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Après une journée bien chargée, Tom, un jeune lycéen, retourne à la maison et attend sa mère pour dîner. Seulement, ce soir, elle ne rentrera pas. Tom reçoit un étrange coup de fil. Sa maman, l’avertit-on, a été kidnappée. Malgré l’inquiétude qui l’assaille, il se lance à son secours et, rapidement, ses investigations se transforment en une aventure dangereuse. Tom découvrira très vite qu’entre ses cauchemars et la réalité, la frontière est mince…
À PROPOS DE L'AUTEUR
Pour
Thomas Delahaye, la littérature s’est imposée comme fondement de sa communication avec son entourage. D’origine colombienne, il trouve en la langue française un arc-en-ciel de possibilités pour s’exprimer, et cet ouvrage en est le fruit.
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Seitenzahl: 74
Veröffentlichungsjahr: 2023
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Thomas Delahaye
Un étranger dans le miroir
Roman
© Lys Bleu Éditions – Thomas Delahaye
ISBN : 979-10-377-7835-2
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Chaque matin, Tom se lève avec un mal de tête horrible. Il fait toujours ce même cauchemar où il se fait enlever par des créatures à l’aspect de lézards, tandis que ses parents se font tuer sous ses yeux.
Un kidnapping hors norme.
« Tom, lève-toi ! c’est l’heure. Tu vas encore être en retard en cours. Dépêche-toi ! » s’écria sa mère en entrant comme un ouragan dans sa chambre, encore plongée dans le noir.
« Hum… j’arrive », bougonna Tom en s’enfonçant plus profondément dans sa couette.
Le réveil avait déjà sonné depuis une demi-heure, mais il ne l’avait pas entendu.
Il dut se résoudre à se lever avant que sa mère ne vienne le sortir du lit en faisant voler la couette. Oui, car comme Tom était parfois un peu feignant, elle arrivait doucement dans sa chambre et lui retirait sa couette.
Un courant d’air glacial parcourait alors son corps de haut en bas, l’obligeant à se lever en sursaut.
Il jeta un coup d’œil à son réveil et réalisa soudain qu’il avait donné rendez-vous à son meilleur ami, Anthony, avant le début des cours pour prendre un café.
Il va pas aimer que je lui aie posé un lapin, se dit-il avec angoisse.
Il y mit toute son énergie, dévalant les escaliers jusqu’à la cuisine et pris deux tartines de confiture déjà prêtes sur la table, passant dans la lingerie pour récupérer son pantalon encore étendu sur le fil à linge, fit un demi-tour acrobatique par-dessus le canapé du salon, avant de remonter les escaliers quatre à quatre en direction de la salle de bain.
Là, il fut bloqué par sa mère qui se brossait les dents et s’habillait en même temps.
Il décida alors de changer de stratégie, il posa son pantalon sur le rebord du lavabo et fila dans sa chambre récupérer le reste de ses habits.
Le temps qu’il trouve son boxer propre, plié et caché derrière la pile de linge sale qu’il accumulait derrière sa porte de chambre ; un t-shirt propre rangé à la va-vite dans un de ses nombreux tiroirs dans l’armoire et la paire de chaussettes. Sa mère était déjà sortie de la salle de bain, on pouvait entendre le moteur de la voiture ronronner, puis devenir un son qui s’atténuait peu à peu.
Un silence de mort régnait alors dans la maison.
Son portable, qui était en bas sur le frigo, sonna.
C’était peut-être Anthony.
Il s’inquiétait sûrement.
Tom descendit à nouveau et faillit tomber, les bras chargés de ses vêtements.
« Non mais qu’est-ce que tu fais là ? Je t’attends depuis dix minutes ! » s’exclama Anthony en colère.
« J’ai pas entendu mon réveil sonner… je me dépêche et j’arrive », s’excusa Tom.
« Tu es sérieux ! Bon bah laisse tomber. Évite d’arriver en retard en cours, ce sera déjà un miracle. Je te laisse. À tout à l’heure », rétorqua Anthony, dégoûté.
Puis, il raccrocha.
Tom repris alors sa course en direction de la salle de bain, il prit sa douche et finit de se préparer en moins de vingt minutes.
En sortant de la maison, il prit le temps de fermer la porte à clé, puis regarda sa montre, il lui restait cinq minutes.
Comme il habitait à dix minutes à pied de l’établissement scolaire, il estimait sa situation plutôt avantageuse puisqu’il n’avait pas à prendre les transports en commun pour arriver en cours à l’heure.
Mais depuis quelques jours, avec des nuits agitées, il n’arrivait plus à bien gérer son temps.
Prenant son élan, il partit en courant à vive allure, à travers le dédale de rues qui s’offraient à lui pour arriver à l’heure en cours.
Heureusement, depuis qu’il connaissait le quartier, il avait pu repérer les raccourcis. Ils n’étaient pas tous praticables par tous les temps, mais ça ne le gênait pas de traverser un champ boueux si cela lui permettait de gagner du temps.
Il arriva enfin devant la salle, essoufflé et transpirant de sueur, il vit, à deux pas de lui, son ami qui lui souriait.
« Merci de m’avoir oublié », grimaça Anthony.
« Désolé, mais en ce moment j’ai du mal à dormir et du coup je n’entends plus mon réveil », s’excusa timidement Tom.
« C’est dingue, tu as toujours une bonne excuse quand tu oublies tes amis. Tu aurais pu me prévenir en m’envoyant un message ou en me téléphonant. »
« Oui, je sais… » répondit Tom en baissant les yeux.
La cloche annonçant le début des cours retentit. Tom luttait contre l’envie de finir sa nuit sur sa table de cours.
Soudain, il fut pris de vertige, ses yeux se fermèrent et tout devint noir.
Il entendait au loin des voix qui l’appelaient et sentit de l’air frais traverser sa poitrine.
Puis des cris et des pleurs.
Il plongea alors dans un profond sommeil.
Un tunnel multicolore, fait de spirales, apparut devant ses yeux.
Son corps devint mou et il sentit ses mains et ses jambes s’engourdir peu à peu. Il tenta d’ouvrir les yeux, mais plus rien ne fonctionnait. Sa tête lui faisait mal à force de tourner dans cet étrange trompe-l’œil.
Le mouvement en spirale s’estompa peu à peu et finit par disparaître. Il laissa place à une étrange scène.
Deux individus aux têtes de lézards tenaient une femme, enchaînée à un piquet. Une porte s’ouvrit et une troisième créature apparut. Elle avait une grande seringue entre les mains et regardait la femme d’un air menaçant.
« Nous faisons cela pour le bien de l’humanité, j’espère que tu comprends. Après tous ces sacrifices, il sera des nôtres », dit alors la créature.
Tandis que ses deux acolytes tenaient fermement la femme, il enfonça minutieusement l’aiguille dans le ventre gonflé de la femme et y injecta une étrange substance noire.
La prisonnière fut alors libérée et les trois lézards disparurent dans l’encadrement de la porte, qu’ils laissèrent ouverte.
La femme, enceinte et à bout de force, se releva avec beaucoup de mal et se dirigea difficilement vers la sortie.
Doucement, Tom ouvrit les yeux.
Il était sur un lit d’hôpital, une seringue de soins plantée dans le bras et un morceau de glace noué sur son front.
Il réalisa qu’il avait beaucoup transpiré car ses draps et ses vêtements étaient mouillés. La sensation d’engourdissement disparut, autant que son envie de dormir.
Peut-être avait-il fait un malaise, pensa-t-il.
C’est vrai qu’à force de ne pas avoir de nuits vraiment reposantes, il finissait par sentir la fatigue monter en lui.
Et puis, comme il avait couru pour venir en cours, cela n’avait pas dû arranger son état. Quelle pagaille !
Se retrouver là, sur un lit d’hôpital, à cause d’un vulgaire manque de sommeil.
Il n’avait encore jamais eu ce genre de malaise quand il était fatigué et s’il avait été malade, il l’aurait senti et ne serait pas allé en cours.
Il y a forcément des signes avant que tout cela ne se produise et, jusque-là, il n’y en avait pas eu.
Tom continua longuement de s’interroger en prenant en compte toutes les hypothèses possibles.
Mais comment, lui, un grand sportif au corps athlétique et à la santé ultra solide pouvait-il soudain être malade ?
Et puis, il y a ce flash qui lui revenait en mémoire.
Chaque fois qu’il s’endormait, il revivait la même scène avec ces étranges lézards.
Était-ce un signe ou simplement sa mémoire qui s’amusait à inventer des scénarios terrifiants ?
Il n’eut pas le temps de se poser la question plus longuement.
La porte de sa chambre d’hôpital s’ouvrit et une infirmière entra.
« Comment vous sentez vous ? » demanda-t-elle avec douceur.
« Comme quelqu’un qui revient d’entre les morts », répondit-il avec un grand sourire.
Il vit alors l’infirmière pâlir et se dépêcha de rajouter :
« Je plaisante. J’ai bien dormi, je suis en pleine forme et mon ventre cri famine. »
« Je vous apporte tout de suite de quoi reprendre des couleurs », rétorqua l’infirmière d’un ton moqueur.
Ce à quoi il lui répondit un merci plein de timidité et de gêne de l’avoir bouleversé.
Elle revint quelques minutes plus tard avec un plateau rempli de nourriture de toutes sortes.
Des gaufres au sucre, du jambon, une tablette de chocolat et même un sachet de salade verte.
Tout était emballé soigneusement dans des barquettes transparentes.
Toute cette nourriture industrielle lui coupa un peu l’appétit.
Mais il ne renonça pas pour autant à manger.