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"Quelques graines de beauté naïve" se compose de trois parties dont la première prend la forme d’un abécédaire, invitant à une réflexion intime et profonde ; la seconde, un ensemble de fables et de contes philosophiques, propose des méditations sur la vie et ses mystères ; la dernière, composée de nouvelles, explore des récits tout en conservant une touche poétique. L’ensemble s’inscrit dans une tradition littéraire renouvelée, où la poésie et la prose se rencontrent pour offrir au lecteur une expérience enrichissante et émouvante.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Enseignante de français,
Lucie Rodrigues est passionnée par les mots, la nature et les êtres humains. Elle se sent parfois en décalage dans un monde qu’elle observe à travers sa « petite fenêtre », ce qui l’incite à réfléchir et à écrire. Quelques graines de beauté naïve est son deuxième ouvrage publié.
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Seitenzahl: 74
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Lucie Rodrigues
Quelques graines de beauté naïve
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Lucie Rodrigues
ISBN : 979-10-422-7243-2
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Remerciements chaleureux à ma maman, la meilleure ambassadrice de mes textes, à Philippe Medhi Faisy qui a su illustrer magnifiquement ce recueil, à mes proches qui m’inspirent et m’encouragent, à Bérengère Blasquez, ma sœur de cœur qui n’a cessé depuis plus de 20 ans de m’encourager à écrire, à mon amie Annick Sapin qui m’a relue. Vous êtes des merveilles sur cette terre-refuge. Sincères remerciements également à la maison d’édition Le Lys Bleu qui m’accompagne une fois encore dans la publication de cet ouvrage1.
Lucie
Lettre cardinale, primesautière, première de l’abécédaire, origine et source du langage, elle évoque l’Amour et les Arts. Commencement, elle représente l’inspiration, à d’autres conjuguées, elle reflète l’expression de notre humanité.
Cf : La Tortue sans carapace (p.39), La guinguette au bord de l’eau (p. 78).
La beauté surgit inconsciemment, elle s’accompagne d’ivresse, l’impression laissée est rémanente, contempler le beau est source de bonheur.
Cf : Un marin à terre (p.60), La trompette (p.76).
Contes à raconter par le conteur des veillées silencieuses ; il relie l’Homme aux autres Hommes et à l’invisible, il renvoie aux mystères de ce monde. Inépuisable, il accompagne l’Homme depuis sa création.
Cf : II Héritages (p.37 à 62), L’arbre à poésie (p.59).
Donner et doter l’Homme qui dort de l’art divinatoire. Puis deviner, dire des incantations diurnes ou faire des déclarations dînatoires.
Cf : La Mère bouche (p.74), Le château pentagonal (p.95).
Il est évident que l’esprit espère une époque élégante et enthousiaste qui n’épuisera pas l’élan, qui ébahira ou ébisellera2 l’écang3.
Seul l’éblouissement sera l’écho et l’éclaboussure de cette vie sur terre.
Cf : Le peintre et sa palette (p.61), Le tour du monde à vélo en 456 jours (p.85).
La fugue est l’échappatoire du poète qui ne s’appartient plus, il devient tous ces autres mutiques qu’il tire du silence. La fugue est le refuge des taiseux qui viennent converser avec le ciel, et qui offrent dans ce dialogue, la vérité qu’ils cherchent. Ils conversent avec eux-mêmes, et décryptent les messages que la nature révèle.
Cf : Le nomade contrarié (p.57), Le cueilleur (p.93).
La graine redonne à la terre ce que la terre avait offert. En véritables palindromes, plus la terre est généreuse, plus les graines sont nombreuses, plus les graines sont nombreuses, plus la terre est généreuse.
Cf : L’arbre, les passants et l’eau (p.44).
L’héritage de Deleuze se retrouve dans cet abécédaire.
Les Hommes sont des passeurs, véritables transmetteurs. Nous sommes tous les héritiers d’Hommes de passage, le legs est immense. Villes, cathédrales, mosquées, guerres, enfants, parents, effondrement, famine, misère, agriculture extensive, littérature, tableaux, Picasso, guerres, sculptures, déferlements climatiques, déchets, beauté, appauvrissement des sols, bleu Klein, Paysages, visages, guerres, tempêtes, guerres, incendies, guerres, inondations, chapelle, chorale, Mozart, l’art.
Je souhaiterais laisser en héritage quelques graines de beauté naïve.
Cf : L’adulte et l’enfant (p.54), Le zaatar (p.81).
L’imagination et l’immensité permettent l’immersion dans un langage pictural, théâtral, sculptural, musical, architectural, paginal… L’imagination est source de création. « La nature engendre le regard, le regard l’imagination »4. Le I incarne également l’intelligence, présente dans chaque molécule du vivant luttant pour sa survie. L’intelligence se heurte à d’autres phénomènes, notre siècle nous raconte combien elle peut être au service de la mort. Cela semble être contre nature dans le règne animal. L’être humain est la seule espèce qui s’emploie à s’autodétruire.
Cf : Le Rat et le Lion (p.42).
La jubilation et la jeunesse, avec elles tout est rendu possible, avec elles rien n’est immuable, même si l’avenir est incertain, effrayant, il leur appartient de le construire. L’une est commencement, l’autre est un état transitoire, renouvelés sans cesse, inépuisables.
Cf : Le garçon qui se trouvait laid (p.49).
Les sens nous guident vers une kyrielle d’émotions et d’impressions, comme des visions kaléidoscopiques, chères aux kinesthésiques.
Puis vient kappa, la 10e de l’alphabet dans une autre civilisation, le K est la 11e dans l’alphabet français, cela nous rappelle que nous sommes le fruit de rencontres, le langage aussi.
Cf : Parler avec lui (p.56).
La langue fait naître le langage, imitation de la nature pour Jean-Jacques Rousseau, serait-elle née du chant des oiseaux ou de celui des sirènes ? Le mythe de Babel semble raconter que les langues sont nées d’une volonté de brouiller les hommes, cela montre combien il est nécessaire de se comprendre pour bâtir ensemble la paix dans l’acceptation de la différence.
Cf :Le siffleur (p.70).
La mère est la main qui soutient, qui élève et qui protège contre le chaos. Cordon ombilical entre l’origine dont on ne se souvient pas et cette arrivée au monde douloureuse, jusqu’au dernier rendez-vous.
Cf : Le voyageur et ses bagages (p.45), Le zaatar (p. 81).
Le nom est ce qui nomme toutes choses. Poumon, cœur, tête, reins, rate du langage, la phrase sans nom est amputée. Tantôt sujet, il agit, tantôt objet, il subit. Le nom rejoint la nature qui désigne, qui environne et qui définit.
Derrière cette lettre reposent les confidences et les secrets, ceux que l’on confie à la terre et au ciel. Cette lettre respire, elle est dite nasale, elle emplit les poumons d’air, elle rassemble les parfums enfouis dans nos mémoires, la naphtaline qui emplit les tiroirs de la commode, le parfum des malles qui renferment les draps de la maison estivale, celle qui ouvre ses portes à la famille de passage, qui guette l’horloge pour espérer arrêter le temps. Elle renferme la nacre et la perle des nageurs, qui par quelques réminiscences, enfouies, sont là au commencement, à la naissance.
Cf : L’Homme et le temps (p.50), Héritage (p.91).
Parlons des origines, des racines qui sont les veines qui donnent vie, qui donnent sens à l’existence. Chacun s’emploie à savoir d’où il vient pour comprendre où il va et qui il est devenu, en opposition, parfois, par oblativité ou par adéquation, au modèle source.
J’aime l’idée de la construction par opposition, nous sommes dans un siècle d’obédience et d’obéissance. Les opposants sont éborgnés ici, empoisonnés là, mais ils sont cardinaux dans une société démocratique, ils sont les corps qui font exister la conversation, le débat, la confrontation d’opinions et la conservation de valeurs citoyennes.
Nous ne devrions pas craindre la désobéissance.
Cf : L’arbre à poésie (p.59), Le siffleur (p.70).
La lettre P incarne le poète, le soprane des mots, l’artisan du langage, qui fait résonner les sons et leur sens, créateur d’émotions, de fulgurante beauté. Elle incarne également le pas, le passage et les pieds nécessaires au mouvement.
Elle incarne aussi la paix entre les Hommes qui pourrait s’établir dans le respect de la vie, mais notre siècle en est dépourvu.
Elle incarne également l’histoire d’un père, son exil, sa quête de bonheur et d’aventures. Celui qui a quitté des chagrins et dans son départ en a suscité, celui qui a fui une guerre qu’il ne comprenait pas et qui a fait perdurer dans son esprit la peur de l’autre. Celui dont l’esprit a été nourri de cannibalisme, de maladies transmissibles et qui, malgré de longues dissertations et disputes, n’en a jamais guéri.
Cf : Les pieds et l’homme (p.43).
Les questions sont les fondements de notre monde chargé de mystères, le comprendre est une quête incessante qui guide l’humanité. D’où vient la matière avant le Big Bang ? Les réponses abondent et divergent selon les théoriciens. Les questions fondamentales restent donc des questions sans réponses.
Cf : L’aigle et la fourmi (p.41), Le cueilleur (p.93).
Elle est la lettre du regard qui conduit vers une manifestation de la beauté. Regarder le monde, sa quiétude, chercher ses lignes de fuite, être happé par l’immobilisme d’une structure urbaine, regarder la ligne formée et saisir son sens.