Tony sans soin - Honoré de Balzac - E-Book

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Honore de Balzac

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Beschreibung

Extrait : "Mme Gilbert, mère de quatre enfants, était restée veuve à quarante ans. Si son mari ne lui avait pas laissé assez de fortune pour établir ses enfants, elle avait de quoi vivre. L'éducation est la fortune des jeunes gens pauvres; aussi, Mme Gilbert endurait-elle les plus grandes privations pour pouvoir élever ses trois fils. Elle avait un frère qui aimait tant sa nièce et ses trois neveux, qu'on ne le nommait pas autrement que le Meilleur des Oncles..."

À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN :

Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de grands classiques de la littérature ainsi que des livres rares, dans les domaines suivants :

• Fiction : roman, poésie, théâtre, jeunesse, policier, libertin.
• Non fiction : histoire, essais, biographies, pratiques.

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Seitenzahl: 24

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EAN : 9782335095449

©Ligaran 2015

Qu’as-tu fait de ton autre soulier ?
Tony sans Soin

Mme Gilbert, mère de quatre enfants, était restée veuve à quarante ans. Si son mari ne lui avait pas laissé assez de fortune pour établir ses enfants, elle avait de quoi vivre. L’éducation est la fortune des jeunes gens pauvres ; aussi, Mme Gilbert endurait-elle les plus grandes privations pour pouvoir élever ses trois fils. Elle avait un frère qui aimait tant sa nièce et ses trois neveux, qu’on ne le nommait pas autrement que le Meilleur des Oncles.

Le meilleur des oncles

Le dernier enfant de Me Gilbert était âgé de sept ans et se nommait Tony. Antoinette, jolie fille de douze ans, et l’aînée des trois autres enfants, avait tenu Tony sur les fonts de baptême, et le Meilleur des Oncles fut son compère. Antoinette, qui semblait comprendre la tâche de sa mère, lui donnait beaucoup de satisfaction. Georges et Lucien, les aînés de Tony, placés dans un bon collège, savaient que leur oncle, assez riche commerçant, payait leur pension, aussi travaillaient-ils bien.

Je te mettrai mousse…

Un jour, le Meilleur des Oncles trouva sa sœur un peu triste et lui demanda ce qui lui faisait du chagrin. Mme Gilbert n’ayant aucune réponse plausible à donner à son frère, qui passait en revue toutes les peines qui peuvent affliger une mère, l’oncle, quoique garçon, finit par voir qu’il s’agissait des enfants. Or, comme Antoinette était sage et que les collégiens avaient de bonnes notes :

« Serait-ce mon filleul ? demanda-t-il. Sabre de bois ! lui cria-t-il, en faisant des yeux terribles, je te mettrai mousse sur un bâtiment de commerce. »

Tony s’enfuit.

« Qu’a-t-il fait ? demanda l’oncle à sa sœur.

– Je ne puis me résoudre à dire du mal de mon enfant, dit la mère, il se corrigera sans doute en voyant combien il m’attriste. D’ailleurs, voilà M. Hubert, son maître, interrogez-le. »

Et la mère s’en alla pour retrouver Tony et l’envoyer à son oncle et au maître par Antoinette, qui l’amena devant ses deux juges.

M. Hubert, digne vieillard qui tenait une petite pension d’enfants, dit alors au Meilleur des Oncles :