Rencontre - Steeve Grangier - E-Book

Rencontre E-Book

Steeve Grangier

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Beschreibung

"Rencontre" s’impose comme un roman d’anticipation à la fois saisissant et introspectif qui invite le lecteur à une exploration profonde de l’âme humaine. À travers une audience énigmatique avec une entité surnaturelle, l’auteur bouleverse la perception du monde et de la réalité de son protagoniste. Au fil des pages, l’œuvre guide le lectorat dans un voyage de remise en question existentielle, où se tissent des réflexions sur la condition humaine, l’éveil spirituel et la quête de sens. Ce récit invite à une contemplation profonde des mystères qui façonnent la vie.

À PROPOS DE L'AUTEUR 

Steeve Grangier, passionné par les phénomènes mystiques et paranormaux, a approfondi cette fascination lors de ses voyages à travers le Moyen-Orient, l’Asie et l’Amérique du Nord, enrichissant ainsi son expérience humaine. Artiste accompli, il pratique la peinture depuis plus de quarante ans, cherchant à transmettre ses émotions et ses expertises au moyen de chaque création.

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Seitenzahl: 70

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Steeve Grangier

Rencontre

Témoignages

© Lys Bleu Éditions – Steeve Grangier

ISBN : 979-10-422-5677-7

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L. 122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivante du Code de la propriété intellectuelle.

Préambule

Il y a 22 ans, j’ai vécu une rencontre, un type de rencontre dont on ne parle pas, certes, je n’ai pas besoin de m’en prévaloir, mais chaque jour qui passe est dilatoire et pesant. En quelque sorte, la barque de mon esprit devient trop lourde au fil du temps qui passe, et pour éviter le naufrage, je dois larguer du lest.

Par ailleurs, à 62 ans, qu’est-ce qu’on risque ! Il n’y a pas de vérité qui n’en est pas une, fiction ou réalité, allez comprendre ?

Aux libres arbitres

Aubonne, le 27 août 2024

Prologue

Je me réveillai d’une nuit particulièrement agitée, le tumulte de souvenirs particuliers s’entrechoquait dans mon esprit. Les yeux à moitié ouverts, je devinais la lumière automnale du matin qui filtrait à travers le store de la grande fenêtre ouverte. J’entendais la pluie qui fouettait régulièrement la façade et le vent qui sifflait dans les arbres à l’extérieur. Pensif, je me demandais à cet instant précis si tout était réel : ma présence, mon lit, le temps maussade de dehors, le souvenir qui me hantait l’esprit. Une chose était certaine, ma perception du monde n’avait plus jamais été la même après avoir vécu cette rencontre il y a 20 ans. Je balayai ces pensées fugaces et revins à la pénible phase du réveil matinal qui me demandait à chaque fois un effort dantesque pour reprendre le sens des réalités de la vie quotidienne. En bref, si je m’écoutais, je passerais mon temps à somnoler et à parcourir les rêves incessants qui foisonnent dans les limbes de mon esprit.

Mécaniquement, j’étirai mon bras jusqu’au bord du lit et laissai tomber ma main jusqu’à tâter à l’aveugle le sol, puis saisir mon peignoir. Lentement, je me levai tout en l’enfilant. Doux et chaud, il compensa aussitôt la fraîcheur de la pièce. Après une brève toilette matinale, je me dirigeai vers les escaliers pour aller vers la machine à café. J’appréhendais déjà l’odeur et la sensation de déguster un bon ristretto. Peut-être qu’après ce rituel immuable et quotidien, je me sentirais à nouveau en phase avec le monde réel. D’un pas somnambulique mais décidé, je me dirigeai vers la cuisine et me servis un premier ristretto, puis j’enchaînai sur trois autres. Eh oui, il m’en fallait au moins quatre d’affilée pour paraître socialement acceptable.

Une fois ma dose de caféine atteinte, mes capacités cognitives reprirent leur fonction habituelle. Sans raison particulière, je me dirigeai vers une fenêtre extérieure donnant sur le jardin. L’atmosphère était sombre, les feuilles tombaient des arbres et tournoyaient dans le vent, la pluie était fine mais constante. C’était vraiment une journée morose, j’avais l’impression d’être hors du temps et je me sentais terriblement seul. Au fond de moi, je plaignais les gens qui se trouvaient sans compagnie, la solitude n’était vraiment pas ma tasse de thé !

En ce moment, mon épouse était en visite chez ses parents et je me sentais comme une sorte de célibataire endurci à la veille de son soixantième deuxième anniversaire. Eh oui, les 62 ans approchaient à grands pas ! Je haussai les épaules comme pour admettre, ou ne pas admettre, cette fatalité et décidai de passer une journée cocooning, c’est-à-dire tranquille à l’intérieur, en évitant de sortir et d’affronter l’ambiance mélancolique qui régnait dehors. Satisfait de cette décision, je me tournai et me dirigeai vers le salon, un autre café à la main. J’allumai la cheminée à l’éthanol pour rehausser l’atmosphère et m’installai confortablement dans un fauteuil africain. Content de ma condition, j’ouvris machinalement mon Mac sur la table du salon et lançai l’éditeur de texte. Une page blanche apparut, le moment était venu de libérer mon esprit.

Adossé à ma chaise, je fermai les yeux et me remémorai la fameuse journée d’il y a 22 ans. Les souvenirs refaisaient surface. Je me rappelais ce matin-là, aux alentours de 6 h, quand j’accompagnais mon épouse à l’aéroport de Genève. Elle s’apprêtait à rejoindre ses parents en Suède pour quelques jours. Après l’avoir laissée à l’entrée de la zone des terminaux, je décidai de prendre un café dans l’un des nombreux bars de l’aéroport de Cointrin. Rapidement, je commandai un ristretto qui me fut servi sans attendre. Tandis que je savourais mon café, un homme d’une cinquantaine d’années, à l’apparence ordinaire, s’approcha et m’interpella de manière inattendue :

— Bonjour Steeve, puis-je m’installer à votre table ?

Décontenancé par l’utilisation de mon prénom et par cette approche inattendue, j’hésitai brièvement avant de répondre :

— Pourquoi pas !

L’homme prit place en face de moi, plongeant sur moi un regard d’une profondeur vertigineuse. J’étais hypnotisé, captivé, lorsque soudain une voix résonna dans ma tête :

— Je vous propose de nous rendre à votre domicile. Mes intentions sont pacifiques.

Sans vraiment réfléchir, j’acquiesçai et laissai une pièce sur la table pour mon café. Mes souvenirs du trajet qui suivit sont flous. Je me souviens vaguement d’avoir rejoint ma voiture avec cet homme à mes trousses. Tout semblait irréel, comme si le temps s’était arrêté. Ce qui a suivi est une mosaïque de souvenirs : nous étions assis, communiquant sans paroles, juste par la pensée. Il me transmettait un flot d’informations, si dense que j’avais l’impression que mes sens étaient submergés.

Après des heures de cet échange, j’étais transformé. Toutes mes certitudes s’étaient volatilisées, remplacées par un doute permanent. Ce visiteur n’avait pas seulement partagé des connaissances avec moi, il avait bouleversé ma perception du monde.

Il m’a fallu du temps pour assimiler tout cela. Je savais que je ne serais plus le même. L’expérience avait marqué un avant et un après irréversibles dans mon existence. Les années qui suivirent ont été tumultueuses, parsemées de doutes, de questionnements, de défis à affronter.

Pour mon entourage, j’essayais de rester le même, cet épicurien qu’ils avaient toujours connu, tout en intégrant cette nouvelle facette de moi-même. Au départ, mon esprit absorbait tout, me plongeant parfois dans des états presque délirants. J’ai souvent déconcerté mon entourage par ma façon de voir les choses. Mais avec le temps, j’ai réussi à trouver un équilibre, à harmoniser ces deux aspects de ma personnalité.

Aujourd’hui, ceux qui me connaissent savent qu’il m’arrive de m’absenter, d’être ailleurs, mais ces moments sont éphémères. En définitive, cette initiation m’a offert une compréhension inédite du monde.

Confortablement installé devant mon Mac, j’observais les pages déjà écrites. Elles allégeaient le poids qui pesait sur mon esprit depuis si longtemps.

Motivé à poursuivre, je me levai pour me servir un whisky avant de replonger dans les souvenirs des premiers échanges.

Révélation

Devant mon verre déjà bien entamé, je me revisualisai cette scène d’il y a vingt ans :

Les yeux rivés sur l’être en face de moi, un dialogue s’était institué. Ses lèvres restaient immobiles, mais j’entendais sa voix aussi clairement que je vivais ce moment. Il me communiqua :

Steeve, je vous ai sélectionné pour vous apporter une forme de pensée qui pourrait influencer la condition humaine.

Face à cette affirmation inattendue, une euphorie ponctuée de frissons avait envahi mon corps. Même si je ne comprenais pas totalement son message, son assertion m’avait captivé, provoquant une émotion que je n’avais jamais ressentie. Reprenant peu à peu mes esprits, je constatai, à ma surprise, que je ne ressentais ni peur, ni doute, ni appréhension. La sérénité émanant de cet être, que je définirai d’Entité, faisait que tout me semblait inévitable.

Aucune explication n’aurait pu donner du sens à la quiétude dominante de ce moment irréel.

Au fil de ses révélations, l’émotion m’envahissait, me faisant verser des larmes que j’essuyais rapidement tant elles brûlaient mes yeux. Par instants, une transpiration inexplicable me prenait et mon cœur battait à tout rompre. Notre échange, riche et intense, s’était poursuivi jusqu’à l’aube.