Une vie rêvée - Bruno Bougault - E-Book

Une vie rêvée E-Book

Bruno Bougault

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Beschreibung

Victor est un manipulateur pervers narcissique qui refuse d’accepter l’abandon de Maï-Lan et de Tess, sa fille. Obsédé par le contrôle, il déploie tous les moyens possibles pour les retrouver. Mais alors qu’il pense maîtriser la situation, des événements impensables viennent bouleverser son plan. Jusqu’où sera-t-il prêt à aller pour satisfaire son besoin de domination ? Et si tout finissait par lui échapper ?

À PROPOS DE L'AUTEUR

Bruno Bougault a débuté l’écriture en janvier 2014, porté par le désir de réinventer les histoires dont les fins ne répondaient pas toujours à ses attentes. Il a alors imaginé son propre univers, où il pourrait façonner les personnages et les intrigues à sa manière.

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Seitenzahl: 134

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Bruno Bougault

Une vie rêvée

Roman

© Lys Bleu Éditions – Bruno Bougault

ISBN : 979-10-422-7047-6

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Chapitre 1

Le front appuyé contre la vitre du salon, Victor observait le paysage embrumé du petit matin sans vraiment y prêter attention. Le regard vide, perdu vers l’horizon, ses pensées à mille lieues de l’endroit où il se trouvait. Un halo de condensation se formait, s’élargissant à chaque expiration. La fraîcheur extérieure de plus en plus intense lui glaçait le visage. La sensation d’engourdissement de ses muscles faciaux s’accentuait. Pourtant, il restait ainsi, les yeux rougis par la nuit blanche qu’il venait de passer à ressasser les meurtrissures de sa vie.

Seul, dans cet endroit où il avait connu tour à tour une immense joie, puis une peine infinie. Un silence pesant s’était installé, rythmé par le seul tic-tac de la vieille horloge qui égrainait inexorablement les secondes, accentuant encore ce sentiment d’isolement et d’impuissance dans lequel il était plongé.

C’était tout un pan de sa vie qui venait de s’écrouler. Pourtant, en y repensant, les signes n’avaient pas manqué. Il n’avait alors pas su, ou plutôt, pas voulu les accepter. Ignorer les évidences était sa manière d’aborder les choses. Le déni était bien souvent à l’origine de ses maux.

Il sursauta. Son téléphone posé sur la table basse du salon, à côté du cendrier débordant de mégots, sonna à plusieurs reprises. Il ne détourna pas pour autant le regard, ne se souciant guère de cet appareil qui se déplaçait au rythme des vibrations, expulsant par la même occasion une nuée de cendres froides qui se répandait sur l’épais tapis de laine bouclée.

Cette sonnerie, si matinale, ne lui semblait pas réelle. Elle paraissait venir d’un autre monde, un monde qui lui était maintenant étranger depuis plusieurs semaines. Un présent auquel il n’appartenait plus, qui l’avait anéanti quand l’amère vérité s’était révélée à lui. Il avait alors perdu cette mince lueur qui le faisait avancer pas après pas, avec l’espoir de parvenir à accomplir son rêve et trouver le bonheur. Un bonheur qui s’était révélé éphémère et inaccessible, s’évanouissant petit à petit dans les affres d’un quotidien qu’il avait lui-même instauré.

De ce point de vue, il n’avait pas été déçu : il avait connu cette euphorie de bien-être et l’avait soudainement perdue avec ce goût âcre d’être passé à côté de quelque chose qu’il n’avait su déceler à temps.

Le téléphone émit un son strident, signe qu’un message vocal venait d’être déposé. Il jeta un œil machinalement dans le journal d’appels, quelquefois que…

Quelquefois que quoi d’ailleurs ?

À l’extérieur, la vie ordinaire reprenait peu à peu son cours au rythme d’une nouvelle journée qui commençait. Tout allait mal pour lui, mais rien ne semblait pouvoir affecter les jours qui s’enchaînaient les uns aux autres.

Le monde est ainsi fait, pensa-t-il, il tourne sans se soucier du malheur d’autrui, encore moins de celui qui le touchait aujourd’hui.

Égocentrique depuis sa plus tendre enfance, il ne pouvait concevoir que ce qui l’affectait ne pouvait atteindre le mécanisme si bien huilé du temps qui passe implacablement. Il avait acquis cet état d’esprit en grandissant, entouré d’une mère possessive, angoissée et culpabilisante. Dès lors, son instinct de mâle dominant avait pris l’habitude de rejeter la faute sur les autres. Quels qu’ils soient, les reproches qu’on aurait pu lui faire étaient systématiquement refoulés, écartés, blâmant tout individu qui croisait son passage.

Au-dehors, la brume se dissipait à mesure que le soleil se levait, laissant place à une belle matinée d’été. Mais que lui importait le temps qu’il faisait. Il avait perdu le goût des choses, égaré dans un long labyrinthe de désespoir. À cet instant, il ne désirait pas même sortir de ce corridor inquiétant qui l’emmenait vers des horizons ténébreux. Il était encore trop tôt, le lent processus du chagrin qui le submergeait prendrait du temps à se dissiper.

Il n’avait plus rien à espérer, l’atroce vérité qui le remettait en question l’avait une fois pour toutes fait sombrer dans quelque chose qui n’était pas loin de la folie. La rage qui l’habitait s’accentuait à mesure de son introspection, le poussant dans ses retranchements les plus profonds. Il fallait qu’il se maîtrise s’il ne voulait pas se perdre dans une haine farouche qui se nourrissait de ses pensées obsédantes. Il se devait d’avancer pour ne pas sombrer dans les méandres de ce qui le torturait. S’il n’y prenait garde, il ne serait bientôt plus capable d’analyser la situation. Il avait appris au minimum cela : à force de vouloir tout maîtriser, les choses finissent par s’échapper d’elles-mêmes et rien ne peut les retenir.

Alors, il gérait à l’instinct, jour après jour, espérant trouver un peu de quiétude l’instant d’après.

Le téléphone sonna de nouveau. Il fut tenté de répondre, mais se ravisa. Il n’était pas en état de converser avec qui que ce soit. D’ailleurs ce numéro n’était pas référencé dans son répertoire et il ne souhaitait pas répondre à un inconnu, il n’avait pas le cœur à cela.

Qui cela pouvait-il bien être pour tenter de le joindre avec autant d’insistance ?

Le temps de se poser la question, le silence était retombé, lourd et tranchant comme un couperet. Un vide oppressant, presque palpable, s’était emparé de la maison. Seule une brise timide s’infiltrait par la fenêtre entrouverte, soulevant le rideau jauni par le temps.

Au loin, les engins agricoles commençaient leur lente besogne saisonnière dans les champs prêts pour la moisson. Leurs moteurs vrombissaient faiblement, accompagnant le bruissement des épis dorés sous la caresse du vent. La moisson allait commencer. Une nouvelle saison, un cycle immuable… alors que, pour lui, la vie avait perdu tout son sens.

Il inspira profondément, cherchant à chasser le poids qui lui écrasait la poitrine, puis se leva d’un mouvement mécanique. Il se dirigea vers la cuisine, ouvrit le placard d’un geste las et saisit la boîte métallique qui contenait le café moulu. Le couvercle cliqueta doucement sous ses doigts. L’arôme amer promettait un répit, aussi fugace soit-il. Il en avait bien besoin.

Il déposa le grain moulu dans le porte-filtre, versa l’eau dans le réservoir et appuya sur l’interrupteur. La cafetière émit le son caractéristique d’un appareil entartré quand l’eau fumante s’évapore plus qu’elle n’humidifie la mouture. Il avait pris l’habitude de mettre plus d’eau qu’il n’en aurait fallu avec un appareil en état. L’odeur commença à se répandre dans la cuisine. La pièce était sobre : table de chêne sur laquelle était posée une toile cirée défraîchie et usée par les années, chaises paillées qui portaient les stigmates d’usure avancée, cuisinière carrelée d’une autre époque et une vieille cheminée hors d’usage qui servait maintenant à entasser les magazines de tous genres amassés au fil du temps. Il avait hérité de cette maison de campagne et s’était résolu à y habiter quand Maï-Lan, tombée amoureuse de cet endroit, propice à la tranquillité, avait souhaité s’installer ici. La petite maison dégageait des senteurs de bois brûlé mélangées d’humidité qui lui donnait un charme indéfinissable.

Il se versa du café dans une tasse en porcelaine dénichée un jour de brocante quand il se baladait avec Maï-Lan les dimanches de printemps. Ces instants étaient alors de réels moments d’évasion, où rien d’autre ne comptait que leur tendre complicité. Cette pensée le renvoya aussitôt à la situation douloureuse dans laquelle il se trouvait à présent.

Son téléphone sonna de nouveau.

Cette fois, il devait savoir !

Il se précipita vers le salon, saisit l’appareil et prononça un « Allo » à peine audible, le souffle coupé.

À l’autre bout, une voix rauque répondit :

— Victor, c’est Jim, je tiens une piste sérieuse. Il faut que je vous voie.

À ces mots, Victor vacilla et devint encore plus blême qu’il ne l’était déjà. Deux mois. Deux mois qu’il cherchait un début de piste. Mais rien, nada, que dalle ! Pas même un signe qui aurait pu lui redonner un semblant d’espoir. Et là, en l’espace d’un instant, une lueur s’esquissa.

Se pouvait-il que Jim ait enfin trouvé cette foutue piste qu’il espérait tant ?

— Venez maintenant ! répondit-il, haletant.

Victor raccrocha et reposa son téléphone sur la table du salon. Il retourna vers la cuisine pour terminer sa tasse de café encore fumante, l’esprit en ébullition.

Comment aborder les choses maintenant pour qu’elles ne lui échappent pas une nouvelle fois ?

Victor n’éprouvait aucun remords.

Ce qui s’était passé n’était pas de son fait. Il en était convaincu. Maï-Lan était responsable, elle seule. Elle était partie, l’avait abandonné, lui, l’homme qui lui avait tout donné, l’homme qui lui avait offert stabilité et sécurité. Il ne lui pardonnerait pas.

Comment avait-elle osé ?

Pas une seule fois il ne s’était interrogé sur son propre comportement. Lui seul détenait la vérité, SA vérité. Et s’il lui arrivait de percevoir, l’espace d’un instant, une faille dans cette certitude, il la balayait aussitôt d’un revers de la main. Si quelqu’un de son entourage avait osé le questionner sur ses torts, il aurait trouvé la question risible, presque offensante.

Il retourna dans le salon et s’affala dans son vieux fauteuil de cuir patiné par le temps, nerveux et impatient. Son pied s’agitait d’impatience, heurtant le sol dans un mouvement fébrile et répétitif. L’attente lui semblait interminable. Le tic-tac régulier de la vieille pendule résonnait dans la pièce, plus pesant que jamais, comme s’il rallongeait chaque seconde.

Jim était en ville, il ne devrait plus tarder. Une demi-heure, peut-être moins. Il ne tarderait plus.

Ce qui importait, ce n’était pas comment Jim avait retrouvé sa trace. C’était qu’il l’ait fait.

Bientôt, Maï-Lan serait contrainte de s’expliquer. Elle n’aurait pas d’autre choix. Il l’obligerait à répondre de son départ précipité, de son silence, de cet affront impardonnable. Et Tess… Tess lui manquait. Il n’était pas son père biologique, mais il s’était attaché à elle, cette petite tornade joyeuse qui contrastait tant avec lui. Elle était son exact opposé, pleine de vie et de curiosité. Parfois, ses questions le mettaient mal à l’aise, ébranlaient ses certitudes, le forçaient à des réflexions qu’il aurait préféré éviter. Mais il ne parvenait pas à la comprendre totalement.

Tess était un mystère.

Un bruit de moteur dans l’allée le fit sursauter.

Il bondit sur ses pieds et se précipita vers la fenêtre. D’un geste de la main, il essuya la buée qui masquait sa vision. Jim arrivait enfin, au volant de sa guimbarde délabrée qui crachotait péniblement sous l’effort. Victor ouvrit la porte d’entrée et sortit sur le perron.

Le soleil commençait à réchauffer la pierre, la bâtisse tout entière semblait fumer sous l’effet de l’humidité matinale. Jim coupa le moteur et sortit du véhicule avec un air satisfait. Il brandissait un papier, triomphant.

— Ça y est ! lança-t-il, l’air enjoué.

Il gravit les marches. Un sourire en coin, il annonça :

— J’ai fouillé dans ses e-mails. Elle a réservé un vol pour deux personnes, une adulte et une enfant. Destination : l’océan Indien.

Victor ne broncha pas, mais son regard s’assombrit.

— Cet échange date de plusieurs semaines, poursuivit Jim. D’après les dates des vols aller-retour, elles sont revenues en France il y a peu. Une escapade de quinze jours. Probablement un retour aux sources.

Victor fit un geste vers l’intérieur, l’invitant à entrer.

Il se souvenait. Maï-Lan avait souvent parlé de l’île Maurice, ce pays où elle avait vu le jour, où ses souvenirs d’enfance flottaient comme des fantômes insaisissables. Mais il l’en avait toujours dissuadée.

— Que veux-tu faire là-bas ? disait-il. Ta vie est ici. Il n’y a plus rien pour toi là-bas.

Il ne comprenait pas.

Elle n’était pas à la recherche de sa famille parsemée aux quatre coins du monde. Non, ce qu’elle voulait, c’était retrouver les lieux de son enfance, ces fragments de mémoire qu’elle sentait s’effriter un peu plus chaque jour.

Mais Victor ne concevait pas ce besoin d’appartenance. Il ignorait tout du vide qu’elle portait en elle.

Jim poursuivit son rapport.

— Je ne sais pas encore précisément où elles se trouvent. Mais je vous promets que ce n’est plus qu’une question de jours.

Victor sourit. Pour la première fois depuis longtemps, il sentait le vent tourner en sa faveur. Il avait craint d’avoir gaspillé son temps et son argent, mais Jim s’était avéré redoutablement efficace.

Il se revit, le matin de leur départ.

C’était un jour comme un autre. Il était parti tôt pour le travail. Avant de claquer la porte, il avait lancé à Maï-Lan l’un de ces reproches habituels :

— Tu traînes encore au lit alors qu’il y a tant à faire ici.

Elle n’avait pas répondu. Elle ne répondait plus.

Ce matin-là, pourtant, quelque chose avait changé.

Elle l’écoutait encore, certes. Mais elle n’entendait plus.

Quelque chose s’était brisé en elle, définitivement.

Victor ne s’était jamais préoccupé de l’impact de ses paroles. Il ne comprenait pas ce qu’il faisait subir aux autres. Ses mots étaient des armes, acérées et perfides, et il savait s’en servir.

Maï-Lan avait enduré. Longtemps. Trop longtemps.

Mais ce matin-là, Tess devenait également une victime.

Il se revoyait, assis dans la cuisine, observant Maï-Lan qui préparait le petit-déjeuner de sa fille avec tendresse. Il se souvenait du regard inquiet qu’elle lui lançait du coin de l’œil.

Et puis, la colère était montée. Il s’était levé brusquement.

— Tu ne vois pas que ce petit-déjeuner est trop calorique pour une enfant ?

Un lourd et pesant silence s’abattit, l’air était devenu irrespirable l’espace d’un instant.

Tess s’était figée, sa tartine encore dans sa petite main, n’avait pas eu le temps d’atteindre sa bouche.

— Tu veux qu’elle finisse comme toi ?

Un sanglot avait brisé l’air. Tess s’était précipitée dans les bras de sa maman, tremblante.

Maï-Lan avait regardé Victor dans les yeux. Pour la première fois, elle n’avait pas baissé la tête.

Cette fois, c’en était trop, il allait de plus en plus loin et s’en prenait désormais à Tess. Elle devait partir, le quitter avant qu’il ne la détruise. Qu’il ne les détruise toutes deux. Les mots résonnaient en boucle dans sa tête, elles devaient le quitter. Maï en était maintenant convaincue, se libérer des chaînes qu’il avait forgées avec le temps devenait une nécessité vitale.

Maï pouvait accepter et faire front à des situations délicates face à Victor, mais Tess était en jeu et ça, il n’en était pas question. En une fraction de seconde, elle avait compris que sa décision était prise, elles devaient s’évader, il en allait de leur sécurité à toutes deux. Victor était malade et n’acceptait pas de l’entendre, encore moins de se faire soigner.

Il était alors parti travailler sans états d’âme en lui laissant les consignes pour la journée. Il se devait de diriger sa vie puisqu’elle n’en était pas capable à ses yeux. Maï était blême et effondrée, assise dans la cuisine avec Tess sur ses genoux.

Elle avait su que c’était fini.

Ce jour-là, elle avait pris sa décision.

D’un bond, elle se redressa et se leva plus déterminée que jamais après une telle scène. Elle dit simplement avec une fermeté qui la surprit elle-même :

— Viens, Tess, avait-elle dit. Nous partons.

Tess saisit son téléphone posé sur la table sans rien dire et se dirigea vers sa chambre pour préparer sa valise. Elle composa discrètement un numéro de téléphone :

— Papa, c’est Tess…

***

Victor était rentré tard ce soir-là, comme toujours. Mais cette fois, la maison était plongée dans l’obscurité. Pas une lumière allumée.

Il était monté à l’étage, fébrile.

Les placards étaient vides.

Leur absence lui avait frappé le ventre comme un coup de poignard.

Elles étaient parties.

Comme ça. Sans un mot.

C’était impensable.

Et c’est pour cela qu’il devait les retrouver.

Elles n’avaient pas bien compris.

Il devait leur expliquer.

C’était pour leur bien. Seulement pour leur bien.