Pretty Blue - Jeanne Bodineau - E-Book

Pretty Blue E-Book

Jeanne Bodineau

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Beschreibung

Anaïs, une jeune fille comme les autres, découvre un soir un étrange médaillon capable de la transformer en superhéroïne. Quelque temps après, comme de nombreuses personnes un peu partout en France, sa mère se volatilise. Aidée par Black Flamme, son nouveau compagnon, l’adolescente part à la recherche du coupable de ces disparitions. Entre doute et interrogation, parviendra-t-elle à résoudre ce mystère ?


À PROPOS DE L'AUTEURE


Jeanne Bodineau aime se perdre entre des mots joliment dits. Avec Pretty Blue, elle ouvre les portes de son univers littéraire coloré et plein de surprises.

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Seitenzahl: 99

Veröffentlichungsjahr: 2022

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Jeanne Bodineau

Pretty Blue

Roman

© Lys Bleu Éditions – Jeanne Bodineau

ISBN : 979-10-377-5981-8

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Chapitre 1

Pretty Blue et Black Flamme

« Anaïs, lève-toi maintenant ! »

Argh… Je déteste me lever tôt. En particulier pour aller au collège. Les yeux à peine ouverts, je m’extirpe de mon lit douillet et descends dans la cuisine. Heureusement que je suis en vacances ce soir ! Comme tous les matins, je prends une pomme et un verre de lait. Comme tous les matins, ma mère me crie de me dépêcher. Comme tous les matins, je ne sais pas quoi mettre comme tenue. Et c’est comme ça tous les jours, semaine après semaine, année après année… Ma vie est extrêmement banale, je sais. Mais c’est comme ça.

J’attrape mon sac, une veste et sors dans le froid hivernal. Avant, je me rendais au collège en bus mais maintenant j’y vais à pied car c’est plus « écologique ». Une idée de ma mère bien sûr. Évidemment que je veux bien aider la planète moi, mais pas quand il fait la même température qu’en Antarctique ! Je continue ma route au pas de course, manquant de glisser sur le verglas. Quand j’arrive, j’ai à peine le temps de poser un pied dans la cour du collège que la sonnerie retentit. Je me dépêche de rejoindre ma classe.

« Anaïs ! C’est horrible ! Tu devineras jamais ! La prof va nous faire changer de place ! C’est l’horreur ! Je ne serai plus à côté de Sacha ! Imagine il est à côté d’Allison ! Si cette greluche touche à un seul de ses cheveux, je lui fais manger son tube de mascara ! »

Je vous présente ma meilleure amie.

« Cléa ! Calme-toi ! Je suis sûre qu’ils ne seront pas assis ensemble. Et même si c’était le cas, ce ne serait pas la fin du monde… »

Grosse erreur. Cléa est au bord de l’explosion. Sacha, c’est un garçon de la classe dont elle est amoureuse depuis le mois de septembre. C’est vrai qu’il est pas mal mais franchement, de là à en faire toute une histoire ! Quant à Allison…

« Alors les trolls, ça va ? »

… C’est la pire peste de tout le collège. Comme à chaque fois, je ne réponds pas et me contente de froncer les sourcils. La discussion pourrait s’arrêter là. Mais ce serait sans compter le caractère de Cléa.

« Et toi, tout se passe bien au pays des frimeuses ? »

Allison ricane :

« Et bah alors ? Tu n’es pas contente de ne plus être à côté de ton amoureux ? Tu as peur que je prenne ta place peut-être ? De toute manière, même la prof a plus de chance que toi côté apparence… »

C’en est trop. Cléa attrape une des mèches de cheveux de la peste et tire dessus d’un coup vif, arrachant une bonne poignée. Rouge de colère, Allison lui envoie une claque en pleine figure. Les deux commencent à se taper dessus mais sont interrompues par l’arrivée de la prof d’Anglais.

« Mais qu’est-ce qui se passe ici ? Mademoiselle Bëkkov, mademoiselle Santoreau, tout de suite chez le principal ! »

Les deux ennemies sortent alors du rang, continuant à se fusiller du regard. Je soupire. La journée commence bien !

Le soir, quand je rentre chez moi, je suis épuisée. Je m’affale sur le canapé, un paquet de biscuits dans une main et une tasse de chocolat chaud dans l’autre. Enfin tranquille…

« Alors ma chérie, contente d’être en vacances ? »

J’aide ma mère à ranger les courses, tout en lui racontant ma journée, sans oublier les événements du matin.

« Eh bien, dis donc ! J’espère qu’elles ne se sont pas trop fait punir ! Qui a fini à côté du garçon finalement ?

— Pauline, une fille de la classe. Tout ça pour rien ! »

Plus tard, dans mon lit, je n’arrive pas à fermer l’œil. Je me retourne encore et encore sans parvenir à trouver le sommeil. J’étais pourtant tellement fatiguée ! Résignée, je prends mon portable pour essayer d’appeler Cléa. Elle ne répond pas. Remarque, à la suite de l’incident de ce matin, peut-être qu’elle en est privée.

Soudain, j’entends un drôle de bruit. Je tends l’oreille. Ça vient de dehors. J’enfile un pull et mes chaussons et sors discrètement dans le jardin. Il fait très froid et le vent souffle tellement fort que j’ai du mal à entendre le bruit. Mais il est bien là. Je me rapproche d’un énorme buisson et m’enfonce dans les branches. C’est alors que dans l’obscurité, un halo de lumière attire mon attention, enfoui sous les feuilles mortes. Je dégage le sol en essayant de faire le moins de bruit possible et découvre une petite boîte, toute simple. Faite de bois sombre, une spirale dorée est gravée sur le dessus. Je décide de revenir dans ma chambre afin d’y voir un peu mieux.

Assise sur mon lit, j’observe la boîte sous toutes les coutures. J’aimerais beaucoup l’ouvrir, mais je ne sais pas ce qu’il y a à l’intérieur, cela pourrait être dangereux. La curiosité l’emportant sur la sagesse, je finis par l’ouvrir, prudemment. À l’intérieur se trouve un superbe médaillon argenté, attaché au bout d’une longue chaîne. Je passe la chaîne autour de mon cou et me regarde dans le miroir. Je remarque alors un motif gravé sur le côté, en forme de rose. Je l’effleure du bout des doigts. Tout à coup, un éclat de lumière surgit de nulle part et m’enveloppe, me faisant tourner très vite sur moi-même. Puis tout disparaît, aussi vite que c’est apparu. Un peu étourdie, je regarde autour de moi mais rien n’a changé. Mon regard se pose alors sur mon reflet dans le miroir. Mais je ne porte plus mon pyjama. Je suis à présent vêtue d’une sorte de combinaison bleu nuit, striée de blanc. Mes chaussons ont été remplacés par de longues bottes blanches et sur mon visage a été posé un masque de superhéros blanc. Mes cheveux ne sont plus en désordre mais coiffés en une longue tresse m’arrivant à la taille et de longs gants blancs me recouvrent les avant-bras. La seule chose restée à sa place n’est autre que le médaillon. Abasourdie, je me frotte les yeux, sûre que tout cela n’est qu’un rêve. Mais non, c’est bien réel. Je m’apprête à prendre une photo avec mon téléphone mais soudain, un immense éclair électrique jaillit de la paume de ma main. Effarée, je suis obligée de me rendre à l’évidence : je suis devenue une superhéroïne. Je retire le médaillon et le remets dans sa boîte, retrouvant en même temps mon pull et mon pyjama. Je le range dans un de mes tiroirs et retourne dans mon lit, sombrant dans le sommeil…

Le lendemain, à mon réveil, je me précipite sur mon tiroir. Le médaillon est bien là. Pas le temps de manger, j’attrape une tartine et m’installe devant l’ordinateur, bien décidée à trouver une explication.

Je tape « super pouvoirs » dans la barre de recherche et clique sur le lien. Je lis rapidement l’article :

« Normalement, les êtres humains ne développent pas ce que certains appellent “des super pouvoirs”. Cela est réservé aux superhéros, personnages de fiction se battant contre des super vilains. Aucune preuve n’a encore montré que ceux-ci existaient. En revanche, il existe une légende qui raconte l’histoire de deux sœurs ayant chacune un pouvoir particulier. L’une d’elles aurait le pouvoir de l’électricité et l’autre celui du feu. La légende dit également que les deux pouvoirs auraient été perdus à la mort des deux femmes, attendant leurs dignes successeurs sous forme d’objets quelconques. Même si personne n’a jamais pu prouver l’existence de pareils pouvoirs, certains pensent qu’ils existeraient. La science, elle, soutient qu’il n’existe aucun pouvoir magique. »

Cela serait-il possible ? Pourrais-je être une héritière d’un des deux pouvoirs magiques ? Mais dans ce cas, qui a celui du feu ? Mille questions se bousculent dans ma tête. En tout cas, il faut que je n’en parle à personne, je dois garder mon identité secrète ! Pas question que les scientifiques viennent mettre leurs nez là-dedans !

À midi, alors que nous mangeons notre dessert, maman décide d’allumer la télé. Sur l’écran, la présentatrice TV affiche un air grave.

« Des disparitions inquiétantes dans toute la France. Depuis jeudi dernier, de nombreuses personnes sont portées disparues et restent sans nouvelles. Malgré tout, les forces de l’ordre ne trouvent aucun indice. Nous vous conseillons donc de rester vigilants et d’éviter de marcher seul dans la rue, en particulier tard le soir. »

Je me lève du canapé et me dirige vers ma chambre. Des disparitions inquiétantes… Aucun indice… J’ai regardé le médaillon. Les superhéros ne sont-ils justement pas faits pour ce genre de choses ? J’ai finalement enfilé la chaîne autour de mon cou et je suis descendue dans le salon.

« Je reviens, je sors, j’ai besoin de m’aérer. »

Pas de réponse.

« Maman ? »

Je retourne sur mes pas. La télé est toujours allumée mais le canapé est vide… Je me transforme avec le médaillon et commence à chercher ma mère. Malheureusement, je dois me rendre à l’évidence. Elle a disparu elle aussi. Je fouille partout durant des heures mais pas un seul indice sur l’endroit ou sur la personne qui a enlevé ma mère. Je décide de continuer mes recherches dehors et sors, fermant la porte à clé derrière moi. Il faut que je sois prudente car je ne maîtrise pas encore bien mes super pouvoirs. J’envoie un éclair sur le sol et me propulse dans les airs, bondissant de toit en toit. Mes cheveux voletant derrière moi, je ne peux pas m’empêcher de sourire, un grand sentiment de liberté m’envahissant. Cela fait tellement du bien ! Je ne me suis jamais sentie aussi bien.

Je décide de m’arrêter sur le toit d’un immeuble et regarde en contrebas, espérant voir un quelconque indice dans les rues qui serpentent entre les bâtiments.

« Bonjour ! »

Je sursaute et manque de tomber, mais une main me rattrape. Je me redresse. C’est un garçon qui doit avoir mon âge. Mais pas un garçon comme les autres non, un garçon comme moi. Un superhéros. Il a de grands yeux noisette avec des cheveux bruns et ébouriffés. Un masque sombre recouvre son visage et une combinaison rouge striée de noir semblable à la mienne lui recouvre tout le corps. Il porte des bottes et de longs gants sombres.

Je m’écarte de lui et le scrute prudemment. Mais celui-ci ne se décourage pas et me lâche accompagné d’une courbette comique :

« Enchanté, moi c’est Black Flamme, et comme tu as pu le remarquer, je suis un superhéros, comme toi apparemment. Et tu es… »

Je réfléchis. Je n’y avais pas pensé mais il a raison, je ne dois pas dire mon vrai prénom.

« Appelle-moi euh… Pretty Blue. »

« Pretty Blue ? Original, j’aime bien ! Tu as des pouvoirs toi aussi ? »

Je hoche la tête et envoie un immense éclair qui manque de le toucher.

« Oups ! Désolée, je ne suis pas encore très à l’aise… »

Il se contente de sourire et en guise de réponse fait sortir une immense flamme du bout de ses dix doigts. C’est alors que les paroles du texte que j’ai lu me reviennent en tête…

« L’une d’elles aurait le pouvoir de l’électricité et l’autre celui du feu. La légende dit également que les deux pouvoirs auraient été perdus à la mort des deux femmes, attendant leurs dignes successeurs sous forme d’objets quelconques… »

Je le regarde les yeux grands ouverts.

« Qu’est-ce qui te donne tous ces pouvoirs ? »