Will you follow me ? - Lili Adams - E-Book

Will you follow me ? E-Book

Lili Adams

0,0

Beschreibung

Après plusieurs déceptions sentimentales, Diane ne croit plus en l'amour. Malgré tout, elle garde au fond d'elle une envie, un rêve, auquel elle ne peut renoncer. Pour le réaliser, elle conclut un accord avec David, son ex. Et tout se passait parfaitement jusqu'à ce qu'elle croise le chemin d'Axel Tiger. Il va chambouler sa vie et son coeur. Mais une rencontre, aussi belle soit-elle, peut-elle réellement tout remettre en question ? Axel, lui, est un homme d'affaires habitué à obtenir tout ce qu'il veut. Et ce qu'il désire, c'est Diane. Il mettra tout en oeuvre pour la revoir et arriver à ses fins. Entre doutes, secrets et émotions exacerbées, leur confiance mutuelle sera mise à l'épreuve. Trouveront-ils le moyen d'être enfin réunis ?

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 309

Veröffentlichungsjahr: 2024

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.


Ähnliche


Sommaire

PROLOGUE

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Chapitre 10

Chapitre 11

Chapitre 12

Chapitre 13

Chapitre 14

Chapitre 15

Chapitre 16

Chapitre 17

Chapitre 18

Chapitre 19

Chapitre 20

Chapitre 21

Chapitre 22

Chapitre 23

Chapitre 24

Chapitre 25

Chapitre 26

Chapitre 27

Chapitre 28

Chapitre 29

Chapitre 30

Chapitre 31

Chapitre 32

Chapitre 33

Chapitre 34

Chapitre 35

Chapitre 36

PROLOGUE

Diane

Une semaine, une semaine que j’ai cette foutue lettre dans mon sac. Une semaine que je me torture l’esprit. Une semaine que je reporte le moment de l’ouvrir, car ce qu’elle contient pourrait me détruire… Mais elle pourrait aussi me redonner espoir. Après plusieurs minutes de réflexion, je décide que j’ai assez attendu. Il faut que je sache !

Il est 16h00, un peu tôt pour mettre fin à ma journée de travail, mais avec les heures infernales que je me suis infligées ces derniers temps, je peux me le permettre. J’enfile ma veste, attrape mon sac à main dans le tiroir de mon bureau et quitte la pièce. J’informe Bénédicte, ma secrétaire, de mon départ, lui souhaite un bon week-end puis pars sans me retourner.

Je suis passée en mode pilotage automatique. Je descends au parking, récupère ma voiture et prends le chemin de la maison. Sur un coup de tête, je décide de m’arrêter chez le traiteur du quartier pour acheter notre repas, car je risque de n’avoir aucune envie de cuisiner quand je découvrirai enfin ce que contient cette enveloppe. J’ai besoin que David me prenne dans ses bras et qu’on ouvre cette lettre ensemble. J’ai besoin de son soutien plus que jamais. J’espère qu’il ne rentrera pas trop tard du travail pour une fois.

Enfin, j’arrive dans notre rue, puis devant la maison et j’ai la bonne surprise de voir l'Audi de David sur son emplacement. Un poids tombe de mes épaules et je me sens plus légère, j’ai l’impression de pouvoir mieux respirer et de sentir ses bras autour de moi, solides et réconfortants.

J’attrape mes sacs, sors de la voiture et m’empresse de rentrer. Je me dirige d’abord vers la cuisine et me déleste de mes affaires sur l’îlot avant de me rendre jusqu’au bureau de David dans lequel j'espère le trouver. Mais la pièce est vide. Je l’appelle et ne reçois aucune réponse. Je monte donc l’escalier, en direction de notre chambre en pensant le surprendre sous la douche…

Mais en ouvrant la porte, ce que je vois me paralyse complètement. Je suis comme anesthésiée, aucun son ne sort de ma bouche et ma main se crispe sur la poignée. Vous pensez savoir ce que je suis en train de voir, avoir entendu plusieurs fois des histoires similaires, mais je vous assure que vous êtes loin, très loin de la réalité…

Ma vie s’effondre sous mes yeux, j’ai la tête qui tourne, tout devient flou autour de moi. Mes jambes ne me portent plus, puis tout devient noir.

1

Diane… 2 mois plus tard

Je déteste les soirées mondaines, surtout quand elles sont organisées par la boite de David, où lui et ses collègues conseillers en investissements se vantent sans retenue de leurs exploits de la semaine, des clients qu’ils ont réussi à approcher et des profits qu’ils ont rapportés à la compagnie.

Et là, vous vous demandez ce que je fais ici avec lui ? Ne vous inquiétez pas, je vais tout vous raconter au fur et à mesure de mon histoire. Mais soyez certains que je ne suis pas folle et que j’ai mes raisons, de bonnes raisons. Revenons-en à la soirée pour le moment.

Nous nous trouvons dans la salle de réception d’un grand hôtel parisien. Tiger Investments n’a pas fait les choses à moitié, comme d’habitude ! Le décor est sobre, mais on comprend vite que chaque détail a été minutieusement choisi pour attirer le regard. Les nappes parfaitement repassées, les couverts en argent, les verres en cristal, les compositions florales qui atténuent la solennité des lieux et bien sûr les serveurs et serveuses tirés à quatre épingles qui se mêlent à la foule avec des plateaux garnis de coupes de champagne ou de petits fours tous plus appétissants les uns que les autres. Un open-bar est également à la disposition des personnes préférant des boissons plus soft ou plus fortes selon les goûts de chacun.

C’est d’ailleurs vers ce dernier que je me dirige en ce moment tout en essayant de repérer une brèche dans l’attroupement qui s’est formé devant. J’entrevois enfin un passage, m’empresse de m’y engouffrer et arrive assez facilement jusqu’au comptoir. Le barman me jette un coup d’œil et me fait un léger signe de tête pour me faire comprendre qu’il m’a vue tout en terminant la préparation de sa commande.

Après quelques minutes, il se dirige vers moi avec un immense sourire. Grand, brun, athlétique, j’avoue qu’il est vraiment pas mal, même si pas à mon goût ! Trop lisse, trop parfait, un homme comme on en voit tous les jours dans les émissions de télé-réalité ! Non, ne me jugez pas aussi vite ! Je ne regarde pas ce genre de programme, mais il y en a tellement qu’on finit souvent par tomber dessus sans le vouloir.

— Bonsoir charmante demoiselle, je m’appelle Antoine et je suis votre humble serviteur ce soir ! Qu’est-ce que je vous sers ?

— Bonsoir Antoine. Pourrais-je avoir un verre d’eau pétillante avec une rondelle de citron s’il vous plaît ?

— Mais tout de suite mademoiselle.

Il me fait un clin d’œil et va préparer ma commande. Tout à coup, on me saisit fermement le bras et je me sens tirée en arrière. Après avoir retrouvé mon équilibre rendu précaire par la force de sa poigne, je me retourne vers David et le fusille du regard.

— Diane, où étais-tu bon sang ! Je ne t’ai pas amenée ici pour que tu dragues le petit personnel, mais pour que tu sois à mes côtés ! On doit avoir l’air d’un couple amoureux et solide !

— Je ne draguais personne ! Si tu m’avais proposé de me ramener un verre quand tu es venu chercher le tien — d’ailleurs c’est ce qu’un homme amoureux aurait fait — je n’aurais pas eu besoin de venir jusqu’ici ! Et ne t’inquiète pas, je ne risque pas d’oublier pourquoi je suis là !

— Alors, rentre dans la peau de ton personnage et sois convaincante ! Si je n’ai pas le job, tu ne me sers plus à rien et notre accord sera caduc !

Sur ces paroles, il attrape ma main et la pose sur son bras avant de nous mener jusqu’à un groupe de personnes au milieu de la salle. Je reconnais quelques-uns de ses collègues et leurs femmes, pour les avoir déjà rencontrés lors de soirées précédentes. Je réponds d’un hochement de tête et d’un sourire à ceux qui me saluent tandis que David se mêle à la conversation. Je les écoute d’une oreille distraite, en le regardant amoureusement. Après tout, je suis là pour ça ! Il faut que le plan fonctionne, il faut qu’il ait ce poste ! En effet, le directeur actuel du groupe France prend sa retraite et ils cherchent un remplaçant pour reprendre les rênes. David et deux de ses collègues ont été présélectionnés pour le job, mais aucune décision n’a encore été prise. Afin de mettre toutes les chances de son côté, mon très cher « fiancé » pense qu’il est bon de faire croire qu’il a une vie personnelle stable et heureuse… Donc je joue le jeu, car s’il obtient ce qu’il veut, alors j’aurai moi aussi ce que je désire le plus au monde…

— N’est-ce pas ma chérie ? … Chérie ? … Diane ?

— Oh pardon mon amour, je pensais à notre programme pour demain ! J’ai tellement hâte qu’on passe enfin quelques heures seuls tous les deux ! Tu travailles tant ces derniers temps qu’on se voit à peine ! Ça t’ennuie de me rappeler ta question ?

J’ai assorti mon gros mensonge d’un regard qui, je le crois, paraissait sincèrement désolé ainsi que d’une caresse sur son avant-bras, espérant que tout le monde n’y voit que du feu. Et quand je croise de nouveau le regard de David, je sais que je m’en suis bien sortie.

— Ce n’est rien ma chérie, tant que c’est moi qui te distrais !

Alors il me rend mon regard amoureux et me gratifie d’un clin d’œil complice. Je dois me concentrer et visualiser mon objectif ! Je suis si près du but ! Mon nouveau mantra sera : Objectif ! Objectif ! Objectif ! Si je me le répète assez souvent, tout ce cirque deviendra peut-être plus supportable. Finalement, David reprend le fil de la discussion et ne me repose pas la question. Mon avis ne devait pas être si important j’imagine.

Les minutes me semblent durer des heures ! Ne peuvent-ils pas parler d’autre chose que de travail ? Je serre doucement le bras de David pour attirer son attention. Il se retourne vers moi et je lui chuchote :

— Je reviens dans quelques minutes, je dois aller aux toilettes

— D’accord, mais ne traîne pas, je veux que tu sois à mes côtés quand le grand patron arrivera.

— Oui, oui, je me dépêche !

En réalité, je veux seulement me dégourdir les jambes et prendre un peu l’air avant que ma tête n’explose ! Je me dirige donc vers le hall de l’hôtel et demande à un employé s’il y a un endroit où je pourrais m’isoler quelques minutes. Il m’indique gentiment le chemin jusqu’à une porte qui donne sur un jardin extérieur. Après l’avoir remercié, je me retrouve rapidement dans l’air frais du soir. Je prends de grandes inspirations qui me détendent un peu. Lorsque je regarde enfin autour de moi, je reste bouche bée devant la beauté des lieux. Je n’aurais jamais imaginé qu’un tel endroit se cachait derrière le luxe de cet hôtel, qui plus est en plein cœur de Paris. Des rosiers magnifiques ornent tous les murs. Ils grimpent très haut et donnent l’impression d’être dans un cocon de fleurs. Du rouge, du blanc, du rose ! Des guirlandes lumineuses soigneusement dissimulées confèrent un côté féerique à l’ensemble. Mais le clou du spectacle, c’est la fontaine illuminée au centre du jardin. Elle représente un couple enlacé jusqu’à la poitrine ; la femme a la tête levée vers l’homme qui lui rend son regard. Ils dégagent tellement d’amour et de passion que j’en ai des frissons ! Un amour comme je l’imaginais adolescente, un amour qui vous fait oublier tout le reste à part la personne que vous aimez. Un amour que j’ai arrêté de chercher en vieillissant. Je sens les larmes affluer et prends une grande inspiration pour reprendre le contrôle de mes émotions.

Je suis sortie de ma rêverie par une drôle de sensation, entre brûlure et frisson, qui court le long de ma colonne vertébrale. Je me retourne pour voir s’il y a quelqu’un d’autre que moi dans le jardin, mais je ne vois personne.

— Une chose aussi magnifique ne devrait pas faire pleurer ; surtout une aussi belle femme que vous.

Surprise par ces paroles et le timbre de cette voix, je me tourne dans leur direction. À cet instant précis, j’ai l’impression que mon cœur s’arrête et l’espace d’une seconde, je pense même que l’homme de la statue vient de se matérialiser devant moi. Un mètre quatre-vingt-dix, voire quatre-vingt-quinze de virilité pure. Des cheveux bruns coupés court sur les côtés, un peu plus longs sur le dessus mais savamment coiffés, une mâchoire carrée, des traits ciselés, une bouche faite pour les baisers, et ces yeux, mon Dieu, ces yeux ! D’un bleu comme je n’en avais jamais vu avant ! Je crois que je me suis perdue dans ma contemplation un peu trop longtemps, car mon bel inconnu (oui, j’ai décidé qu’il serait le bel inconnu de mes fantasmes pour les prochains mois, voire les prochaines années) me tend la main.

— Bonsoir…

— Bonsoir… (ouf, je n’ai pas bégayé comme une ado !)

Je lui tends la main à mon tour tout en continuant à le regarder dans les yeux. Et là, à la seconde où nos peaux entrent en contact, le monde s’arrête de tourner. Nous sommes les deux seules personnes sur terre, tout le reste s’efface, plus rien n’a d’importance à part nous ; la chaleur de sa paume dans la mienne, les frissons qui courent dans tout mon corps, mon cœur qui bat tellement vite que j’ai l’impression qu’il va sortir de ma cage thoracique ; il me faudrait un livre entier pour vous décrire tout ce que je ressens à cet instant, et encore je pense qu’il n’existe pas de mots assez forts. Mon bel inconnu a l’air d’être dans le même état que moi. Il ne lâche pas ma main et je ne peux me résoudre à lâcher la sienne au risque de briser ce lien invisible qu’il y a entre nous. Mais nous sommes ramenés à la réalité par la sonnerie de son portable… Je me libère alors de sa main comme s’il m’avait brûlée. Il détourne le regard pour inspecter l’écran de son téléphone et je me souviens brusquement pourquoi je suis ici ce soir. Profitant du fait qu’il réponde à son appel, je pars sans un regard en arrière. Dans une autre vie peut-être que j’aurais pu envisager de tout laisser derrière moi, oublier que j’ai un objectif à atteindre et des obligations. Malheureusement, je ne peux pas abandonner si près du but. Alors, quel que soit ce que j’ai pu ressentir ce soir, je dois l’oublier et vite. Après tout, ce n’était probablement rien de plus qu’une alchimie exacerbée par le romantisme des lieux, un doux rêve qui illuminera ma triste réalité.

2

Axel…

Le taxi s’arrête devant l’entrée de l’hôtel, je règle la course et sors aussitôt du véhicule. Un employé arrive pour récupérer mon bagage que le chauffeur lui tend. Je les remercie, entre dans le hall et me dirige vers le comptoir d’accueil. Mon vol avait plus d’une heure de retard, je devrais donc aller directement à la réception, mais j’ai vraiment besoin d’une douche. Je récupère ma clé et monte dans ma suite. Je descends toujours ici quand je viens à Paris, donc les lieux me sont familiers. Mes bagages ont déjà été déposés au pied de mon lit, une bouteille d’eau fraîche posée sur la table de nuit et deux barres de chocolat de ma marque préférée sur mon oreiller. Ça a quelques avantages d’être un client régulier. Je sors rapidement un costume, une chemise et ma trousse de toilette de ma valise et fonce sous la douche. J’ai hâte de me débarrasser de cette sensation de saleté que j’ai après un voyage en avion. L’eau chaude fait des miracles et je me sens tout de suite redevenir moi-même. Je me lave les dents, essaie de donner un aspect coiffé décoiffé à mes cheveux, m’habille, attrape ma clé et sors de la suite. En attendant l’ascenseur, je me prépare mentalement à affronter la foule de ce soir. Je donnerais n’importe quoi pour être ailleurs en ce moment, mais il y a des obligations auxquelles je ne peux pas échapper.

Les portes s’ouvrent enfin, j’appuie sur le bouton du rez-de-chaussée et me retrouve rapidement dans le hall. Je m’apprête à prendre la direction de la salle de réception, mais une drôle de sensation me fait tourner la tête du côté opposé. Mes yeux tombent sur une femme ; de dos, elle se dirige vers le fond de l’hôtel. Je m’égare quelques secondes sur les courbes harmonieuses de son corps mises en valeur par sa robe de soirée et mon instinct prend le dessus sur ma raison et mes pas me conduisent jusqu’à elle. Je connais cet hôtel comme ma poche et ce couloir mène tout droit au jardin. Quoique « jardin » soit un mot bien faible pour appeler cet endroit magnifique, ce petit coin de paradis où j’aime m’asseoir pour réfléchir. Je m’arrête juste avant de passer la porte-fenêtre qui me permettrait d’y accéder.

Et je la vois, de profil cette fois. Des frissons courent le long de ma colonne vertébrale et je sens les poils de mes bras se hérisser. Que m’arrive-t-il ? Je l’observe quelques minutes, me faisant l’effet d’être un pervers, mais je ne peux détourner mon regard d’elle. Je commence à avancer dans la pénombre ; elle est éclairée par la lumière qui jaillit de la fontaine et je crois déceler des larmes dans ses yeux. Mon cœur se serre à cette idée.

Tout à coup, elle se retourne et regarde autour d’elle comme si elle avait senti qu’elle n’était plus seule. Mais elle ne me voit pas. Je décide de lui révéler ma présence en espérant ne pas l’effrayer.

— Une chose aussi magnifique ne devrait pas faire pleurer ; surtout une aussi belle femme que vous.

Surprise malgré tout par mes paroles, elle se retourne vers moi. Je fais les quelques pas qui nous séparent et me retrouve devant elle. Elle est bouche bée et j’aurais trouvé ça comique si à sa vue je n’avais pas eu le souffle coupé. Elle est une des plus belles femmes qu’il m’ait été donné de rencontrer. Elle est grande, de sorte que je n’ai pas besoin d’incliner beaucoup la tête pour la regarder dans les yeux. Des yeux qui me happent dès la première seconde ; noirs, profonds, magnifiques et qui dégagent une douceur que j’ai rarement eu l’occasion de croiser. Une masse de cheveux sombres encadre un visage presque angélique aux traits parfaits. Je me décide à lui tendre la main.

— Bonsoir…

— Bonsoir…

Sa voix douce attire mon regard sur sa bouche. Des lèvres pulpeuses, légèrement brillantes ; des lèvres que j’ai tout de suite envie d’embrasser. Elle me tend la main à son tour. Nos peaux se touchent, se rencontrent, et à cet instant précis, je sais que ma vie ne sera plus jamais la même. Je ne peux plus bouger, je ne peux plus parler ; nous sommes comme connectés. Tous mes sens sont en éveil et mon corps se tend vers le sien. La sonnerie de mon téléphone fait éclater la bulle dans laquelle nous nous trouvions. Je maudis silencieusement la personne qui essaie de me joindre à cet instant ; mais quand je vois le nom de l’appelant, je me souviens de mes obligations professionnelles qui m’astreignent à répondre.

— Oui ?

— Axel, où êtes-vous bon sang ?

— J’arrive dans cinq minutes.

Je raccroche sans attendre de réponse et me retourne pour m’excuser, mais les mots meurent sur mes lèvres quand je comprends qu’elle est partie. Je me lance tout de suite à sa poursuite, il faut absolument que je lui parle ; mais comme je l’appréhendais, elle n’est ni dans le couloir ni dans le hall. Je fulmine intérieurement ! Ce n’est pas possible… Il faut vraiment que je retrouve mes esprits. Il y a des caméras dans les parties communes de l’hôtel et un des employés pourra certainement m’aider à l’identifier. Après tout, ils peuvent bien me rendre ce service. Plus calme à cette pensée, je me dirige enfin vers la salle de réception. Mon assistant court jusqu’à moi comme s’il avait le diable aux trousses.

— Axel ! Enfin ! Dubois commence à être nerveux et tout le monde se demande pourquoi vous n’êtes pas encore arrivé.

— Phil, calme-toi ! Mon avion avait du retard et après un si long voyage, j’avais vraiment besoin d’une douche !

— Oui, oui ! Bien sûr. Je comprends.

— Alors ils le comprendront aussi ! Allons-y…

— Je ne comprends toujours pas pourquoi vous refusez d’utiliser un jet privé pour vos déplacements. Tous les hommes d’affaires avec vos moyens financiers ne s’en privent pas !

— On a eu cette conversation une bonne centaine de fois, Phil. Tu connais mon avis sur le sujet et je ne prendrai pas la peine de me répéter.

— Très bien, Monsieur Ecolo…

Je le fusille du regard et nous pénétrons ensemble dans la salle ; et comme s’ils attendaient tous mon arrivée, toutes les têtes se retournent vers moi et le brouhaha ambiant s’estompe légèrement. Je ressens comme un effleurement, presque une caresse sur ma joue gauche ; alors je tourne la tête dans cette direction et mon regard est immédiatement aimanté par Le sien. Elle est de nouveau bouche bée en me voyant, un sourire en coin commence à se dessiner sur mes lèvres, mais il se fige en avisant le bras d’un homme venir entourer sa taille. Je jette un coup d’œil à mon rival et le reconnais tout de suite. David Scoffi. Un des prétendants au poste de directeur. Ce qu’il ne sait pas, c’est que son nom se trouve sur la liste uniquement à cause de son ancienneté dans l’entreprise — on ne voulait pas froisser son ego — mais qu’il n’a jamais eu aucune chance d’obtenir le job. Je vois rouge ! Que diable fait-elle avec un homme comme lui ? D’après ce qu’on m’a raconté, ce type est une vraie raclure.

— Axel, on vous attend pour votre discours.

Je détourne une nouvelle fois mon regard d’elle et suis Phil jusqu’à la petite estrade installée pour l’occasion. Les idées se bousculent dans ma tête, je dois changer la teneur de mon discours. Je devais annoncer qui avait été sélectionné pour remplacer Dubois, mais je ne veux pas m’attirer les foudres de Scoffi tant que je n’en sais pas plus sur leur relation. Je dois pouvoir les approcher pendant qu’il veut encore être dans mes petits papiers.

— Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, bonsoir. Je tiens tout d’abord à m’excuser pour mon retard qui était bien évidemment indépendant de ma volonté. En effet, je n’ai pas encore le pouvoir d’empêcher les avions d’être en retard. Et vous ne m’en voudrez pas non plus d’avoir eu besoin de me rafraîchir avant de venir vous retrouver. Croyez-moi, c’était plus que nécessaire.

J’assortis ma dernière remarque d’un sourire et d’un clin d’œil et les rires se font entendre dans la salle. Phil devrait être ravi !

— Nous sommes tous réunis ce soir pour remercier Paul Dubois pour les années qu’il a consacrées à Tiger’s Investments et l’excellent travail qu’il y a accompli. (Applaudissements) Il m’incombe désormais la lourde tâche de désigner son successeur. Je rencontrerai les candidats ce soir et lundi lors d’entretiens plus formels. Je vous tiendrai donc informés de ma décision d’ici quelques jours. Je tenais également à tous vous féliciter pour les très bons résultats obtenus cette année. Continuez comme ça ! Maintenant, regagnez vos tables, le repas va être servi. Et amusez-vous !

Je rejoins Phil au pied de l’estrade, il semble nerveux.

— Mais Axel, qu’est-ce qui se passe ? Le choix est fait ! Pourquoi ne l’avez-vous pas annoncé comme prévu ? On doit repartir demain soir !

— Doucement Phil, calme-toi ! Je ne remets pas en cause ma décision. Je repousse simplement le moment de la communiquer. Je t’expliquerai tout plus tard, mais j’ai de bonnes raisons. Fais-moi confiance bon sang ! Est-ce que j’ai pour habitude de prendre des décisions irréfléchies ?

— Non, c’est vrai. Excusez-moi. Mais vous ne m’avez pas habitué à ne pas suivre le programme à la lettre. Et maintenant, que fait-on ?

— Maintenant, réorganise mon emploi du temps de lundi et mardi. Reporte les réunions qui peuvent l’être et prévois des visioconférences pour les autres. Change mon billet d’avion pour un vol de nuit mardi soir. Toi tu rentres demain comme c’était prévu ; j’ai besoin que tu sois au bureau afin de tout superviser.

— D’accord, je m’en occupe tout de suite ! Passez une bonne soirée.

— Phil !

— Oui ?

— Tu peux quand même prendre le temps de manger et de profiter de la fête !

— Je sais oui, ne vous en faites pas ! Mais je préfère m’isoler dans ma chambre et me faire monter un bon repas que je mettrai évidemment sur votre note !

— Bien entendu ! Merci Phil.

— Je suis là pour ça !

Il me salue de la main et quitte la soirée. Il me fait sourire, mais je ne sais pas ce que je ferais sans lui. Maintenant que j’ai un plan en tête, il ne me reste plus qu’à abattre les bonnes cartes au bon moment. Les tables se remplissent tranquillement et je repère facilement celle à laquelle ma belle va s’asseoir. Elle ne me regarde pas, mais je sais qu’elle sent mon regard, ma présence. Elle essaie de faire comme si je n’étais pas là. Je le vois à ses épaules crispées, à son corps qui ne se tourne jamais vers le mien.

— Tu ne pourras pas m’éviter très longtemps… Que la partie commence !

3

Diane

C’est un cauchemar ! Je vous en prie, dites-moi que tout ceci n’est pas réel ! Axel Tiger, le PDG de Tiger’s Investments, le big boss de David ! Je pensais que notre rencontre resterait un doux souvenir à chérir, mais si j’en crois les regards qu’il m’a lancés depuis qu’il a posé les pieds dans cette salle, je suis presque sûre que lui n’en a pas fini avec moi. Alors même que je prends enfin place à table, je sens son regard me brûler la peau pendant que David vient s’asseoir à mes côtés.

— Diane chérie, tu m’as l’air bien tendue tout à coup ! Quelque chose ne va pas ?

— Non, non, rien ne t’inquiète pas, c’est seulement la fatigue qui me rattrape.

— Oh je t’en prie, ce n’est pas ton boulot dans cette fondation caritative qui doit t’épuiser !

Il a chuchoté cette dernière phrase de manière à ce que je sois la seule à l’entendre et a passé un bras autour de mes épaules comme pour montrer aux autres qu’il compatit. Il a toujours dénigré mon travail à la fondation. Il ne se rend pas compte de tout le boulot que je dois accumuler pour trier et traiter tous les dossiers qui arrivent chaque jour sur mon bureau. Alors oui, je n’ai pas un gros salaire, mais ce qu’il ne sait pas, c’est que c’est à ma demande. J’ai d’autres sources de revenus dont je ne lui ai jamais parlé et l’histoire montre que j’ai bien fait de ne pas le faire. J’ai choisi ce travail pour la satisfaction personnelle qu’il m’apporte ; voir un projet — qui va embellir la vie de nombreuses personnes — prendre forme devant mes yeux me donne l’impression d’avoir contribué à quelque chose de grand, et même de magique parfois. Mais un homme aussi égoïste, prétentieux et vénal que lui ne pourra jamais le comprendre.

— Ressaisis-toi ! Axel Tiger va venir se présenter et je veux que tu brilles par ta beauté et que tu irradies d’amour pour moi.

— Mais bien sûr mon chéri, tu sais que tu peux compter sur moi ! (Battements de cils et sourire innocent)

— Parfait. Maintenant mange !

J’attrape mes couverts en bouillonnant intérieurement. Encore quelques mois et tout ce cirque sera terminé ! Objectif, objectif, objectif ! Je prends une grande inspiration et attaque ma salade, mais bien qu’elle ait l’air délicieuse, je n’arrive pas à l’apprécier. Les conversations continuent doucement pendant tout le repas et je finis par croire que je vais échapper à mon bel inconnu (oui je sais, plus si inconnu que ça !). Mais au moment où les serveurs arrivent avec les cafés, les frissons que je ressens dans tout mon corps m’indiquent que je m’étais mis le doigt dans l’œil.

— Monsieur Scoffi ! Bonsoir, heureux de faire enfin votre connaissance.

David se lève comme s’il avait été assis sur un ressort géant et lui tend la main.

— Monsieur Tiger ! Bonsoir. Je suis ravi de vous rencontrer également !

— Passez-vous une agréable soirée ?

— Oui, merci. Et le repas était délicieux.

— Et qui est cette charmante jeune femme ?

David a l’air de se souvenir de ma présence et m’attrape par le bras en me tirant vers lui afin que je me lève. Je m’exécute, non sans appréhender la suite de cette rencontre.

— Je vous présente Diane Lancel, ma fiancée !

À ces mots, le regard d’Axel devient plus dur, plus sombre ; il me tend la main pour la deuxième fois ce soir et je n’ai d’autre choix que de lui tendre la mienne en retour.

— Diane.

Un seul mot et je me liquéfie de l’intérieur. Quand sa main prend possession de la mienne, les frissons fleurissent de nouveau dans tout mon corps et une nuée de papillons voltigent dans mon ventre. Je sais qu’il le voit, qu’il le sent. Son regard devient ardent et un sourire naît enfin sur ses lèvres.

— Monsieur Tiger.

Je récupère ma main avant de le supplier de m’emmener loin d’ici. Je ne comprends pas comment un si simple contact peut me faire plus d’effets que tous les préliminaires que j’ai connus jusqu’ici. Je pense qu’il réalise lui aussi où il se trouve et se tourne de nouveau vers David.

— David, peut-on se rencontrer lundi matin 8h00 à votre bureau ?

— Mais bien sûr Monsieur Tiger, avec plaisir.

— Très bien. Passez une bonne fin de soirée. J’ai du travail qui m’attend. À lundi. Diane (il me fait un léger signe de tête pour me saluer et part sans se retourner).

Je mentirais si je vous disais que je n’ai pas eu un pincement au cœur à cet instant précis. Mais c’est la vie que j’ai choisie. Je ne peux pas prendre le risque d’y faire entrer quelqu’un pour le moment. Objectif, objectif, objectif !

— David, pouvons-nous rentrer à présent ?

— Oui, rentrons, je dois me préparer au mieux pour cet entretien.

Sur la route du retour, David ne dit pas un mot et je ne cherche pas non plus à faire la conversation. J’en profite pour repenser à ma rencontre avec Axel. La paume de ma main brûle encore du contact de la sienne ; je n’avais jamais éprouvé une attirance aussi irrésistible pour quelqu’un. Si les étincelles n’avaient pas été présentes la deuxième fois, j’aurais pu me convaincre que j’avais tout imaginé la première fois, mais ce n’est pas le cas. Une partie de moi regrettera toujours de ne pas savoir ce qui aurait pu se passer si ma vie avait été différente. Mais David et moi avons signé un contrat et je compte bien l’honorer. Nous arrivons enfin à la maison. David va dans son bureau sans un mot et je monte dans ma chambre en espérant retrouver Axel dans mes rêves, là où tout est possible entre nous.

4

Axel

Je regarde à nouveau le réveil sur ma table de chevet, 6h04. Seulement deux minutes de plus que la dernière fois que je l’ai regardé ! Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit, j’ai imaginé toutes les issues possibles à mon entretien avec Scoffi. La meilleure étant celle où il accepte mon offre avec joie et la pire, qu’il la refuse catégoriquement. Je ne peux pas me permettre cette éventualité. Je dois flatter son ego, faire en sorte qu’il se sente privilégié.

J’ai besoin de me défouler, je vais aller faire un tour à la salle de sport de l’hôtel pour essayer d’apaiser toute la frustration accumulée pendant le week-end. Je me lève, enfile un short par-dessus mon boxer, mets mes baskets et attrape un t-shirt dans ma valise. Je prends ma clé, une bouteille d’eau et me dirige vers le dernier étage. La salle est vide et je m’en réjouis intérieurement. Je monte sur le tapis de course et le mets en mode marche. Quelques minutes à ce rythme afin de m’échauffer un peu et j’augmente la cadence. Je me concentre sur mes foulées et sur ma respiration. L’exercice me permet de me vider l’esprit, de réduire les tensions dans mes épaules. Au bout de trente minutes de course rapide, je suis trempé de sueur, mes jambes sont un peu endolories, mais je me sens définitivement plus serein. Je fais quelques étirements et retourne dans ma chambre pour une douche bien méritée.

7h30, j’arrive devant l’immeuble qui abrite nos bureaux, j’espère que Scoffi est du genre à faire du zèle jusqu’au bout et qu’il sera en avance à notre entrevue. Je prends l’ascenseur, monte au sixième étage et utilise mon badge pour entrer dans nos locaux. Les lumières s’allument automatiquement à mon arrivée et le silence est total. Je fais le tour des lieux et trouve enfin le bureau de Scoffi. La porte est ouverte, j’y entre et m’installe dans son fauteuil pour l’attendre.

8h00 et Scoffi n’est toujours pas là, je commence à bouillir intérieurement. En temps normal, je me serais levé et serais parti sans hésiter ; mais l’enjeu est trop important pour que je laisse mon tempérament prendre l’ascendant. Je préfère inspirer profondément et me force à prendre mon mal en patience. Les bureaux s’animent progressivement tandis que les employés commencent leur journée de travail.

8h15, je vous laisse deviner le niveau de ma colère et de ma frustration.

8h30, je ne tiens plus en place et me lève pour aller me chercher un café. Je m’apprête à entrer dans la salle de repos quand j’entends une voix grave à laquelle une femme répond par des gloussements. Je pousse la porte et me retrouve nez à nez avec David Scoffi et une de ses collègues dont je n’ai pas retenu le nom. Ils sont très proches l’un de l’autre et ne semblent pas m’avoir entendu arriver.

—Scoffi!

J’essaie de masquer la colère dans ma voix, mais je ne suis pas certain d’y être suffisamment parvenu. Ils s’écartent l’un de l’autre comme si leurs vies en dépendaient ; la jeune femme me gratifie d’un bonjour discret, baisse la tête et quitte la pièce précipitamment. Scoffi qui avait l’air d’être tétanisé jusque-là se redresse et me tend la main.

— Bonjour Monsieur Tiger. Je suis désolé, la secrétaire devait me prévenir de votre arrivée, je comptais vous recevoir dans mon bureau.

Je ne lui tends pas la main en retour, pour qu’il comprenne bien la hauteur de mon agacement.

— Figurez-vous que je suis arrivé à 7h30. Je vous attends donc dans votre bureau depuis plus d’une heure. Savez-vous combien vaut une heure de mon temps David ?

À ces mots, il se décompose littéralement et si j’avais eu le moindre respect pour lui je m’en serais même inquiété. Il tente de parler, mais je lève la main afin de l’en empêcher.

— Je ne veux rien entendre. Aucune excuse ne serait valable à mes yeux. J’ai un emploi du temps chargé. Je vais recevoir les deux autres candidats comme prévu puis enchaîner des réunions pendant plusieurs heures. Si, et je dis bien si, il me reste du temps en fin de journée, je vous verrai à ce moment-là.

Je tourne les talons sans un mot de plus et me dirige vers le secrétariat pour leur demander si une salle de réunion est disponible pour la journée. Une fois installé, je reçois les deux autres candidats ; car même si ma décision est prise, eux ne le savent pas. J’enchaîne ensuite réunion sur réunion, la journée me paraît interminable et j’ai du mal à me concentrer complètement sur les affaires en cours. Je n’ai pas décoléré depuis mon entrevue avec Scoffi ce matin, j’ai réfléchi toute la journée à la manière dont j’allais procéder quand je le verrai enfin. Finalement, cette conversation matinale va peut-être m’aider à l’emmener dans la bonne direction.

Il est 20h30 quand je termine mon dernier appel. J’attends encore un quart d’heure, histoire de décompresser un peu, puis me décide à aller jusqu’à son bureau. J’entre sans frapper. Il est encore là. Dès qu’il me voit, il se lève et avant qu’il puisse dire quoi que ce soit, je le coupe dans son élan.

— Suivez-moi !

Je repars en direction de la pièce que j’ai occupée aujourd’hui et m’installe au bout de la grande table de réunion. Il y entre juste après moi.

— Asseyez-vous !

Il s’exécute aussitôt, toujours silencieusement. Il a compris que j’étais encore énervé par la situation.

— David, je suis déçu. Ce que je recherche chez mes collaborateurs — en plus d’être doués dans leur travail évidemment — c’est la loyauté, le respect et le professionnalisme. Or, ce matin, vous m’avez non seulement manqué de respect, mais avez également fait preuve d’un comportement inapproprié sur votre lieu de travail.

— Mais Monsieur…

— Je ne vous ai pas donné la parole !

Tout en prononçant ces mots, je n’ai pas pu m’empêcher de taper du poing sur la table… mais ça a eu le mérite de lui clouer le bec.

— La petite scène à laquelle j’ai assisté dans la salle de repos est intolérable ! Avez-vous déjà entendu parler de harcèlement sexuel ? Des retombées que cela pourrait avoir sur l’entreprise ? De plus, n’avez-vous pas une adorable fiancée qui vous attend chez vous ? Que penserait-elle de tout ça ?