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Aurélie pensait avoir tourné la page. Mais il suffit d’un retour, d’un visage croisé, d’une parole retenue pour que tout vacille. Dans une ville où chaque ruelle semble murmurer son passé, elle redécouvre ce qu’elle croyait oublié : l’amour, la colère, les silences familiaux. Au fil des jours, des voix s’élèvent, des secrets se dérobent, et Aurélie oscille entre mémoire et renaissance. Qui est-elle vraiment ? Et que reste-t-il à sauver de ses liens brisés ? "Aurelie II" est le récit d’une quête sensible, d’une femme qui cherche à recoller les morceaux de sa propre histoire. Une traversée intérieure où l’intime et le politique s’entrelacent, portée par une écriture vibrante.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Dans un élan cathartique, Audrey Barrière s’empare de sa plume pour libérer l’intensité des sentiments qu’elle nourrit à l’égard de son ancienne monitrice, désormais installée bien loin d’elle.
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Seitenzahl: 137
Veröffentlichungsjahr: 2025
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AudreyBarrière
Aurelie II
©LysBleuÉditions–AudreyBarrière
ISBN :979-10-422-7973-8
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies oureproductionsstrictementréservéesàl’usageprivéducopisteet non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique,scientifiqueoud’information,toutereprésentationou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteuroudesesayantsdroitouayantscause,estillicite (article L.122-4).Cettereprésentationoureproduction,parquelque procédéquecesoit,constitueraitdoncunecontrefaçonsanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Un soir,Auréliedécided’allersedétendreaucinémapourvoirun film tranquille. Elle s’installe confortablement au milieu de la salle, savourant son popcorn et attendant que le film commence. Tout est calme,jusqu’àcequ’elleentendeunevoixfamilière :« Aurélie !Oh, mais quelle surprise ! »
Elle se retourne, et là, elle me voit arriver, une énorme boîte de nachos dans une main et une boisson XXL dans l’autre. Je suis tellement chargée que je fais tomber du fromage fondu sur le sol en me dirigeant vers elle.
« Je savais pas que tu aimais ce genre de film ! Tu veux partager mes nachos ? » proposai-je, enthousiaste.
Aurélie,gênéeparlesregardsdesautresspectateurs,chuchote :
« Assieds-toietnefaispasdebruit,s’ilteplaît. »
Mais à peine le film commence que je me mets à commenter chaque scène à voix haute. Pire, en voulant boire ma boisson, je renverse une partie sur moi et sur le siège d’Aurélie.
« Sérieusement ? » murmure-t-elle en essayant de sécher son fauteuil avec des serviettes en papier.
Le moment le plus embarrassant arrive quand, dans une scène silencieuseet dramatique,montéléphonesemetàsonner…avecune sonnerie très bruyante : une chanson comique.
Aurélie me fusille du regard tandis que je cherche désespérément montéléphonedansmespoches.Lesspectateurscommencentàrâler, etAurélie,n’enpouvantplus,m’attrapeparlebrasetm’entraînehors de la salle.
Unefoisdehors,ellemeregarde,partagéeentrecolèreetrire :
« Tusaisquoi ?Jevaisattendrequecefilmsorteenstreaming.
Maistoi…T’esvraimentincorrigible ! »
Etmalgrétout,nouséclatonsderireensembleenrepensantàcette scène mémorable.
***
Aurélie,aprèsunejournéebienremplie,décidedefairesescourses dans un supermarché du coin. Elle pousse tranquillement son chariot dans les rayons, cherchant des fruits et légumes frais. Alors qu’elle s’arrêtepourchoisirdesbananes,elleentendunbruitétrangederrière elle : « Vrouuum... Clang ! »
Elleseretourneetmevoit…deboutdansunchariotavecmonpied comme si c’était un skateboard.
« Aurélie ! C’est toi ! Trop cool, on peut faire les courses ensemble ! » criai-je joyeusement, en dérapant maladroitement et en heurtant un présentoir de boîtes de conserve, qui s’écroule dans un fracas assourdissant.
Aurélie,choquée,poselamainsursonfront.
« Mais qu’est-ce que tu fais ici ? Et… pourquoi tu es dans un chariot ? »
Je lui explique fièrement : « Je voulais aller plus vite, et puis… j’avais envie de m’amuser. Mais t’inquiète, je vais tout ranger ! »
En voulant ramasser les boîtes, je fais encore plus de bruit. Les clients et le personnel nousregardent avec curiosité, certains amusés, d’autres agacés.
Aurélie,mortifiée,essaiedem’aideràtoutremettreenplace.
Pouraggraverleschoses,jedécidedecouriravecunautrechariot pour« fairelacourse »avecelle.Maisjeperdslecontrôleetfinispar m’écrasercontreunepilederouleauxdepapiertoilette,quis’effondre en une avalanche douce mais spectaculaire.
Aurélie me regarde, partagée entre exaspération et fou rire incontrôlable.
« Bon,laisse-moipayeravantqu’onsefasseexpulser ! »
Àlacaisse,j’insistepourportersonsac,maisjemetrompedesac en partant, ce qui oblige Aurélie à revenir expliquer la situation au caissier.
Ensortantdusupermarché,ellesoupire :
« Avectoi,mêmefairelescoursesdevientunsportextrême…mais au moins, je ne m’ennuie jamais. »
Nouséclatonsderireensemble,malgrélechaosquej’aisemé.
***
Aurélie décide de se faire plaisir en s’offrant une journée détente dans un spa luxueux.Au programme : Jacuzzi, sauna et massages.
Elles’installedanslebainàbulles,unverredecitronnadeàlamain, en profitant d’un rare moment de calme.
Mais ce calme ne dure pas longtemps… car soudain, elle entend une voix familière qui retentit dans l’espace feutré.
« Aurélie !Tueslàaussi ?Quellecoïncidence ! »
Elleseretourneetmevoitarriver,toujoursvêtuedemonpull,mon jean et… mes tongs.
Lecontrasteavecl’ambiancezenetlespeignoirsblancsdesautres clients est saisissant.
« Toi, ici ? Mais qu’est-ce que tu fais là ? » chuchote-t-elle, déjà exaspérée.
« Jevoulaismedétendremoiaussi !C’estpasréservé,non ? »
Alors qu’elle ne peut répondre, je plonge directement dans le jacuzzi où elle se trouve, provoquant une vague d’éclaboussures qui mouille tout le monde autour, y compris Aurélie.
« Sérieusement ? Tu pourrais au moins changer de tenue avant de plonger ! »
Pour aggraver la situation, je trouve un bouton sur le bord du jacuzzi.Curieuse,j’appuiedessusàplusieursreprises,sansmerendre comptequej’augmentelapuissancedesbulles.Enquelquessecondes, une énorme quantité de mousse commence à déborder du bain, couvrant tout le sol.
Les autres clients quittent précipitamment le jacuzzi, glissant parfoissurlamousse.Aurélie,elle,essaiedésespérémentderéduirela puissance, mais rien n’y fait.
Unemployéduspaarrive,paniqué :
« Quesepasse-t-ilici ? »
Aurélie,rougedehonte,mepointedudoigt :
« Elle…c’estelle. »
J’essaie de me justifier, mais les explications confuses ne font qu’aggraverlasituation.L’employéfinitparcouperlejacuzzi,tandis qu’Aurélie me tire hors de l’eau.
« Bon, je crois que c’est fini pour moi… » dit-elle, essayant de sécher son peignoir trempé. En sortant du spa, elle me regarde, partagée entre colère et amusement :
« Tu sais, je venais ici pour me détendre. Mais avec toi, même un spa devient une épreuve olympique. »
Nouséclatonsderireenrepensantàlascène.Malgrétout,Aurélie finit par admettre que ma présence transforme toujours ses journées en aventures mémorables.
***
Aurélie retourne au spa, espérant cette fois-ci passer une journée paisible.Elles’installedansunbainàbulles,profitantdel’eauchaude et des senteurs apaisantes d’eucalyptus. Tout est parfait, jusqu’à ce qu’elle m’aperçoive entrer dans l’espace de détente.
Je suis cette fois-ci habillée en peignoir, mais avec des chaussettes dépareillées et des sandales. En me voyant, Aurélie soupire profondément.
« Toi ?Encoreici ? »demande-t-elle,mi-amusée,mi-exaspérée. Je me dirige directement vers elle avec un sourire mystérieux.
« Aurélie aujourd’hui, c’est un jour spécial. J’ai une surprise pour toi. »
Ellemeregarde,méfiante.
« Qu’est-cequetuasencoreprévu ? »
Je fouille dans la poche de mon peignoir et en sors… une bague en plastique, probablement issue d’une machine à bonbons. Je me mets maladroitement à genoux au bord du jacuzzi, manquant de tomber dans l’eau.
« Aurélie,tueslapersonnelaplusimportantepourmoi.Est-ceque tu veux m’épouser ? »
Un silence s’installe. Les autres clients du spa, intrigués, se retournent pour regarder la scène.
Aurélierestebouchebée,complètementabasourdie.
« C’estuneblague ? »murmure-t-ellerougedegêne.
« Non,c’estsérieux !répondis-jefièrement.Jemesuisditque c’étaitlemomentidéal,ici,danscelieuromantique,aveclesbulleset tout. »
Elle éclate de rire, incapable de se retenir. « Un lieu romantique ? Tu viens de tremper la moitié des serviettes en marchant avec tes sandales mouillées, et tu penses que c’est romantique ? »
Pendant ce temps, je perds l’équilibre en essayant de tendre la bague et tombe dans le jacuzzi. L’eau éclabousse tout le monde, provoquant des exclamations indignées.
Auréliem’aideàsortir,toutenriantaveclarmes.« Bon,écoute… c’est adorable, mais peut-être qu’on reparlera de mariage quand tu arriveras à rester debout plus de cinq minutes. »
Les deux employés du spa arrivent pour nettoyer les dégâts, et Aurélie, toujours hilare, m’entraîne vers la sortie.
« Une chose est sûre, avec toi, mes journées ne sont jamais monotones. Mais promis, la prochaine fois choisis un endroit un peu plus… sec pour tes grandes déclarations ! »
Nous quittons le spa, en riant ensemble de cette proposition aussi inattendue que maladroite.
***
Un soir, après une journée bien remplie,Aurélie rentre chez elle. Elle est fatiguée et n’aspire qu’à se détendre devant un bon film. En arrivant devant son immeuble, elle s’arrête net, incrédule. Sur le trottoir,justedevantsaporte,unetenteestplantée,etàcôté,unelampe torche clignote faiblement. Elle s’approche et entend une voix familière depuis l’intérieur.
« Aurélie ?C’esttoi ? »
Elle ouvre la fermeture éclair de la tente et me découvre à l’intérieur confortablement installé avec un sac de couchage, un thermos de chocolat chaud, et un paquet de biscuits.
« Qu’est-ce que tu fais ici ? Et pourquoi tu as planté une tente devant chez moi ? » demanda-t-elle, abasourdie.
« Je voulais être sûr que tu ne te sentes pas seule. Et puis, comme tun’aspasréponduàmonderniermessage,jemesuisditqueceserait plus facile de te parler si j’étais sur place. »
Auréliepasseunemainsursonfront,hésitantentrerireetdésespoir.
« Maistunepeuxpasresterici,c’estuntrottoir,pasuncamping ! » Je lui réponds avec un sourire :
« J’aitoutprévu,regarde !J’aimisdessardinesbiensolidesetj’ai même acheté un cadenas pour la tente au cas où. »
Àcemoment-là,unvoisinsortdel’immeubleetnousregardeavec un mélange de curiosité et amusement.
Aurélies’empressedeluiexpliquer :
« Nefaitespasattention,c’est…compliqué. »
Maisleschosessecompliquentdavantagelorsquejesorsunepetite boîte de ma poche. Je me mets debout, trébuchant sur une sardine au passage, et je déclare :
« Aurélie, comme on est déjà sous les étoiles ! Enfin presque, je me suis dit que c’était le moment parfait pour te demander… Est-ce que tu veux m’épouser ? »
Aurélie,rougedegêne,regardeautourpours’assurerquepersonne d’autre écoute.
« Tu plaisantes ? Ici ? Sur un trottoir ?Avec une tente de camping comme décor ? »
« Bahoui,c’estoriginal,non ? »rétorquai-jeavecenthousiasme.
Ellefinitparéclaterderire,incapabledecontenirsonhilarité.
« Bon,écoute…onvarepliercettetente,rentreretdiscuterdetout çaàl’intérieur.Maisjetepréviens,laréponseaumariage,cen’estpas pour ce soir ! »
J’accepte un peu déçue, mais toujours souriante et commence à démonter la tente avec son aide. Aurélie soupire, secoue la tête et murmure :« Avectoi,mêmeunsimpleretouràlamaisondevientune aventure. »
Et finalement, malgré la scène improbable, nous terminons la soirée autour d’un chocolat chaud, riant de cette histoire mémorable.
***
Unsoir,Aurélierentrechezelleaprèsunelonguejournéedetravail. Toutcequ’elleveutc’estseposertranquillementavecunbonbouquin. Mais en arrivant devant son immeuble, elle s’arrête net : une tente de camping est plantée en plein milieu du trottoir, juste devant sa porte.
« C’est quoiencore ça ? » murmure-t-elle en fronçant les sourcils. Elle s’approche pour examiner la tente et entend une voix familière :
« SalutAurélie !Çateplaîtmoninstallation ? »
Jesorslatêtedelatenteavecungrandsourire.J’aimêmeunepetite table pliante à côté, une lampe torche et une boîte de gâteaux.
« Qu’est-ce que tu fais là ? » demanda-t-elle, complètement interloquée.
« Je voulais passer plus de temps avec toi, alors je me suis dit : pourquoipasvenirdirectementici ?Commeça,situasbesoindequoi que ce soit, je suis juste en bas ! »
Ellemefixe,partagéeentrel’enviederireetl’exaspération.
« Maistunepeuxpasplanterunetentesurletrottoir !C’estillégal, et… C’est complètement fou ! »
« Pasdesoucis,j’aidemandéauvoisind’àcôté,ilm’aditqu’ilne voyait pas d’inconvénient. »
Ellesoupire,sepinçantl’arêtedu nez.
« D’accord,ettucomptesresterlàcombiendetemps ? »
« Oh, juste une nuit ou deux… ou peut-être trois si c’est pas trop dérangeant. »
Àcemoment-là,unedameâgéequipasseparlàs’arrêtepour observer la scène. « C’est votre amie ? » demanda-t-elle àAurélie.
Rougedegêne,Aurélierépond :
« Oui,enfin…c’estcompliqué. »
Ladamesourit :« Eh,bien,elleestbiencourageusedecamperici.
Bonnesoiréeàvous. »
Unefoisladamepartie,Auréliemeregarde.
« Écoute,tunepeuxpasresterici,lesvoisinsvontseplaindreetje ne veux pas avoir des ennuis. »
J’insiste, expliquant que j’ai tout prévu, même une glacière pour tenir la nuit. Mais avant que nous puissions continuer, un agent de police qui passait par là s’arrête.
« Bonsoir,ilyaunproblèmeici ? »
Aurélie,mortifiée,tentedeprendreleschosesenmain.
« Non, non, tout va bien. Mon… amie… allait justement démonter sa tente, pas vrai ? »
Je hoche la tête, un peu déçue, mais finis par ranger mes affaires avecl’aided’Aurélie.Unefoistoutplié,ellemeregarde,fatiguéemais amusée.
« Promets-moi que la prochaine fois, tu me préviens avant d’organiser un camping sauvage. »
Et malgré tout, nous éclatons de rire en repensant à cette situation improbable.
***
Unjour,jedébarque devantAurélie,latêtehauteetl’air solennel.
Ellelèveunsourcil,intriguée.
Ellemefixe,labouchelégèremententrouverte,commesielle essayait de comprendre si elle avait bien entendu.
Ellemescrute,perplexe,cherchantunéventuelsignedeblaguesur mon visage. Mais non, je reste droite comme un i l’air déterminé.
Jeprendsunegrandeinspirationetannonceavecgravité :
Un silence.Aurélie cligne des yeux. Encore une fois. Elle semble en plein bug.
Ellesecouelatêtecommesielleessayaitdereconnecterson cerveau.
Elleposesesmainssurmesépaules,mi-affolée,mi-amusée.
Elle croise les bras et me fixe avec un regard de monitrice qui ne rigole pas.
Là,jepâlisunpeu.
Jebaisselatête,vaincue.
Auréliepousseunsoupirdesoulagement.
EtvoilàcommentunesimpleconversationasauvémaPS4etmon amour de la musique.
***
Unjour,j’arrivedevantAurélie,l’airgrave,presquesolennel.Elle me regarde, intriguée.
Elle plisse les yeux, méfiante.
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