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Le recueil de nouvelles "Une ou mille vies ?" nous entraîne dans un périple envoûtant à travers des univers sans fin, où les histoires fascinantes de l’existence se dévoilent dans des mondes parallèles. Par le biais d’une brèche temporelle énigmatique, ces récits nous convient à explorer des galaxies aux mystères insoupçonnés, révélant la grandeur infinie de la réalité au-delà des limites de notre planète. Êtes-vous prêts à vous lancer dans cette aventure extraordinaire ?
À PROPOS DE L'AUTRICE
Charlie Verney a hérité de son grand-père scénariste et de son père avide de connaissances le goût de la littérature dès son plus jeune âge. Son objectif est d’explorer les trésors des œuvres intemporelles et des légendes pour nourrir son imagination et créer des textes aussi captivants que son livre, Une ou mille vies ?
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Seitenzahl: 104
Veröffentlichungsjahr: 2024
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Charlie Verney
Une ou mille vies ?
Nouvelle
© Lys Bleu Éditions – Charlie Verney
ISBN : 979-10-422-2930-6
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Sept jours. Il a fallu sept jours pour détruire le monde. Ce n’est rien à l’échelle du temps, mais ce furent les sept jours les plus longs pour les Plutiens. Tout ne fut que ravage et destruction. Les habitants appelèrent ce cataclysme les sept jours de feu. Une planète détruite par des géants, dit-on. Personne ne le sait. Personne ne s’en souvient. Ce ne sont que les légendes racontées par les survivants, tous morts désormais, léguant à leur progéniture une planète meurtrie par les agissements insensés de ces monstres. C’était il y a si longtemps et si récent en même temps. Quelques centaines d’années ne suffisent pas à oublier. Même l’éternité ne suffirait pas. Pour les plus anciens, le plus difficile fut la solitude et la reconstruction. L’angoisse de ne savoir ce qui s’est passé et de ne savoir ce qui va se passer. Ils avaient dû se réadapter à ce mode de vie qu’ils ne connaissaient plus. Pour les plus jeunes, c’est de vivre une vie vouée à subir probablement le même sort. Vivre dans la peur de refaire face à ces géants. Vivre dans l’ignorance affecte également beaucoup leurs esprits. Plus personne ne sait ce qu’il s’est réellement passé ni comment était Pluta avant. Des milliards d’années plongées d’un seul coup dans l’oubli, et dans cette triste désolation, seules quelques personnes ont miraculeusement survécu à ces sept jours maudits. Aucune d’elles ne pouvait se souvenir distinctement de ce qu’il s’était passé. C’était comme s’il n’y avait eu que l’apocalypse, puis plus rien. Un immense vide au milieu des flammes, des cendres, des corps. Pourtant, aussi étrange que cela puisse paraître, les légendes racontent toute une seule et même chose. Des guerriers. Des Guerriers envoyés d’on ne sait où pour détruire et créer un monde de misère et de chaos.
Nous voici donc aujourd’hui en l’an 8754 de ce qui aurait dû être notre ère. Cependant les survivants décidèrent que dans ce malheur il y avait peut-être une chance de tout recommencer. Ils n’avaient pas tout perdu, que ce soit de leur intelligence à leur connaissance plus ou moins grande. Évidemment, les objets dits modernes avaient tout simplement cessé d’exister et c’était peut-être au fond, mieux comme ça. De ce fait, ils repartirent de zéro, ce qui nous amène à terminer doucement l’an 529. Nouvelle année, nouvelle vision, nouveau départ.
— Ouais bah ce n’est pas maintenant que je vais vivre une nouvelle vie.
Allan bien emmitouflé dans son manteau, bonnet sur la tête, repensait à ce cours qu’il avait eu juste avant. Tous les Plutiens savaient pour l’apocalypse, les plus courageux faisaient même quelques fois de l’humour noir sur les sept jours de feu. Mais c’était la première fois qu’un prof faisait cours sur ce sujet. Il en savait un peu plus désormais, mais ça ne le contentait pas. Il voulait, il devait savoir ce qui c’était réellement passé. Il en avait toujours eu envie, pour lui ça n’était pas logique que sept géants débarquent comme ça à l’improviste pour détruire un monde. Il ne pouvait qu’avoir une explication logique et rationnelle. Allan avait fait de nombreuses recherches, mais rien n’était concluant. Il avait également trouvé quelques informations sur la vie des Plutiens avant, mais tout était resté très vague. Le jeune homme en avait donc conclu que s’il y avait si peu de souvenirs d’avant c’est que c’était forcément la faute des habitants de cette planète. Plus jeune, un cours l’avait marqué, car le professeur avait décidé de parler de l’ancienne technologie sur Pluta, tous ces robots qui prenaient petit à petit possession de la vie vivante, c’était terrifiant et après des heures à éplucher les rares livres survivants c’était la solution la plus tangible qu’il avait pu trouver.
Allan recrache un peu de fumée blanche, causée par le froid et sourit doucement. Il s’était fait une raison, jamais il ne trouvera les réponses à ses questions. Il en avait d’abord parlé à ses parents lorsqu’il était petit, mais les deux avaient préféré éviter le sujet, de même que ses amis ou ses professeurs. Personne ne comprenait le désir ardent qui lui brûlait la gorge et les entrailles lorsque quelqu’un mentionnait la catastrophe.
Le jeune homme à la chevelure noire pelucheuse rentre en vitesse dans sa petite demeure, salue ses parents et monte dans la mezzanine qui lui servait de chambre et qu’il partageait avec sa sœur. Il redescend une fois qu’il eut fini de se déshabiller pour aider sa mère dans la cuisine. Les deux firent à manger en riant et en se chamaillant comme deux enfants. Ce qu’ils étaient d’ailleurs, sa mère n’étant pas si vieille que ça. Encore maintenant c’était courant que les couples aient des enfants jeunes, car malgré les années écoulées, pas mal de recoins sur Pluta étaient toxiques, ils n’avaient donc pas une grande espérance de vie, les plus chanceux vivaient jusqu’à une soixantaine d’années, guère plus. Allan pendant un moment calme se demande ce que faisaient les enfants avant l’apocalypse. Il savait que ce n’était pas si différent, car ils n’avaient pas tant régressé. Ils avaient perdu bon nombre de choses, mais quelque peu inutiles finalement. Le jeune homme soupira, agacé de penser constamment à ça et finit d’aider sa chère maman.
— Allan mon chéri, tu peux aller courir si tu veux, on peut finir les tâches sans toi.
L’aîné de la fratrie lui offrit un sourire tendre, se changea rapidement et sortit courir un peu. Il adorait courir et prendre l’air malgré le froid ambiant et s’échapper de cette étouffante vie à laquelle il n’aspirait absolument pas, mais apparemment nécessaire pour leur mode de vie. Il court jusqu’à la petite rivière bien en amont de sa ville et à bout de souffle s’allonge en étoile de mer sur l’herbe verte et fraîche. Les yeux fixés vers le ciel, le jeune adulte laisse aller ses pensées, se posant des questions totalement aléatoires et qui resteront sans aucun doute sans réponse.
— Arrête de réfléchir, tu me déconcentres.
Allan surpris par la voix de la personne qu’il n’avait pas entendu arriver sursauta la main sur le cœur.
— Non, mais ça ne va pas ? Bordel prévient quand tu arrives au lieu de faire peur aux gens comme ça Chris !
— Désolé.
— T’es pas désolé du tout petit con.
Le nouvel arrivant face à l’air stupide du jeune homme affiche un petit sourire énigmatique.
— Tu avais l’air très concentré tes sourcils étaient froncés, tu réfléchissais à quoi ?
— À plein de choses, mais tu vas te foutre de moi comme tout le monde alors secret.
— C’est très vexant de me comparer aux autres alors que tu ne me connais pas.
Allan lança un petit regard vers son interlocuteur. C’est vrai qu’ils ne se connaissaient pas plus que ça. Ça lui arrivait parfois de croiser le blond lors de ses virées nocturnes et de discuter un peu, mais ils n’avaient jamais vraiment conversé. Pourtant il en mourrait d’envie, le blond était charmant et très mystérieux, ne divulguant que très rarement des fragments de sa vie, ce qui le rendait d’autant plus intéressant.
— Promis tu ne te moques pas ?
— Je ne promets rien, mais dis-moi toujours ça a l’air de te tracasser.
— Sympa. Tu vois j’ai toujours été fasciné par les sept jours de feu, par les Guerriers, comment était Pluta avant, j’ai toujours voulu comprendre ce qu’il s’est réellement passé et pourquoi on ne nous dit rien.
— Il s’en passe bien des choses dans ta petite tête Al’. Mais dis-moi, que ferais-tu si tu connaissais toutes les réponses à tes questions ?
— Je ne sais pas trop, je serais libéré d’un poids, je suppose.
Le blond secoua la tête de gauche à droite à la suite de la réponse du plus jeune.
— Ce n’est pas ce que je voulais dire, que ferais-tu, serais-tu dégoûté par les Guerriers ou par les Plutiens ? Changerais-tu le monde dans lequel tu vis ? Dévoileras-tu tous les secrets qui sont sûrement cachés pour de bonnes raisons ?
Allan reste muet quelques secondes. Il n’avait jamais réfléchi à ça, tout ce qu’il voulait c’était de savoir la vérité.
— Si j’avais la chance de connaître ces mystérieux secrets, je resterais silencieux. Beaucoup de personnes sont juste terrifiées par les légendes et je pense qu’ils réagiraient très mal.
— Et toi non ?
— Je ne pense pas, c’est probablement la seule raison que je trouve intéressante dans ce monde vivant dans le mensonge.
La réponse semble satisfaire Chris qui avec un sourire microscopique invite la demoiselle à le suivre.
— Heu Chris t’es mignon, mais tu as toi-même souligné plus tôt qu’on ne se connaissait pas. Avoue, tu es juste un taré qui veut me tuer dans un coin sombre.
Ledit Chris lui adressa un sourire en coin qui perdit encore plus le pauvre Allan qui pourtant se mit à marcher derrière lui. Ils ne mirent pas longtemps à arriver devant une espèce de cabane plutôt grande et bien construite. Allan prit peur.
— J’avais raison ! tu veux me découper en morceau et me bouffer à la petite cuillère ensuite !
— Arrête de crier bon sang c’est stupide, pourquoi je voudrais te tuer ? Tu es la seule personne à nous comprendre. Et puis si j’avais vraiment voulu te tuer vu le nombre de fois où tu étais tout seul avec moi j’aurais eu largement l’occasion de le faire.
Une petite tête sortie de la porte d’entrée qui était entrouverte.
— Christopher ? À qui tu parles ?
— J’ai ramené quelqu’un, préviens les autres s’il te plaît Loïc.
Allan regarde suspicieusement le blond en face de lui. Dans quoi s’était-il fourré encore ? Celui-ci dut d’ailleurs sentir son regard suspicieux, car il affichait un petit sourire désolé.
— Excuse-moi de t’avoir emporté là-dedans, mais tu es la première personne à ouvertement parler de l’apocalypse sans en avoir peur alors je me suis dit que c’était une bonne raison pour t’amener ici.
— D’accord je crois que je peux comprendre, mais vous êtes une secte ou un truc comme ça ?
Chris sortit un petit rire mignon de sa bouche et se rapprocha doucement de lui.
— On peut dire ça comme ça oui.
Le blondinet n’était plus qu’à quelques centimètres, toujours un petit sourire scotché au visage que plusieurs voix se firent entendre, faisant reculer instinctivement les deux jeunes hommes.
— Chris qui est cette personne ? Tu rentres tard, on t’attend pour manger !
— Christopher pourquoi tu l’as ramené ici ? Tu crois pas que ça serait catastrophique s’il découvrait quelque chose ?
— Chris entre vite j’ai faim.
Ladite personne sourit, amusée devant les tonnes de questions et les différentes réactions que lui posaient ses amis. Il jette un coup d’œil en direction de la personne qu’il avait ramenée ici pour voir sa réaction et lui prit le bras avant de s’avancer vers le petit troupeau agglutiné devant la porte.
— Bonsoir, tout le monde, je vous présente Allan, c’est la personne qui fait du footing le soir près de la rivière.
Dire qu’Allan rougissait serait un euphémisme, il était littéralement en train de cramer devant le naturel de Chris qui lui avait fait comprendre qu’il avait déjà parlé de sa personne. Il en fut flatté et rassuré, au moins il n’était pas le seul à parler de son ami nocturne aux membres de sa famille. Il se tourna vers les jeunes garçons et s’inclina respectueusement.
— Bonsoir je suis Allan un ami de Chris et je ne sais clairement pas ce que je fous ici.
Chassez le naturel et il revient au galop. Les jeunes gens lui sourient gentiment et un par un, ils entrent dans la maison. Allan fut impressionné par la taille de la cabane et par sa structure. Tout était moderne et bien pensé de sorte que ses occupants vivent confortablement.
— Et bah vous êtes pas mal ici. Un peu éloigné en revanche.
— Ouais c’était nécessaire.