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« Il me fixait souvent, mais détournait invariablement les yeux dès que nos regards se croisaient. Ce jeu étrange, à la fois troublant et fascinant, a fini par m’envoûter malgré la froideur glaçante de son regard. Puis, j’ai découvert son secret. Pourtant, une question demeure : pourquoi continue-t-il à me scruter ainsi ? Pourquoi semble-t-il chercher ma présence dès qu’il entre dans un lieu où il sait que je me trouve ? Et pourquoi se met-il en mouvement à partir du moment où je disparais de son champ de vision ? Une énigme insondable qui persiste à m’habiter… »
À PROPOS DE L'AUTRICE
Dès son enfance,
Yolande Provale a été fascinée par le pouvoir des mots. Pourtant, les impératifs des études, les exigences professionnelles et les responsabilités familiales l’ont peu à peu éloignée de cette passion première. Mais un jour, une rencontre avec un homme a fait naître en elle une inspiration inattendue, réveillant une vocation enfouie : l’écriture. Depuis, cette révélation intime s’est transformée en une quête ardente, celle de donner vie à ses récits.
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Seitenzahl: 102
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Yolande Provale
Rien que par ses regards
Nouvelle
© Lys Bleu Éditions – Yolande Provale
ISBN : 979-10-422-6145-0
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ça y est, me revoilà célibataire et bien décidée à croquer la vie à pleines dents car la séparation fut compliquée et comme j’ai toujours aimé danser, je pris la décision de retourner en discothèque. Une deuxième jeunesse s’offrait à moi, autant en profiter !
Un soir en boîte, un homme m’aborda avec le baratin habituel mais il me parut correct donc je ne l’ai pas renvoyé dans ses « 22 » jusqu’au moment où il me proposa d’aller passer un week-end chez lui prochainement, ce que bizarrement, j’acceptai car habituellement, je suis de nature timide et un peu trouillarde quand même !
Ce fameux week-end arriva, la soirée se passa bien et même la nuit, mais le lendemain matin, le gars s’emporta car je mettais trop de laque sur mes cheveux ! Non mais là, il me fait quoi, lui ? J’essayais de m’expliquer mais il resta sur ses positions, on s’engueula et là il me fit comprendre que je pouvais partir.
Qu’à cela ne tienne, je fis ma valise, j’allais lui dire merci pour la bonne soirée et je me cassai. Non mais quel goujat, celui-là ! Mais pas grave, on s’en remet vite de ce genre de plan.
Je repris la route et j’arrivai chez moi ; ma fille Rachel qui habitait avec moi fut très surprise de me voir car je lui avais dit que je partais jusqu’au dimanche soir ; je lui racontai sans détails bien sûr mes mésaventures.
Le soir même, elle devait rejoindre des amis dans un bar sélect de Stabal : Le Parquet (l’idéal pour danser) et elle me proposa de me joindre à eux pour éviter la déprime du matin même.
En arrivant dans cet établissement, je fus agréablement surprise. Cet endroit était propre, classe, avec de jolis lustres baroques, des fauteuils « crapaud » beiges, des chandeliers sur pied, les murs de couleur bordeaux, de belles personnes et le plus important, pas de bagarres ! Des gens en fin de soirée un peu alcoolisés mais bon, c’est un bar et la surveillance étant de mise, ça ne dégénéra pas.
Bref, je fus séduite et j’y retournerai régulièrement, ça, c’est sûr.
J’ai commencé à prendre mes habitudes, les patrons et les employés me reconnaissaient et je finis par m’y sentir bien. J’étais souvent seule ou avec ma fille, dans ma bulle et je dansais en sirotant un cocktail.
Puis un soir, j’ai senti un regard sur moi ; je cherchais à qui appartenaient ces yeux et je vis un homme qui me regardait mais dès que nos regards se croisaient, il détournait la tête. Pas grave, il ne me plaît pas même s’il est grand, bien foutu, classe et soigné. Il a passé une partie de la soirée à me reluquer, alors ai-je un ticket ? Après mon mariage raté, ça m’a fait du bien de voir que je plaisais encore…
Il est même arrivé que je parle avec des gens que je connaissais et qu’il tende l’oreille. Il était très souvent accompagné d’un pote que j’appellerai Sébastien ; un petit bonhomme en taille et frêle mais lui a un style vestimentaire spécial ; et il se mit lui aussi à me regarder !
J’ai alors cherché dans ma mémoire si je les connaissais mais rien ne me revint en mémoire alors, c’est quoi le souci ? Ils me veulent quoi ? Un plan à 3, pensais-je en ironisant ?
Je les voyais un week-end sur 2 car le week-end où j’avais la dernière de mes filles qui avait 14 ans à l’époque, je ne sortais pas. Et donc le cinéma se reproduisait à chaque fois que j’allais au Parquet.
Et vas-y que je te mate, que je te cherche si tu n’es pas à la même place devenue quasiment habituelle pour moi ; j’avais l’impression qu’il me surveillait mais pourquoi ? Ils se prenaient pour mes gardes du corps ? Pour de beaux mecs irrésistibles ? Ça va finir par s’appeler du harcèlement…
Puis j’ai enchaîné les soirées jusqu’à demander si je pouvais venir avec ma fille mineure et on m’a répondu favorablement si j’étais avec elle ; là, j’allais pouvoir danser tous les samedis et voir ces Messieurs une fois par semaine.
Au bout de quelques mois de fréquentation du lieu et des regards de cet homme et même de son ami, je finis par apprécier ce petit jeu surtout de la part du grand que j’appellerai Étienne.
Eh oui, Mesdames, Messieurs, cet homme qui ne me plaisait pas plus que ça il y avait quelques semaines mais qui me regardait sans cesse même furtivement par moment, qui me cherchait pour voir si j’étais présente ou même pour voir où je dansais, eh bien ce jeu, j’ai fini par l’aimer !
Et vous savez quoi ? Mon cœur s’emballait dès que je le voyais arriver, j’aimais moi aussi le chercher, le regarder, je l’attendais avec impatience.
Je finis même par le trouver beau, bien foutu, souvent bien habillé et bien coiffé ; soigné quoi !
Jusqu’au jour où mon monde s’écroula ! Sébastien dansait quand Étienne se mit juste devant lui en le regardant avec des yeux pétillants, flamboyants de désir, des yeux d’amour ! On ne m’a jamais regardé comme cela ! Heureusement que j’étais assise car mon cœur saigna, il avait tellement mal ! Je passai à deux doigts du malaise, j’avais tellement envie de pleurer maintenant que je m’étais attachée à lui. (7 ans plus tard, j’ai encore mal d’avoir vu ce regard…)
Mais alors, je ne comprenais pas pourquoi ce mec me cherchait, me regardait depuis tant de semaines : ça n’a aucun sens ! Il serait homosexuel et en couple avec Sébastien alors ? Je ne comprenais plus rien du tout.
Le lendemain, je repensais à ce que j’avais vu et je décidais d’aller voir sur le site du bar qui publie des photos si j’en trouvais d’eux et là bingo et nouveau choc !
Il y en avait une où le danseur était collé à Étienne, il était lové contre lui comme si l’amour planait au-dessus d’eux et que plus rien ne comptait ! Ho non, ça confirmait ce que j’avais vu la veille au soir. Je n’en revenais pas, j’en aurais pleuré car tous ses regards échangés ont fait que je croyais qu’il y avait… affinité, qu’il pouvait sortir quelque chose de tout ça, mais là ! Même quand il croyait que je ne l’avais pas vu, il faisait tout pour que je le remarque mais alors pourquoi ?
Fallait que « j’enquête » sur lui !
Grâce à des ami(e)s, connaissances, j’ai su où il travaillait en montrant sa photo prise sur le site du bar (je regardais ce beau visage le soir avant de m’endormir et je me faisais des histoires).
J’ai même, un soir au Stabal, essayé de voir s’il pouvait être jaloux et avec un pote à moi qui est un ancien ami à lui (ça date de leur jeunesse donc je ne sais pas s’ils se sont reconnus) mais j’ai dansé avec lui, je l’embrassais sur la joue langoureusement à chaque fois qu’il passait près de moi, je dansais collé-serré et bien je me demande si mon petit jeu n’a pas fonctionné sur le Monsieur ? Il avait l’air jaloux des hommes qui m’approchaient, c’est un comble !
Encore une preuve que je qualifierais : de jalousie… Le samedi suivant, j’étais avec Rachel au Parquet et en compagnie d’une bande d’amis à elle ; ça faisait une belle tablée et il y avait une bonne ambiance, de la bonne humeur. Je discutais avec un de ses ex-collègues, Cyril, que je connaissais bien et il me parla de son projet de voyage et pourquoi pas de vie à l’étranger mais il me dit qu’il ne voulait pas trop évoquer cela devant les gens autour de notre table ; du coup, je lui dis ; « Viens, on va danser ».
Pour aller sur la piste de danse, on passa devant Étienne et Sébastien toujours ensemble… et là, mon BG me jeta un regard ! NOIR !
Non mais il me fait quoi lui ? Le mec se permettait d’être jaloux ? Je n’y croyais pas ! Il n’est pas possible lui !
Tout en dansant, Cyril me parla de ce qu’il voulait faire et avec qui il voulait partir car il savait que j’étais partie en famille vivre à l’étranger donc il voulait l’avis de quelqu’un ayant vécu une aventure semblable.
Le slow finit, on retourna vers notre table mais il n’y avait plus de chaise de libre mais un tabouret haut et à côté de qui ? De mon bellâtre. Bah même pas peur voire ça me donna une idée. Pour me hisser, je voulais me contorsionner et lui donner un coup de coude léger, bien sûr sans lui faire de mal et je me serai excusée, ç’aurait été une approche.
Mais le temps d’y penser et de me retourner pour m’asseoir : plus personne ! Le mec avait disparu ! Pschitt ! J’ai halluciné ! Rachel qui avait vu le manège rigolait car elle se doutait que j’avais un plan et elle a vu l’autre s’éclipser comme un fou. Il a disparu en moins d’une seconde et pour aller où ? Non mais il n’est vraiment pas net lui ! Il se mit en face de moi et il me regardait et pas très gentiment. Il est con ou quoi ? Ou pas fini dans sa tête ? En tout cas, je n’ai rien compris ; serait-ce encore de la jalousie ? Il n’a pas aimé que je danse avec Cyril ? Mais mec, je ne t’appartiens pas ! Tu n’avais qu’à m’inviter à danser !
J’ai des amies qui me disent que pour lui c’est un jeu ; si tel est le cas, c’est cruel mais je n’y crois pas ; le mec a un problème intérieur dû à sa sexualité peut-être ; il aime savoir qu’il peut plaire à une femme aussi en plus des hommes, enfin c’est une drôle de situation.
Certaines de mes copines ainsi que deux de mes filles ont une piètre opinion de lui, voici quelques qualificatifs qu’elles lui donnent : « Bad boy », « Il ne dégage rien de sain », « Il est froid, glacial », « On dirait un tueur en série ».
Le lundi suivant, ma coiffeuse vint à la maison et elle me donna le nom de la femme qu’elle avait vu discuter avec mon BG et son « amoureux » il y a 2 samedis de ça ; avec cette info, je vais pouvoir continuer d’enquêter ; et là bingo sur mon réseau social préféré, je trouve le Sébastien dans les amis de cette nana !
Je me mis à étudier le profil du gars (amis, photos, etc.) mais comme je ne connaissais pas encore le nom de celui qui me faisait craquer et pleurer maintenant (je l’ai nommé pour que vous, amis lecteurs, vous vous y retrouviez mais à ce stade de mon histoire, je ne savais pas son nom) eh bien mes recherches furent vaines. Je ne trouvais pas de profil correspondant à mon beau gosse mais où il n’était sur ce réseau social ou bien n’avait-il pas mis sa photo, et puis je n’ai pas les ressources de recherches du FBI.
Un soir au Parquet, Sébastien fit un truc bizarre ; je vous rappelle que lui aussi me regardait ; donc le gars eut un geste envers moi qui pourrait s’apparenter à un geste de jalousie.
C’était la fin de la soirée, donc beaucoup moins de monde, je dansais seule dans mon coin quand ces messieurs, qui étaient restés tard, rentrèrent pour ramener leurs verres au bar. Étienne est passé sur la gauche d’un poteau et son « mec » à droite et là le p’tit me bouscula !