6,99 €
Bienvenue dans la collection Les Fiches de lecture d’Universalis
Britannicus (1669) était, selon certains, trop immoral et trop complexe,
Bérénice (1670) trop élégiaque et trop simple.
Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur Bajazet de Jean Racine
Chaque fiche de lecture présente une œuvre clé de la littérature ou de la pensée. Cette présentation est couplée avec un article de synthèse sur l’auteur de l’œuvre.
A propos de l’Encyclopaedia Universalis :
Reconnue mondialement pour la qualité et la fiabilité incomparable de ses publications, Encyclopaedia Universalis met la connaissance à la portée de tous. Écrite par plus de 7 400 auteurs spécialistes et riche de près de 30 000 médias (vidéos, photos, cartes, dessins…), l’Encyclopaedia Universalis est la plus fiable collection de référence disponible en français. Elle aborde tous les domaines du savoir.
Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:
Seitenzahl: 30
Veröffentlichungsjahr: 2015
Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.
ISBN : 9782852296039
© Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.
Photo de couverture : © Nito/Shutterstock
Retrouvez notre catalogue sur www.boutique.universalis.fr
Pour tout problème relatif aux ebooks Universalis, merci de nous contacter directement sur notre site internet :http://www.universalis.fr/assistance/espace-contact/contact
Ce volume présente des notices sur des œuvres clés de la littérature ou de la pensée autour d’un thème, ici Bajazet, Jean Racine (Les Fiches de lecture d'Universalis).
Afin de consulter dans les meilleures conditions cet ouvrage, nous vous conseillons d'utiliser, parmi les polices de caractères que propose votre tablette ou votre liseuse, une fonte adaptée aux ouvrages de référence. À défaut, vous risquez de voir certains caractères spéciaux remplacés par des carrés vides (□).
Britannicus (1669) était, selon certains, trop immoral et trop complexe, Bérénice (1670) trop élégiaque et trop simple. Bajazet (1672) sera violent, sans abandonner ni le romanesque ni le goût galant. Racine (1639-1699), adulé par le public mondain, finalement reconnu par les dramaturges, écrit maintenant une pièce par an sur le modèle qu’il a lui-même défini comme « un tragique qui naît du galant » (Alain Viala).
Toujours enclin à suivre la mode de la cour et la politique du monarque, Racine déplace cette fois l’action non plus dans le temps mais dans l’espace, vers le Royaume cruel de la Sublime Porte : Louis XIV vient d’en recevoir les ambassadeurs, Molière de faire une comédie sur l’engouement pour les Turcs dans le Bourgeois gentilhomme. Racine, lui, s’attribue le sérail ottoman.
Dans ce lieu implacablement clos, la lutte féroce pour le trône se double d’une rivalité amoureuse. Jamais les intrigues n’ont été si secrètes et si compliquées, jamais on n’a tant hésité sur le sens des décrets venus de l’extérieur. Bajazet, c’est le théâtre cruel de la cour des tyrans, le contre-idéal de Bérénice, le lieu que gouverne un Néron oriental invisible. La crise y est de bout en bout certaine et confuse. Aucun pouvoir n’est véritablement légitime, aucune pureté n’est possible lorsqu’un pouvoir est exercé ou qu’une passion est absolue. Tout s’enchaîne alors, non seulement « par degrés » mais aussi par l’intervention d’un « ordre » extérieur, celui que représente le tyran absent : la tragédie sombre dans l’horreur.