6,99 €
Bienvenue dans la collection Les Fiches de lecture d’Universalis
L’année 1913 constitue à plus d’un titre un tournant de la modernité poétique, sinon sa date de naissance. L’année du Sacre du printemps de Stravinski et des
Jeux de Debussy, du premier volume d’
À la recherche du temps perdu de Marcel Proust et de
La Prose du Transsibérien de Blaise Cendrars, paraît
Alcools d’Apollinaire (1880-1918), aux éditions du Mercure de France, avec un portrait de l’auteur par son ami l’« oiseau du Bénin », Pablo Picasso.
Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur Alcools de Guillaume Apollinaire
Chaque fiche de lecture présente une œuvre clé de la littérature ou de la pensée. Cette présentation est couplée avec un article de synthèse sur l’auteur de l’œuvre.
A propos de l’Encyclopaedia Universalis :
Reconnue mondialement pour la qualité et la fiabilité incomparable de ses publications, Encyclopaedia Universalis met la connaissance à la portée de tous. Écrite par plus de 7 400 auteurs spécialistes et riche de près de 30 000 médias (vidéos, photos, cartes, dessins…), l’Encyclopaedia Universalis est la plus fiable collection de référence disponible en français. Elle aborde tous les domaines du savoir.
Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:
Seitenzahl: 27
Veröffentlichungsjahr: 2015
Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.
ISBN : 9782852291164
© Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.
Photo de couverture : © Monticello/Shutterstock
Retrouvez notre catalogue sur www.boutique.universalis.fr
Pour tout problème relatif aux ebooks Universalis, merci de nous contacter directement sur notre site internet :http://www.universalis.fr/assistance/espace-contact/contact
Ce volume présente des notices sur des œuvres clés de la littérature ou de la pensée autour d’un thème, ici Alcools, Guillaume Apollinaire (Les Fiches de lecture d'Universalis).
Afin de consulter dans les meilleures conditions cet ouvrage, nous vous conseillons d'utiliser, parmi les polices de caractères que propose votre tablette ou votre liseuse, une fonte adaptée aux ouvrages de référence. À défaut, vous risquez de voir certains caractères spéciaux remplacés par des carrés vides (□).
L’année 1913 constitue à plus d’un titre un tournant de la modernité poétique, sinon sa date de naissance. L’année du Sacre du printemps de Stravinski et des Jeux de Debussy, du premier volume d’À la recherche du temps perdu de Marcel Proust et de La Prose du Transsibérien de Blaise Cendrars, paraît Alcools d’Apollinaire (1880-1918), aux éditions du Mercure de France, avec un portrait de l’auteur par son ami l’« oiseau du Bénin », Pablo Picasso. L’amant meurtri de Marie Laurencin rassemble dans ce recueil quinze ans de poésie, près de soixante-dix pièces distinctes et même disparates, que regroupent cependant des relations subtiles de ton ou de cadence. Poèmes variés d’« esprit nouveau », alternant nostalgie et chanson gaie, qui proclament l’ouverture d’un siècle cosmopolite et citadin (« À la fin tu es las de ce monde ancien », dit le premier vers du premier poème, « Zone ») traversé de « Cosaques Zaporogues », d’« émigrants de Landor Road », de bordels « shangaïais », de drames rhénans, de « viriles cités » et de « saintes usines ».
Cependant la voix nouvelle – c’est un premier recueil – sans ponctuation (Apollinaire en prit la décision lors de la correction des épreuves, un jour de novembre 1912) mêle une universalité enrichie par la mécanique fluide de l’« antitradition futuriste », et une intimité revendiquée, riche d’assonances et d’allusions. Ce double mouvement fit rapidement de ce recueil le bréviaire de la modernité, plastique, musicale, littéraire, théorique aussi. Alcools, écrit Tristan Tzara dans les notes qu’il lui consacre en 1953, est devenu en quelques décennies « ce que Les Fleurs du mal avaient été pour Apollinaire et ses compagnons ».
Deux sources ont alimenté la composition d’Alcools : l’une est formée d’un ensemble mouvant de poèmes réunis en 1912, auxquels s’ajoutent certains poèmes d’inspiration cubiste ou simultanéiste, tels « Zone » ou « Les Fiançailles » (« dédiées à Picasso dont j’admire l’art sublime »). L’autre rassemble les affluents de la veine rhénane, poèmes en demi-teinte élégiaques et pensifs. L’organisation générale du recueil (d’abord élaboré sous le titre Eau de vie