans notre quête incessante de donner un sens à nos existences, nous nous trouvons souvent perdus, cherchant désespérément des réponses à nos questions les plus profondes. Pourtant, même après avoir parcouru ce chemin semé d’interrogations et de réponses partielles, bon nombre d’entre nous demeurent insatisfaits. C’est alors qu’un jour, une rencontre fortuite ou un événement inattendu vient tout chambouler.
Ma rencontre avec Guy a été l’une de ces expériences bouleversantes. Dès nos premiers échanges, j’ai senti que ma vie prenait une nouvelle direction. Pour lui, ce tournant survient tragiquement lors d’un accident de la route. Passionné de moto, le destin mit fin à sa chevauchée nocturne le 21 mai 1976, lorsque son chemin croisa celui d’un bus. Sa fidèle compagne de route, une Honda 350, fut brisée, tout comme son corps. Mais son esprit, quant à lui, en est sorti transformé à jamais. Plongé dans le coma, son corps reposait, tandis que son esprit demeurait éveillé.
Dans son ouvrage, Guy, également connu sous le nom de Teckael, partage avec nous ses enseignements et ses outils, pour accéder à un bonheur durable et épanouissant, nous encourageant à devenir autonomes, car la paix intérieure en nous n’est pas toujours innée. Cet homme, à la fois enseignant et ami, se révèle d’une bienveillance et d’une générosité exceptionnelles. L’idée de ce livre a germé dans son cœur en 1984. Aujourd’hui, il ressent l’urgence de partager ses mots avec le monde. Avec humilité, il nous livre les fruits de toute une vie de recherches, de transformations et bien plus encore.
Cet ouvrage est imprégné d’amour, de sagesse et surtout de simplicité, un concept cher à Guy pour qui toute chose est à sa juste place. Son désir le plus profond est que chacun puisse vivre dans la félicité, il nous offre les outils pour y parvenir.
À vous le courage de vous aventurer dans les pages de ce livre, je vous souhaite une lecture enrichissante et transformative.
Jennifer Zeher
Douce Évolution
Aussi loin que remonte ma mémoire, rien ne laissait présager la personne que je suis devenue aujourd’hui. Jusqu’à ma puberté, j’étais un enfant calme et contemplatif, attiré par la beauté de la nature. Les arbres majestueux, les animaux paisibles, les insectes bourdonnants étaient pour moi des sujets de fascination.
Ma vie était déjà marquée par un défi de taille. Je suis né handicapé, porteur d’une maladie d’os génétique, dont j’étais le seul exemple connu dans ma famille et mes ancêtres. Les premiers symptômes de cette maladie ont fait leur apparition lorsque j’avais à peine trois ans.
Malgré les punitions corporelles reçues parfois, mais trop fréquentes pour moi de la part de mon père, je gardais intact mon émerveillement pour tout ce qui vit. Déjà à cette époque, mes parents et d’autres personnes de mon entourage, me conseillaient de redescendre sur terre, de quitter mon nuage d’insouciance. Il est possible que je fusse déjà prédestiné à être ce que je suis aujourd’hui !
Nous habitions au dernier étage d’un immeuble, j’avais la chance d’avoir un grand frère et une grande sœur. Pendant huit ans, j’étais le benjamin de la famille, jusqu’à la naissance de mon petit frère. Mon enfance a été à la fois agréable et tumultueuse. Les détails de cette période de ma vie seront réservés pour un prochain ouvrage, car le tumulte ayant jalonné mon parcours, mérite d’être exploré en profondeur.
En grandissant, mon corps a changé. Avec lui, mes problèmes de santé devenaient de plus en plus importants. Les interactions avec mon entourage, ma famille, mes camarades de classe et les habitants de mon quartier façonnaient mon caractère. La peur prenait naissance en moi, accompagnée de doutes sur mes capacités. Pour tenter de compenser ceux-ci, je passais une bonne partie de mon temps à chercher l’approbation des autres, désireux d’être aimé malgré mes différences.
Les multiples interventions chirurgicales auxquelles j’ai été soumis, laissaient des traces sur mon corps et dans mon esprit. Je me sentais laid, disgracieux. Les premiers émois amoureux faisaient naître en moi une jalousie excessive, presque maladive. Bien que j’eusse des amis, je me sentais inférieur à eux, en raison de ma santé fragile et de mes doutes persistants. Je savais parfaitement dissimuler mes tourments, faisant semblant d’être bien dans ma peau.
Tout changea après mon accident de moto. Cet événement tragique était le catalyseur d’une véritable métamorphose intérieure, comme une libération, un bonheur inattendu ! Désormais, mon but est de partager cette expérience de transformation avec vous, lecteurs.
Je souhaite ardemment que grâce à cet ouvrage, tu puisses accéder à un bonheur constant et perpétuel, comme celui que je ressens désormais. Les enseignements que je te livre sont les fruits de mes propres expériences. Je te les offre humblement, dans l’espoir qu’ils puissent illuminer ton chemin de la même manière qu’ils ont illuminé le mien.
Aborder ce que l’on désigne sous le terme d’Expérience de Mort Imminente (EMI), également connue en anglais sous le nom de Near Death Experience (NDE), est un défi. Pendant longtemps, j’ai hésité à en parler, du moins publiquement. En 1976, lorsque j’ai vécu cette expérience, évoquer ce que j’avais vu et entendu, était fréquemment considéré comme un trouble psychique grave, voire une forme de schizophrénie ou un délire post-traumatique.
Fort heureusement, depuis lors, les mentalités ont évolué de manière positive. Les esprits s’ouvrent, et ces expériences font l’objet de publications, d’émissions télévisées ou radiophoniques, ainsi que de conférences. Je suis même invité à témoigner publiquement que, au-delà de ce que notre corps physique et mental nous permet de percevoir, il existe d’autres plans, d’autres mondes et univers auxquels il nous est donné à tous la possibilité d’accéder dans un état de conscience modifié. La NDE est une de ces expériences ouvrant des portes. C’est un marchepied donnant la possibilité d’accéder à ces autres plans dimensionnels, pour autant que nous parvenions à lâcher prise sur les résistances créées par notre mental.
Qu’entends-tu par conscience modifiée ?
La perspective spirituelle sur la conscience modifiée, est associée à des pratiques religieuses, mystiques ou méditatives. Elle vise à atteindre des états de conscience altérés, dans le but de transcender la réalité quotidienne, d’explorer des dimensions spirituelles, ou d’atteindre une compréhension plus profonde de soi-même et de l’univers. Certaines traditions spirituelles, comme le chamanisme, le bouddhisme ou d’autres pratiques mystiques, intègrent la modification de la conscience dans leurs rituels et pratiques.
Dans ces contextes, la conscience modifiée est considérée comme un moyen d’ouvrir des portes vers des expériences spirituelles, d’explorer des états de conscience supérieurs, voire de transcender l’ego, pour atteindre une connexion plus profonde avec la nature, le divin ou la réalité ultime.
Il est important de noter que la perception de la conscience modifiée, varie considérablement d’une tradition spirituelle à une autre. Les interprétations sont influencées par des croyances culturelles et philosophiques spécifiques. Certaines personnes voient ces expériences, comme des fenêtres vers une compréhension plus profonde de la réalité spirituelle. Tandis que d’autres les considèrent comme des expressions de la psyché humaine, sans nécessité de référence à une réalité spirituelle externe.
Voici donc le récit de mon expérience de mort imminente vécue le 21 mai 1976. On dit que le destin n’existe pas, que nous sommes maîtres de notre chemin et que rien n’est acquis. Cela n’est vrai qu’en partie. Cette expérience m’a montré que si nous choisissons comment vivre notre vie, les événements les plus importants sont prédestinés, sans que nous puissions y échapper. Ce qui nous appartient, c’est de décider du chemin nous menant vers ces événements, et comment nous choisissons de les vivre. Nous avons toujours le choix, c’est ce que l’on appelle le libre arbitre (chapitre 8).
J’ai toujours aimé la moto, ce sentiment de liberté de ne pas être confiné par la carrosserie d’une voiture, sentir le vent caresser mon visage et mon corps. Avec mon âme d’enfant, je m’imaginais voler, oubliant la moto. Faire un signe de la main à chaque motard croisé sur la route, ressentir l’appartenance à une communauté, à une famille. Les éléments tels que le vent, la pluie ou le froid sur mon corps, n’étaient en aucun cas une contrainte, car le plaisir était là, bien présent. Circuler sur la route avait pour moi cette particularité de fusionner avec tout ce qui m’entourait.
À cette époque, avec quelques amis motards, nous avions l’habitude de nous retrouver chaque vendredi soir sur les parkings des halles de rungis. Passé une certaine heure de la nuit, toutes les activités cessaient. Les halles fermaient leurs immenses portes de fer, tout s’endormait pour le week-end. Le ballet incessant des camions, le déchargement des palettes remplies de toutes sortes de nourritures, les voix tonitruantes et criardes des vendeurs et des acheteurs, tout se taisait. L’asphalte devenu désert nous appartenait.
Nous nous rassemblions là, nous étions quelques centaines de motards, sur ce lieu répondant parfaitement à nos attentes. Ils se réunissaient pour faire des acrobaties et de la vitesse, sur ces routes abandonnées pour la nuit, chacun au guidon de motos de plus en plus belles et puissantes.
Ce soir-là, après avoir terminé ma journée de travail en tant que soudeur pour une entreprise fabriquant des grues, j’étais parti vers 19 h 00, comme chaque vendredi, pour retrouver mes amis motards et nous rendre ensemble à rungis. Mais cette fois-ci, personne ne voulait venir. Chacun avait une excuse valable ; l’un était malade, l’autre chez sa copine, un autre retenu en famille… Je m’étais donc lancé seul avec un ami que j’avais réussi à convaincre. N’ayant ni moto ni permis, il est monté avec moi, et ensemble nous sommes partis à rungis. À notre arrivée, la foule était déjà dense. Des motards réalisaient des acrobaties de plus en plus audacieuses et risquées. Les spectateurs étaient captivés par les étincelles jaillissant des pots d’échappement, et par les cale-pieds frottant sur le bitume dans les virages.
Mon ami et moi étions des observateurs. Bien que je roulais depuis six mois, mon permis n’avait que trois semaines ! Je ne me sentais pas suffisamment expérimenté, ni assez intrépide pour me risquer sur les pistes au milieu de ces motards chevronnés, devant lesquels j’étais admiratif.
Vers 22 h 00, une sensation de gêne intense s’était installée au niveau de mes yeux. Ils pleuraient et me démangeaient, comme une allergie, mais de manière plus intense. La lumière commençait à devenir insupportable. J’ai compris que mes yeux, pendant la journée, avaient été exposés à la chaleur des arcs électriques d’un autre soudeur, travaillant à quelques mètres de moi.
Vers 22 h 10, je décidais donc de rentrer, craignant de ne plus distinguer la route si j’attendais davantage. Mes yeux coulaient et me grattaient énormément. La lumière devenait insupportable. Le « destin » allait me donner raison ! Il n’y avait pas de hasard. Je n’avais jamais été affecté par les émanations de la soudure auparavant, sauf pendant ma première année d’école de chaudronnier-soudeur.
Personne n’avait souhaité m’accompagner à rungis ce soir-là ; mon ami n’avait pas de permis, me laissant seul au volant. Un enchaînement de circonstances ne s’étant pas produit par coïncidence. En quittant les halls de rungis, alors que je roulais encore sur la route des halles, j’ai percuté à plus de 110 km/h, le dernier bus se dirigeant vers son entrepôt. C’était son dernier trajet de la journée et cela aurait pu être le mien également…
Le choc avait été d’une violence extrême ! La peur était si intense, que j’avais écrasé le réservoir d’essence en serrant les cuisses. En m’approchant du bus, j’avais instinctivement mis mes deux mains en avant pour me protéger puis plus rien. Ces souvenirs étaient les seuls conscients que je gardais de l’accident. Le reste m’avait été relaté par mon ami et quelques témoins présents.
Mes deux bras s’étaient cassés comme des noix ! Cinq fractures au bras droit et deux pour le bras gauche. Mon corps avait été projeté au-dessus du bus, finissant par une glissade d’une dizaine de mètres. Le bilan de cette chute : le bassin fêlé, deux vertèbres déplacées, l’épaule droite démise et un important traumatisme crânien avec perte de connaissance. Mon ami étant à l’arrière de la moto avait été plus chanceux, se retrouvant avec une double fracture du fémur.
Les secours sont arrivés rapidement. En y repensant, une équipe était sans doute déjà sur place, par précaution. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait. Il y avait beaucoup de monde formant un cercle autour de moi. J’étais là, au centre du groupe, observant la scène. Je n’étais pas allongé par terre, mais parmi les curieux. L’équipe médicale prodiguait les premiers soins à ce corps étendu au sol. Il m’avait fallu un certain temps pour réaliser que j’étais la personne allongée et que je me trouvais également avec ses personnes observant la scène. En y repensant, le plus étonnant, c’est que je n’avais aucune réaction, aucune peur, et ne me posais aucune question. Cette situation était étrangement normale.
J’étais parmi les autres, observant une femme en blouse blanche, pratiquant un massage cardiaque sur mon corps. Les personnes présentes regardaient la scène, curieuses et inquiètes. Moi, je restais un simple observateur, ignorant l’issue de la situation se déroulant sous mes yeux.
Je ne percevais que les êtres humains sans distinguer les bâtiments, les routes, le bus, ni les débris de moto. Comme si tout avait été effacé, laissant place uniquement aux figures humaines. Tout était dépourvu de couleur, semblable à regarder un film en noir et blanc. Les secouristes persistaient dans leurs efforts de massage cardiaque, indiquant que mon cœur avait cessé de battre.
Transporté à l’hôpital, j’avais repris brièvement conscience. La mère de mon copain était à mes côtés, tentant de me réconforter. Aucune douleur ne me tourmentait. Elle m’assura que tout irait bien, que je m’en sortirai. Je lui montrais mes bras cassés, puis tout devint noir, je plongeais dans le coma. Au bloc opératoire, une sensation étrange m’envahissait. Je quittais mon corps, me dématérialisant comme une fumée s’élevant vers le plafond. D’abord le ventre, puis le bassin, la poitrine, les cuisses, les épaules, jusqu’à mes jambes, bras et tête. Je prenais une forme énergétique, détachée de mon enveloppe corporelle. Je flottais au-dessus de ce qui devait être moi, guy. Ce corps physique m’apparaissait, mais ne m’appartenait plus, je me sentais étranger à lui.
Mon être s’élevait vers le plafond. Je flottais en oscillant de droite à gauche, mon dos à une quinzaine de centimètres du plafond, tels deux aimants du même pôle se repoussant sans se toucher. Observant le personnel hospitalier travailler autour de mon corps, une infirmière surveillait l’électrocardiogramme, confirmant que mon cœur battait lentement. Un autre appareil indiquait l’activité de mon cerveau, prouvant que je n’étais pas mort. Des radiologues prenaient des clichés de ma tête, vérifiant s’il n’existait pas de fracture du crâne, sans me retirer le casque. Tandis que d’autres personnes coupaient mes vêtements, insensibles à mes cris, les suppliant de s’arrêter.
Un médecin était sorti de la salle, instinctivement, je l’avais suivi. Avant même d’avoir complètement formulé cette intention, je me tenais déjà à ses côtés dans un couloir, toujours à la hauteur du plafond. Il discutait avec une femme.
J’entendais distinctement ce qu’ils disaient, mais je n’en comprenais pas le sens. Les émotions et sentiments qu’ils éprouvaient réciproquement me parvenaient clairement. Ils s’aimaient ! lui était déjà marié, tandis qu’elle vivait en couple. Ils entretenaient une relation clandestine et cherchaient des solutions pour se rencontrer sans éveiller les soupçons. La femme portait une jupe moulante bleu marine et un corsage blanc, ses cheveux blonds retombaient sur ses épaules.
Sans le souhaiter, en une fraction de seconde, je me suis retrouvé dans la salle où reposait mon corps physique. À cet instant, le personnel était très occupé. En observant mon électro-encéphalogramme, je constatais qu’il n’indiquait plus d’activité. J’entendais un médecin déclarer : « On est en train de le perdre ».
C’est à ce moment-là que j’avais ressenti une aspiration à travers le plafond, me transportant dans ce qui semblait être un « tunnel ». À l’époque je n’en avais pas conscience, mais aujourd’hui, avec les diverses expériences que j’ai connues avec des « individus » de l’autre côté, sur… " l’autre rive ˮ (comme j’aime le définir), tels que les défunts, les maîtres ascensionnés, les êtres de lumière, ainsi que des entités provenant de planètes et dimensions différentes, que je nomme les " non-visibles ˮ, me permettent d’avancer que ce tunnel est en réalité un trou de ver, donnant la possibilité d’un passage d’une réalité à une autre.
Qu’est-ce qu’un trou de ver ?
Un trou de ver, également appelé pont einstein-rosen, est une hypothétique structure topologique dans l’espace-temps, servant de raccourci et permettant de relier deux points distants de l’univers. L’idée est plutôt que de voyager sur une trajectoire linéaire à travers l’espace, on passe par un trou de ver pour atteindre rapidement un endroit éloigné.
Les trous de ver sont évoqués dans le cadre de la physique théorique, en particulier dans la relativité générale d’albert einstein. Jusqu’à présent, il n’existe aucune preuve expérimentale de l’existence des trous de ver, et leur possibilité théorique repose sur des solutions aux équations de la relativité générale.
« Revenons à mon histoire s’il te plaît… »
Il m’avait fallu un court moment pour m’adapter, flottant dans un vide indescriptible. Après une période d’adaptation, j’avais remarqué une minuscule lumière au bout de ce tunnel, ressemblant à une étoile dans le ciel. Sans résister, je m’y dirigeais. Je ne savais pas si j’allais très vite ou très lentement, c’était une vitesse indescriptible. Rétrospectivement, je n’étais pas certain si c’était moi me dirigeant vers cette lumière ou elle venant à ma rencontre. Cet endroit était une sorte de pause temporelle où la matière et le temps n’avaient plus d’existence. Au fur et à mesure de ma progression, la lumière s’intensifiait. Avec le recul, le plus étonnant est que cela ne m’inquiétait pas. J’avais le sentiment de connaître cet endroit, ce passage m’était familier.
Arrivé à ce qui semblait être ma destination, je me retrouvais enveloppé dans un bain de lumière. Cet endroit était imprégné d’amour, de sagesse et de bienveillance. En réalité, il constituait l’essence même de l’amour. La luminosité n’était pas éblouissante, bien qu’elle fût extrêmement vive et puissante. La température y était délicieusement douce. En y repensant pendant que j’écris, je n’avais plus de corps, je n’étais qu’énergie. Donc, je ne connaissais plus physiquement les cinq sens que nous avons sur terre, dans la matière !
J’avais la sensation de retrouver mon " chez-moi ˮ, tout comme lorsqu’on rentre de vacances. On prépare son voyage pendant des semaines, voire des mois, on organise tout pour rendre le séjour le plus agréable possible, on en profite pleinement. Arrivé sur les lieux de vacances, on apprécie le changement, le dépaysement. On se détend, on s’adonne à des activités inhabituelles. Puis, après deux, trois ou quatre semaines, malgré le bonheur ressenti, une certaine nostalgie s’installe. On sent le désir de rentrer chez soi.
Après avoir tant attendu ce voyage, une fois sur place, la maison commence à manquer, alors on prend le chemin du retour. Devant la porte de sa maison, en l’ouvrant, on respire profondément en se disant : " Qu’il est bon d’être chez soi ! ˮ. On apprécie de retrouver ses repères, ses odeurs, tous ses objets et souvenirs reflétant notre vie.
Cette analogie sert à exprimer que sur terre, on aspire à profiter pleinement de notre vie, la considérant comme de grandes vacances à savourer au maximum. Lorsqu’on quitte ce monde de matière, celui où l’on vient apprendre ce que sont les contraires et la dualité, puis lorsqu’on arrive de l’autre côté, sur l’autre rive, on est enveloppé d’une merveilleuse sensation et d’une douce émotion de bien-être. Sans se poser de questions, on prend simplement conscience : « je suis enfin rentré à la maison ! ».
Cet endroit empli d’amour, de lumière, de paix et de sagesse, devenait une partie intégrante de moi, et je faisais également partie de lui. Il n’y avait aucune distinction. C’est là que j’ai vraiment pris conscience de cette expression : « je suis le tout et le tout est moi ». Durant cette période d’adaptation, j’avais remarqué à une distance indéterminée, une multitude de petites lumières semblant m’observer. Ces petites lumières avaient une forme humaine, non pas dans les détails, mais dans leurs contours.
Les expériences que je vis aujourd’hui, me conduisent à penser que ces petites entités étaient des personnes décédées. Elles n’avaient plus de forme humaine définie par la matière, mais avaient conservé leurs essences énergétiques. Elles étaient là, presque en ligne, formant un léger arc de cercle, et m’observaient comme si elles sondaient mon être. Je me sentais entièrement enveloppé par leurs énergies, les percevant à l’intérieur et autour de moi. Peut-être cherchaient-elles à déterminer si je faisais partie de leurs familles ou de leurs amis.
Derrière ces petites entités lumineuses, j’avais distingué une lumière bien plus intense et imposante. Cette lumière avait une forme ovale, ne donnant pas l’impression d’avoir un jour adopté une forme humaine. Contrairement aux petites entités lumineuses, elle ne cherchait pas à connaître mon identité, elle semblait déjà le savoir. En sa présence, une vague d’amour, de paix et de tranquillité m’avait submergée. Elle s’était approchée de moi et m’avait invité à la suivre, sans dire un mot. Elle m’avait laissé peu de choix que de l’accompagner.
Je m’étais retrouvé face à un endroit ressemblant au vide, comme une dimension différente de celle où je me trouvais. Un peu comme devant un écran géant. Je savais qu’il était là, mais je ne le voyais pas, je le sentais. Cet être était resté à mes côtés sans rien dire. C’est à cet endroit que j’ai vu défiler ma vie. Je pouvais voir et ressentir tout ce que j’avais fait de bien ou de mal. C’était une expérience étrange et puissante, où toutes les émotions se manifestent simultanément et amplifiées.
L’être de lumière observait mes pensées et mes réactions sans me juger. En réalité, il n’avait pas besoin de le faire puisque je me jugeais moi-même. Je voyais défiler toute ma vie, depuis ma plus tendre enfance jusqu’à mon accident. Une fois le « film » terminé, l’être de lumière m’avait demandé ce que j’avais fait pour moi dans ma vie. C’était une question délicate, me demander ce que j’avais fait pour les autres était bien plus simple pour moi. C’était ce que mes parents, la religion et la société m’avaient appris, penser aux autres avant de penser à moi ! Du coup, je n’avais pas su lui répondre.
Il m’avait ensuite invité à l’accompagner pour une visite guidée du monde dans lequel je me trouvais. Nous avons exploré les planètes nous entourant et bien d’autres. Il m’avait fait sentir que la vie existait sur certaines de ses planètes, qu’elles faisaient partie de nous et que nous faisions partie d’elles. Toutes les planètes, galaxies et univers étaient interconnectés. Il était évident que je faisais partie intégrante de tout ce qui existait, et que tout ce qui existait faisait partie de moi.
Après avoir traversé les mystères des sphères célestes, j’avais poursuivi mon voyage vers ce que vous nommez le bas astral. Toutefois, il est crucial de noter que les termes « haut » et « bas » sont des concepts humains, ne s’appliquant pas dans l’au-delà. Dans ce royaume éthéré, il n’existe pas de hiérarchie spatiale, mais plutôt une diversité de niveaux vibratoires, où chaque être trouve sa place en fonction de sa propre lumière intérieure.
Le « bas astral » m’avait accueilli dans une atmosphère lourde de tristesse, où chaque individu était pris au piège de son propre désespoir. Ils étaient seuls, enveloppés dans une obscurité épaisse, incapables de percevoir la lumière brillante au-delà de leurs tourments. Autour d’eux, des êtres de lumière attendaient patiemment, comme des gardiens bienveillants, dans l’espoir qu’ils trouveraient en eux-mêmes ne serait-ce qu’une étincelle d’amour, cette précieuse clé, ouvrant les portes de leur libération.
Ils erraient, condamnés à revivre inlassablement les événements tragiques les ayant conduits à mettre fin à leur existence terrestre. Ils étaient captifs de leurs propres souffrances, tourmentés par le poids des regrets et des remords. Au fil du temps, certains parvenaient à émerger de ce cycle infernal, à transcender leurs douleurs, pour comprendre que le motif de leur désespoir n’était pas justifié.
Peu à peu, ils réalisaient que la véritable rédemption résidait dans l’acceptation, et la capacité à trouver la paix intérieure, même au milieu des ténèbres. C’était alors que, guidés par la lumière résidant en chaque être, ils s’ouvraient à la possibilité d’une transformation profonde, les libérant des chaînes les emprisonnant.
Le bas astral, loin d’être un lieu de condamnation éternelle, se révélait être un terrain fertile pour la croissance spirituelle, où chaque expérience, aussi sombre soit-elle, pouvait devenir le berceau d’une renaissance lumineuse. Dans cet espace de rédemption, chaque être avait la possibilité de trouver son chemin vers la lumière, transcendante et éternelle.
Nous avions entrepris de découvrir le monde des naissances, un royaume empreint de merveilles et de félicité. À notre arrivée, j’étais émerveillé par le spectacle s’offrant à nous : d’innombrables êtres de lumière dévalaient en spirale, rayonnant de joie à l’idée d’entamer cette nouvelle aventure. Chacun d’eux était porteur d’une énergie vibrante, prêt à s’incarner dans le corps de leur future mère.
Mon guide m’avait révélé la magnifique vérité sous-tendant ce processus sacré : ces êtres lumineux choisissent consciemment leurs parents, en accord avec le plan de vie qu’ils s’étaient fixé avant de s’incarner. Dans un acte empreint de sagesse et de prévoyance, ils sélectionnent avec soin leur père et mère, parfois bien avant que ces deux âmes ne se soient croisées sur le chemin de la vie terrestre.
Ce choix, m’avait-il expliqué, était établi par eux-mêmes et guidé par le grand conseil. Une sagesse cosmique transcendant notre compréhension humaine. Ces êtres de lumière étaient attirés par les énergies et les leçons que leurs futurs parents avaient à leur offrir, en rapport avec l’expérience de vie qu’ils avaient décidé de faire. Ils s’engageaient à partager ce voyage terrestre avec eux, dans un échange d’amour et d’évolution mutuelle.
Il m’avait également révélé qu’il n’était pas rare que ces futurs parents ne se connaissent pas encore, au moment où l’âme de leur futur enfant choisit de les rejoindre. Parfois, ils n’étaient même pas encore nés eux-mêmes, ajoutant une dimension extraordinaire à cette connexion préexistante, entre l’enfant à naître et ses parents potentiels.
Dans ce monde des naissances, chaque rencontre entre parent et enfant était orchestrée avec une précision divine, chaque lien tissé avec une intention sacrée. C’était un lieu où les âmes se choisissent mutuellement, s’engageant dans un voyage d’apprentissage et de croissance, transcendant le temps et l’espace. À travers cette vision, j’avais réalisé que chaque naissance était bien plus qu’un simple événement biologique, mais un acte de création et d’amour infini, orchestré par les mains bienveillantes de l’univers lui-même.
Mon « guide » m’avait alors transmis une révélation ayant profondément ébranlé mes certitudes : j’avais le choix de décision quant à rester ou pas. Il m’avait expliqué que mon expérience de mort imminente n’était pas une fin en soi, mais plutôt une étape cruciale dans mon évolution spirituelle. Son dessein était clair : je devais témoigner de la vérité que la mort du corps n’était pas une finalité, mais simplement une transition d’un état à un autre.
Cette prise de conscience m’a plongé dans une profonde réflexion sur la nature de l’existence et du passage de la vie à la mort. À travers mon expérience, j’ai été amené à réaliser que la mort physique n’est que le commencement d’une nouvelle phase de notre voyage, une libération de nos entraves terrestres, pour embrasser une réalité plus vaste et transcendante.
Ce message m’a rappelé que notre existence ne se limite pas aux confins de notre corps physique, mais s’étend bien au-delà, dans les royaumes subtils de l’âme et de l’esprit. Chaque transition, chaque passage, est une opportunité de croissance et de transformation. Une invitation à embrasser notre véritable nature spirituelle, à dépasser les limites de notre condition humaine.
Armé de cette révélation, je me suis engagé à partager mon expérience avec le monde, à témoigner de la réalité de l’au-delà, de la continuité de la vie au-delà de la mort physique. Mon voyage n’était pas encore terminé ; il ne faisait que commencer, porteur d’une lumière nouvelle et d’une vérité, illuminant le chemin de ceux cherchant à comprendre le mystère de l’existence humaine. Je pouvais décider de rester ou de repartir…
Je flottais dans un état d’indécision, ne me sentant ni enclin à rester ni désireux de partir de cet endroit. Les douleurs ayant jalonné ma vie depuis ma naissance dans ce corps handicapé s’étaient dissipées. Je n’étais plus tourmenté par les chaînes de la souffrance ni en proie aux émotions tumultueuses étant autrefois mes compagnes constantes. Je ne me sentais plus « prisonnier » des conflits intérieurs et de la dualité inhérente à l’expérience humaine.
Au milieu de cette quiétude, une pensée fugace m’avait traversé l’esprit : ma petite amie nadine. En un instant, le souvenir de notre lien m’avait ramené brutalement à la réalité. Comme si un éclair avait traversé l’obscurité paisible de mon esprit. Je m’étais retrouvé soudainement ancré dans ce corps douloureux qui était le mien.
Cette expérience a été un rappel de la fragilité de nos liens terrestres, de l’attachement puissant, nous reliant les uns aux autres. Même dans les étendues intemporelles de l’au-delà, l’amour et les relations continuent d’exercer leur emprise sur nous. En un instant, le simple souvenir de ma bien-aimée, avait ravivé les sensations physiques et émotionnelles, si lointaines dans ce lieu.
Cet épisode éphémère avait été une leçon poignante sur la nature transitoire de la vie et des liens nous unissant. Il m’avait rappelé que malgré les épreuves et les souffrances, l’amour demeure un fil conducteur puissant, capable de transcender les frontières de la réalité physique. Dans cette prise de conscience, j’ai trouvé une nouvelle détermination à apprécier chaque instant, et à chérir les liens donnant un sens à notre existence.
Je ne m’étais rendu compte à aucun moment du passage de l’autre rive à ce monde de matière qu’est la terre ! Je venais de découvrir ce monde fait d’amour et de lumière, où tout n’était que légèreté, un endroit où il suffisait de penser pour que cela soit ! Un endroit où notre corps n’avait plus de consistance.
Juste avant que je ne réintègre mon corps, une vision saisissante m’avait été révélée : une rue se déployait devant moi, comme un tableau figé dans le temps. Des années plus tard, après avoir entrepris des recherches approfondies, j’avais réalisé que cette rue se trouvait aux États-Unis. Dans cet état d’existence où je me trouvais, je ne percevais plus aucune trace de vie, que ce soit humaine ou animale. Le vide régnait en maître, un silence oppressant imprégnait l’atmosphère.
Il s’agissait d’une large avenue, composée de trois ou quatre voies de circulation, bordée de chaque côté par des arcades élégantes, elles abritaient des boutiques silencieuses, figées dans l’immobilité. À quelques centaines de mètres sur la droite, une imposante tour s’élevait majestueusement. Je m’étais rappelé l’avoir vue dans des reportages télévisés,je ne pouvais en être certain, mais il me semblait que cette tour se trouvait à New York.
Des voitures recouvertes d’une fine couche de poussière étaient stationnées de part et d’autre de la chaussée. Les rues elles-mêmes semblaient désertes, les vitrines des magasins couvertes de saleté et de poussières, les trottoirs jonchés de quelques feuilles de journaux soufflées par le vent.
Ce qui m’avait le plus frappé dans cette vision était le silence absolu qui régnait, une absence totale de vie. Malgré l’apparente tranquillité, il y avait quelque chose de profondément dérangeant dans cette scène. Tout semblait être parfaitement en place, mais l’absence d’activité, la poussière recouvrant tout, témoignait d’un abandon depuis de longs mois, voire de longues années, de toutes animations, de toutes vies.
L’image de cette rue déserte, figée dans le temps, continue d’être dans mes pensées. Je suis persuadé que cette vision m’a été accordée pour une raison bien précise, me sensibiliser à un avenir potentiel, une dystopie nous attendant si nous ne prenons pas conscience de nos actions.
En y réfléchissant, je me rends compte que malgré l’absence de toute forme de vie visible, il n’y avait aucun signe de violence ou de destruction. Pas de cadavres, pas de squelettes humains ni d’animaux.
Qu’était-il arrivé pour qu’une telle désolation s’abatte sur ce lieu ? La question demeure sans réponse, laissant place à une interrogation quant au destin de notre monde, et à notre responsabilité en tant qu’êtres humains. Je me sentais triste, frustré, déçu que ce voyage ne dure pas plus longtemps et qu’il me fallait revenir.
Après cette extraordinaire excursion hors de mon corps, j’ai éprouvé une grande difficulté à réintégrer mon enveloppe charnelle. La sensation était semblable à celle de faire entrer une citrouille dans un citron. Mon corps énergétique, élargi et expansif après l’expérience que je venais de vivre, était trop vaste pour être contenu dans mon corps physique, si petit en comparaison.
Cette dissonance entre la dimension de mon être intérieur et les limites étroites de ma forme physique était profondément déroutante. J’avais la sensation d’être compressé, de devoir me plier et me tordre, pour rentrer dans ce véhicule corporel m’étant devenu étranger.
En plus de cette sensation d’oppression s’ajoutait la pesanteur de la gravité terrestre, comme si chaque molécule de mon être était soudainement attirée avec une force implacable vers le sol. La légèreté et la liberté ressenties lors de mon voyage astral étaient désormais lointaines, étouffées par le poids de la réalité matérielle.
Ce retour brutal à la densité de la vie terrestre, était un rappel poignant de la dualité de notre existence, oscillant entre les royaumes subtils de l’esprit et les contraintes matérielles du monde physique. Il m’avait fallu un certain temps pour m’habituer à cette sensation de confinement, à réconcilier l’immensité de mon être intérieur, avec les limites imposées par mon corps physique. Pourtant, malgré les défis de cette réintégration, je savais que cette expérience exceptionnelle m’avait transformé à jamais, élargissant mes horizons et m’ouvrant à de nouvelles dimensions de l’existence.
Après avoir vécu cette expérience hors du commun, empreinte de révélations et de transcendance, j’avais ressenti le besoin impérieux de la partager avec quelqu’un, m’aidant à donner un sens à ce que j’avais vécu. C’est ainsi que j’ai décidé de confier mon expérience à un médecin. J’étais en quête de réponses et de compréhension.