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Les dix histoires érotiques contenues dans ce recueil retracent, pour la plupart, les expériences personnelles de l’auteur en matière de sexualité. Vécues en famille, à l’école ou à l’église entre l’enfance et l’adolescence, elles ont contribué à son développement psychosocial. Dans le même temps, elles permettent de découvrir le fiasco qui se produirait dans le monde si les culottes pouvaient parler.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Étudiant en sciences sociales,
Michelot le Cupidon est actif dans la promotion de l’éducation sexuelle chez les jeunes. À ce titre, il fut le principal acteur d’une série de spectacles autour du titre « scène adulte » organisée par son groupe Le Classique Haïti. L’envie de partager ses expériences et son vécu l’a conduit à l’écriture de "Si les culottes pouvaient parler".
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Seitenzahl: 87
Veröffentlichungsjahr: 2024
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Michelot le Cupidon
Si les culottes
pouvaient parler
Nouvelles
© Lys Bleu Éditions – Michelot le Cupidon
ISBN : 979-10-422-1944-4
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Se connaître est une nécessité de survie. Mais, la profondeur de la connaissance de soi se trouve dans la maîtrise du corps. Déjà, certaines connaissances doivent être vécues pour être acquises. Donc, il n’y a pas de débat mieux élaboré que le débat de deux corps qui se passionnent. Surtout, c’est souvent en connaissant l’autre qu’on finit enfin par se connaître. Lorsque le degré et la nature de la sexualité d’un être humain s’étendent jusqu’au sommet de son esprit, on convoite l’empirisme. C’est ce qui a aiguillonné l’auteur, Michelot le Cupidon, dans l’écrire du livre Si les culottes pouvaient parler.
Cet ouvrage est une teneur littéraire. Dedans, il y a un cycle de mélodies où le maestro, Jean Michelot Polynice, fait preuve d’un grand ornemaniste en esquivant de faire le blanc, dans sa façon distincte d’expliquer avec harmonie ces histoires « casanoviennes ». J’avoue que ce récit littéraire va plus loin qu’un simple abécédaire. Ainsi, rejeter l’absolutisme de l’importance du sujet traité est grave. C’est le fait même de le nier qui a causé cette atrophie de la connaissance sexuelle chez la plupart d’entre nous.
Mais, heureusement, l’auteur s’est risqué à déshabiller poétiquement sa réalité voluptueuse, pour infirmer les hypocrisies qui ont tabouisé ce sujet et affirmer l’ostentation d’en parler. À ce propos, on a comme l’impression que Michelot le Cupidon a chuchoté quelque part, dans le livre, la phrase de David Homel, en disant : Violer un tabou donne du pouvoir. Et, il a su profiter de son pouvoir avec bienséance à la manière du marquis de Sade.
Chers lecteurs, je vous convie avec enthousiasme à lire la liberté d’un libertin, à scruter chaque histoire jusqu’à la plus petite des miniatures de particules. Ce n’est pas seulement la vie de l’auteur, c’est également la vôtre et si ce n’est pas le cas, alors ça aurait dû l’être.
Letchkov B. Denival
Tout petit, ne pouvant me laisser seul à la maison, dans le but d’aller trimer pour nous dégotter de quoi faire bouillir la marmite, mes parents ont dû me confier à la voisine. « Garde un œil sur le môme pour moi », fredonnait ma mère chaque matin à la voisine sur le perron de la baraque. Cette dernière avait plusieurs enfants, mais la plus réussie c’était Cate. Elle était mince, elle avait une taille impressionnante pour ses sept ans. En fait, elle devait avoir cet âge à l’époque si j’en crois celui indiqué dans son acte de naissance. Moi, avec mon visage innocent et capricieux, j’en avais six.
Jusque-là, je veux dire, avant de fréquenter la petite futée aux airs d’anges, j’avais ignoré la vertu de certaines parties de mon corps. Cate était ce genre de fille timide comme le soleil qui cache son éclat sous une forte influence nébuleuse, apparemment elle ne savait rien. À l’époque, ça me convenait bien, l’apparence. À quoi d’autre pouvait s’intéresser un gamin ? Je crois que seuls les grands veulent aller fouiner au-delà de l’apparence. Après tout, un enfant a toute la vie devant lui pour explorer l’essence. Un jour de mardi d’automne, « voisine Diane » avait le nez complètement dans sa casserole, elle nous concoctait quelque chose à grignoter. Je l’ai appelée ainsi parce que maman me demandait toujours d’être gentil avec « Voisine Diane » en la pointant du doigt. Cate m’a appelé, en fait elle m’a fait signe de la main. Vous savez, ce signe discret que font les commandos dans les films pour passer incognito. On répète souvent que les enfants aiment palabrer beaucoup, nous étions doués avec les doigts, enfin avec les gestes.
Elle m’avait emmené dans un petit coin. Et là, on s’est assis, les jambes écartées. Je l’attendais avec impatience pour savoir si le jeu en valait la chandelle. Elle paraissait être très sûre de ce qu’elle allait faire. J’ai été là à l’observer.
Elle me disait que ce serait un jeu qui me permettrait de découvrir beaucoup de choses, afin de côtoyer ma propre lumière. Je n’avais pas été trop réticent à la suivre. Je voulais voir. Je voulais apprendre surtout. Je voulais découvrir le mystère de ce jeu qui allait me mettre à découvert comme elle m’en avait fait la promesse.
Elle s’octroyait mon attention entière. Les yeux écarquillés, je fixais fidèlement son centre d’intérêt, voluptueusement caché sous une petite culotte rose. Ah ! C’était fascinant, mais je n’avais pas compris grand-chose à cela. Ce dont j’étais sûr c’est qu’on manigançait quelque chose marquée du sceau de l’interdiction. Si je dis cela, c’est parce qu’elle n’arrêtait pas de guetter une éventuelle apparition. Moi, je m’en foutais royalement de qui pouvait bien se pointer. La curiosité d’un enfant n’a pas d’égale. Quelque chose remuait à l’intérieur de moi, à l’extérieur aussi. C’était comme si j’avais un grand besoin d’uriner, comme si j’avais avalé une étoile, comme si mon hypothalamus était assaisonné de piment. En réalité, j’étais suspendu dans son atmosphère sous l’effet de sa pesanteur corporelle. Visiblement, elle n’avait pas l’esprit tranquille suivant l’entrebâillement de sa gueule d’ange ainsi que ses yeux suppliants sous le ciel, enfin le plafond. On ne peut pas dire qu’elle était toujours sur le qui-vive.
Elle s’approcha de moi, sans retirer sa petite culotte, la faisait passer au flanc gauche de sa cuisse pour me laisser entrevoir son centre de gravité, son aire de jeu. Elle s’avança vers moi, me toucha avec acharnement, caressa la braguette de mon pantalon, puis la détacha. J’avais la braguette en feu, il fallait briser la fenêtre pour libérer le feu. À six ans, je ne savais rien de ces choses-là, je me suis ébloui devant sa manière de faire. Elle m’a frotté avec tendresse, elle m’a mis sur la voie de l’inconnu, jusqu’à allumer ce feu en moi pour la toute première fois. Pour me rassurer, elle m’a rappelé que c’était un jeu, alors j’ai joué.
J’ai joué avec ses lèvres, j’ai joué avec ses oreilles, j’ai joué avec sa culotte, j’ai joué avec son jouet intime. Elle se laissa aller, en me laissant venir. Elle s’est débarrassée de sa petite culotte aussi rapide que la vitesse de la lumière, me permettant désormais de tout faire sans aucune barrière. Je me sentais dans un autre monde. Un monde où le miel ne manquait pas. Un monde si petit, mais si grand quand on ferme les yeux. Je me sentais tout simplement en elle. C’est bien de se faire engloutir de temps en temps.
Et pourtant, ce n’était qu’un jeu. Un jeu qui nous rapprochait. Un jeu qui nous plaçait tous deux dans un récipient. Un jeu qui poussait son étoile à avaler mon soleil pour le rejeter par la suite. Pour ainsi dire, c’était bien de la voir me toucher, me tripoter avec intérêt. Elle cherchait obstinément quelque chose dessous ma peau et c’est moi qui l’ai trouvé : le plaisir. Bon, elle y a pris autant de plaisir aussi. Elle m’avait livré sa ville natale et j’ai procédé à l’érection de ma capitale. Eh oui ! On a joué avec nos mains, avec nos doigts aveuglément, mais finement.
Dans l’espace d’une journée, on a dû jouer pendant cinq fois au minimum. À chaque fois, on essaya de nouvelles choses, c’est bien d’être artiste. Mais, il faut dire que notre petit péché nous a rendus inséparables comme si notre libido était partagée, comme si on avait bu dans le même philtre magique. Nous étions liés par une terrible complicité.
Elle savait quoi faire avec mon affaire. Elle savait s’éloigner pour m’attirer quand le temps était venu de jouer. Après chaque partie de jeu, elle allait dire à sa mère qu’on venait de jouer sans préciser quel type de jeu. Et « voisine Diane » a trouvé que c’était bien de jouer pour ne pas venir la déranger à la cuisine. « Ne t’inquiète pas maman, on ne viendra pas te déranger », dit-elle en me clignotant les yeux. Alors, nous avons fait notre propre petit arrangement.
En période de vacances, les parents ont souvent marre d’avoir les enfants dans leurs pattes 24 h/24. « Allez, les enfants, allez vous amuser », c’est ce qu’ils répètent souvent.
Elle s’allongea afin que je puisse la toucher dans sa partie sensible, dans l’argile qu’elle porta au beau milieu de son jardin, tout en me touchant également. Avec nos corps, on a décrit la direction du vent, on a même fait la représentation de la Joconde pour un requiem sensationnel à Léonard de Vinci. Elle me laissait planer entre ses rives, sur son mont. Ce n’est que quelques années plus tard que j’ai appris que cela s’appelait la position du missionnaire. Cela dit, nous n’étions nullement intéressés par aucune position, nous avons fait ce qu’il fallait.
Il n’y avait pas un temps précis pour ce jeu d’enfant. Son réveil suffisait pour me faire ignorer la face du soleil. On dirait qu’elle portait tout dans sa petite nature. Il y avait cette flamme en nous, qui nous poussait à tout faire, même la nuit.
Les parents discutaient de politique, d’insécurité, d’abus de pouvoir, des gens de la campagne, pendant que nos corps discutaient d’attouchements, d’excitation. On ne parlait pas de la nuit, mais de sa nuit et de ma nuit. On n’a même pas pensé à ce qui pourrait en résulter, on se contentait seulement de jouer.