Erhalten Sie Zugang zu diesem und mehr als 300000 Büchern ab EUR 5,99 monatlich.
Toutes les épreuves de la vie sont des cadeaux qui nous font avancer et grandir. Sans elles, notre enseignement de la vie serait pauvre. Sergio et Roberto sont liés sans le savoir, leurs adversités respectives les rapprocheront et leur permettront de découvrir une vérité, mais laquelle ?
À PROPOS DE L'AUTEURE
Passionnée de littérature depuis son enfance,
Lynn Leff décide d’écrire sur l’amour, la sensualité, la beauté des sentiments et la force du lien qui peut unir deux personnes. Grâce à ce roman,
Un coup au cœur, elle transmet le message selon lequel l’amour nous aide à tout surmonter.
Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:
Seitenzahl: 189
Veröffentlichungsjahr: 2023
Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:
Lynn Leff
Un coup au cœur
Roman
© Lys Bleu Éditions – Lynn Leff
ISBN : 979-10-377-9419-2
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
À mes amies, à mes amours.
L’amitié est comme l’amour, elle est indispensable dans la vie.
Vous êtes mes cadeaux de la vie.
Il faut vivre sa vie en étant optimiste, en éprouvant de la gratitude pour toutes ces épreuves qui nous façonnent, en gardant à l’esprit que toutes nos expériences nous aident à grandir et à évoluer.
Lynn Leff
Le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de vaincre ce qui fait peur.
Nelson Mandela
J’avais longtemps voulu cette promotion, mais pour cela, il fallait que je fasse quelque chose d’inédit, je ne savais pas si ma femme accepterait, je ne savais pas si notre couple y survivrait.
Je voulais tellement cette promotion, j’étais prêt à tout, même au pire. Malgré tout ce que je sais aujourd’hui, je pense que je referais la même chose, je pense que je ne changerais rien. Je sais maintenant qu’il me fallait prendre cette route pour me découvrir, pour tout découvrir.
Je travaille depuis plusieurs années dans une entreprise d’événementiel. Lux Events fait partie des agences les plus cotées de France, elle est située à Bordeaux. Je me plais beaucoup dans cette ville où le patrimoine culturel est exceptionnel. Je suis actuellement chef de projet événementiel, c’est un métier qui me passionne, j’ai fait mes études à Nantes, la ville où je suis né et où ma mère Elena habite toujours. Je suis resté proche de ma mère, cette femme m’a élevé seule et j’ai toujours été entouré de beaucoup d’amour. Ma mère est une femme merveilleuse, je sais qu’elle a toujours approuvé mes choix. Je ne sais pas pour quelle raison, elle n’a pas été très emballée quand je lui ai annoncé mon choix de partir à Bordeaux pour travailler chez Lux Events, mais je l’ai vu se résigner comme si le destin devait me mettre sur cette route.
À Bordeaux, j’ai rencontré Olivia Corte, elle dirige une chaîne de parfumerie de luxe et j’ai aimé immédiatement sa simplicité qui tranchait avec le côté surfé, dans lequel elle travaillait. Olivia a beaucoup de charme, elle n’est pas très grande, elle est brune avec des reflets dorés dans les cheveux, elle a des yeux verts très expressifs qui m’ont tout de suite attiré. C’est une femme qui sait se mettre en valeur et j’aime son élégance très sensuelle, très féline ! Je ne sais pas comment j’ai pu attirer son regard, je ne me suis jamais trouvé séduisant, même si je suis grand, châtain, à la carrure imposante ! Ma mère m’a toujours conforté et trouvé très beau, même si je la soupçonne de ne pas être très objective ! Avec Olivia, nous nous sommes rencontrés lors d’un gala pour fêter l’arrivée d’un nouveau parfum de sa marque et j’ai, aussitôt, eu le coup de foudre pour cette femme. Je ne l’ai jamais senti particulièrement impliquée dans notre relation, mais je pense que je suis arrivé au bon moment dans sa vie, elle sortait d’une relation tumultueuse et je voulais lui apporter une stabilité dont elle avait besoin.
Nous nous sommes mariés assez vite : au bout de 6 mois, je lui demandais de m’épouser et même si je la soupçonnais de ne pas être vraiment amoureuse de moi, elle accepta pour mon plus grand bonheur. Je fis venir ma mère à Bordeaux pour l’occasion, à son regard, je savais ce qu’elle pensait : Olivia n’était pas faite pour moi, mais comme toujours, elle approuva mon choix et me laissa vivre cet amour jusqu’à ce que je comprenne qu’il me fallait changer de voie. Avec Olivia, nous nous sommes installés sur la rive gauche de Bordeaux, dans le quartier de Caudéran, nous avons été très vite séduits par ce quartier résidentiel où le calme, la verdure et l’atmosphère de village nous apportaient un havre de paix. L’avantage de résider dans ce quartier était aussi la proximité de nos entreprises, nous rendre à pied au travail était très appréciable. Les années sont vite passées, nos emplois du temps respectifs étaient bien remplis et nous ne prenions pas forcément le temps de vivre et d’entretenir notre mariage. Je me suis vite lassé de beaucoup de choses dans notre couple et celui-ci ne m’a pas apporté le bonheur que j’espérais. Au bout de 5 ans, je suis arrivé à un carrefour de ma vie où il me fallait quelque chose pour me rebooster et pour donner un électrochoc à notre couple, trop linéaire à mon goût.
Au travail, les bruits de couloir se sont vite amplifiés, il était annoncé que l’actuel directeur général allait bientôt prendre sa retraite et que sa place serait prochainement vacante. Je voyais cette annonce comme un signe et je me décidais à saisir cette opportunité pour relancer ma carrière professionnelle. Je décidais de prendre mon courage à deux mains et de demander au PDG de l’entreprise de me recevoir. Je trouvais cet homme, d’une quarantaine d’années, très charismatique et bourré de charme. Même si je n’étais pas particulièrement attiré par les hommes, j’admettais qu’il possédait un côté imposant, très attirant.
À mon arrivée dans cette entreprise, il y a maintenant 7 ans, j’ai souvent été troublé par cet homme, il y avait quelque chose en lui qui me paraissait familier. J’ai souvent voulu l’approcher sans réellement y parvenir, je le sentais intouchable, inaccessible et cette opportunité de poser ma candidature, pour un poste haut placé, était également, pour moi, une façon de parvenir à sa hauteur, comme s’il fallait qu’il me voie, qu’il comprenne que j’existe. J’étais ravi d’apprendre qu’il acceptait de me recevoir, j’étais à la fois paniqué et excité à l’approche de cette rencontre, cet homme représentait pour moi tout ce que je souhaitais être et avoir, il m’impressionnait. J’ai attendu avec impatience notre entrevue et celle-ci était maintenant imminente.
Le bâtiment dans lequel je travaillais était un ancien hôtel particulier. J’aimais travailler dans cette ambiance cossue, ce lieu m’inspirait. Ce bel édifice avait été complètement rénové et nous pouvions profiter d’un immense open-space dans le but de mettre toutes nos idées en commun. Je pouvais également m’isoler si je le souhaitais, je le faisais souvent le soir ou le matin tôt, j’en avais besoin lors de la conception et de la réalisation de mes nouveaux projets. Le PDG se trouvait à l’étage supérieur et son bureau donnait sur une terrasse de taille imposante. J’ai pris l’escalier pour rejoindre son espace de travail et j’ai été accueilli par sa secrétaire. Je patientai quelques minutes et quand je le vis ouvrir la porte, je sentis, je pressentis qu’il y aurait un avant et un après. Il m’invita à m’asseoir dans la partie salon de son bureau, je trouvais que cela apportait à notre entrevue, un côté plus détendu, il se mettait à mon niveau et j’appréciais cette attention. Je me suis rendu compte, bien plus tard, que c’était pour m’amadouer plus facilement.
Je lui parlais de mes idées de développement de l’entreprise, je n’étais pas arrivé les mains vides, je voulais l’impressionner et lui apporter un regard neuf et des idées novatrices pour que ma candidature retienne toute son attention. Je savais que j’en faisais trop et je ne savais pas, à ce moment-là, pourquoi j’avais tant besoin d’être reconnu. Je sentais bien qu’il m’écoutait à peine, il me laissait parler, il me laissait exposer mes idées, mais je voyais bien que son esprit était ailleurs, ses yeux fixaient un dossier qu’il avait entre les mains. Il me regardait de temps en temps, me faisait un signe de tête approbateur et il se replongeait dans son dossier, il était détendu, là, dans son fauteuil et moi, je ne savais pas quelle attitude adopter, j’étais complètement déboussolé et désorienté par son attitude.
À un moment, il me coupa la parole, il me remercia pour mon exposé très clair, il me fixa très intensément et il prit la parole :
J’étais complément pris au dépourvu, je ne savais pas ce que cette question faisait au beau milieu d’un échange professionnel, devant son regard insistant, je me décidais à lui répondre :
Je ne savais plus quoi répondre, je trouvais ses propos incongrus et bourrés de sous-entendus déplacés. Il se leva de son fauteuil, se dirigea vers le bar, se servit un verre, ne m’en proposa pas et se réinstalla dans son fauteuil. Son attitude était de plus en plus grossière, mais il avait le pouvoir et moi, j’étais dans l’attente de quelque chose, je n’étais pas en position de force. Je voyais bien qu’il se jouait de moi. À cet instant, il me sembla hautain ; moi qui avais longtemps été en admiration devant cet homme, je me retrouvais décontenancé devant son attitude, il baissait fortement dans mon estime et je n’avais plus envie de lui ressembler :
Je n’aimais pas du tout la tournure que prenait cet entretien, je ne savais plus quoi penser ! Était-il en train de me tester pour connaître mes réactions et pour connaître mon aptitude à la gestion de la pression qu’un poste de directeur général devait gérer au quotidien ou se moquait-il ouvertement de moi ? Je n’en savais rien, tout ce que je voyais, c’était son manque de respect tant pour moi que pour Olivia. Comme je ne savais pas sur quel terrain il voulait m’entraîner, je me décidais à lui apporter une réponse dans ce sens :
Sur ces mots, il se leva de son fauteuil, posa son verre sur le bar et m’invita à sortir de son bureau. Au passage, il garda le dossier que j’avais préparé pour cet entretien. À ce moment précis, cet homme était très froid, mais je ne pouvais pas quitter son bureau comme ça, il fallait que je sache ce qu’il voulait réellement, honnêtement, j’en avais une vague idée, mais c’était tellement déplacé que je n’osais pas y croire !
Je savais que je n’aimerais pas sa réponse, mais il fallait absolument que je sache ce qu’il voulait :
Je restais sans voix, je voulais sortir de son bureau, j’avais besoin de réfléchir : valait-il la peine que je sacrifie mon mariage pour mon ambition ? J’étais complètement sonné, je commençai à réfléchir à comment je pourrais demander à Olivia de faire l’amour avec un autre, tout ça pour avoir cette promotion. C’était complètement aberrant et absurde, jamais elle n’accepterait une chose pareille ! J’essayais de trouver une solution à ce dilemme, les pensées tournaient en boucle dans ma tête ; je voulais cette promotion, mon couple n’était pas parfait, mais est-ce que je devais en arriver là pour le faire imploser et pour rompre avec cette vie bien monotone et rangée ! Au fil des ans, nous étions plus amis et colocataires qu’autre chose, je désirais ma femme, mais son manque d’attention ne faisait que nous éloigner l’un de l’autre. Est-ce que cette proposition, même si elle était malsaine, était une occasion de monter de grade, d’être reconnu par Roberto et de mettre fin à mon mariage ? J’en étais là avec toutes mes questions en suspens. Bizarrement, Roberto Malone me laissa tranquille quelques jours puis il m’envoya un mail pour me demander si j’étais toujours dans mes réflexions, si le poste de DG m’intéressait toujours et surtout, si j’étais prêt à lui donner ce qu’il voulait.
J’avais décidé de ne pas lui répondre tout de suite, ma décision était enfin prise, je voulais cette promotion, mais je ne pouvais pas dire à Olivia que j’allais l’obliger à faire l’amour avec mon patron pour avoir ce poste. Je réfléchissais à comment faire face à ce problème, je me disais que je pouvais faire l’autruche et le moment venu, lui dire que je ne connaissais pas ses intentions, je savais que mon attitude était lâche, mais de toute façon, nous étions moins présents l’un pour l’autre et nos conversations se limitaient à l’organisation du quotidien. Cette décision était inconcevable, mais c’était une façon de rompre avec notre quotidien et de mettre un coup de pied dans notre vie bourgeoise bien rangée !
Le PDG reçut mon mail, je lui disais que j’étais d’accord et que j’attendais ses instructions. Il m’envoya une invitation, nous étions conviés à une soirée dans une de ses propriétés et il voulait que ma femme porte une tenue qu’il aurait lui-même choisie pour l’occasion, une robe noire fendue sur le côté, une robe sexy qui, je le savais, la mettrait en valeur. Je ne savais pas encore comment j’arriverais à la lui faire porter, mais il fallait absolument que j’y parvienne. Le soir en question, je décidais de partir avant Olivia, elle n’était pas encore rentrée de son travail et surtout, je ne voulais absolument pas la voir se préparer ! Même si nous étions plus distants à présent l’un avec l’autre, je ne pouvais pas la regarder se préparer pour quelqu’un d’autre ! Même si elle ne le savait pas, moi je le savais et elle aurait vu sur mon visage mon appréhension et ma culpabilité pour ce que j’étais en train de faire.
Je lui avais dit, en début de semaine, que nous étions conviés chez mon patron dans le but de parler de ma promotion. Olivia était ravie pour moi, même si elle était plus souvent préoccupée par sa propre carrière. J’étais ambitieux, depuis le début de notre mariage, nous n’avions pas forcément envie de fonder une famille, nos carrières étaient trop importantes, et notre couple trop instable pour faire naître des enfants ! Je ne lui en voulais pas. Olivia avait acquiescé cette soirée, elle n’avait rien trouvé à redire et j’en étais plutôt satisfait.
Au moment où je partais pour me rendre dans l’une des résidences secondaires de Roberto, je regardais notre chambre, notre maison, comme si je la voyais pour la dernière fois ! J’avais décidé de laisser sur notre lit, la robe que lui avait achetée Roberto, avec les sous-vêtements et les chaussures assortis. Je me doutais bien qu’elle ne serait pas dupe, qu’elle trouverait ce geste de ma part, bizarre ! J’espérais qu’elle porterait cette robe, j’espérais qu’à la vue de cette tenue haute couture, elle déciderait quand même de la porter malgré ses interrogations, peut-être penserait-elle qu’avec cette attention, je voulais la mettre en valeur et mettre toutes les chances de mon côté ! Quand elle m’envoya un SMS de remerciement, je mis mes appréhensions de côté et j’espérais sincèrement que la soirée se passerait bien !
J’arrivais à la propriété à l’heure dite, je fus accueilli par mon patron, il me demanda où était ma femme, je lui appris qu’elle arriverait dans la demi-heure et il approuva. Il m’affirma qu’il aurait donc le temps de m’informer du déroulement de la soirée. Il nous avait installés dans un grand salon où l’on pouvait boire du champagne et où l’on pouvait se nourrir autour d’un buffet. Il était vraiment appétissant et il me tardait de goûter à tous ces mets. Il voulait d’abord que l’on se détende, que l’on boive et que l’on mange. Il souhaitait que je le voie toucher ma femme, il voulait que je la voie se laisser charmer et il souhaitait que je la voie se faire séduire.
Olivia arriva plusieurs minutes plus tard, je la trouvais magnifique dans cette tenue, j’étais subjugué par sa beauté sensuelle, je voyais dans le regard de Roberto qu’il l’était aussi ! Mon patron était charmant avec elle et elle n’était pas insensible à son charme ! Il la complimenta, il toucha le tissu de la robe, mais c’était surtout sa peau qu’il voulait apprivoiser ! Il la couvait d’un regard sensuel, voire sexuel, elle était l’objet de toutes les convoitises ! Je voyais bien qu’elle ne serait pas crédule indéfiniment ! Elle semblait se satisfaire de ce jeu érotique, elle voyait de l’excitation dans les yeux de Roberto et dans les miens ! De temps en temps, elle cherchait mon regard et ses yeux étaient interrogateurs. Moi, je faisais semblant de ne rien voir, à vrai dire, je n’étais pas fier de ce jeu de dupe, mais je devais aller au bout de mes intentions, maintenant, je ne pouvais plus reculer.
Notre hôte nous resservait constamment du champagne et je me régalais du buffet. Olivia avait pris le parti de jouer le jeu de la séduction, elle semblait très à l’aise, mais à un moment donné, elle décida de se lever et nous toisa d’un regard noir, je connaissais ma femme sous ce jour, je savais que cela ne présageait rien de bon pour moi, pour nous, mais les dés étaient lancés ! Je ne pouvais qu’assister à cette scène :
Roberto prit la parole, aucunement gêné par les propos de ma conjointe :
J’écoutais ma femme me critiquer, je l’avais bien mérité et je me doutais bien que sa réaction serait aussi excessive :
Olivia partit en nous laissant en plan, Roberto me congédia et je me retrouvais comme un con, dans ma voiture, à analyser cette situation, je savais pertinemment que nous en arriverions là. Je l’avais bien cherché, inconsciemment ou consciemment, j’avais tout fait pour en arriver là ! Je retournais vers le centre-ville où je me mis à la recherche d’un hôtel pour la nuit, heureusement, nous étions vendredi, je profiterais qu’Olivia soit partie à sa séance de sport, le lendemain, pour me rendre à la maison et pour récupérer quelques affaires.
Le lundi, je retournais au travail, Olivia m’avait contacté le dimanche soir et elle m’avait permis de revenir à la maison. Désormais, je pouvais m’asseoir sur cette promotion et je savais également que mon mariage était terminé. Le lundi soir, je m’installais dans la chambre d’amis, c’était mieux que rien ! À vrai dire, je faisais en sorte de rester éloigné d’Olivia, elle me l’avait demandé quand elle m’avait autorisé à revenir chez nous ; nous étions maintenant des étrangers l’un pour l’autre ! Olivia me laissait des lettres à mon intention et nous n’échangions que par SMS. Elle m’avait prévenu qu’elle souhaitait entamer une procédure de divorce et qu’elle avait l’intention de mettre en vente notre maison. Je ne pouvais pas aller à l’encontre de sa décision, je savais au fond de moi que c’était le bon choix, il était temps de séparer nos chemins. J’avais contacté ma mère, je l’avais prévenue, j’envisageais sérieusement de démissionner, je voulais retourner à Nantes auprès d’Elena et profiter de ses conseils avisés.
Roberto me mena la vie dure pendant quelque temps, ma situation professionnelle se dégrada très vite et mon choix de démissionner était maintenant incontournable. Je ne pouvais pas rester dans cette entreprise où l’ambiance était pesante et malsaine. Il avait fait en sorte de me dénigrer auprès de mon équipe et je me retrouvais souvent seul. Je ne leur en voulais pas, Roberto avait la main mise sur ses salariés et tous voulaient son approbation. Il fit en sorte de me mettre sur la touche concernant mes projets actuels et je ne pouvais plus avancer. Il ne me restait plus qu’une porte de sortie : démissionner et quitter cette entreprise pour avoir la chance de m’épanouir autre part. Je connaissais mes valeurs et mes qualités, je savais que je saurais rebondir, il le fallait ! Je donnais ma démission quelques jours plus tard, et j’appelais ma mère pour lui dire que je venais m’installer chez elle pour quelque temps. Je lui avais tout raconté, je pouvais tout lui dire, elle était tellement compatissante, elle aussi avait fait des choix. Elle m’avait appris que tous nos choix avaient un but et qu’il fallait accepter toutes les épreuves qui arrivaient sur notre route. J’aimais cette femme et j’étais heureux de la retrouver, j’avais besoin de notre lien pour me reconstruire et pour trouver ma nouvelle voie.