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L'approvisionnement en eau d'un particulier ou d'une collectivité implique au préalable la découverte d'une ressource en eau de qualité, son captage, son transport, son traitement (même pour les eaux de qualité) et sa distribution collective et individuelle (réseau public, plomberie domestique), avant sa consommation au sens large du terme...
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Seitenzahl: 46
Veröffentlichungsjahr: 2015
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ISBN : 9782341003339
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L’approvisionnement en eau d’un particulier ou d’une collectivité implique au préalable la découverte d’une ressource en eau de qualité, son captage, son transport, son traitement (même pour les eaux de qualité) et sa distribution collective et individuelle (réseau public, plomberie domestique), avant sa consommation au sens large du terme.
Il y a lieu de remarquer que l’eau, quel que soit son usage, n’est que très partiellement consommée par l’usager. Elle ne fait que transiter pour la plus grande part, en se polluant. L’approvisionnement en eau a ainsi pour conséquence, tout au moins pour les collectivités, la création d’une pollution. Il ne peut donc être dissocié de la collecte et de l’épuration des eaux usées.
Dans le cas le plus simple (eaux peu chargées, niveau constant), le captage se résume à l’introduction, à une profondeur suffisante pour éviter la formation d’un vortex, de la canalisation d’aspiration ou d’écoulement gravitaire. Cependant, on procède souvent à la construction, sur la berge, d’une chambre de puisage reliée à la ressource par des conduites horizontales traversant la rive pour aboutir à une zone propice du cours d’eau ou du réservoir où l’écoulement est relativement calme et se trouve le moins chargé d’impuretés en suspension.
Dans les cas plus complexes, on peut être amené à construire des barrages de dérivation assurant le maintien d’une cote minimale du plan d’eau, des chambres de dérivation du flot munies d’appareils de curage assurant un dégravoiement préliminaire et une réduction de la violence du courant, des tours de prise munies d’orifices à différentes cotes permettant à la fois de suivre les variations de niveau de la ressource et de puiser à la cote la plus favorable au maintien d’une qualité optimale de l’eau brute (température, teneur en plancton et matières en suspension, composition chimique).
Les dispositifs de captage peuvent être munis d’appareillages de protection (grilles fixes, grilles mécaniques à décolmatage automatique, massifs de gravier). Les prises sont quelquefois établies sous le lit avec interposition d’un « matelas » de gravier et de grilles.
Les eaux des sources vraies (nappes en écoulement apparaissant à l’affleurement de la couche imperméable sous-jacente) sont captées par des galeries-drains disposées de façon à amener les eaux captées dans une chambre de collecte. La disposition et les dimensions de ces galeries sont fixées en fonction de l’étude préalable de la structure géologique au voisinage du point de captage et du débit prévisible.
Capter les eaux souterraines. Pour répondre aux besoins domestiques, agricoles et industriels, les sociétés responsables de la distribution de l'eau disposent de deux ressources potentielles : les eaux fluviales qui, après un passage dans des usines de traitement, sont consommables, et les nappes souterraines. En France, il existe environ 25 nappes captives, dans lesquelles l'eau est confinée et extraite par forage, et 175 nappes libres.L'eau souterraine peut être récupérée au niveau des diaclases, fissures rocheuses qui permettent à l'eau d'émerger naturellement, soit pompée directement dans les nappes au niveau des champs captants, soit récupérée aux points d'émergence naturelle des sources. Cette eau est ensuite envoyée par aqueducs vers le circuit de production.Ce sont ainsi, chaque année, 7 milliards de mètres cubes qui sont captés, dont 50 p. 100 d'eau potable. Cette eau souterraine est essentiellement destinée aux besoins domestiques (65 p. 100), mais l'agriculture, en particulier avec l'irrigation, et l'industrie utilisent respectivement 20 et 25 p. 100 de ces prélèvements. (source : B.R.G.M.)
Pour les sources dites d’émergence, qui sont nourries par la partie supérieure d’une nappe souterraine coulant au fond d’un thalweg, on a intérêt à constituer une amorce de puits pénétrant dans les parties les plus profondes du gîte, et, à la limite, jusqu’à l’assise imperméable. Le captage des sources d’émergence situées au fond de vallées naturelles pose des problèmes difficiles de protection contre les venues d’eaux superficielles.
Le captage des nappes peu profondes se fait par puits munis ou non de galeries. Malgré les apparences, le problème est peu différent de celui des sources d’émergence, à ceci près que l’eau n’apparaît pas à la surface du sol et doit être élevée. Si la roche aquifère est mécaniquement résistante, le puits est extrêmement simple : il est constitué par un vide cylindrique non revêtu dont le diamètre et la profondeur utile commanderont la capacité de drainage.
Si l’aquifère est meuble (sables, alluvions), les parois devront être revêtues (pierres sèches, briques avec intervalles ou drains à perforation dans les solutions modernes).
Lorsque la nappe est puissante et que la perméabilité de l’aquifère est faible, il peut être plus économique, plutôt que d’accroître le diamètre du puits (le volume des terrassements est proportionnel au carré de ce diamètre), de forer à sa base des drains rayonnants horizontaux de grande longueur pour augmenter la surface de drainage.