Angélica Pandolarium - Samuel Bracque - E-Book

Angélica Pandolarium E-Book

Samuel Bracque

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Beschreibung

Voici la version complète des premières aventures de Angélica Pandolarium comprenant les trois premiers tomes, ainsi que les deux derniers tomes qui n'ont jamais vu le jour Synopsis : Angélica Pandolarium était une jeune fille de seize ans normal, jusqu'au jour où elle se fit adopter par le couple Hanning. Un jour, alors que son père adoptif succomba à une maladie grave, elle et sa mère se firent attaqués par un Toon, un monstre cartoonisé amateur de chair humaine? Durant cette longue nuit, elles se firent sauvés par Hecthor Hendricks, un chasseur de Toons qui avoua à Angélica qu'elle vient de Fantasia, un monde souterrain où vivent humains, créatures fantastiques et Toons. Suivant Hecthor Hendricks dans se monde, son destin bascula dans une guerre où elle devra affronter les barons noirs et leur maître, Lord Tepès. Angélica devra combattre ce mystérieux personnage et son armée et apprendra ses véritables origines.

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Seitenzahl: 503

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Sommaire

Erratum

Partie I

Chapitre 01 : La jeune fille

Chapitre 02 : L’organisation des chasseurs de Toons

Chapitre 03 : LongTown

Chapitre 04 : Les premiers entraînements

Chapitre 05 : Mission au Zoo

Chapitre 06 : Le dragon dans son œuf

Chapitre 07 : Au bureau du directeur

Chapitre 08 : L’ombre d’un lien

Chapitre 09 : Le lac aux sirènes

Chapitre 10 : L’inconnu de la forêt

Chapitre 11 : Le retour de Lord Tepès

Partie II

Chapitre 12 : L’avènement des heures sombres

Chapitre 13 : Attaque dans le train

Chapitre 14 : Le faucheur de Toons

Chapitre 15 : Direction l'examen et retrouvailles

Chapitre 16 : Bienvenue à Youngstown

Chapitre 17 : L’ouverture

Chapitre 18 : Le jour de repos

Chapitre 19 : La seconde épreuve

Chapitre 20 : Le traqueur et la course de mortier

Chapitre 21 : Entraînement avec Kirsty

Chapitre 22 : Les duels

Chapitre 23 : Le début de la fin

Partie III

Chapitre 24: La pluie du désespoir et le sorcier suprême

Chapitre 25: L’histoire de Fantasia

Chapitre 26: Pénélope Ridges

Chapitre 27: La route pour Green Forest

Chapitre 28: La cave du nain et la carte

Chapitre 29: Le Black Hole

Chapitre 30: Le vrai monde des Toons

Chapitre 31: Le premier duel face à face

Partie IV

Chapitre 32: Le plan de Lord Tepès

Chapitre 33: Les reliques de merlin

Chapitre 34: La légion des loups garous

Chapitre 35: La première relique

Chapitre 36: Il faut fuir Youngstown

Chapitre 37: Le manteau de Merlin

Chapitre 38: La mers des Funayurei

Chapitre 39: Le royaume de Thanatos

Chapitre 40: Juste une dernière fois

Partie V

Chapitre 41: La malédiction et les derniers sacrifices

Chapitre 42: La dernière bataille de NeverTown

Chapitre 43: Le Quartier général de la résistance

Chapitre 44: Le royaume des elfes

Chapitre 45: La soirée des elfes

Chapitre 46: Au plus profonds de mon cœur

Chapitre 47: La guerre est déclaré

Chapitre 48: Trois jours

Chapitre 49: Là où tout à commencé

Chapitre 50: Le vrai sens de l’amour

Chapitre 51: Le meneur de loup

Chapitre 52: Le sang du Templier

Chapitre 53: Démon contre démon

Chapitre 54: Jusqu’au bout

Chapitre 55: La dernière bataille des Pandolarium

Chapitre 56: Remord et avenir

Erratum

Ce livre est une réédition des premiers tomes de Angélica Pandolarium avec la véritable fin de cette première saga. Ce premier livre est les début d’une grande épopée dans le monde fascinant et terrifiant de Fantasia, le monde souterrain.

Je tenais aussi à remercier ma famille pour m’avoir donné la force de continuer l’écriture et en particulier mes trois sœurs qui ont pu me redonner l’inspiration.

Partie I

Chapitre 01 :

La jeune fille

C'était une nuit glaciale qui s’abattait dans la petite rue de Torqueville Street. Ce soir-là, un blizzard monstrueux régnait, en maître absolu. La rue était calme, tellement calme que l’on entendait rien ; hormis le vent qui s’écrasait contre les volets des maisons aux alentours. Dans cette rue, se trouvait un petit orphelinat qui était situé non loin d’une boutique de porcelaine et d’une épicerie. L’orphelinat se trouvait sur une sorte de terrain vague, sale et boueux. Le bâtiment était à moitié délabré et triste. Malgré cela, c’était un endroit accueillant. Il était géré par les bonnes sœurs de la paroisse, des femmes très sympathiques et aimées de tous.

Tout à coup, la lumière des lampadaires s’éteignit, laissant la rue dans le noir complet. Au bout de celle-ci, un trou se forma dans le blizzard et laissant apparaître un homme. Un homme tenant des couvertures dans ses bras et une canne dont la tête ressemblait à celle d’une harpie féroce. Il était habillé avec un élégant costume gris et suivi d’un chapeau de haute forme. Sa seule présence suffisait à effrayer les animaux aux alentours. Son visage était caché dans l’ombre, il était impossible de le distinguer correctement. Il arriva devant le gigantesque bâtiment de brique sombre. Il s’agissait de l’orphelinat éloigné de la civilisation. L’homme regarda dans ses bras et défait la couverture ; laissant apparaître un bébé. Derrière lui, il y avait une autre personne surgissant de l’ombre qui le rejoignit. C’était un homme avec un petit chapeau sur la tête et des vêtements sales. À la vue de l’homme en costume, il semblait…..timide ; il bégayait beaucoup et semblait être effrayé par la carrure de cette imposante personne.

— Maître, dit-il, est-il vraiment judicieux de la laisser ici ?

— Ce n’est encore qu’un bébé, elle ne peut survivre seule.

— Mais c’est le genre d’endroit où les normaux abandonnent leur progéniture, et la plupart du temps ; ils restent ici pour toujours jusqu’à leur âge légal.

— Nous n’avons pas le choix !

Sa voix suffisait à effrayer le timide. Ils marchèrent jusqu’à l’entrée. L’homme en costume s’agenouilla et posa l’enfant. Il sortit de sa manche un étrange collier en argent avec un nom inscrit sur un cœur : Angélica. Il s’éloigna et retourna auprès du timide. Il tourna la tête en murmurant : « Nous nous reverrons…..Angélica. » Ils disparurent dans le brouillard sans laisser aucune trace derrière eux, tels des fantômes du passé.

Les lampadaires s’allumèrent et le bébé dormait toujours dans sa couverture chaude. Soudain, elle se réveilla et pleura, ce qui alerta une personne qui ouvrit la porte. C’était une jeune fille, âgée d’une vingtaine d’années, habillée en nonne. Elle remarqua le bébé sur le sol, la prit dans ses bras et lui dit tout émue « Que fais-tu ici, ma petite ? ». Elle remarqua qu’au niveau de ses mains, elle tenait un pendentif avec sans doute son nom graver. Elle prit le cœur entre ses doigts et lut le nom : « Angélica, c’est un magnifique nom ». Elle lui souhaita la bienvenue à l’orphelinat et l’emmena au chaud.

Une dizaine années s’écoulèrent depuis cette nuit, entre temps, une femme répondant au nom de Margareth Haning. Une femme avec la plus grande gentillesse, et son mari se rendirent à cet orphelinat. Ne pouvant avoir d’enfants, ils prirent la décision d’en adopter un, ou une.

Dès leur arrivée, ils eurent un rendez-vous avec la mère supérieur, une veille femme plutôt sévère, mais qui avait aussi beaucoup de gentillesse. La mère supérieure, leur avait proposé quelques enfants, mais aucun ne correspondaient aux attentes du couple. Déçus, ils partirent du bureau pour rejoindre un autre orphelinat.

Sauf qu’avant de partir, madame Haning avait remarqué au loin, un jeune garçon qui pleurait toutes les larmes de son corps. Il faisait du vélo dans la cour et son guidon avait glissé de ses mains. Il s’était fait quelques égratignures sur le genou et il avait très mal. N’écoutant que sa gentillesse, madame Haning voulut le réconforter, mais elle n’avait pas pu effectuer cette tâche.

Sorti de nulle part, une petite fille s’avança vers le garçon, le soigna avec des pansements en le réconfortant. C’était une fille avec des cheveux de style dégradé court de couleur brune ; elle portait sur elle un pull bleu tricoté à col roulé et une petite jupe grise, suivie de longues chaussettes blanches avec des ballerines. Madame Haning n’en revenait pas, elle n’avait jamais vu autant de gentillesse venant d’un enfant. Elle partit à sa rencontre et lui demanda son nom

:

— Excusez-moi jeune fille, quel est votre nom ?

— Angélica, madame.

— Tu vis dans cet orphelinat ?

— Oui, depuis que je suis bébé. J’aide beaucoup les sœurs et la mère supérieure.

— Eh bien, tu es vraiment très gentille pour quelqu’un de ton âge.

— Oui, c’est sœur Diane qui m’a appris qu’il faut toujours être gentille avec son prochain.

Madame Haning crut fermement en ces paroles. Elle se dirigea vers son mari et lui dit en souriant :

— Georges, j’ai trouvé notre enfant !

— Quoi ? Tout à l’heure, tu as dit à la mère supérieure qu’aucun enfant ne correspondait à tes attentes.

— Mais là c’est différent, cette petite est incroyable, elle a toutes les qualités que je recherche.

— Tu es vraiment déterminée à l’adopter ?

Elle ne répondit pas et courut en direction du bureau. Son mari était un peu à la traîne et il avait beaucoup de mal à la rattraper. Finalement, elle croisa la mère supérieure dans le couloir et l’interpella :

— Madame, attendez !

— Madame Haning, qu’est-ce qui vous arrive ?

— Je sais quel enfant nous voulons adopter.

— Mais dans le bureau vous aviez dit…..

— Non attendez laissez-moi m’expliquer, tout à l’heure dans la cour ; j’ai croisé une jeune fille portant le nom d’Angélica.

— Vous voulez adopter Angélica !?

— Oui elle a toutes les qualités que je recherche.

Dans ces paroles, la mère supérieure demanda à madame et monsieur de la suivre dans son bureau.

Pendant ce temps, la petite Angélica était avec sœur Diane, il s’agissait de la bonne sœur était celle qui avait recueilli la jeune fille lors de son arrivée. L’aidant pour la lessive, elle ne se doutait pas qu’elle allait bientôt avoir des parents. Sœur Diane non plus ne le savait pas, une chose est sûre, Angélica allait beaucoup lui manquer.

Elle n’aura plus personne avec qui parler, sœur Diane n’est peut-être pas sa mère biologique ; mais elle l’avait toujours considéré comme tel. En général, les autres enfants préfèrent s’amuser ou écouter des histoires, mais ça ne serait pas venu à l’idée de quelqu’un de donner un coup de main aux bonnes sœurs. Seule Angélica se portait volontaire pour ce genre de tâches. C’était d’ailleurs cette raison qu’elle était adorée de tous.

Angélica plia la dernière chemise, quand une autre petite fille vint à sa rencontre. C’était une jeune fille aux longs cheveux blonds portant une paire de lunettes. Elle apporta un message à Angélica, disant que la mère supérieure voulait la voir tout de suite.

Angélica s’inquiéta, elle n’avait pourtant aucune raison de ressentir un tel sentiment. C’est une fille sage et aimée de tous, la sœur Diane la rassura en lui disant que, c’était peut-être une bonne nouvelle.

Écoutant son courage, elle suivit la jeune fille à lunettes jusqu’au bureau de la mère supérieure. Elle tapa trois coups à la porte et la mère supérieure l’invite à rentrer, ce qu’elle fit :

— Bonjour mère supérieure, vous désirez me voir ?

— Oui Angélica, j’ai une très bonne nouvelle à t’annoncer.

— Une bonne nouvelle ?

— Oui, il y a un jeune couple de parents qui désirent t’adopter.

Cette soudaine révélation donna un sentiment de joie dans le cœur d’Angélica. Des larmes se mirent à couler sur son doux visage. La mère supérieure ne supporta pas de la voir triste et décida de la prendre dans ses bras. Elle avait attendu dix ans en espérant qu’un couple puisse avoir le privilège de l’adopter, et enfin, ce fut le cas.

Le soir venu, Angélica prépara ses valises avec l’aide de quelques-unes de ses amies. Elles étaient à la fois tristes et heureuses pour elle, c’est sans doute la dernière fois qu’elles virent Angélica. Elle aussi était triste de quitter ses amies comme ça, mais comme tous les enfants de l’orphelinat ; elle avait attendu tant d’années pour avoir enfin une famille. Elle serra fort chacune d’entre elles dans ses bras et sœur Diane l’accompagna jusqu’à la voiture.

Durant le trajet, Angélica avait toujours sa tête contre son bras, l’orphelinat allait beaucoup lui manquer.

Sœur Diane remarqua qu’elle n’allait pas très bien, et lui parla un petit peu pour lui redonner le sourire.

— Je me rappellerai toujours du jour où tu es arrivé à l’orphelinat, dit elle joyeusement.

— Je ne me rappelle pas du jour où je suis arrivée, sœur Diane.

— Normal, tu n’étais qu’un bébé.

— Normal que je ne m’en souviens pas.

— Tu n’étais qu’un petit bébé dans un tas de couvertures, dans le froid glacial de l’hiver. Encore heureux que je t’avais trouvé sinon tu aurais fini en glaçon.

Elles se mirent toutes les deux à rire et arrivèrent devant la maison de la nouvelle famille. Elles frappèrent à la porte, et quelqu’un lui ouvrit. Angélica n’en revenait pas, il s’agissait de la dame qu’elle avait croisée tout à l’heure dans la cour de l’orphelinat. Madame Haning se mit à genoux et ouvrit ses bras. Angélica ne put résister, elle lâcha ses valises, et courut en sa direction. Son cœur pleura de joie et madame Haning lui souhaita la bienvenue chez elle en l’appelant « ma fille ». Son père adoptif s’avança également vers elle et la serra à son tour dans ses bras. Angélica se retourna, elle regarda pour la dernière fois sœur Diane. La nonne qui s’était toujours occupée d’elle, depuis sa naissance.

Ces adieux étaient trop douloureux, elle fit juste un signe de la main et sœur Diane repartit pour l’orphelinat.

Angélica ne put s’empêcher de la regarder au volant de sa voiture repartir en la laissant ici.

Juste après, Angélica fit plus ample connaissance avec ces nouveaux parents. Le courant passa très bien. Elle s'entendait très bien avec eux. Ses parents adoptifs lui expliquèrent la raison de cette adoption. Madame Haning était dans l’incapacité d’avoir des enfants et quand elle l’avait vu ; elle a tout de suite su que c’était la bonne. Angélica allait devoir vivre avec eux, dans cette gigantesque maison jusqu’à sa majorité. C’est une nouvelle aventure qui commença pour elle.

Depuis qu’Angélica eu une nouvelle famille. Elle avait fait ses études dans une école et un collège réputés, elle était plutôt bonne élève et ne perturbait pas le cours. Quand elle était arrivée chez Madame Haning, elle n’avait pas perdu son habitude d’aider les autres. Elle faisait la vaisselle, la cuisine et le ménage avec sa mère. D’ailleurs, madame Haning n’arrêtait pas de dire à sa fille à quel point elle l’aimait et qu’elle l’attendait depuis toujours.

Angélica avait même une chambre, mais le problème, c’est qu’il manquait de la décoration. En réalité, le couple Haning ne savait pas s’ils allaient avoir un garçon ou une fille ; donc ils avaient décidé d’attendre d’avoir leurs enfants pour choisir. Ce serait mentir de dire que Angélica n’a pas eu la chambre qu’elle désirait. Dans sa chambre, elle avait une collection personnelle de licornes. Oui, c’est vrai, c’était cliché pour une fille, mais bon, c’est son choix. Elle n’avait pas que des licornes, elle avait aussi des fées, des dragons, toutes les créatures se trouvant dans les récits fantastiques.

Oui, c’est vrai, c’était aussi cliché pour une fille, mais bon, c’était son choix. Ces livres préférés étaient la saga Harry Potter ou encore le Seigneur des Anneaux.

Elle avait même été présentée à toute la famille Haning en général. Elle était la chouchoute de tout le monde, surtout ses grands-parents. D’ailleurs, une grande partie de sa collection venait d’eux.

Mais malgré ce bonheur avec sa nouvelle famille, le malheur avait également eut sa place parmi eux. Son père adoptif avait eu une maladie cardio- pulmonaire et n’avait pas survécu. Angélica et sa mère, on mit beaucoup de temps à s’en remettre. Elles avaient passé beaucoup de temps avec lui.

Elles l’aidaient dans sa fabrication de chaussures, qui était son métier. Il recevait des clients et se mit au travail. Il gagnait beaucoup d’argent, Angélica ne pouvait pas s’empêcher de lui donner un coup de main ou encore de l’admirer. Elle était d’ailleurs très douée dans ce domaine. Plus que son propre père, il l’avait même nommée assistante personnelle et peut-être future employée dans sa fabrique.

Le temps passa et Angélica reçut son brevet des collèges avec mention très bien. Une fierté pour sa famille, elle avait eu la meilleure note de tout l’établissement. Même ces instructeurs n’en revenaient pas.

Avec toutes ses réussites en poche, elle avait un lourd secret. Elle trouvait que sa vie était ennuyeuse, le problème n’était pas la famille ou encore les cours. C’était juste son ennui, sa routine quotidienne. Elle rêvait de vivre comme dans ses romans, vivre de fabuleuses aventures ou encore affronter d’affreux méchants. Un jour, elle en avait parlé à sa mère, mais elle lui répéta sans cesse la même chose : « La vraie aventure, c’est la vie ».

Un jour, elle et sa mère devaient choisir un nouveau lycée. Angélica ne savait pas très bien ce qu’elle voulait faire comme métier. Elle avait fait tous les lycées du quartier et de la ville, rien ne lui correspondait. Sa mère n’était pas vraiment d’accord avec elle, il y avait beaucoup d’opportunités ; c’est juste que Angélica n’était pas intéressé et qu’elle n’avait pas pris l’idée de la saisir.

Ce soir-là, l’atmosphère était lugubre. Le vent était très fort, les arbres tremblaient et certains d’entre eux étaient prêts à s’arracher du sol. Angélica et sa mère eurent beaucoup de difficultés à rentrer chez elles. Elles étaient prêtes à décoller à cause du vent et les fortes pluies n'arrangeaient pas la situation.

Les deux filles réussirent à rentrer en seul morceau et le vent dehors se calma doucement. Madame Haning défaisait son long manteau brun et celui de sa petite fille et lui demanda

:

— Qu’est-ce qui te ferait plaisir pour dîner ce soir ?

— Je ne sais pas et toi, tu as une idée ?

— Non. Sinon on commande des pizzas ?

— Il y en a déjà dans le congélateur maman.

— Oui au pire.

Madame Haning sortit trois pizzas du congélateur, une au chorizo et deux aux quatre fromages. Celle au chorizo était la préférée d’Angélica. Elle adorait le goût de cette pizza.

Les deux filles dînèrent avec joie, Angélica mangea toute la pizza au chorizo et une demi de celle aux quatre fromages.

Tout comme sa mère qui mangea une aux quatre fromages et la moitié d’une. Angélica se sentit fatiguée et décida de partir dormir dans son lit. Sa mère décida de regarder la télévision.

Angélica dormait dans son lit et ronflait tellement fort que sa mère l’entendait de son canapé.

Dehors, un homme habillé avec un long manteau avec une capuche cachant ses yeux et son nez. Il tenait dans sa main une curieuse pièce. Une petite pièce en argent avec une face représentant une gorgone avec un visage cartoonesque.

Les yeux étaient grands ouverts et elle arborait un grand sourire. Il fit tournoyer la pièce de la même manière que pour jouer à pile ou face. Il rattrapa la pièce et dit en arborant un grand sourire : « À toi de jouer mon petit, il est l’heure de rire un peu. Ramène la fille ! » Il mit une pichenette et la pièce traversa une vitre menant au couloir. La pièce tourna dans le sens des aiguilles d’une montre et une fumée très étrange en sortit. La fumée prend petit à petit l’apparence d’une sorte de chat bleu, les mêmes yeux et le même sourire que le dessin de la gorgone. Il semblait que ce chat n’eût pas de jambe, c’est comme s’il était un génie et la pièce était sa lampe magique.

Le chat se déplaça dans les moindres recoins de la maison en ricanant. Il observa Madame Haning qui dormait sur le canapé. Elle dormait devant un épisode de sa série préférée.

Le chat rapprocha sa tête du crâne de madame Haning et soudain, ses yeux devinrent démoniaque et ses dents devenait longues et pointues. Sa mâchoire se rapprocha de plus en plus de son front. Avant que les dents n’atteignirent son visage, le chat entendit quelqu’un descendre les escaliers.

Les escaliers étaient en bois et donc le moindre pas en son contact fit un horrible bruit de craquement. Le chat reprit son visage de cartoon et regarda dans le couloir. Il s’agissait d’Angélica qui portait un pyjama blanc à rayures rouges. Elle se dirigea dans la cuisine et ouvrit le frigo pour boire du lait.

Le chat regarda Angélica et décida de la dévorer en premier. Il se lécha les babines et s’avança discrètement dans le couloir.

Angélica reboucha la bouteille de lait et la remit sur l’étagère avant de retourner dans le couloir vers les escaliers.

Au moment de poser son pied sur la première marche, elle entendit un drôle de bruit. Un bruit ressemblant à un vase qui se brise sur le sol. Elle tourna la tête en direction du couloir et demanda si c’était sa mère. Mais elle ne reçut aucune réponse de sa part. Elle décida de se diriger vers le salon. Elle ne vit que sa mère dormant toujours sur le canapé avec son bras gauche servant d’oreiller.

À ce moment, quelque chose souffla sur son cou. Son sang se glaça, elle tourna ses yeux et sa tête et regarda derrière elle. Elle vit l’immonde chat cartoon dont le visage prit soudainement la forme de celui d’un visage démoniaque avec son rire désaccordé. Angélica se mit à hurler, sa mère se réveilla et courut vers sa fille :

— Qu’est-ce qui se passe Angélica ?

— Re…Regarde…

Angélica pointa du doigt devant elle et la mère remarqua le chat cartoon au visage démoniaque qui leur dit avec un ton enjoué : « Je vais vous manger, mes petites souris ! ». Le chat se jeta en direction d’Angélica qui se fit sauver par sa mère qui s’empara d’un parapluie et frappa la tête du chat. La violence du coup était telle que le parapluie s’était plié en deux. Il frotta sa tête pour calmer la douleur et les deux filles coururent en direction des escaliers. Elles se barricadèrent dans la chambre d’Angélica en déplaçant des meubles jusque devant la porte. Le chat reprit ses esprits et fonça dans les escaliers qui menaient directement jusqu’à la porte de la chambre. Il fonça comme un bélier dans l’espoir de détruire la porte.

Angélica était paniquée de voir la porte de la chambre se prendre des puissants coups de tête, et avec le rire moqueur du chat résonnant dans le couloir, l’ambiance était plus que terrifiante. Angélica regarda sa mère et lui demanda affolé :

— C’est quoi ce truc !

— J’en sais rien ma chérie.

— Il va nous manger !

— Non, pas tant que je serai là !

Madame Haning se saisit d’une barre en acier servant pour accrocher les rideaux, et le brandit à côté de son épaule droite, prêt à l’utilisation telle une batte de baseball. Le monstre réussit à briser la porte. Son regard cartoonesque devint injecter de sang frais coulant comme des larmes. Il se rapprocha de plus en plus d’Angélica et sa mère, ses mains tendues et ses griffes acérées pointant en leur direction.

Soudain, une fenêtre derrière eux se brisa et une lumière bleue étincelante surgit au beau milieu de la pièce. La lumière éblouit le monstre et elle prit la forme d’un homme.

C’était un homme de grande taille avec un aspect plutôt strict.

Il avait les cheveux noirs mi- long et il était habillé avec un costume gris assez élégant. Il avait autour de son cou, une longue écharpe grise. Il sortit un curieux objet de sa longue poche. C’était un manche noir et quand il appuya sur un bouton rouge, une lame blanche en sortit. Le chat cartoonesque prit soudainement peur et l’homme le trancha en deux. Le monstre s’évapora laissant une sorte de petite boule blanche. L’homme se saisit de la boule et la rangea dans un petit bocal qu’il remit dans sa deuxième poche.

Angélica et sa mère crurent voir une sorte de messie, un sauveur venu d’un autre monde. Le curieux personnage se retourna faisant face aux deux femmes apeurés :

— Vous allez bien ?

— Ou… oui, merci de nous avoir sauvé monsieur.

— Jeune fille, êtes-vous Angélica Haning ?

— Oui, c’est bien moi.

L’homme se mit à genoux et dit d’une voix douce : « Miss Haning, je m’appelle Hector Hendricks et je suis un chasseur de Toons. ». Le regard d’Angélica devint grand à cause de la surprise. Hector remarqua la curiosité dans le regard de ces deux femmes apeuré, il leur dit :

— Descendons, je vais vous expliquer.

— Oui monsieur.

Angélica et sa mère descendirent les marches qui séparaient la chambre du couloir. C’était une soirée pleine de surprise pour Angélica, mais elle est loin d’être finie.

Chapitre 02 :

L’organisation des chasseurs de Toons

Angélica et sa mère se retrouvèrent dans la cuisine avec la présence d’Hector. Madame Haning préparait du café, tandis que Angélica était assise en face de cet homme. Il se tourna les pouces en regardant Angélica avec ses yeux bleus. Madame Haning posa les tasses rempli de café noir chaud devant elle et cet homme mystérieux. Il but une gorgée et complimenta son goût auprès de Madame Haning, elle fut flattée par cette gentillesse venant d’un homme dont elle ne connaissait rien.

— Donc votre nom est……

— Hector, Hector Hendricks. Membres de l’organisation des chasseurs de Toons.

— Vous chassez ses créatures ! Dit Angélica.

— Oui, ce monstre était bien un Toon.

— Comme à la télé ?

— Non, Toon est le nom que nous leur avons donné. Leurs côtés enfantins et cartoonesque qui se changent en monstre sanguinaire et dangereux. Nous savons comment les combattre malgré que nous ne connaissions pas les méthodes de reproduction et l’origine de leurs naissances.

— Comment avez-vous su que ce monstre était chez nous ?

demanda Madame Haning.

— J’ai reçu l’ordre de protéger et de ramener Angélica Haning, ou plutôt devrais-je dire, Angélica Pandolarium.

Angélica et sa mère furent surprises par ce nom. Cette révélation si soudaine qui apparut à ce moment.

— Excusez-moi monsieur, mais vous faites erreur. Mon nom est Haning.

— Non je ne me trompe pas, votre vrai nom est Angélica Pandolarium. Fille de Charles et Justine Pandolarium, deux des plus grands chasseurs de Toons de tous les temps.

— Mes parents étaient comme vous ?

— Oui, nous avons reçu pour obligation de vous surveiller et le jour de votre majorité.

— Pourquoi ma majorité ?

— Pour que vous deveniez une incroyable chasseuse de Toon comme l'étaient vos parents.

Madame Haning se leva de sa chaise et cria :

— Quoi ! Vous voulez que Angélica devienne une…

— Chasseuse de Toons.

— Il est hors de question que ma fille risque sa vie pour tuer ces créatures immondes.

— Je vous comprends, mais nos règles sont formelles. Tous les enfants de chasseurs doivent subir une formation pour devenir comme eux.

— Mais cette loi est stupide !

— Ça fait des années que nous avons ces lois Madame Haning.

— Loi ou non, jamais je ne laisserai ma fille mettre sa vie en danger.

Hendricks se leva de sa chaise et lança une carte avec une adresse écrite en lettres noires. Avant de partir, il se retourna et dit aux femmes : « Si vous changez d’avis, venez nous voir à cette adresse. ». Il sortit de la maison en claquant la porte violemment.

Angélica prit la carte et la rangea dans sa poche sous le regard absent de sa mère. Sa mère prit les deux tasses sur la table et les déposa dans l’évier et alluma l’eau chaude. Le liquide vaisselle en main et une éponge dans l’autre, elle nettoya les tasses avec angoisse. Angélica se leva de sa chaise et partit se coucher dans sa chambre à l’étage. Madame Haning ne voulait plus entendre parler de ces histoires de monstres et encore moins de cette organisation. Contrairement à sa fille, Angélica voulait en savoir un peu plus sur ce groupe. Les histoires de monstres qui seraient réels, difficiles à croire en ces chimères. Elle s’allongea dans son lit, smartphone à la main, elle tapa l’adresse inscrite sur la carte.

Elle reçut un résultat, l’adresse menait à un vieux bâtiment délabré. La photo donnée par Google ne donnait pas plus de détails du lieu en question. Elle se décida enfin. Elle éteignit son téléphone et s’endormit avec ses multiples questions qui hantaient son esprit à la recherche de réponses.

Le lendemain matin, Angélica se leva comme à son habitude vers 8 h 30 et descendit dans la cuisine pour prendre son petit-déjeuner. Au menu, elle eut des pains aux chocolats avec un grand bol de lait chaud. En dégustant son repas du matin, elle remarqua un mot sur la table. Elle le prit et le lit :

Ma chérie,

Je suis partie en urgences, tante Lucille est très mal en point ; elle n’a personne pour s’occuper d’elle. Je risque d’en avoir pour la semaine. Je t’ai laissé de l’argent en cas de besoin et je t’ai fait une liste de ce que tu peux manger. Je t’ai également laissé le numéro de téléphone de tante Lucille à côté du téléphone Fixe sur le bureau en cas de besoin.

Bisous, à bientôt Maman

PS : ne t’avise pas d’aller voir le monsieur d’hier. Une chance pour elle. Aujourd’hui, elle avait prévu d’aller voir Hendricks à l’adresse en question. Elle finit son pain au chocolat et courut dans sa chambre s’habiller. Elle mit l’un de ces fameux pulls bleu à col roulé en laine bleu, puis une jupe noire. Elle se dirigea vers la porte d’entrée, enfila ses petites chaussures noires et sortit de la maison. À la dernière minute, elle se rappela qu’elle avait oublié de prendre quelque chose. Elle retourna sur ces pas et ouvrit la porte pour prendre un sac à dos noir. Elle mit son sac sur son dos, ferma la porte et se dirigea vers le garage. Elle passa par une petite porte située juste à l’extérieur. Le garage était très poussiéreux, la lumière n’éclairait plus beaucoup la pièce. Mais elle ne s’attarda pas sur les vieux cartons ou la vieille voiture de sa mère, elle prit juste son grand vélo rouge et partit en direction de la grande rue.

Elle pédalait parmi les petites avenues et les petites rues qui étaient sur son chemin. Elle évita de nombreux obstacles comme des poubelles ou des personnes promenant leurs chiens. Elle continua son trajet jusqu’à une drôle de rue, située non au loin de la grande place de l’horloge. Elle descendit de son vélo et décida d’explorer la rue sombre, guidon à la main. La ruelle était remplie de poubelles pleines d’ordures avec des odeurs nauséabondes.

Angélica traversait tant bien que mal la ruelle en esquivant les déchets et les rats qui se dressaient devant elle, malgré la largeur du guidon frappant dans les poubelles. Elle vit les rayons du soleil qui éblouissaient le fond de l’allée.

Elle dut mettre sa main devant son visage pour empêcher d’être aveuglé par les rayons. Enfin, au bout de celle-ci, elle tomba sur le vieux bâtiment délabré que celui sur la photo. Avec ces murs en ruines et ses vitres brisées, il semblait dater du vingtième siècle.

Angélica s’avança vers le bâtiment en déposant son vélo sur un pilon en béton. Elle s’avança jusqu’à la grande porte et entra à l’intérieur. À l’intérieur, il n’y avait pas âme qui vit ; à part des pigeons et leurs nids.

L’intérieur était plus proche d’un vieux hangar vide que d’un bâtiment à étages comme une grande usine.

Angélica cria le nom d’Hecthor dans toute la pièce, mais seulement son écho se fit entendre. En y regardant de plus près, elle remarqua une étrange forme au milieu de la pièce. Elle s’avança et remarqua que c’était un puit, un puit avec l’impossibilité d’apercevoir le fond.

Angélica se pencha, elle sentit comme si quelqu’un ou quelque chose la poussait. Elle fit une énorme chute, mais au lieu de s’écraser ; elle tomba sur une sorte de toboggan.

Elle glissa tout le long pour atterrir sur un tapis en mousse.

Elle se secoua la tête et remarqua une grande porte en acier très résistante. Elle se rapprocha et remarqua un digicode et une caméra. Elle s’avança, toucha la porte avec sa main gauche et soudain ; une voix familière apparut et s’exprima :

— Miss Pandolarium, vous voilà enfin.

— C’est vous Monsieur Hendricks ?

— Oui, je vous vois avec la caméra. Attendez, je vais vous ouvrir la porte, vous pouvez vous installer avec les autres.

Les autres ? Mais de quoi peut-il bien parler. La porte s’ouvrit et Angélica vit un long couloir qu’elle dut traverser.

Le couloir était sombre, elle dut avancer dans l’obscurité totale en gardant ses bras tendus devant elle, malgré les quelques petites lampes qui n’éclairaient rien. Au bout de quelques minutes, elle arriva enfin dans une gigantesque salle avec quatre autres personnes, deux filles et deux garçons. La première jeune fille avait les cheveux longs de couleurs brunes et elle portait un étrange style vestimentaire. Elle se retourna et dit :

— Tiens, la dernière recrue est arrivée. Bienvenue, c’est quoi ton nom ?

— Angélica, Angélica Haning.

La jeune fille brune se leva de son fauteuil et se dirigea vers Angélica et lui tendit la main :

— Bienvenue parmi nous Angélica Haning, je m’appelle Wendy Winslet. Apprentie chasseuse tout comme toi.

— Enchanté.

— Laisse-moi te présenter les autres.

Parmi eux, le premier garçon se nommait Cole Queen, c’était un jeune homme aux cheveux noirs, mi long. Il portait une chemise blanche avec une petite veste de costard noir, avec un pantalon et des chaussures noires. C’était un garçon qui avait l’air de sortir d’un milieu aisé. La deuxième fille se nommait Amy Savini, c’était une fille avec de longs cheveux blonds. Elle portait un t-shirt rose avec un jean bleu de qualité, et de petites baskets blanches. Il n’y avait rien de particulier à raconter à son sujet, mise à part que Angélica ne semblait pas l’ignorer. Enfin, le dernier garçon se nommait Melvin Sherman. C’était un jeune homme de 17 ans, il était habillé avec un grand pull vert et un pantalon rouge très confortable. Il avait des cheveux noirs courts avec une longue mèche recouvrant son front.

Les présentations étant faites, Angélica s’installa sur un fauteuil très confortable situé juste à côté de sa nouvelle amie. Les cinq personnes attendirent pendant de longues minutes, Angélica tapa l’accoudoir ce son fauteuil avec ses doigts, elle tourna la tête et demanda à Wendy :

— Qu’es que l’on attend exactement ?

— Monsieur Hendricks doit arriver avec les autres chasseurs.

Nous l'attendions, il ne devrait plus tarder.

— Vous m’attendiez ?

— Oui, Monsieur Hendricks était sûr que tu allais arriver.

— Vous aussi vous avez reçu la visite d’un chasseur ?

— Oui tous sans exception. C’est leur méthode de recrutement.

— Comment avez-vous reçu votre lettre, moi personnellement mon père n’était pas d’accord. Mais il m’a finalement laissé m’inscrire, car il voulait que je devienne comme lui. Dit Melvin.

— C’est-à-dire, demanda Wendy.

— Un valeureux chasseur de Toons.

— C’est qui ton père ? demanda Cole.

— Mon père est le grand Frédéric Sherman, il n’est pas connu du grand public, mais il est très doué et il a même été formé par monsieur Hendricks en personne.

— Il continue ce travail ? demanda Angélica.

— Oui, il n’est presque jamais à la maison.

— Nous allons apprendre à nous battre ?

— Oui, nous allons savoir comment nous défendre face à ses créatures.

— Et toi Amy ? demanda Wendy.

Amy eut beaucoup de mal à se confier, mais elle prit son courage à deux mains et continua la discussion :

— Moi à vrai dire, je ne connais pas mes vraies origines. J’ai reçu la visite de Madame Parks à l’orphelinat de ma ville.

— Tu étais en orphelinat ? demanda Angélica, surprise.

— Oui, je le suis toujours. Le jour où j’ai reçu la visite de madame Parks, cela a été un réel soulagement pour moi. Je me suis dit qu’il allait enfin se passer quelque chose d'incroyable dans ma vie.

Angélica n’en revint pas, elle et Amy se ressemblaient beaucoup. Elles avaient beaucoup de points communs. Angélica dit ensuite à Amy :

— Moi aussi, j'ai été en orphelinat.

— Toi aussi ?!

— Oui et à mes 10 ans, j'ai été adopté par un couple qui ne pouvait pas avoir d’enfant. J’ai été choisi tout bonnement par hasard. Et à vrai dire, je ne m’y attendais pas.

— Tu as eu de la chance, toi au moins tu as été adopté. Je pense qu’ils sont formidables.

— Oh oui ça c’est vrai. Ils sont incroyables.

Amy fut flattée par cette déclaration venant d’Angélica. Elle n’avait jamais cru qu’elle rencontrerait une autre personne qui aurait passé une partie de sa vie en orphelinat. Le groupe continua la discussion en parlant de leurs goûts, leurs fictions favorites ou encore de ce qu’ils voulurent faire de cette formation. Cole raconta qu’il aimerait devenir une espèce zoologue en ce qui concerne les Toons de ce monde. Wendy aimerait écrire un livre sur son parcours et tandis que Melvin, Amy et Angélica ne s’avèrent pas vraiment. Ils n’avaient jamais bien envisagé leur avenir.

Angélica savait ce qu’elle voulait faire, elle voulait apprendre à combattre ce monstre pour protéger sa mère. Wendy ne put finir sa phrase, car soudain, une porte d’acier s’ouvrit devant eux. Hecthor sortit de la porte et il était accompagné de deux autres personnes. La première personne était un grand homme avec une tête d’aigle. Il se nommait Becargent, il portait un long manteau noir avec des boutons, de longues bottes et des gants noirs. La deuxième personne était une femme à la peau verte et aux lèvres rouges. Il s’agissait de Vénus Parks, une femme âgée d’une trentaine d’années. Elle portait une cape bleu océan et une tenue assez médiévale pour l’époque. Ses cheveux étaient longs et de couleurs rouges ardentes. Au milieu de ce trio, il y avait Hecthor Hendricks, le chasseur qui avait sauvé Angélica et sa mère l’autre soir. Il arborait son long manteau gris et sa moustache soyeuse. Angélica remarqua également que les trois compères portaient des espèces de ceintures jaunes autour de leurs tailles.

Hecthor s’avança vers les nouveaux arrivants et remarqua que Angélica était présente. Il lui dit avec un grand sourire :

— Vous vous êtes enfin décidé à nous rejoindre Miss Pandolarium. Est-ce que c’est de la volonté ou de la curiosité ?

— De la curiosité. Vous êtes partis hier et vous n’avez pas répondu à toutes mes questions.

— C’est exact. Vous les recevrez bien assez tôt.

Hendricks s’assit sur un fauteuil situé au milieu de la pièce. Il se retrouva devant les jeunes avec Becargent à sa droite et Vénus à sa gauche. Il croisa ses jambes et ses doigts et donna la réponse à toutes les questions que se posaient les nouveaux arrivants : « Vous jeunes recrues, vous êtes ici pour devenir des chasseurs de Toons. Les Toons sont des créatures enfantines mais extrêmement dangereuses. Leurs origines restent encore inconnues. Pour résoudre ce problème, nos prédécesseurs ont créé cette organisation en secret afin de protéger les humains et de les exterminer. »

Hendricks prit un pommeau attaché à sa ceinture. Il le saisit, soudain une lame bleue surgit du pommeau. La lame était grande et dégageait une étrange chaleur.

— Qu’est-ce que c’est que ça monsieur ? demanda Cole.

— J’allais y venir monsieur Queen. Ces lames sont les seules à pouvoir exterminer un Toon, elles sont faites avec du plasma et le manche est en orichalque. Elles existent sous différentes formes. Cela varie entre l’épée en passant par la hache, le naginata, la lance ou encore le fléau. Les lames de Monsieur Becargent et de Madame Parks sont des épées.

— Pourquoi nous avoir choisi nous en particulier ? demanda Amy.

— Vous descendez tous de chasseurs de Toons. Vous avez ça dans le sang. Si vous êtes ici, c’est que vous acceptez de subir une formation pour apprendre à combattre ces choses. Mais si vous refusez, je vous laisse dix secondes pour partir.

Hendricks fit un compte à rebours en commençant par dix et en terminant par un. Mais aucun jeune ne semblait vouloir se lever et abandonner. En arrivant à la fin du décompte, Angélica leva la main. Wendy et les autres furent surpris de voir cette réaction venant d’elle. Hendricks lui dit :

— Eh bien Miss Pandolarium, j’avoue que je suis assez surpris de votre réaction.

— Qui a dit que j’allais me défiler !? J’ai juste une chose à dire !

— Nous t’écoutons.

— Hier soir quand vous nous avez sauvés moi et ma mère, j’ai beaucoup réfléchi à la question. Je suis prête à devenir une chasseuse de Toons si c’est pour protéger ma mère.

Un sourire se dessina sur le visage des trois chasseurs, une marque de respect s'imprégnait dans l’esprit de Wendy, Cole, Amy et Melvin. En regardant le regard déterminé d’Angélica, Hecthor crut reconnaître Charles Pandolarium, le père d’Angélica. Il se retourna et dit :

— Bien, vu que vous êtes tous prêts. Nous pouvons partir pour LongTown.

LongTown, un endroit encore inconnu pour les jeunes. Hendricks conduisit le groupe dans un autre couloir amenant jusqu’à une petite salle muni d’une sorte de portail.

Au début, les jeunes ne comprirent pas l’utilité d’une telle salle puis en arrivant sur place, ils finirent par comprendre.

C’était une petite salle pas très large, mais assez pour un groupe de personnes. Hendricks expliqua son fonctionnement : « Il existe beaucoup de salles de téléportations, elles permettent de se déplacer partout dans le monde. Mais avant, vous devez visualiser l’endroit dans lequel vous souhaitez vous rendre. ». Melvin leva la main et Hendricks lui autorisa la parole :

— Excusez-moi monsieur, mais nous n’avons jamais vu cette ville de nos propres yeux ; alors comment allons- nous nous y rendre ?

— C’est très simple monsieur Sherman.

Hendricks fouilla sa poche et sortit une photo de LongTown. La photo était assez illisible, mais on pouvait distinguer des maisons aux briques noires avec des rues en béton. Les jeunes visualisèrent le lieu et Monsieur Becargent demanda s’il y avait des volontaires. Personne n’osa essayer cette salle, surtout Wendy et Cole. Ils eurent très peur, car ils crurent que tout allait très mal se passer. Angélica se mit à lever la main et se porta volontaire. Wendy et Cole la regardèrent avec étonnement et Hendricks lui dit : « Ah Miss Pandolarium. Ça fait plaisir de voir parmi les volontaires ».

Notre protagoniste s’avança dans la salle et Cole demanda au professeur :

— Vous êtes sûr que c’est sans danger ?

— Oui, ne vous inquiétez pas monsieur Queen. Sauf la fois où un novice s’est trompé de destination.

— Ah, dit Cole qui n’était pas du tout rassuré.

Mais non je plaisante monsieur Queen. La seule chose que je vous demande, c’est de nous attendre dès que vous êtes sur place. Le professeur lança une petite bille et cria : « Téléport ! ». Angelica eut l’impression d’être aspiré dans un tourbillon d’énergie qui lui fit traverser l’espace et la matière.

Angélica sortit de la salle en tombant au sol, elle se releva et vit qu’elle était arrivée à LongTown, la ville des chasseurs de Toons.

Chapitre 03 :

LongTown

Le portail téléporta Angélica juste devant le grand centre-ville. LongTown était d’une taille incroyable, rien qu’en regardant cette grande place ; elle se doutait que la ville devait être immense, sans doute plus grande que New York ou Tokyo.

Justement, elle n’eut pas tout à fait tort. LongTown était la capitale mondiale des chasseurs de Toons ; d’ailleurs, une grande partie des anciens vivaient ici.

La ville possédait également le plus grand marchand et fabricant de lames à plasma de tous les temps et la plus grande styliste en ceinture. Elle fut rejointe par Monsieur Hendricks et les autres apprentis, Cole regarda le grand espace et dit :

— Woh, jamais je n’aurai cru que LongTown soit aussi grand.

— Moi non plus, dit Wendy, j’espère que nous allons avoir plus d’indications.

Soudain, Monsieur Hendricks surgit de derrière Wendy et dit : « Bien sûr madame Winslet. Mais vous avez un but bien précis dans cette ville. ». Hendricks demanda au groupe de le rejoindre et il donna des instructions mieux détaillées : « Vous allez chercher votre équipement de chasseur parmi deux boutiques bien distinctes. Monsieur Fennec pour votre lame plasma et Madame Salomon pour votre ceinture et tenue. »

Hendricks termina en distribuant des tickets signés de la main d'un certain Algor. Algor, encore un nom inconnu pour eux. Le groupe se mit en quête de leurs inventaires. Ils traversèrent les nombreuses rues de LongTown. Melvin regardait parmi les vitrines et dit au groupe :

— Bon c’est sûr, on est perdu !

— Il n’y a pas l’adresse de l’une des boutiques sur le ticket ? demanda Wendy.

— Non, il n’y a que nos noms et prénoms.

— On a qu’à demander notre chemin, dit Angélica.

— À toi l’honneur, répliqua Cole.

Angélica s’avança vers un homme en costume cravate et lui demanda le chemin pour aller vers la boutique de Monsieur Fennec. L’homme lui répondit que l’adresse de la boutique de Monsieur Fennec n’est pas très loin de leur position. Angélica remercia l’homme et le groupe se remit en chemin. Pendant ce court trajet, Wendy demanda à Angélica :

— Dit moi Angélica, tu as dit tout à l’heure que tu as déjà été attaqué par un Toon.

— Oui hier soir.

— Qu’est-ce que ça fait ?

— C’était terrifiant, j’ai cru que moi et ma mère allions mourir entre ses dents.

— Je suis désolé, je ne pensais pas que c’était aussi horrible.

— C’est pas grave, ce moment m’a rendue beaucoup plus forte.

— Ta mère était d’accord pour cette formation, demanda Cole.

— Non, elle ne le sait pas.

— Tu n'as pas peur qu’elle s’en rende compte ?

— Si, mais je vais tout faire pour dissimuler la vérité.

Le groupe arriva à l’adresse de la boutique de Monsieur Fennec. La devanture était assez vieille, la boutique ressemblait à celle d’un antiquaire. Cela donnait l’impression que la boutique était abandonnée depuis des années. Le groupe décida d'entrer avec Melvin en tant que meneur.

Quand il ouvrit la porte, une petite clochette joua une petite mélodie rappelant une berceuse de boîte à bijoux. À l’intérieur, tout était sale, c’était rempli de toiles d’araignées et de poussière. La peinture était moisi et il y avait des centaines, voire des milliers d’étagères avec des pommeaux empilés les uns sur les autres. Cole appela le gérant ou la gérante de cette boutique, mais il n’y avait pas de réponse.

Angélica s’avança jusqu’au comptoir qui se situait au milieu de la boutique. Elle leva les yeux et soudain, quelqu’un tomba du plafond pour atterrir à ses pieds. Elle était partagée entre la surprise et la stupeur. C’était un homme grand avec des cheveux gris ébouriffé. Il portait sur son front des lunettes de protection pour la soudure et une blouse blanche. En dessous, il portait un costume noir et des longues bottes en cuir.

L’homme se mit à tousser à cause de la poussière volant dans toute la pièce. Il agita ses bras et en se relevant, il dit : « Va falloir ajuster la puissance ! ». Il jeta un pommeau parmi ceux qui étaient déjà sur l’une des étagères. Il se retourna vers le groupe et les salua, la main tendue vers eux.

Angélica et le groupe se demandèrent qui pouvait bien être cet homme. Quand il le regarda, il avait apparemment l’air d’être un peu fou. L’homme utilisa ses mains pour frotter la poussière se trouvant sur sa blouse et demanda :

— Salut les jeunes, que venez-vous faire dans ma boutique ?

— Nous sommes envoyés par Monsieur Hendricks pour récupérer nos lames plasma dans votre boutique, dit Wendy.

— OH, vous êtes des nouveaux chasseurs, je présume.

— Oui c’est exact, dit Amy.

— Et bien, bienvenue dans ma boutique, je m’appelle Joachim Fennec. Le plus grand inventeur de tous les temps.

— Le plus grand inventeur de tous les temps ? dit Wendy.

— En personne ma petite demoiselle. C’est moi qui ai offert les toutes premières lames plasmas. C’est d’ailleurs moi qui les ai inventées. Si vous cherchez quelqu’un pour vous conseiller ne cherchez plus, vous l’avez droit devant vous !

Les élèves ne s’avèrent pas très bien où se mettre, car l’homme parlait beaucoup trop vite. Il les regarda et demanda

:

— Ben quoi, je vais pas attendre après vous, présenter moi vos noms et vos tickets. Un par un.

— Je veux bien commencer le premier, dit Cole en avançant vers monsieur Fennec.

Il tendit son ticket et lui dit : « Bon, monsieur Queen.

Je pense savoir ce qu’il faut pour vous. »

Monsieur Fennec monta debout sur une chaise de bureau à roulettes et il sortit de sa manche, un bâton en ferraille qui l’utilisa comme arme. La chaise fonça à toute vitesse vers le troisième compartiment. Il se rattrapa et sortit un pommeau en argent d’une étagère et retourna vers le groupe. Il lui tendit en main propre :

— Allez-y, ne soyez pas timide, appuyez sur le bouton bleu.

— Euh, oui d’accord.

Cole appuya sur le bouton et une lame bleue surgit.

Monsieur Fennec regarda la lame bleu briller de mille feux et dit :

— Incroyable, il semblerait que ce soit celle qu’il vous faut.

— Pourquoi ça monsieur, demanda Cole.

— Et bien, il faut dire que les lames sont….. assez difficile dans le choix de leurs porteurs.

— Quoi, elles ont une volonté ? dit Wendy.

— Pas exactement. En réalité, votre lame se connecte à votre esprit, et c’est votre esprit qui est très difficile. Par exemple, la lame de Monsieur Queen, est de couleur bleue. C’est le signe qu’elle est compatible avec son esprit.

— C’est très difficile à comprendre comme système, dit Amy.

— Oui en effet je confirme, mais une fois que vous le savez.

Cette information ne sortira pas de votre tête.

Une fois que Cole eut reçu son pommeau, ce fut aux tours des autres membres du groupe. Amy reçut une lame d’une couleur bleue étincelante avec un pommeau en acier.

Ensuite, ce fut le tour de Wendy.

Elle reçut une lame verte avec un pommeau en orichalque. Après, ce fut le tour de Melvin de recevoir sa lame. Il reçut une lame violette avec un pommeau en orichalque. Et enfin se fut le tour d’Angélica, quand elle tendit son ticket vers monsieur Fennec, il fut stupéfait de savoir que son nom de famille était Pandolarium :

— Vous êtes une Pandolarium !

— Non, mon nom de famille est Haning.

— Excusez-moi mademoiselle, mais sur votre ticket s’est marqué Angélica Pandolarium. Êtes-vous sûr que vous n’êtes pas une fille de cette famille ?

— A vrai dire, je ne sais pas vraiment, j’étais en orphelinat jusqu’à mes 10 ans.

Quand Angélica lui eut avoué qu’elle était en orphelinat depuis sa naissance, son cœur fit un bon. Son regard devint celui d’un homme terrifié :

— Vous allez bien monsieur ? demanda Angélica.

— Oui ça va, j’ai juste pensé que j’ai sans doute celle qu’il vous faut.

Monsieur Fennec courut en direction d’une porte située au fond de la boutique. En ouvrant celle-ci, il ouvrit une petite boîte en bois et sortit un pommeau un petit peu plus grand que les autres, qu’il offrit à Angélica :

— Je crois que ceci vous revient de droit.

— Quel drôle de pommeau.

— Essayez.

Angélica appuya et tout autour d’elle. Une lumière chaude et chaleureuse jaillit de son pommeau. Ce n’était pas une épée comme ses amis, c’était un naginata en argent avec une énorme pointe rouge. Cette arme est une sorte de lance utilisée dans le japon féodal. Les autres qui eurent assisté à la scène demandèrent :

— Qu’est-ce que c’est que ça ? demanda Amy.

— Je… je ne sais pas.

— C’est un naginata ayant appartenu à l’un de vos prédécesseurs, Miss Pandolarium.

— Elle a appartenu à un membre de ma famille ?

— Il y a longtemps, un homme est venu dans ma boutique avec cette même boîte. Il m’a fait jurer de la donner au prochain héritier de la famille Pandolarium. La pointe de ce naginata a été confectionnée avec un puissant Toon. C’est une lame très puissante et je pense me rappeler du nom de l’ancien porteur. Il me semble que c’était un certain Varius.

— Varius ?

— Qui est t-il ? demanda Angélica.

— Désolé, mais je ne peux rien vous dire. Moi-même, je n’en sais pas plus que vous.

Peu après, le groupe remercia Monsieur Fennec d’avoir fourni leurs premières lames à chacun et ils répartirent de la boutique. Angélica pensa toujours à cet homme, ce Varius. Elle n’avait jamais entendu parler de lui. Même ses amis ne savaient pas de qui il s’agissait. Au moins, elle savait que ce personnage était un membre de sa famille. Ils reprirent la route pour se rendre cette fois-ci jusqu’à la boutique de Madame Salomon. Monsieur Fennec eut la gentillesse de donner l’adresse en question. Durant leurs trajets, ils parlèrent chacun de leurs lames :

— Eh bien, qui aurait cru que je recevrais une arme dans mes mains un jour, dit Cole.

— Je pense que nous avons tous la même réaction Cole, dit Wendy.

— Où devons-nous aller ensuite ? demanda Amy.

— Nous devons aller à Salomon Mode et Design, dit Angélica.

— Je ne comprends pas pourquoi avoir une simple ceinture avec nous, dit Melvin.

— Il faut bien que tu accroches ta lame quelque part que dans ta poche Melvin, dit Wendy.

— Oui et ? Une poche aurait suffi.

— Oui donc du coup, tu n’as pas compris ? Si tu veux devenir une torche humaine, c’est ton problème.

— Comment est-ce que tu connais toutes ces choses ?

— Ma mère était une chasseuse de Toons professionnelle.

Quand elle a appris que j’allais en devenir une, elle m’a immédiatement appris tout ce qu’il y a à savoir sur notre équipement.

— Elle t’a réellement tout appris ? demanda Amy.

— Non, elle m’a juste donné les bases.

Angélica et son groupe arrivèrent devant la boutique de Madame Salomon, c’était une grande boutique dirigée par une femme nommée Frida Salomon. Au début, ce nom ne leur disait absolument rien, puis en rentrant dans la boutique, ils remarquèrent que cette femme fut une décoratrice en plus d’être une fournisseuse. La boutique était très grande, avec des étagères qui étaient remplies de ceintures de toutes les couleurs, de toutes les tailles, et de toutes les décorations possibles et imaginables. II y avait aussi des dizaines de tenues accrochées à des cintres. Dans un coin de la pièce, ils remarquèrent cette fameuse Frida Salomon. C’était une femme très grande, âgée d’une quarantaine d’années avec un style….. plutôt personnel. Ses cheveux étaient longs et verts, tout comme ses sourcils ; et elle portait des vêtements ressemblant à une robe cousue avec une matière plutôt étrange. Ils remarquèrent également qu'elle était accompagnée avec deux autres personnes. Ils semblaient venir de l’organisation des chasseurs de Toons avec le symbole cousu au niveau de leurs poitrines. Tout comme une styliste, elle avait ce caractère et ce petit air hautain, comme si elle savait tout sur la mode.

Les deux chasseurs partirent avec une ceinture et une tenue affriolante et personnaliser par Miss Salomon. Les deux chasseurs qui passèrent à côté d’Angélica lui dirent à l’oreille : « Fais gaffe à tes vêtements. »

Puis Frieda remarqua le jeune groupe.

— Des nouveaux chasseurs ! Venez suivez-moi !

— Elle me fait peur, dit Melvin en chuchotant.

Frida les emmena dans une pièce séparée à l’arrière de sa boutique et sortit des vêtements d’un placard en argent.

Elle se mit à relooker tout le monde, elle sortit même des petites phrases du style : « Ça ne va pas avec ton teint », ou encore « AAAAAAAAH tu est tout vert, tu me donnes envie de vomir ».

Angélica s’avança vers elle, et lui dit :

— Madame, excusez-moi mais vous êtes sûre que ces tenues sont adéquates pour nous ?

— Bien sûr Mademoiselle Pandolarium.

— Comment connaissez-vous mon nom ?

— C’est écrit sur ton ticket !

— Ah oui, excusez-moi, j’avais oublié.

— Ça me rend nostalgique de la mode, avant d’être décoratrice et fournisseuse. J’étais une styliste réputée pour mon talent incroyable dans la mode. C’est même moi qui ai habillé le premier chasseur.

— Vous ?! dit Wendy très surprise.

— Bien sûr, pour qui me prenez-vous.

— Mais vous êtes toujours une grande styliste ? dit Cole.

— Oui pour les chasseurs et non pour les gens normaux.

— J’aimerais tellement revenir dans ce monde merveilleux.

— Qu’est-ce qui vous en empêche ? demanda Amy.

— Mon échec ! Lors d’un défilé de mode, j’ai accidentellement mis la mauvaise tenue à l’un de mes mannequins et j’ai perdu le concours.

— Tout ça pour une défaite ? dit Angélica.

— Une défaite ! C’est une humiliation ! Plus jamais je ne reviendrai sur un podium ! Heureusement que le grand chasseur m’a redonné espoir avec ce travail de styliste personnelle. Je peux toujours exprimer mon talent et mes émotions. Bon assez discuter, voyons voir pour vos ceintures.

Frida se dirigea vers un autre placard qui était en platine. Elle l’ouvrit et le placard regorgeait de ceintures en argent avec aucune couleur, ni élément. Elle prit dans ses mains cinq d’entre eux et demanda à Angélica d’avancer la première :

— Dites-moi Mademoiselle Pandolarium, quelle est votre couleur préférée ?

— Ma couleur préférée est le rouge.

Frida sortit de sa poche une sorte d’étiquette rouge et la colla sur la ceinture. Soudain, la ceinture devint de couleur rouge avec des multiples cercle en or :

— Ces couleurs vont parfaitement bien avec ton teint, et surtout tu pourras transporter ta lame plasma.

— Merci Madame Salomon.

Après Angélica, c’est au tour de Wendy. Elle reçut une ceinture noire avec des motifs jaune. Après, ce fut au tour de Cole, il reçut une ceinture blanche avec des cercles rouges.

Ensuite, ce fut au tour d’Amy, sa ceinture était rose avec des motifs jaunes. Enfin, pour finir, Melvin reçut une ceinture grise avec des motifs blanc et rouge. Le groupe était fier de recevoir ses incroyables ceintures et n’hésitait pas à flatter madame Salomon, ils reconnaissaient son talent incroyable dans la mode et la remercièrent avant de partir en accrochant leurs lames à leurs nouvelles ceintures. Le groupe reprit leur chemin jusqu’à la grande place de LongTown, ceinture autour de la taille. Angélica leva son pull et cacha sa ceinture, elle ne voyait pas l’utilité de la laisse à l’air libre.

— Je trouve que cette ceinture me boudine ! dit Angélica.

— Moi je trouve qu’elle te va plutôt bien, répliqua Amy.

Un grand moment de silence s’installa entre elles, Angélica n’avait pas l’habitude de recevoir des compliments aussi flatteurs. Surtout, venant d’Amy, il fallait dire que Angélica avait un sentiment étrange envers cette fille. Elle n’avait jamais connu cette étrange chose. Amy continuait de regarder Angélica qui était encore toute rouge de gêne. Son malaise faisait rire Wendy, Cole et Melvin. Angélica se retourna vers ses amis et cria :

— Arrêter ce n’est pas drôle !

— Désolé, c’est ton visage qui nous fait rire, dit Melvin.

— Tu n’as pas l’habitude de recevoir des compliments, dit Wendy.

— Si généralement, c’est les garçons qui me complimentait beaucoup. Contrairement aux autres filles de mon école, je m’en fichais éperdument.

Wendy avait une idée en tête, mais elle l’a garda en tête. Finalement, le groupe arriva à la grande place. Monsieur Hendricks était assis sur un banc près du magnifique gazon qui l’entourait. Il mangeait un gros beignet au chocolat en buvant une boisson gazeuse appelée le Cherryjervil. C’était une boisson gazeuse mélangée avec du chocolat et du jus de cerise. Un goût immonde pour certains, mais c’était un peu la boisson traditionnelle des chasseurs.

— Hendricks vit le groupe revenir et leur proposa un peu de cette boisson, Angélica fut la première à goûter ce breuvage.

Elle recracha dans un brouillard de jus mélangé à la salive.

— Qu’est-ce que c’est que ça !?

— Du Cherryjervil, Miss Pandolarium. La boisson des chasseurs.

— Il est bizarre son goût.

— Puis-je goûter ? demanda Cole.

— Bien sûr, tenez.

Cole se saisit de la boisson et en bu une gorgée, exactement comme Angélica ; il cracha tout le contenu de sa bouche. Il toussa une dizaine de fois et Melvin bu à son tour.

Exactement la même réaction, il eut tout recracher. Monsieur Hendricks se leva du banc et en proposa à Wendy et Amy :

— Voulez-vous goûter mesdames ?