À la recherche du temps perdu de Marcel Proust - Encyclopaedia Universalis - E-Book

À la recherche du temps perdu de Marcel Proust E-Book

Encyclopaedia Universalis

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Bienvenue dans la collection Les Fiches de lecture d’Universalis

Histoire d’une vocation littéraire, À la recherche du temps perdu fut ébauché en 1908 par Marcel Proust (1871-1922), concurremment à un essai dirigé contre la méthode critique de Sainte-Beuve, coupable aux yeux de l’écrivain d’avoir jugé ses contemporains d’après leur comportement en société, en négligeant leur « moi profond ».

Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur À la recherche du temps perdu de Marcel Proust

Chaque fiche de lecture présente une œuvre clé de la littérature ou de la pensée. Cette présentation est couplée avec un article de synthèse sur l’auteur de l’œuvre.

A propos de l’Encyclopaedia Universalis :

Reconnue mondialement pour la qualité et la fiabilité incomparable de ses publications, Encyclopaedia Universalis met la connaissance à la portée de tous. Écrite par plus de 7 400 auteurs spécialistes et riche de près de 30 000 médias (vidéos, photos, cartes, dessins…), l’Encyclopaedia Universalis est la plus fiable collection de référence disponible en français. Elle aborde tous les domaines du savoir.

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Seitenzahl: 45

Veröffentlichungsjahr: 2017

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Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.

ISBN : 9782852292895

© Encyclopædia Universalis France, 2017. Tous droits réservés.

Photo de couverture : © Monticello/Shutterstock

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Ce volume présente des notices sur des œuvres clés de la littérature ou de la pensée autour d’un thème, ici À la recherche du temps perdu de Marcel Proust (Les Fiches de lecture d'Universalis).

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À LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU (M. Proust)

Histoire d’une vocation littéraire, À la recherche du temps perdu fut ébauché en 1908 par Marcel Proust (1871-1922), concurremment à un essai dirigé contre la méthode critique de Sainte-Beuve, coupable aux yeux de l’écrivain d’avoir jugé ses contemporains d’après leur comportement en société, en négligeant leur « moi profond ». À la recherche du temps perdu va moduler sur le mode romanesque, en trois mille pages, l’inspiration du Contre Sainte-Beuve abandonné : son héros, en apparence frivole, sensible aux plaisirs mondains et aux tentations de l’amour, va en effet puiser dans son expérience recomposée et unifiée grâce à des phénomènes de mémoire involontaire la matière de son œuvre. Le roman, intitulé jusqu’en 1912 Les Intermittences du cœur, occupera Proust pendant quatorze ans. Celui-ci a pris dès 1910 la précaution d’en écrire la fin, quitte à la retoucher ensuite. Mais quand il meurt, en 1922, certains développements demeurent inachevés, voire en suspens. Quatre parties ont été publiées de son vivant : Du côté de chez Swann (1913), À l’ombre des jeunes filles en fleurs (1919), Le Côté de Guermantes I et II (1920-1921), Sodome et Gomorrhe (1921-1922) ; trois autres le seront après sa mort : La Prisonnière (1923), La Fugitive ou Albertine disparue (1925), enfin Le Temps retrouvé (1927). Le héros-narrateur ressemble suffisamment à Marcel Proust pour qu’on croie lire une autobiographie à peine déguisée. Mais, à la différence du romancier, il n’est ni juif ni homosexuel, ce qui lui permet de mieux analyser les motifs d’exclusion qui cloisonnent la société. Supposera-t-on du moins que l’œuvre vers laquelle le héros du Temps retrouvé s’avance finalement en tremblant, sans savoir s’il aura la force et le temps de l’écrire, coïncide avec le roman que nous venons de lire ? On l’imaginera plutôt comme une œuvre idéale, dont le récit de Proust offre la genèse et les ressorts profonds.

• De Swann à Marcel

À ce mode de l’autobiographie fictive fait exception un épisode de Du côté de chez Swann, « Un amour de Swann », souvent publié séparément. Esthète raffiné, épargné par le snobisme qui règne chez les mondains, Charles Swann souffre par la faute d’Odette de Crécy, une femme qui n’est même pas « son genre », les pires tourments de la jalousie. Il apparaît, dans l’ensemble de la Recherche, comme un double incomplet du narrateur. Celui-ci échappera en effet aux impasses de l’esthétisme, qui enrichit la vie grâce à l’art et réciproquement, quand il comprendra que l’art est d’une essence supérieure. Il endurera lui aussi, à cause de sa compagne de jeux, Gilberte (la fille de Swann et d’Odette), puis avec la jeune fille qu’il retiendra « prisonnière », Albertine, des tortures redoublées par la révélation que les survivants de Sodome et de Gomorrhe ont étendu leur empire dans le monde, jusqu’à autoriser tous les soupçons. Mais, après la mort d’Albertine, il surmontera son chagrin au point de faire d’elle un des motifs de son œuvre.

• Un roman d’initiation

La mort de Swann, modèle fascinant mais trompeur, celle de la grand-mère, qui, par ses principes de moralité, d’hygiène et par sa foi dans les vertus de l’intelligence, risquait elle aussi d’égarer son petit-fils, celle de Bergotte enfin, écrivain académique qu’il a eu la tentation d’imiter, sont pour le héros les jalons douloureux d’une initiation. Celle-ci lui sera procurée de façon plus positive, à l’occasion d’un séjour au bord de la mer, par le peintre Elstir. Peignant les choses comme il les voit, c’est-à-dire sans recours au raisonnement, celui-ci lui enseigne l’art de la métaphore : alors qu’ils paraissent émietter le réel, voire en intervertir les éléments, ses tableaux composent en fait l’univers profond de l’artiste. Mieux encore, le musicien Vinteuil, dont la sonate décorait l’univers sentimental de Swann ou le teintait de nostalgie, offre au héros, grâce à la révélation de son septuor, un témoignage de cette patrie idéale d’où le créateur se sent exilé.