Quand les dieux pleurent… - Bolalé W. Joris Véhounkpé - E-Book

Quand les dieux pleurent… E-Book

Bolalé W. Joris Véhounkpé

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Beschreibung

Un père, marqué par une vie conjugale complexe, a choisi de s’exiler pour sauver sa fille aînée d’une menace invisible. Cette décision l’amène à revisiter son passé, à se reconnecter à la tradition Nagot et à affronter des réalités mystérieuses en Afrique profonde. Entre pratiques d’envoûtement, sorcellerie, spiritualité, vodou et mythes africains, il cherche désespérément une solution pour sauver sa fille des griffes d’un ennemi caché. Une quête poignante se dessine dans cet univers complexe.

À PROPPOS DE L'AUTEUR

Bolalé W. Joris Véhounkpé, passionné par la culture africaine, écrit pour valoriser celle-ci et proposer des perspectives d’espoir basées sur la sagesse ancestrale.


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Bolalé W. Joris Véhounkpé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand les dieux pleurent…

Roman

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Bolalé W. Joris Véhounkpé

ISBN : 979-10-422-1546-0

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

À toi, mon père,

toi qui es cette source intarissable dont je puise ma sève pour faire inlassablement ce chemin qui est le mien.

 

À toi, maman chérie,

toi qui fus ici, à mes côtés, une flamme d’espérance, et qui es désormais loin de moi, dans ce monde qui m’est inaccessible, reste à jamais, de là où tu es, cette douce étincelle d’amour et de générosité dans ma vie.

 

À toi, mon âme sœur,

du fond de mon cœur et du tréfonds de mon âme qui s’exalte juste à l’idée de penser à toi, reçois ici et maintenant, devant Dieu et les hommes, toute mon affection…

 

À toi, mon cher fils,

toi qui m’émerveilles au plus profond de mon être, cet ouvrage est un défi que je te lance, un défi que je te sais capable de relever dans peu de temps.

 

À toi, ma petite sœur, Balbine,

toi qui as eu l’honneur de lire les premières lignes de cette œuvre et qui n’es plus ici, parmi nous, pour tourner la dernière page, cette histoire racontée t’est dédiée.

 

À vous, mes petites sœurs, Ella et Anita,

que puis-je vous offrir de mémorable si ce n’est que cet ouvrage dont la trame vous fera vivre l’émerveillement ?

 

 

À toi, mon frère de sang, Gabaki Sawé Coffi,

de tous mes combats, tu es resté debout à mes côtés sans condition avec le cœur que je te connais, reçois, en lisant les premières pages de cet ouvrage, toute ma gratitude.

 

À vous mes neveux, Déborat et Emmanuel Alanmanou,

sachez que tout dépend de vous et de vos choix de vie, et que tout accomplissement est au bout de l’effort constant.

 

À mes très chers Ghislaine et Claude Boniface Zinsou,

je perds mon latin toutes les fois que je viens à vouloir vous exprimer ma profonde gratitude,

recevez, quand même, ici et maintenant, toute mon affection, tout mon amour que mes mots, malgré leur générosité et leur sincérité, n’ont certainement pas pu dire à leur juste valeur jusqu’à aujourd’hui.

 

À mes tantes et oncles,

Ida Anastasie Zinsou épouse Alanmanou,

Marguerite Zinsou épouse Da Gbadji,

Hélène Zinsou épouse Zagbo,

Honorine Zinsou épouse Tochénali,

Noëlie Zinsou,

Géneviève Zinsou,

Léopoldine Zinsou,

Jeanne Véhounkpé épouse Sacca,

Sylvie Véhounkpé épouse Mèlé,

Adélaïde Fassinou épouse Allagbada,

Soubédatou Adjakpè,

Blandine Sofonnou épouse Adjagba,

Ernest Comlan Véhounkpé,

Recevez tous ici ma gratitude et mon affection.

 

 

 

À vous, mes très chers,

Oswald Padonou,

Bolarinwa H. Carlos Atta,

Onésime A. Lisboa Codja,

sans vous, cet ouvrage n’existerait point, merci de m’avoir incité à me mettre en route pour une plume remplie de vie et de passion.

 

À vous, mes compagnons de toujours,

Hermann Nagoba,

Expédit Dossa,

Arnaud Dominique Amoussou,

El Hadj Arouna Bello,

Abiola Houéto,

Joël Fiogbé,

Fidèle Sèna Vodounon,

Marcellin Nouéssèwa Zannou,

que puis-je faire sans vous ? Vous, toujours à me soutenir de diverses manières, à m’amener à dépasser mes limites, soyez-en remerciés !

 

À vous, mes chers aînés

Djidjoho Eugène Aguemon,

Célestin-Alexis Agbessi,

Josias Djenguè,

Abdou Karim Boni Bioa

Koladé Okoudjou,

Franck Oké,

Edwige Sacca,

Armelle Sacca épouse Druart,

Sèmassa Euloge Lézinmè,

Amoussa Baagba,

je m’efforce, chaque jour, à vous ressembler… Peut-être qu’à travers ce petit pas, j’aurais fait un exploit digne de vous.

 

 

À vous, mes immortels,

Adrien Alanmanou,

Dorothée Sourou Adjagba,

Sébastien Agboton,

Géraud Da Gbadji,

Achille Zinsou,

Albertine Véhounkpé Epse Sacca,

Camille Véhounkpé Epse Dadjo,

Eugène Hounkpatin,

de cette vie que vous avez menée ici parmi nous, je n’ai gardé en souvenir de vous qu’un seul mot : amour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous allons entreprendre un voyage dans un monde souterrain, le monde des significations cachées derrière l’apparence des choses, le monde des symboles où tout est signifiant, où tout parle pour qui sait entendre.

Amadou Hampâté Bâ

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qui sont-ils ? D’où sortent-ils ? Où vont-ils ? Des peuples à la recherche d’eux-mêmes, à la recherche de cette essence perdue, dans un sursaut vain de mémoire et de réminiscence.

 

 

 

 

 

Préface

 

 

 

Totalement indépendant des normes et entièrement convaincu de la pertinence de cet appel divin, l’auteur du roman que vous tenez entre vos mains n’a pas fait qu’écrire simplement. La remarque est si frappante dès les premières lignes. C’est un porteur de paroles, un chargé de mission, un ambassadeur consacré aussi bien de la tradition que des divinités et autres défunts. On en sait un peu plus sur la bonne méthodologie de règlement des conflits et mieux encore.

L’évasion que propose l’auteur de Quand les dieux pleurent est un cheminement, une procession spirituelle profonde. Dans un contexte de globalisation faite d’extraversion et de perversités diverses, il faut bien faire preuve d’un courage sain et surtout d’un engagement sacerdotal pour proposer une aventure aussi singulière sur le rattrapage des valeurs, longtemps perdues et trop longtemps délaissées. Car, la tradition, celle qui fait l’identité sous les tropiques, n’est pas seulement un indicateur de sa vivacité, mais surtout une exigence faite de pratiques disciplinées et surtout de totale soumission comme on le verra tout au long des récits à suivre. Au regard, aussi bien de sa formation académique que de son parcours professionnel, il faut reconnaître que rien ne prédestinait Bolalé W. Joris Véhounkpé à cette fonction exaltante de guide, de leader, de gardien de la tradition tout court. C’est justement là tout le croustillant de ce roman.

En effet, l’engagement de l’auteur à replonger qui veut bien le suivre dans les méandres authentiques de la vie, se mesure aussi à sa soif de comprendre les choses afin d’asseoir ce code de vie grâce auquel tous les intellectuels de son état pourraient trouver des raisons et des ressources nécessaires à un retour éclairé à la tradition, sans risque de se tromper ou de s’égarer.

De plus, le savant dosage entre mythe et réalité, terrain de prédilection d’Ifa, cette science divinatoire du golfe de Guinée, est la preuve que le règne du verseau bat bien son plein pour la révélation de ce qui doit l’être et la pérennisation des rituels dédiés. Bolalé W. Joris Véhounkpé joue pleinement sa partition et c’est encore là tout le sens et la portée historique du roman qui viennent comme pour siffler la fin de l’ignorance et de la confusion, de la déperdition et du laxisme. Cela, d’autant plus que le monde court droit vers sa perdition dans une jouissance insolente pendant que les plus avertis n’en finissent pas de se perdre dans l’abîme des choix à opérer entre le christianisme, l’islamisme, etc. alors même que le vodoun ou la tradition qu’ils portent ne saurait s’assimiler à ces religions sans cette confusion des genres que nous craignons. Entre sorcelleries, magies, amulettes et autres, le vodoun, grâce à la sagesse Ifa, trouve ici sous la plume de Bolalé W. Joris Véhounkpé, sa raison de survivre à tous les envahisseurs et même plus. Car c’est de tradition qu’il est question. Et en la matière, personne ne peut montrer patte blanche. À chaque tradition, ses obscurités et ses lumières, même si les récits biaisés en rajoutent parfois trop pour les uns et en ignorent plus pour les autres.

Dans tous les cas, rien de durable ne se fait dans le temps hors de la famille quand il s’agit de la tradition. C’est d’ailleurs ce pan de la vie qui retrouve ses lettres de noblesse avec Quand les dieux pleurent, au même titre que la cohésion et la paix qui vont avec. Cela ne saurait se vivre hors des vagues de chagrins, de disputes, de complots, de railleries, de maladie, de toutes ces choses qui font le quotidien de nos familles au-delà des stéréotypes. Une plume-vérité nous est née, un conteur nous est donné, un poète à succès, un historien en herbe, Bolalé W. Joris Véhounkpé, c’est tout cela et bien plus au-delà de ce roman. Et vivement, dans les prochains volumes pour plus de sensations, de frayeur, de joie, d’amour, de gaieté, de bonheur, de crainte et d’angoisse…

Voici un coup d’essai qui fait déjà un coup de maître, car les signes sont évidents. Puissions-nous entendre le cri de cœur des ancêtres à travers ces lignes afin de tirer notre épingle du jeu. Car, Quand les dieux pleurent, c’est bien plus qu’une urgence de décoder le message et de déférer aux exigences afin d’éviter le pire. Voici qu’au pays d’Ifa, le bâton du parolier atterrit sur le gong. Hâtons-nous d’entendre le message de l’élu ! Gbé Ka nous y appelle instamment sous la plume de Bolalé W. Joris Véhounkpé.

Fidèle Sèna Vodounon,

Journaliste, Directeur de publication du journal béninois l’Express

 

 

 

 

 

Chapitre 1

 

 

 

Le ciel était si haut, si grand, étalé à perte de vue et au-dessus des têtes ; il était insaisissable, sombre, mais luisait sobrement à cause de ces intrépides rayons du soleil qui le transperçaient littéralement. La nuée se formait timidement malgré les assauts impétueux de ce dieu aux tentacules de feu qui n’épargnait personne à certaines heures de la journée. Quelques feuilles tombèrent des arbres sous le souffle saccadé du vent, si violent, si doux parfois ; quelques-unes s’éparpillaient au sol, entraînées par le courant, dans une échappée folle, pour une fin moins glorieuse, peut-être, dans les champs ensemencés ou dans la sournoise rivière qui traversait le flanc droit du village Okpli pour mourir dans le grand fleuve nourricier du peuple des Ogoun. Les oiseaux planaient très haut, ils cherchaient, peut-être, sous le vent, ce que l’on ne pouvait percevoir en regardant au-dessus de sa tête ; leurs cris stridents, leurs battements d’ailes, leurs envols vertigineux n’avaient pas pu changer le visage de ce paysage d’habitude gai, mais morose, ce jour-là. Le vent n’avait pas cessé de souffler, son règne n’avait pas encore connu son déclin, il venait juste de commencer ; la chaleur, elle, montait doucement et fermement rendant ainsi le triomphe aux persévérants rayons du soleil. La chaleur montait encore d’un cran, moins étouffante, mais triomphant de ces nuages qui s’étaient entassés pour annoncer un vilain orage. Il fallait marcher en dépit de tout, ne point tomber dans les nasses de cette nature trompeuse où tout se révélait souvent en de vaporeuses et viles illusions. Achamou avait compris cette loi de la vie, il savait que rien n’allait le retenir et qu’il devrait achever son périple pour délivrer sa fille mourante. Ce malheur qui le frappait lui avait donné, dans une certaine mesure, la force d’espérer et de vaincre. Rien n’était facile dans la vie, se disait-il, tout était chevauchement, glissade, chute, et comme le changement était la loi suprême auquel il croyait le plus, il fallait continuer à se battre pour survivre à tout. Achamou le savait, il ne s’y méprenait pas, il savait que cette bataille serait la plus rude de toute sa vie, mais qu’il serait le vainqueur s’il ne baissait pas l’échine devant l’ennemi invisible qui avait décidé d’aliter sa fille aimée.

Au-dessus de sa tête, le vent ne soufflait plus, rien ne bougeait, à part ces oiseaux errants qui tachetaient de leur couleur noire le ciel déjà éclairci par la brillance du soleil. Il continuait à marcher le cœur saignant, la peur au ventre, ne sachant pas de quoi demain sera fait, et comme sa route était longue, un arrêt lui serait fatal. Les sentiers étaient broussailleux, de mauvaises et épineuses herbes jonchaient le bord de la route, écorchant vif celui qui s’y frottait indélicatement. Les sauterelles, dans leurs sauts dansants, tordaient quelques malheureux chiendents, poussant dans les champs, avant de prendre leurs envols majestueux, dans un vibrant battement d’ailes. Tout ce spectacle anodin l’ennuyait profondément, mais avait eu subitement la magie de le projeter quelques années en arrière, dans sa tendre enfance, sur un triste évènement qui avait affecté tout son clan : les criquets ravageurs avaient envahi les champs de son père, dévastant tout sur leur passage et semant famine et désolation. Ce souvenir avait ressurgi, d’un coup, à la vue des insectes et il se disait que sa famille avait pourtant traversé des moments douloureux sans s’affaiblir. Il devra donc en prendre de la graine et ne point cesser de se battre. Se battre pour soi et pour les autres est le vrai sens de la vie, puisque cette existence ici-bas ne saurait se conjuguer seule. Achamou marchait de plus belle, convaincu que son objectif sera atteint, qu’il viendrait à bout de ses peines et que cette épreuve sera, un jour, un lointain et vieux souvenir. Il transpirait sérieusement, le soleil l’accablait, les écorchures aux pieds le brûlaient aux premiers ruissellements de sueur sur son corps, lui qui n’avait jamais connu un si grand voyage de toute sa vie et dans ces conditions-là. Mais tout ceci faisait partie de la vie, les tourments et autres situations désobligeantes ne prévenaient jamais avant de toquer à la porte, il fallait s’y résoudre et continuer la lutte.

La journée était presque finie, la chaleur perdait de sa virulence, l’air était doux, agréable, et le sentir en plein visage créait une sensation indescriptible au voyageur Achamou qui descendait, à petits pas, dans la plaine arpentée de champs de culture ; il se voyait déjà proche du marché Ayékpè qui s’animait tous les trois jours jusqu’à dans la nuit profonde. Il était épuisé, mais heureux d’avoir fait ce long trajet, surtout qu’il était à quelques pas du marché. De loin, Ayékpè rayonnait, les gens allaient et venaient, les femmes s’affairaient pour faire leurs provisions puisque le jour s’inclinait déjà ; quelques hommes se promenaient dans le marché à la recherche de vin de palme et autres boissons nécessaires pour les veillées qu’ils organisèrent pour débattre des sujets du village ou pour tenir des conseils lors d’une survenance de conflits ou de mésententes entre villageois. Malgré la nuit qui narguait la lumière capricieuse du jour, le crépuscule hésitait à s’imposer, donnant une énième chance aux enfants d’acheter leurs dernières galettes avant de prendre le chemin de la concession avec leurs parents. Achamou était heureux, le marché Ayékpè se dressait déjà devant lui, grand et bouillant, les ombres et les pénombres qui apparaissaient sous les étalages construits ou de fortune lui rappelaient tout ce que son grand-père lui disait au sujet de ces marchés qui s’animaient tard dans la nuit ; il se faufila alors nonchalamment parmi ces inconnus empressés aux histoires de vie extraordinaires qu’il hésita sagement d’interroger d’un coup de regard ou d’un geste de civilité en gardant sciemment et constamment la tête baissée, lui qui avait marché longuement, le ventre creux, lui qui avait la gorge asséchée, les pieds poussiéreux et brûlant d’égratignures, le corps ruisselant de sueur, n’avait qu’un seul désir de l’heure qui se résumait à trouver de quoi mettre sous la dent et s’abriter le temps de repartir le lendemain, très tôt, au premier chant du coq. Il aperçut un étalage vide, visiblement abandonné, il y a des lunes, et couvert de paille sur laquelle quelques araignées téméraires avaient tissé leurs toiles pour y vivre une éternité. Le père d’Ofèrimi ne voyait qu’une seule possibilité qui s’offrait à lui : prendre d’assaut l’abri délaissé et ne point passer la nuit à la belle étoile, s’exposant moins au déferlement de dame rosée, reine des nuits froides africaines. Après avoir acheté des galettes de manioc frites à l’huile rouge et une petite calebasse de boisson locale, il allait s’asseoir sous son abri de fortune pour se régaler, la vie n’était pas si mal, se disait-il, des hauts et des bas, il en avait toujours, il fallait juste s’adapter et s’armer de courage pour affronter les revers et autres tourbillons de malheurs qui venaient parfois nous apprendre, de force, une leçon.