Balle fatale - Agnès Gougerot - E-Book

Balle fatale E-Book

Agnès Gougerot

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  • Herausgeber: Glyphe
  • Kategorie: Krimi
  • Sprache: Französisch
  • Veröffentlichungsjahr: 2020
Beschreibung

La Sologne. Une partie de chasse. Sur son mirador, Maxime Chabert s’effondre, mortellement blessé. Accident ? meurtre ? La victime n’avait pas que des amis… L’inspecteur Laclet, dépêché de Paris, enquête auprès des chasseurs et de l’entourage de Chabert. Il nous entraîne au bord des étangs et au cœur de la forêt solognote.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Agnès Gougerot a déjà publié L’Ombre rayée du zèbre et Entrelacs aux Éditions Glyphe. Avec ce troisième roman, elle nous livre une part de sa vie dans sa terre d’adoption, la Sologne. Auteure, photographe, artiste peintre et sculptrice, elle écrit ce qu’elle ressent, elle décrit ce qu’elle observe.

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Ähnliche


Couverture

Page de titre

Ce roman est une fiction. Toute ressemblance

« On ne peut aller à la chasse sans poudre ni plomb. »

Proverbe français

« On ne peut pas tuer un homme à la chasse si on ne va pas à la chasse. »

Alfred BESTER

À tous les amoureux de La Caille,

Aux Solognots,

À mes amis chasseurs,

À Raboliot.

LES PERSONNAGES

Hubert Boisgirard : propriétaire de Bellenoue

Jeanne Boisgirard, née Rouet de Saint-Sauveur : épouse d’Hubert

Charlotte Chabert, née Boisgirard : fille des Boisgirard

Maxime Chabert : gendre des Boisgirard

Ernest Rouet de Saint-Sauveur : beau-frère d’Hubert et frère de Jeanne

Françoise : cuisinière à Bellenoue

Madeleine Pitache : femme du garde-chasse

Paul Pitache : garde-chasse à Bellenoue

François Longenoux : journaliste

Émile Sénée : auxiliaire de gendarmerie

Léon Tranchard : gendarme chef

Charles Laclet : inspecteur

Gilbert Gontard : hôtelier à la Vieille Pinte

Marcel Rabouillat : braconnier

Josette Rabouillat : femme de Marcel (décédée)

Jonathan Bouilloux : neveu de Marcel

Lucienne Bouilloux : mère de Jonathan et sœur de Marcel

Rosette Poulard : voisine de Lucienne

Les chasseurs : voir le registre de présence

Louis Mourtat : charpentier et rabatteur

En compagnie des chiens

Aristo : drahthaar de Boisgirard, châtelain

Arsouille et Poilu : fox et springer de Pitache, garde-chasse

Colombo : barbu tchèque de Laclet, inspecteur

Raboliot : jack russel de Rabouillat, braconnier

1

Le soleil matinal filtrait derrière les lourdes tentures du petit salon beige. Les boiseries blondes et les tableaux de chasse donnaient à cette pièce une ambiance douce et reposante. Derrière son bureau Louis XVI en bois noirci, orné de bronzes dorés, Hubert Boisgirard lisait son journal et buvait son café à petites gorgées. Il s’interrompit pour faire part d’une réflexion.

– On annonce une belle journée pour demain. Quelle chance ! La chasse promet d’être agréable avec cette température et ce temps sec. Pour une fois !

– Oh, nous n’avons pas à nous plaindre mon cher. C’était aussi comme ça l’année dernière. Et les prévisions sont bonnes pour toute la semaine, je viens de le lire…

– Jeanne chérie, si ton magazine l’affirme, alors je suis rassuré ! dit Hubert avec une pointe d’ironie.

Les considérations météorologiques avaient une importance indiscutable dans la vie conjugale d’Hubert et Jeanne Boisgirard. La soixantaine passée tous les deux, ils avaient fêté leur trentième anniversaire de mariage le mois précédent. La tendresse et la complicité étaient le ciment de leur union, ainsi, bien sûr, que leur amour pour leur fille Charlotte.

Retraité de la société d’audit financier où il avait été associé principal pendant vingt ans, Hubert goûtait à présent au plaisir de la campagne, dans son château de Sologne. Il l’avait acheté huit ans plus tôt à un ami, trop âgé pour conserver la propriété. Le territoire était magnifique et varié, avec trois petits étangs au sud bordant les plaines, et deux beaux étangs au nord, ainsi que des brémailles, des genêts, et suffisamment de bois et de cultures pour pratiquer la chasse, au petit et au gros gibier. Et justement, en plus de ses balades en solitaire avec son chien Aristo, son plaisir était d’organiser de grandes parties de chasse où il conviait ses amis fidèles et ses relations parisiennes avec lesquelles il voulait garder le contact.

Hubert était un bel homme, élégant et distingué. Son physique mince et sa grande taille imposaient le respect. Des cheveux châtains très clair, un visage un peu anguleux, des yeux vert sombre cachés par de petites lunettes d’écaille lui donnaient un air de prince autrichien, une origine qui lui venait de sa mère. Alphonse Boisgirard, son père, notaire parisien respecté, lui avait légué son caractère rigoureux et organisé et surtout un grand sens de la justice et une excellente mémoire. C’est Alphonse qui avait organisé la rencontre avec la famille Rouet de Saint-Sauveur dont il gérait les affaires. Leur fille, Jeanne, était le parti idéal pour son fils.

De taille moyenne, aux proportions parfaites, Jeanne ressemblait à une poupée de porcelaine au teint de lait, avec des yeux bleu lavande, une fine bouche ourlée de lèvres roses impeccablement dessinées. Les jeunes tourtereaux formaient un très beau couple.

On les avait vite fiancés, sans vraiment leur demander leur avis et le mariage avait suivi. Un mariage un peu arrangé, mais qui fonctionnait, somme toute, sans heurt depuis trois décades.

Cela tenait sans doute au fait que Jeanne avait un caractère très doux et avait reçu une éducation parfaite : cours de danse et de maintien, de broderie et de couture, enseignement de violon, durant ses années de pensionnat. Par la suite, elle avait suivi des études d’histoire de l’art mais n’avait pas eu l’occasion de les mettre à profit. Deux mois après son mariage naissait en effet la petite Charlotte qui, hélas, resterait fille unique. La perte d’un autre enfant in utero avait laissé des traces sur son psychisme. Elle souffrait de légers troubles de comportement que ses proches appelaient ses « faiblesses ». Jeanne disait toujours ce qu’elle pensait de manière irréfléchie, incapable d’intérioriser sa pensée. Une attitude infantile maladive qui pouvait parfois mettre les autres mal à l’aise. Cela ne dérangeait pas trop Hubert, qui préférait voir les qualités de son épouse plutôt que ses défauts. Ainsi, c’était une cavalière émérite, qui montait tous les matins un trotteur français du nom d’Esmeralda. Cette activité la maintenait en forme et lui assurait une silhouette fine et musclée. Attentif et généreux, Hubert, également cavalier, lui avait proposé de pratiquer ensemble la vénerie, mais elle appréciait peu la chasse, une activité certes conviviale, mais qu’elle jugeait un peu trop masculine, grivoise et manquant de finesse.

Les activités cynégétiques de son mari n’étaient donc pas prioritaires. Toutefois, depuis qu’ils avaient quitté Paris pour le centre de la France, la vie rurale lui pesait et les chasses étaient l’occasion de mondanités qu’elle attendait avec impatience. Elle se sentait pourtant peu concernée par cette celle de mi-janvier car, pour traquer le gros gibier, les épouses et les amies n’étaient pas conviées. Elle allait donc rester seule avec le chien Aristo, qui ne courrait qu’après la plume, même si elle avait coutume de rejoindre les invités pour le déjeuner au relais. C’était là son seul moment de distraction. Sa fille Charlotte profitait généralement de l’après-midi pour se reposer.

– Tu me diras qui vient demain ? demanda-t-elle à son mari. J’ai oublié.

– Comme d’habitude, ma chère, mais tu n’as qu’à consulter le cahier de présence. Il est là ! lui dit-il en lui désignant la couverture de cuir fauve du registre.

– Je suppose que tu as invité Jaumont et Pierre.

– Mais oui, tu sais bien, dit-il un peu agacé. Et aussi Olivier, les Gallinais et les Fouchart, père et fils, entre autres…

– Bon, bon, je vais regarder. Ne t’énerve pas. Marie va chasser, n’est-ce pas ?

– Bien entendu ! Elle ne va pas faire de la tapisserie…

– Pas comme moi, rétorqua Jeanne, vexée.

– Mais ma chérie, tu fais beaucoup mieux ! dit-il, mielleux. Tu m’accompagnes dans la vie, tu reçois comme personne, tu diriges de main de maître cette maison, tu…

– Il suffit ! coupa Jeanne. Elle n’osait pas s’avouer qu’elle était un peu jalouse de cette ravissante antiquaire, très bon fusil, qui était invitée partout. Très élégante, Marie Gallinais en imposait par sa grande taille, ses yeux clairs, ses cheveux blonds épais en queue-de-cheval et ses tenues d’homme, gilet et cravate de couleur vive, bottes en cuir lacées. Elle ajoutait à cette allure originale un sens de la repartie qui la faisait apprécier des chasseurs un peu machos.

Jeanne, enveloppée dans son châle de cachemire gris, se recroquevilla dans sa bergère et reprit la lecture de Paris Match sans dire un mot de plus, en sirotant son Earl Grey. Hubert plia son quotidien, le déposa dans la poubelle avec un geste brusque et s’écria :

– Ça y est, c’est dans le journal ! Alexandre est mis en examen ! Moi qui pensais que ça ne sortirait pas dans la presse. Il m’avait assuré que son avocat ferait tout pour que son affaire ne soit pas divulguée…

– Quoi ? Alexandre ! Son histoire de vente de société ? demanda Jeanne, incrédule.

– Oh c’est compliqué. Il est soupçonné de délit d’initié.

– Mais je croyais que sa boîte était au bord de la faillite…

– Justement, il y a quelques mois il a voulu la vendre, en la dopant artificiellement. L’action était à un cours tout à fait correct et il a prévenu certaines de ses relations qu’il fallait acheter parce que cette opération allait en faire bondir le cours. Mais la vente ne s’est pas faite, et tout s’est effondré. Ses actionnaires ont perdu beaucoup d’argent et il a été dénoncé pour avoir fourni de fausses informations.

– C’est pour ça que Maxime était furieux après lui l’autre jour ! Je comprends mieux. Il l’a traité de tous les noms ! Tu n’avais pas d’actions de Nord Textiles, j’espère…

– Non, mais Maxime oui ! Un paquet ! Et il a pris une sérieuse déculottée, dit Hubert, un sourire au coin des lèvres.

– On dirait que ça t’amuse que ton gendre se soit fait avoir ? dit Jeanne, étonnée de la réaction d’Hubert.

– Non, bien sûr, mais il se mêle de tout et s’immisce dans les affaires de mes amis qu’il a rencontrés ici même. Ça lui apprend à rester à sa place.

– Charlotte m’a parlé de cette histoire et m’a dit qu’il comptait bien ne pas en rester là. Il voudrait même intenter une action en justice pour défendre les petits actionnaires qui se sont fait avoir !

– C’est son côté Don Quichotte ! Ça lui jouera des tours un jour ! Je l’ai sauvé une fois, je ne pourrai pas toujours l’aider…

Alexandre Gallinais, président-fondateur du groupe Nord Textiles, était un ami de toujours d’Hubert Boisgirard. En concurrence avec un marché chinois beaucoup plus compétitif, il avait tenté le tout pour le tout pour redresser sa société avec une dernière opération catastrophique. Mais un journaliste bien informé avait eu connaissance de fuites concernant le déroulé des opérations boursières et la brigade financière avait fait le reste.

Maxime, le mari de Charlotte, qui se targuait d’être un homme d’affaires avisé, avait la mauvaise habitude de tourner autour des relations de son beau-père que cela énervait au plus haut point. Mais, par amour pour sa fille, Hubert préférait ignorer ses manœuvres et se tenir à l’écart des « manipulations » de son gendre. Pour lui, ce qui venait d’arriver n’était que l’illustration que chacun doit rester à sa place.

– Je vais appeler Alexandre. Il me dira s’ils viennent demain malgré les évènements.

La mise en cause de leur ami Gallinais dans une affaire embêtante plongea Jeanne dans une profonde réflexion. Ce monde du business lui était étranger et lui faisait un peu peur. Surtout, elle considérait que les businessmans étaient tous pareils, pas toujours très honnêtes, et tous à mettre dans le même sac…

– Au moins, il n’y a rien de neuf pour Olivier. Quelle idée de se lancer dans des opérations immobilières au lieu de rester dans la construction ou la rénovation !

– Jeanne, je t’en prie, ne parle pas de ce que tu ne connais pas…

Le ton d’Hubert était devenu sec et impérieux. Il signifiait que la discussion à propos de ses amis était close. Il ne supportait pas qu’on évoque les affaires complexes de ses deux amis Brellières et Jaumont auxquelles Jeanne ne comprenait rien. Au ton de son mari, elle savait qu’elle était allée trop loin et elle changea de conversation.

– Maxime et Charlotte arrivent ce soir après le dîner, ils ne veulent pas quitter Paris aux heures d’affluence, dit-elle.

– C’est dommage qu’ils n’arrivent pas à se libérer plus tôt. Pour Maxime c’est facile, il est presque fonctionnaire, mais Charlotte et Pierre-Alain ne peuvent pas fermer le cabinet à trois heures ! précisa Hubert.

Partie dans ses pensées, Jeanne ne répondit pas, se contentant d’ajouter :

– Comme je suis contente de voir Pierre-Alain, je l’aime tant !

*

Charlotte Boisgirard, vingt-huit ans, était mariée depuis deux ans avec Maxime Chabert, qu’elle avait rencontré à La Clusaz. Elle était tombée amoureuse de ce beau play-boy aux yeux d’un noir profond et aux mains « fines et racées », comme elle disait. Sa moustache à l’anglaise et ses costumes de tweed qu’il mettait dès qu’il franchissait le seuil de Bellenoue, lui donnaient un look très british, idéal pour les chasses un peu snobs. Il cultivait avec soin ce style qui inspirait sympathie et confiance aux invités d’Hubert. Et pourtant, sa vraie nature en était assez éloignée !

Maxime avait perdu ses parents lorsqu’il avait six ans et n’avait vraiment connu que sa tante, qui l’avait placé en pension durant toute sa jeunesse. Un peu vaurien, un peu filou, il était le chef de bande qui organisait des opérations de troc de cigarettes ou de revente de gadgets chinois. Malgré tout, son intelligence et son obstination à réussir lui avaient permis d’obtenir une bourse afin de poursuivre des études d’architecte. De fil en aiguille, et avec l’appui de ses « relations », il était devenu conseiller technique à la transition écologique au Conseil général de Seine-Saint-Denis. Son bagout et son vernis de bonnes manières avaient achevé de convaincre les parents de Charlotte. Le mariage en grande pompe avait été célébré « chez la jeune fille », donc en Sologne au château de Bellenoue. Son entrée dans le clan Boisgirard et sa fierté d’épouser cette ravissante jeune femme brillante, chirurgien-dentiste, le comblaient. Il entrait dans une vraie famille, riche, celle qu’il n’avait pas eue.

Charlotte, aveuglée par toute cette poudre aux yeux, s’amusait avec ce jeune homme touche à tout, bien introduit dans les milieux politiques, à qui tout semblait réussir. Il brillait en société, racontait des histoires extraordinaires sur ses affaires et savait se montrer attentif et généreux avec son épouse pour garder sa confiance et son amour. Charlotte était une jeune femme épanouie, bien dans sa peau. Son sourire et son heureux caractère étaient ses principaux atouts, non qu’elle ne soit pas jolie, mais elle était plutôt petite et un peu ronde. De plus, elle n’avait pas un goût immodéré pour la mode vestimentaire et ne cherchait pas à se mettre en valeur. Son charme résidait en fait dans une très belle et longue chevelure bouclée auburn, tirant sur le roux, qui encadrait un visage anguleux, comme celui de son père, avec les mêmes yeux vert sombre qui lui donnaient un air un peu autoritaire, ce qu’elle n’était pas du tout.

Charlotte et Maxime avaient emménagé dans un joli pavillon près de Ville-d’Avray, dans la banlieue ouest, pas trop loin de Paris et de leurs activités professionnelles. La venue d’un enfant dans le couple se faisait désirer mais, en attendant, ils sortaient beaucoup, passaient presque tous leurs week-ends en Sologne et voyaient régulièrement les amis de faculté de Charlotte. Son cabinet de dentisterie fonctionnait à plein régime, avec son associé Pierre-Alain Dubost, son meilleur ami de faculté. Ce dernier, féru de chasse, était invité permanent à Bellenoue depuis bien avant l’arrivée de Maxime. Jeanne avait un faible pour lui et ne manquait pas une occasion de lui dire qu’elle aurait préféré l’avoir comme gendre ! Sa fille la réprimandait à ce sujet, mais elle s’en fichait.

– Et puis surtout Pierre-Alain est si gentil… poursuivit Jeanne.

Heureusement, Françoise, la cuisinière, fit irruption dans le salon.

– Madame, je peux débarrasser ?

– Oui, Françoise, allez-y. Pour demain, en principe nous serons vingt à table, dix-huit chasseurs plus Charlotte et moi. Vous avez préparé le ragoût de sanglier qu’on servira avec des pâtes fraîches ?

– Tout est prêt, Madame. Et j’ai fait de belles tartes aux pommes…

Cette conversation sur l’intendance aurait pu se poursuivre si le frère de Jeanne n’était pas arrivé.

– Ernest ? Tu es déjà là ? Mais à quelle heure as-tu quitté Fontainebleau ?

– Oh, j’étais debout à six heures, alors j’ai pris la route dès que j’ai été prêt. J’adore être ici avant tout le monde. Comme ça, j’ai l’impression de faire partie de la famille !

– Mais nous sommes ta famille, coupa Hubert. Même si nous ne sommes pas des « Rouet de Saint-Sauveur », tu es mon beau-frère préféré !

– Et ton seul beau-frère ! dit Ernest en riant. Vous excuserez Mathilde de ne pas être venue, mais elle a un tournoi de bridge avec ses amies et c’est sacré.