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Découvrez les folles aventures de Neil, Sophie, Yann et Olivier, 4 jeunes héros audacieux !
Dans les années 1980, quatre jeunes enfants vont faire une découverte surprenante et très étrange, qui va les conduire tout droit dans des situations de plus en plus dangereuses, et leur fera connaître des aventures plus folles les unes que les autres. Chacun devra vaincre ses peurs, et faire face à ses émotions.
Ils devront résoudre des énigmes, être imaginatifs, solidaires et perspicaces, pour avancer toujours plus loin.
Mais leur courage les mènera finalement à un secret jusque-là bien gardé farouchement, lequel pourrait bien bouleverser leurs vies, leurs destinées, et même celle de l’humanité tout entière…
L’imagination et la volonté de ces enfants seront la clef qui leur donnera accès à ce qui pourrait bouleverser l’existence même sur Terre.
Un roman d'aventures riche en rebondissements !
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Seitenzahl: 129
Veröffentlichungsjahr: 2020
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ARBRANIA
Année 1980. Dans l’Yonne se trouve un charmant petit village appelé Malay le Grand, sur une plaine entourée de champs, mais aussi d’une rivière qui s’enroule tout autour des extrémités du village, lui-même délimité par d’anciennes douves médiévales.
Il est typique de ces endroits où il fait bon vivre, où les gens sont avenants et accueillants. Peu nombreux, environ 2000 habitants ; tout le monde se connaît, tout le monde s’invite, suivants les aléas climatiques, soit à un barbecue extérieur festif dans lequel se mêlent danses et chants jusque tard la nuit, soit dans des hangars servant normalement à l’entrepôt de fourrages, mais qui là servent à mettre en place des tables pour festoyer tous ensemble.
Ces réunions permettent à tous les gens du village de se retrouver ensemble, quelles que soient les tranches d’âge ; les anciens se remémorent leur vie d’antan, bien souvent en radotant les mêmes histoires, ce qui ne les rendait bien souvent que plus drôles les unes que les autres, les plus jeunes se parlent de leur travail respectif, et les enfants sont les plus heureux car ils sont tous ensemble à jouer à cache-cache, au chat, et bien d’autres jeux encore émanant de leur imagination toujours fertile.
Toutes les habitations sont rassemblées autour de l’église du village, aussi vieille que le curé qui y fait les messes. Il y a aussi une boulangerie, connue de tous les enfants du village, pour être leur fournisseur exclusif de friandises qui leur sont chères, à savoir une multitude de bonbons, qui n’attendent que leurs frimousses affamées pour être mangés.
On y trouve également une épicerie, qui, comme dans les temps passés, permet aux gens du village de se voir au moment de faire les courses, pérennisant ainsi une convivialité, qui tend à s’estomper au fur et à mesure que le temps passe.
Et tout en haut d’une colline jouxtant ledit village, se trouvait une très vieille bâtisse, servant, comme le disaient les anciens, autrefois de porcherie, ayant alimenté de ce fait le village en nourriture, de par l’élevage de cochons qu’il y avait, et également par les fermiers habitants les alentours qui y amenaient leur bétail. Une grande cour se situait au milieu de cette bâtisse avec un énorme puits, aussi profond que les abysses de l’océan tellement il était impossible de voir le fond. La bâtisse en elle-même était quasi à l’abandon, mais toutefois un homme assez vieux, à l’apparence patibulaire, vivait seul dans une pièce de cette maison, car il eut été difficile pour lui de se chauffer l’hiver, s’il avait eu à habiter la totalité de cette dernière.
Se laissant visiblement aller, tout était désordre chez lui, aussi bien extérieurement que dans son habitat.
Il ne voyait personne, et de toute façon personne ne voulait le voir, tellement son apparence et son attitude étaient austères à quiconque voulait bien lui adresser la parole ou même venir le voir.
De cette personne, nul au village ne peut en dire beaucoup de choses, si ce n’est son surnom : « Hector le cochon », aux vues du lieu où il habitait. Personne ne souhaitait d’ailleurs en savoir plus, si bien que, comme c’est souvent le cas, beaucoup de rumeurs, de légendes, et d’histoires circulaient à son sujet. Les plus connues étaient : « il ne faut pas approcher Hector le cochon, car il pourrait vous manger comme il a mangé tous les cochons qui se trouvaient là où il habitait ; ou bien : Quiconque touchera Hector le cochon se transformera en cochon ; ou même encore : Qui croise le regard d’Hector le cochon verra pousser au niveau de son postérieur une queue de cochon aussi torsadée qu’un tire-bouchon… ». Mais il est une histoire parmi toutes qui était assez étrange : certains anciens relataient qu’à l’emplacement de cette porcherie se trouvait il y a bien longtemps une commanderie, l’une des plus riches du royaume de France, au moyen-âge, qui avait une énorme trésorerie composée d’or, d’argent et de pierres précieuses, dissimulées dans cette bâtisse, dont le lieu avait été jalousement gardé et tenu secret jusqu’alors. Cette commanderie, dans laquelle vivaient dix personnes, aurait brûlé, avec tous ses occupants une nuit, ne laissant qu’un amas de ruines où rien ni personne n’aurait été retrouvé par la suite, bien que des « on dit » laissèrent penser que deux personnes auraient pu fuir cet incendie, et s’en seraient sorties, grâce à un des souterrains secrets, dont eux seuls connaissaient l’existence, et qu’ils auraient fui le village pour ne pas être interrogés sur l’emplacement dudit « trésor »; la porcherie existante aurait été construite sur ce site, avec des propriétaires dont le rôle aurait été de protéger le trésor toujours présent de la commanderie brûlée. Hector le cochon ne serait que le descendant de ces protecteurs, et vivrait comme un Hermite pour justement tenir ce rôle de gardien afin que ne soit pas profané ni pillé le site de la cochonnerie.
Histoire vraie ou fausse, personne ne peut en avoir la certitude, tellement le mystère demeure autour de ce site et d’Hector.
Et voici Neil, petit garçon de 10 ans, petite frimousse blonde d’un mètre quarante-huit, discret, aux yeux marron, un sourire constant, toujours gai et poli.
Neil est né dans une famille modeste habitant le village, dans une maison centenaire, qui jadis avait servi de relais postal au village. Elle était composée de trois pièces au rez-de-chaussée et de cinq chambres à l’étage, toutes munies d’une cheminée individuelle.
Le nom de Neil avait été comme une évidence pour ses parents, tant ils étaient tombés d’accord du premier coup sur le choix de ce prénom qui, à cette période, était peu commun (bien que faisant référence à des personnes célèbres tel Neil Amstrong qui fut le premier Astronaute Américain à marcher sur la lune le 21 Juillet 1969).
Sa maman, qui travaillait « à la grande ville » (cette grande ville s’appelait SENS et faisait partie de ces nouvelles villes qui étaient en France en pleine expansion démographique) comme fonctionnaire, s’occupait de lui tous les jours ; enfin de lui et son aîné de frère de 2 ans de plus (qui s’appelait Christophe). Elle leur préparait leur petit-déjeuner, leur repas du midi et du soir.
C’est elle qui devait également s’occuper du fardeau des devoirs : un cycle rébarbatif et contraignant pour tout enfant comme Neil qui ne pensait qu’à aller jouer avec ses amis plutôt que de devoir effectuer ses devoirs à la maison ; il n’en était que plus difficile pour sa maman de lui faire apprendre et réciter ses devoirs du soir. Mais elle le faisait tous les jours, tous les soirs, comme si c’était inscrit dans le cycle de la vie, sans jamais regretter d’avoir à leur faire faire, à lui et à son frère.
Son papa, ouvrier, travaillait toute la semaine dans une petite société située à 10 kilomètres, comme soudeur, à laquelle il se rendait tous les jours le matin à pieds, quel que soit le temps et la température, et revenait le soir tard par les mêmes moyens. Son travail, bien qu’éprouvant, n’altérait jamais sa bonne humeur, qui égayait admirablement le soir le foyer grâce à ses blagues incessantes et son comportement toujours positif.
Christophe, son frère, était quant à lui, beaucoup plus mature, prompt à trouver rapidement un travail dès qu’il serait en âge, afin d’avoir son chez-lui à lui. Les relations entre lui et Neil étaient régulièrement tendues, tant leurs caractères étaient opposés : plutôt magnanime, manuel, et sportif, son frère Neil était l’opposé, rêveur, imaginatif, et surtout pas bricoleur : rien de ce qui pouvait passer entre ses mains n’était facile à faire, Neil se prêtait plutôt aux jeux qui traversaient son imagination, arpentant les rues du village, à se créer des histoires de magie et de chasses au trésor, ou bien encore de combats fictifs entre gentils et méchants en jouant avec ses playmobiles.
Neil, par contre, pour son âge, était très sélectif sur le choix de ses amis. Il ne fallait surtout pas qu’ils soient nerveux, bagarreurs, imbus de leur personne, et encore moins radins !
Il était à l’école du village, en CM2, mais chez les garçons, car l’école était encore divisée en deux parties : l’une réservée aux filles et l’autre réservée aux garçons. Il aimait s’y retrouver car il savait qu’il allait voir à la sortie tous ses copains et copines.
Pourtant, cela n’avait pas été facile pour lui tout petit d’aller à l’école. Il se souvenait de sa première rentrée, où il se voyait encore lâchant la main de sa maman, désespéré de chagrin, au milieu des petits et grands garçons dans la cour. Il revoit le visage de sa maman lui disant au revoir avec un sourire apaisant, comme pour lui faire comprendre que tout irait bien. Ce souvenir est toujours ancré dans sa mémoire.
Il se souvient aussi avoir appris sa première table de multiplication en chantant avec les grands, ce qui, après coup, lui permit d’apprendre bon nombre de choses en fredonnant un air musical ; c’était sa façon à lui de se concentrer.
Neil avait trois meilleurs amis : olivier et Yann qu’il voyait tous les jours à l’école, et Sophie qu’il ne pouvait voir qu’à la sortie des classes, car le soir, tous les quatre rentraient tous les jours ensemble chez eux à pied : ils étaient voisins proches les uns des autres.
Olivier était le gai luron de la bande. Adopté par ses parents, d’origine africaine, son quotidien était parfois entaché par le racisme de certaines personnes, peu habituées à voir dans leur village un enfant « noir ». Mais qu’importe, olivier passait outre, il était rêveur, comme Neil, prêt à partir dans de nouvelles aventures, toujours là pour faire des cabanes avec « la bande », et même des bêtises… comme les enfants de son âge en font.
Yann était le perspicace du groupe, le roi de la réflexion, surdoué, très créateur et innovateur dans une multitude de sujets, mais avait besoin de ce cocon fait de ses amis pour se sentir bien, car très introverti. Son cerveau était sans cesse en train d’inventer des objets, ou bien créer des situations lorsqu’ils jouaient ensemble à des jeux de rôles...
Sophie, quant à elle, était la fille du groupe. Un vrai garçon manqué, intrépide, toujours à l’affût d’une bagarre à la sortie des écoles, un vrai casse –tête pour son professeur qui avait du mal à la cerner, et une passion énorme pour les chevaux.
Elle rejoignait le groupe tous les jours à la sortie de classe, et tous les jours, elle les forçait à prendre un chemin différent, pour, on ne sait jamais, trouver de nouvelles choses à voir, à rencontrer, à découvrir. Et ce qu’elle aimait par-dessus tout, mais ça c’était son jardin secret, c’était être seule avec Neil, tels deux mousquetaires solitaires avides de nouvelles aventures et bien d’autres choses encore…
Dimanche matin. Neil a donné rendez-vous à ses amis devant sa maison car, comme tous les dimanches matin, il va chercher du lait à la ferme, lui et son frère étant friands de lait frais qu’ils font bouillir, comme cela doit se faire avant de pouvoir le boire. En plus, le fait de le bouillir crée une crème que seul Neil peut manger, le reste de la famille n’aimant pas cela, et de toute façon une fois que Neil y a mis son nez, ou plutôt sa bouche, il n’en reste rien.
Voilà donc Neil, Olivier, Yann, et Sophie partant faire leur rituel du dimanche pour aller chercher du lait. Pour cela, ils doivent emprunter un chemin qui les fait sortir du village sur trois cents mètres, car la ferme est en dehors de ce dernier. Ce chemin est entouré de champs, ce qui laisse en cette période printanière, se diffuser une multitude d’odeurs, qui peuvent aller de la senteur de la menthe sauvage poussant sur les bords du chemin, aux odeurs de blés des champs, jusqu’à celles de bouse de vache, quand on arrive non loin de la ferme !
Ils adorent passer par ce chemin, car une fois arpenté, ils ont une vision globale de leur village et de ses alentours. Ils peuvent distinguer le sommet du clocher de l’église du village, et entendre les cloches sonner tous les dimanches matin, heure de la messe locale où tous les anciens du village se retrouvent, comme si c’était un rituel de tous se revoir à l’église le dimanche. Le curé du village, un homme très renfermé et peu avenant, connaissait l’ensemble des habitants, et les histoires qui vont avec, que certaines personnes mal intentionnées pouvaient colporter.
Il n’avait que faire de cela, car, tel un homme de Dieu, tous étaient accueillis chaleureusement à l’intérieur de l’église pour écouter la messe. Par contre, le curé était intransigeant lors de la quête : en effet, les enfants de chœur du village n’avaient pas le droit à l’erreur, ils devaient progresser dans toute l’église afin que chaque personne mette une pièce, voire un billet dans la corbeille destinée aux offrandes ; et gare à celui qui oubliait ou ne voulait rien mettre, le curé avait l’œil et leur réservait à chaque fois une remarque des plus désobligeante, et une vengeance terrible.
Connaissant tout le monde, il était de ce fait capable d’influencer beaucoup de gens, se laissant, du coup, lui-même aller à être comme ceux qui colportent des bruits infondés. Mais on ne pouvait le changer, il était comme cela, entier, discret, mais aussi serviable et toujours à l’écoute d’autrui. Il faisait en plus des messes du village, celles des villages environnants, ce qui le rendait inévitable dans toute décision importante, presque aussi indispensable que le maire.
Neil, Yann, olivier, et Sophie arpentaient régulièrement ce chemin, observant l’horizon qu’il leur était offert. Ce qu’ils préféraient, par-dessus tout, c’était regarder la colline où se trouvait ce que l’on peut appeler les ruines de la cochonnerie. Cette vision était toujours la même : un amas de ruines avec au milieu des murs tenant debout et une toiture encore présente, évitant ainsi que l’eau pénètre à l’intérieur. Un puits énorme se trouvait au milieu de cette cour, à moitié délabré mais toujours debout. Il y avait un vieux chêne à demi mort qui se trouvait juste à côté de ce puits : cet ensemble planté tout en haut de la colline donnait un aspect lugubre, étrange, et austère de ce lieu où nul n’osait s’aventurer, pas même le curé ! Même les oiseaux n’osaient aller voler là-haut, et encore moins y gazouiller.
Neil s’arrêtait régulièrement pour observer cette colline, car elle laissait libre cours à son imagination dévorante, le laissant rêver de légendes, et même de trésors qui pourraient se trouver en ce lieu. Cette colline était prétexte bien souvent à la création de jeux de rôles de ce quatuor d’amis.
Les rôles étaient souvent répartis de la même façon, Neil étant souvent le chef de la bande, olivier le chevalier ou garde du corps suivant l’histoire, Yann, de par son flegme et sa maturité précoce était le mage quasiment à chaque fois, et Sophie l’intrépide l’aventurière, ou le pisteur.
Tous ces rôles étaient toujours répartis de la même façon tellement ils leur collaient à la peau.
Arrivés à la ferme, chacun prenait un plaisir à aller caresser les vaches, et surtout les veaux : ces derniers adoraient leur sucer les doigts, comme s’ils tétaient leur mère ; et tous avaient un nom différent. Tous les quatre avaient leur préféré, qu’ils se dépêchaient d’aller voir, et rigolaient en voyant ces veaux partir en ruade, du fait de leur jeune âge, et réaliser un rodéo frénétique pour laisser s’échapper leur trop plein d’énergie.