Une enquête au pays de lumière - Meissara Souleymane Abdellahi - E-Book

Une enquête au pays de lumière E-Book

Meissara Souleymane Abdellahi

0,0

Beschreibung

En France, un étudiant étranger se lance dans une enquête concernant la disparition d’un célèbre scénariste, sujet d’une vive polémique dans son pays d’origine. À travers ses recherches, il expose les aspects ambigus de cette affaire tout en faisant face aux défis liés à l’exil. Ses sentiments envers ce scénariste, considéré comme un génie en Europe mais comme un renégat en Afrique, oscillent entre amour et détestation.


À PROPOS DE L'AUTRICE

Dans son premier roman publié, Meissara Souleymane Abdellahi nous présente une intrigue à la fois singulière et surprenante où l’amour, le succès, l’exil et les regrets se mêlent habilement.

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 149

Veröffentlichungsjahr: 2023

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.


Ähnliche


Meissara Souleymane Abdellahi

Une enquête

au pays de lumière

Roman

© Lys Bleu Éditions – Meissara Souleymane Abdellahi

ISBN : 979-10-377-9855-8

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

À ma mère, Mérame Pathé Ba Samba Poyi Didel

qui a cru en moi et m’a inscrit à l’école.

À mon cousin, Beidali, disparu depuis 15 ans.

Il était le premier à me donner un livre.

1

L’homme bizarre

J’étais très anxieux, troublé et traumatisé. J’avais soumis plusieurs candidatures aux offres d’emploi, sans aucune réponse positive. J’étais allé à la plage pour adoucir ma peine. Un homme étrange, âgé d’environ de cinquante ans, au teint clair, à l’allure élancée, vêtu d’un boubou très sale, les pieds nus, me fixait. Ses yeux croisaient les miens sans cesse de son regard de braise. Il se dirigeait à grands pas vers moi. Je voulais fuir en, premier lieu. Je pensais qu’il était un fou furieux. Néanmoins, le livre qu’il tenait dans sa main me séduisait.

Je l’avais cherché hier dans tous les rayons des libraires, mais il me semblait introuvable. Celui-ci ne pouvait pas tomber au hasard à la main de quelqu’un qui ne connaîtrait pas sa valeur. Cet ouvrage raconte l’histoire d’un grand scénariste issu de mon village natal disparu depuis plusieurs années en Europe, celui-ci fait l’objet d’une grande polémique de la part de nos intellectuels. Tantôt ils disent qu’il s’est suicidé en avalant une capsule après avoir été accusé de trahison envers notre communauté à cause de son film scandaleux.

Tantôt, ils affirment aussi qu’il a été tué par des extrémistes ou qu’il est tombé dans le fleuve de notre village après ses longs séjours en Europe. Toutes ces versions, dans leur ensemble, nous confirment au moins une chose : il est mort. Ce livre pourrait-il révéler la vérité de cette affaire ?

En tout cas, l’homme étrange s’approcha de moi.

— Bonjour, où, pourrais-je trouver un restaurant près d’ici ? dit-il avec un accent parisien.

— Il n’y a pas un restaurant ici, dis-je.

— Prête-moi un peu d’argent.

J’étais convaincu qu’il est fou. Je lui en ai offert de me vendre le livre.

« Bon, je vais te vendre ce livre, mais tu sais que c’est mieux que ça ? » demanda-t-il.

— Oui, je sais, je l’ai cherché hier dans tous les rayons des libraires. Il est introuvable, révélai-je.

— Ce livre est le seul qui n’ait pas pu oublier Soumaida, déclara-t-il en riant.

— Vous l’avez lu une fois ? demandai-je.

— Je le connais par cœur comme ma prière, dit-il.

— Pourquoi vous dites que ce livre est le seul qui n’ait pas pu oublier Soumaida ? questionnai-je.

— Soumaida est disparu pour qu’il soit éternellement ancré dans les mémoires des hommes, et non dormant dans les feuilles blanches, exprima-t-il, dont les larmes aux yeux.

— Soumaida n’est pas oublié, sa famille et ses amis, attendent toujours son retour au village natal, bien qu’il fût disparu comme un truc tombé dans l’océan. Personne n’est pas capable, de nous apporter des arguments sur la crédibilité, une des rumeurs racontées par les parents sur sa disparition. On a appris qu’un auteur français avait écrit ce livre au propos de son affaire, dis-je.

— Soumaida n’avait jamais disparu. Il était présent dans le monde qu’il aimait, dit-il.

— Il n’est pas en Europe, et non dans son village natal. Tout le monde le cherchait et, ils creusaient dans la profondeur de ce vaste monde, mais leurs recherches étaient soldées d’échec. Il ne laissait derrière lui aucune trace de pas. Pourquoi vous dites qu’il n’avait jamais disparu ? affirmai-je avec étonnement.

Quelle que soit notre privation de mémoire, Soumaida ne pourrait pas être oublié. Il marquait son nom dans nos profondeurs grâce à ses films magnifiques. Il est derrière chaque film, derrière chaque scène de théâtre, derrière chaque écran qui incarne nos angoisses, nos misères, nos malheurs, nos bonheurs et notre univers. Il est toujours près de nous, avec nous, comme un compagnon du devoir, dit-il.

Vigoureusement, l’éloquence de cet homme bizarre m’attirait. Peut-être qu’il fit un accident qui perturbait sa vie, ou un grand intellectuel avait été marginalisé par la société jusqu’à la folie. Son accent révèle, bien sûr qu’il avait vécu au milieu des intellectuels parisiens d. J’étais curieux de savoir plus sur sa vie.

— Ton accent affirme, que tu as fréquenté les intellectuels parisiens ? dis-je.

Son visage commençait à noircir et il me déclara : « Paris, Paris, là où j’ai croisé le génie Soumaida. » Il se tut. Ses yeux rougirent au souvenir de son passé lointain, perdu dans l’obscurité.

— Vous avez eu la chance de fréquenter Soumaida ? questionnai-je avec une grande surprise.

Soumaida était mon meilleur ami, jeune de teint noir, souriant toujours, dont les yeux étaient très ouverts à la civilisation occidentale, mais il était fidèle à ses traditions. Il était la fierté de tous les étudiants Africains de sa génération. Il avait une passion pour le cinéma. Il avait une grande ambition, celle de laisser une trace éternelle dans ce domaine. Il transposait la réalité de son continent. Il croyait à l’émergence de celui-ci et détestait qu’on décrive sa misère. Il pensait que ce continent stupéfierait le monde par une révolution surnaturelle, par le génie de ses braves fils. Il s’intéressait au cinéma et écrivait des scénarios magnifiques.

Un jour, l’association des étudiants de l’université annonçait un concours de théâtre pour célébrer avec faste la fin de l’année scolaire et proposait des prix pour la meilleure pièce écrite. Soumaida avait profité cette occasion pour nous démontrer son génie et se monter au public comme un héros noir. Il déposa sa candidature à la commission organisatrice. Il était soutenu par tous ses collègues, bien qu’ils fussent très accaparés par une recherche en histoire artistique.

Nous avons constaté un grand changement qui s’est opéré dans sa vie. Il a passé la plupart de son temps isolé, enfermé dans sa chambre, entouré par de grosses collections de cinéma. Il nous a abandonnés complètement. Il nous semblait bizarre. Nous étions très bouleversés face à sa situation, car nous avons pensé qu’il va nous associer à son projet.

Nous voulions lui montrer l’importance du pas audacieux qu’il a fait pour son avenir. Il approuvait aussi la compétence des jeunes négros malgré leurs mépris ; leurs marginalisations et leurs dépressions. C’était un geste qui nous représentait au fond du cœur, parce que sa réussite pourrait nous privilégier une atmosphère dans laquelle nous en profiterons prochainement pour démontrer encore notre mérite à avoir une place parmi ceux qui veulent nous rabaisser de temps en temps. Sa perte pourrait nous provoquer une déception ou une honte inespérée.

À la séance de danse, Monsieur Eric, notre professeur, nous a questionnés sur l’absence fréquente de Soumaida à la Fac. Il se faisait du souci, car ils étaient amis. Il ne savait pas que celui-ci était en parfaite santé, isolé dans sa chambre, jonchée des grosses collections de cinéma. À la récréation, nous étions partis à la bibliothèque pour exploiter ses vieux livres en espérant élaborer la recherche que le professeur nous a donnée. Nous étions très attristés par Soumaida qui était en train de s’infiltrer dans l’autisme. Nous avons vu ensemble la nécessité de faire un geste pour le sauver, car il était enfermé dans sa chambre depuis deux semaines. De ce fait, nous étions allés le voir. Heureusement, nous l’avions trouvé assis sur un banc public. Il avait maigri et était comme un prisonnier affamé.

Sa tête était incluse, il était vêtu d’une chemise bleue et un pantalon jaune. Nous avions tâtonné près de lui. Il leva sa tête progressivement. Il sourit avec bonheur. Son visage souriant révélait une grande nouvelle. Il nous embrassa fortement. Il semblait qu’on était séparé par un destin imposable. Voilà Soumaida, il avait ses compassions, son corps chaud et ses yeux qui rêvaient d’un avenir parfait.

Nous avions tous gémi pour un ami doué qui a pu se débarrasser des mauvais comportements qui pouvaient détruire son avenir. En fait, il prit le bon chemin en nous rejoignant.

Il sortit de son silence et nous dit ceci :

« Je n’ai eu aucune envie de vous abandonner ou d’abandonner ce chemin qu’on a pris ensemble, celui de lutte pour une vie meilleure. Je sais que vous êtes fâchés contre moi. Vous m’avez mal compris, mais je vous comprends. Vous ne pourrez pas me comprendre sans savoir où j’ai passé mes derniers jours. En bref, j’étais obligé de me réfugier dans une chambre fermée durant deux semaines pour rejoindre le vrai monde, pour que mon âme soit purifiée en entreprenant un dialogue franc avec mon Dieu pour qu’il fasse rayonner ma vie en réalisant mes rêves. Vous ne pourrez pas imaginer la beauté de ce monde ni celle que vous pensez : c’est celle où l’homme se retrouve dans la nécessité de pêcher toutes ses faiblesses, ses angoisses et ses pessimismes pour qu’il soit apte à faire entendre sa voix et assumer sa propre lutte. »

La déclaration de Soumaida nous a surpris. Nous l’avons qualifié de fou. Comment pouvait-il nous dire qu’il était dans un monde qui n’est pas le sien ? D’une part, nous l’avons surveillé durant toutes les deux semaines dans sa chambre tapissée des grosses collections de cinéma. On pensait qu’il était en train de se préparer pour le concours de théâtre. D’autre part, le monde sain qu’il prétendait irréel.

Dans le même jour, il était retourné aux bancs d’études. C’était un soulagement pour nous. Malgré ses absences, il était très optimiste et déterminant pour qu’il réussisse. À la fin de la semaine, l’association des étudiants a organisé le concours de théâtres, qui était déjà prévu pour célébrer avec faste la fin de l’année scolaire. Soumaida y a participé avec une pièce théâtrale qui faisait plaisir aux assistants.

Il était magnifique et vraiment élaguant sur la scène. Il représentait dignement son continent qui était considéré par la plupart des assistants comme un creuset de barbarie, un enfer, une postériorité, il racontait une histoire d’amour très touchante.

L’histoire d’un jeune homme dont l’amante, très belle, était kidnappée par un roi autoritaire. En effet, il décidait de l’affronter pour libérer celle-ci, mais il n’avait pas un pouvoir ni une armée. De ce fait, il s’émigrait seul en marchant des centaines de kilomètres et escaladait des montagnes pour se rendre au royaume lointain où le roi était menacé par de féroces lions. Celui-ci annonçait un Grand Prix pour quelqu’un qui pourrait les affronter.

Ce jeune homme s’était présenté à celui-ci et lui racontait toute son histoire. Ils avaient conclu un accord, qui exigeait que le jeune homme doive aller chasser ces lions et, le roi lui donnerait une grande armée en contrepartie.

Ensuite, le jeune homme alla dans la jungle pour les chasser et revint avant le crépuscule avec leurs têtes.

Le roi apprécia beaucoup son courage, si bien qu’il lui ait organisé une grande cérémonie.

Après quelques jours de l’événement, le jeune homme repartit avec une puissante armée pour affronter le roi autoritaire qui avait kidnappé son amante.

Un destin qui n’était pas attendu par lui, celle-ci s’était suicidée après avoir été maltraitée plusieurs fois par le roi autoritaire. Avant de partir pour se venger, il passa quelques mois près de la tombe, traumatisé, en écrivant des poèmes d’adieu.

Le roi autoritaire l’avait méprisé en lui disant qu’il était incapable de monter à son cheval. Il le provoquait par toute sorte d’injures. Le jeune déclara qu’il irait affronter ce roi quand ses larmes cesseront. Les gens se moquaient aussi de lui. Des jours après des jours, il est resté à la tombe de son amante, pleurant sans le moindre geste.

Durant une nuit sombre, il rêva qu’une voix étrange l’apaisait, mais d’où venait-elle ? Il vit une lumière étincelante dans une grande forêt avec les collines superbes. Là où il y avait la lumière, la même voix l’appelait sans cesse : « approche-toi », lui dit la voix. Il suivit le chemin. Arrivé là où il l’entendait, il vit un arbre avec des fruits mûrs. C’était lui-même la voix qui apaise. Il avait faim. Il mangea les fruits de l’arbre. En fin, celui-ci prit la forme de son amante. Elle lui disait : « je t’ai nourri, je t’ai porté sur mon dos, je t’ai donné tout ce que j’ai possédé. Tu es incapable de te venger pour ma mort ». Elle s’en alla en pleurant. Je me suis réveillé, c’était un cauchemar étrange. Dans le même jour, il annonça la guerre pour se venger. Après plusieurs mois des guerres éclatantes, il vainquit le roi autoritaire. Il fonda un grand royaume. Il rétablit la justice, son pouvoir dura plusieurs siècles après sa mort.

Après la fin de l’histoire que Soumaida avait pu dramatiser avec l’aide d’un groupe d’étudiants, toute l’assistance applaudissait. Il attirait fortement le Jerry. Cette histoire décrivait un conflit entre la haine et l’amour, entre la méchanceté et la bonté. Il remporta le premier prix.

Son nom fut inscrit dans la revue des jeunes Africains prometteurs de cette époque-là. Après ce jour, nous étions partis avec lui au bar pour fêter sa victoire. Nous avions discuté chaudement de son scénario. Lucie, une jeune blonde, très belle, avec les cheveux croissants, s’approcha de lui :

— Vous étiez magnifiques sur la scène. J’ai amé ton scénario, dit-elle.

— Merci de m’avoir apprécié, dit-il.

— Vous, les Africains, vous avez un charme inhabituel, dit-elle.

— Merci encore, je suis très heureux d’avoir une appréciation par une très belle femme que toi, dit-il.

— Est-ce qu’on peut danser ensemble ? dit-elle.

— On y va, dit-il.

Ils commençaient à danser sur la musique d’Oumar Pen.

J’aime la musique de l’Afrique et le mystère de ses jeunes, dit-elle en riant.

Un de nos amis nous a chuchoté à l’oreille : « quelle belle proie entre les mains de Soumaida ! » Nous étions complètement ivres. On était dans un autre monde. Après cet instant, ils sortirent ensemble en se précipitant. Ils étaient comme s’ils se hâtaient de faire une course à condition. Nous avons continué notre ivresse en oubliant leur spectacle bizarre.

Après quelques jours, nous l’avons trouvé à la fac pour prendre nos relevés de notes. Nous étions curieux d’en savoir plus sur sa soirée avec la jeune blonde. Il tentait de fuir devant toutes nos questions mais, finalement, il nous a avoué :

— C’est un magnifique secret de Paris que j’ai cherché depuis mon arrivée à cette merveilleuse ville, dit-il.

— Nous avons insisté pour plus de précision, car on avait rien compris.

Il nous a dit : « Lucie était une proie facile. Elle était très charmante. C’était la première fois de ma vie ici à l’exil de rencontrer une femme qui m’attirait complètement. Elle dansait avec moi comme une vraie Africaine sur la musique d’Oumar Pen. J’ai vu dans ses yeux mon amante Mbareka que j’ai laissée dans une longue attente. Sur son corps souple, j’ai ressenti la douceur de notre fleuve. Son visage éclairant m’a kidnappé.

Nous avons passé un excellent moment dans sa chambre dont le lit était confortable comme le chevet des mamans amantes. Dans ses yeux, j’ai vu sa soumission à mon orage. Je l’ai saisie dans mes bras. Son corps était chaud comme la chaleur d’Adrar. Mon orage soufflait sans cesse. Elle aimait autant le mystère de l’Afrique que je possède.

Après, nous avons passé la nuit dans sa bibliothèque à lire quelques revues de cinéma, elle avait une grande passion pour la littérature africaine comme le mystère de sa jeunesse. Elle m’a proposé de m’embaucher dans une petite maison de cinéma. Elle m’avoua qu’elle voit en moi un grand scénariste. Elle insistait pour m’aider. Tout ce que je voulais à ce moment-là, c’était son corps souple, et ses seins qui peuvent mettre fin à ma soif.

J’ai pris sa main. J’ai fixé mes yeux dans les siens. Elle m’a regardé tendrement. Elle m’a dit : « Soumaida, peut-être mon grand-père, qui était soldat français, fréquentait ta grand-mère dans une de colonies françaises car quand je te regarde, je ne sens pas que tu es étrange à mes yeux ». Je l’ai prise encore dans mes bras. Je l’ai portée au lit. La chambre se transforma en une scène de théâtre dans laquelle j’ai exposé toutes mes compétences en séduction.

Elle était folle de désire, très chaude. Son corps n’était pas rodé sur les vents et le soleil de l’Afrique. En fin, elle m’a proposé un projet qui constitue à travailler comme un partenaire de son club théâtral, elle a aimé mes scénarii.

Après ma sortie de l’université, tout ce que je rêvais à accéder au monde de cinéma. Lucie semble un ange qui vient faire rayonner ma vie. Je voudrais effectivement travailler sincèrement avec elle malgré que j’aie des soucis. On pourrait réaliser une chose ensemble.

La rencontre de Lucie symbolisait une phase importante dans la vie de Soumaida. Il trouvait le chemin pour lequel il priait régulièrement pour son Allah. Dès ce jour-là, elle a rejoint l’équipe théâtrale de cette femme, ils étaient inséparables de façon que certains de nos collègues qualifiaient Soumaida d’infidèle, car il a coupé le lien avec eux. Lucie l’aimait autant que possible. Elle lui a tout donné pour qu’il soit heureux avec elle. C’était difficile de les faire séparer car ils avaient aussi une passion commune pour le cinéma et le théâtre. Soumaida a animé leur festival hebdomadaire financé par une Association culturelle suédoise. Celui-ci a attiré des grandes personnalités politiques françaises car il abordait des sujets pertinents chez la société française comme la question de foulard à l’espace publique, aux écoles, la migration, etc. Leurs pièces théâtrales d’humour ont été bien réussies.

Cet homme commence à pleurer en me racontant l’histoire de Soumaida. Il m’avait surpris aussi malgré que j’aie constaté au début qu’il était un grand intellectuel parisien.

— Pourquoi vous avez quitté la France ? dis-je.