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"Un ménage à trois" réunit cinq enquêtes policières où le suspense côtoie des amours tragiques. Mylène, Sébastien, Adeline : chacun lutte avec ses sentiments, pris dans une spirale de doutes et de désespoir. Leur destin est en marche, mais quelle issue les attend ? Le mystère est à son comble…
À PROPOS DE L'AUTRICE
Joëlle Bindji, auteure de "Le lion et les gazelles" et "Un serpent en son sein", revient avec "Un ménage à trois", où elle dépeint des amours tumultueuses, plongeant le lecteur dans un maelström d’émotions.
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Seitenzahl: 56
Veröffentlichungsjahr: 2024
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Joëlle Bindji
Un ménage à trois
Nouvelles
© Lys Bleu Éditions – Joëlle Bindji
ISBN : 979-10-422-4656-3
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Il est porté à votre connaissance que la nouvelle intitulée « Un ménage à trois » est librement inspirée d’un fait divers.
Un quatuor de jeunes messieurs bien mis, la trentaine alerte et dynamique, s’était rencontré dans un bar puis, s’était lié d’amitié. Les quatre jeunes gens étaient bien vite devenus inséparables. Une fois par semaine, ils partageaient une pinte au bar. Une fois par mois, ils déjeunaient ou dînaient chez l’un, puis chez l’autre, à tour de rôle. Rien chez eux ne les distinguait de la majeure partie des gens, rien chez eux n’attirait l’attention, sauf chez le plus petit d’entre eux qui était également le plus fluet, un certain nommé Georges.
Georges avait de grands pieds et chaussait du 47.
Il était terriblement complexé par sa petite taille et ses grands pieds.
Ses amis le traitaient avec commisération. Ils disaient toujours : « Le petit Georges par-ci, le petit Georges par-là » ou encore « Mon pauvre petit Georges ! »
Georges cherchait le coup d’éclat qui le rehausserait aux yeux de ses amis de manière qu’ils s’exclament plutôt : « Ah ! Georges, on n’aurait jamais cru cela de toi ! »
C’est dans la ville côtière de Tampa dans le sud des États-Unis que vivaient Georges et ses amis, Arthur, Daniel et Sébastien. Ils se connaissaient depuis quelques années. Chacun menait une vie de famille bien remplie excepté Georges.
Ce matin-là, Georges avait retrouvé ses amis dans le bar du quartier qu’ils fréquentaient habituellement. Entre deux tournées de bière, Georges prit la parole :
« J’ai commis le crime parfait. Personne d’autre que moi n’y serait parvenu. »
Tous ses amis furent pris d’un fou rire inextinguible. De toute évidence, personne ne le croyait.
« Et comment tu t’y es pris ? » interrogea l’un.
« Tu t’es pris pour Jack l’Éventreur ? » ajouta un autre, gouailleur.
« Ce serait bien la première fois que tu n’aurais pas eu peur de ton prochain ! » s’exclama le dernier, totalement dubitatif.
Et Georges de répliquer :
« Je vois bien que vous vous payez ma tête. Aucun d’entre vous n’est assez courageux pour faire ce que j’ai fait. »
Et ses amis de rire de plus belle. Leurs remarques fusèrent, moqueuses.
« Il t’a fallu combien de temps pour inventer cette histoire ? »
« Tu as vraiment cru que nous allions la gober tout cru ? »
« On se croirait retournés en enfance ! »
Et Georges d’insister :
« Puisque je vous dis que je l’ai fait… Vous êtes vraiment des têtes de mules. »
Mais ses amis en riaient aux larmes.
« Arrête tes blagues. Il n’est pas encore né celui qui me fera prendre des vessies pour des lanternes. »
« Tu n’as rien trouvé de plus original ? »
« Prouve que tu l’as vraiment fait ! N’importe qui peut se vanter de n’importe quoi. »
C’est alors que Georges sortit son téléphone portable de sa poche. Il fouilla quelques instants son téléphone puis montra une photo à ses amis.
« C’est elle », dit-il triomphant.
D’abord abasourdis et bouche bée, ses amis s’approchèrent et lui demandèrent d’agrandir la photo.
« Tu as fait un montage », dit Sébastien.
« Tu as pris cette photo en cachette », insinua Daniel.
« Tu nous manipules. Mais ta photo me fait penser à ma tante Juliette qui a une maison dans un hameau assez isolé à plusieurs kilomètres d’ici », remarqua Arthur.
Rien n’y faisait. Ses amis ne le croyaient toujours pas.
Une semaine a passé.
Arthur, l’un des trois amis a appris une terrible nouvelle. Sa tante Juliette, qui vivait en ermite, a été étranglée par un rôdeur dans sa maison de Camden Village à quinze kilomètres de Tampa. Le hameau compte à peine mille âmes. Les policiers ont établi autour de la maison de la vieille dame un périmètre de sécurité. Les prélèvements du laboratoire scientifique et technique de la police sont en cours.
Les premières informations que les policiers apprennent à Arthur sont que sa tante a été étranglée pendant son sommeil. Il n’y a pas eu de traces de lutte. Il a plu abondamment ces derniers jours. Cela ne facilite pas le travail de la police. La pluie a effacé beaucoup d’empreintes. La police effectue des enquêtes de voisinage. La vieille dame avait la réputation d’être très gentille dans le village. Elle avait son propre potager et en partageait régulièrement les produits avec les habitants du hameau. Elle était appréciée par ses voisins. C’est d’ailleurs l’un d’entre eux qui l’a découverte et a alerté la police après s’être inquiété de ne pas la voir depuis plusieurs jours.
La police a fouillé la maison, mais a retrouvé des objets précieux faciles à vendre. Elle en a conclu que ce n’est pas un crime crapuleux. C’est peut-être l’action d’un déséquilibré. Dans la maison, la police n’a pas retrouvé de traces de pas donc le crime a eu lieu avant les dernières pluies. Les semaines passent, la police n’a pas trouvé d’empreintes exploitables ni de traces ADN du criminel. Tous les sans-abri des environs sont interrogés puis relâchés.
Arthur, lui aussi, a été entendu par la police. Mais il ne sait rien. Sa dernière visite à sa tante remonte à un peu plus d’un mois. Subitement, le policier qui l’interroge lui demande :
« Avez-vous dans votre entourage un homme de taille modeste, mais avec de grands pieds ? »
« Oui, j’ai un ami qui s’appelle Georges qui peut correspondre à cette description. Mais il ne ferait pas de mal à une mouche. »
« Vous savez là où il habite ? »
Arthur indique l’endroit.
À la fin de son audition, Arthur quitte le poste de police.
La police organise une perquisition du domicile de Georges et emporte plusieurs paires de chaussures. Un mandat de recherche est émis à l’encontre de Georges. Georges était absent de son domicile.
Après trois semaines, Georges retrouve ses amis au bar. Ils ont à peine le temps de se saluer que la police débarque et menotte Georges. Sous les yeux effarés de ses amis, Georges est embarqué par les policiers. Direction le poste de police !
« Je n’aurais pas cru cela de Georges ! »
« Comment a-t-il pu faire cela ? »
« Quel cachottier, ce Georges ! »
Georges n’a pas pipé mot.