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Beschreibung

Le bouddhisme propose à l'homme trois refuges, le Buddha, sa doctrine et sa communauté. Les trois ont leur histoire, longue de deux millénaires et demi : la représentation de la personne du premier a toujours évolué, les conceptions doctrinales ont été en perpétuelle mutation, la communauté a eu son développement propre en fonction de ces conceptions …

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Seitenzahl: 47

Veröffentlichungsjahr: 2016

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ISBN : 9782341003001

© Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.

Photo de couverture : © Tarapong Siri/Shutterstock

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Bouddhisme indien

Introduction

Le bouddhisme propose à l’homme trois refuges, le Buddha, sa doctrine et sa communauté. Les trois ont leur histoire, longue de deux millénaires et demi : la représentation de la personne du premier a toujours évolué, les conceptions doctrinales ont été en perpétuelle mutation, la communauté a eu son développement propre en fonction de ces conceptions et des circonstances extérieures politiques ou autres. Le Buddha, d’abord, est un personnage historique. Mais l’histoire lui a construit une légende aux multiples versions. Elle a transformé son statut en le divinisant, en le multipliant même en un panthéon d’êtres surnaturels. La doctrine, qui, au début, est surtout une psychologie et une morale pratique, s’est au cours des âges intégrée à des métaphysiques et s’est entourée de dialectique. Enfin, la communauté des premiers disciples et fidèles s’est divisée en de nombreuses branches, répandue dans toute l’Asie, et organisée de diverses façons.

Le bouddhisme n’a jamais été une religion unique et structurée d’un état en Inde. Il s’est développé comme un courant parmi d’autres, védique, brahmanique, tantrique, etc. Les pouvoirs politiques le soutenaient diversement et jamais exclusivement. Il a toujours dû composer avec d’autres courants. Il a échangé des influences avec eux, s’est heurté parfois à eux. Son histoire en Inde s’étend sur un peu plus d’un millénaire et demi, depuis sa fondation par le Bouddha, sans doute au Ve siècle avant J.-C., jusqu’au XIIe siècle après. Ensuite, il décline rapidement et ne survit qu’à l’état de trace pendant quelques siècles. À l’époque contemporaine apparaissent quelques signes de reviviscence.

1. Histoire

• De l’extinction du Buddha à Kaniṣka

De nos jours, les bouddhistes de Sri Lanka et de l’Asie du Sud-Est placent l’« extinction » (nirvāṇa) du Buddha en 543 avant J.-C. La critique moderne propose plusieurs hypothèses, en fonction, d’une part, de la date du sacre d’Aśoka (257 ou 267 av. J.-C.) et, d’autre part, d’une donnée de la tradition singhalaise qui place deux cent dix-huit ans entre le nirvāṇa et ce sacre ou des sources sanskrites et chinoises qui donnent seulement cent ans pour le même intervalle, ce qui donne : 476 ou 486 dans le premier cas, 357 ou 367 dans le second. La date de 476 est souvent retenue, mais reste une hypothèse encore critiquée.

Les débuts de l’histoire du bouddhisme ne sont documentés que par des traditions postérieures auxquelles l’historien moderne ne peut accorder une totale confiance. Elles montrent au moins la formation d’une communauté à partir des premiers disciples du Buddha, leur souci d’organiser le culte de leur maître en gardant des reliques et en inaugurant la fréquentation des lieux sanctifiés par ses actes et surtout leur effort de recueillir et préserver son enseignement. La tradition d’un premier concile à Rājagṛha, juste après le nirvāṇa du maître, n’est peut-être pas très sûre. Il aurait été la première activité de rassemblement des paroles du Buddha et le point de départ d’une transmission orale, reposant entièrement sur la mémoire, qui a dû durer plusieurs siècles, avant la fixation du Tipiṭaka pāli, généralement située par les historiens à Ceylan aux environs de l’ère chrétienne. Des listes tardives de patriarches, divergentes selon les sources, sont de valeur historique peu sûre, mais doivent refléter la constitution de traditions localisées sur une vaste étendue, ce qui implique l’expansion rapide de la religion.

Un deuxième concile eut lieu à Vaiśālī, environ un siècle après le premier. Il aurait été l’occasion de confronter des divergences sur des points de discipline monastique, concernant surtout la nourriture, et sur des points de doctrine, notamment les vertus du saint (arhat). L’issue de ce concile aurait été le schisme d’un parti dit « oriental », qui aurait accepté dix nouveaux points de discipline et réuni un autre « grand concile » (mahāsāṃgīti), d’où leur dénomination de Mahāsāṃghika. Les « Occidentaux » en demeurant fidèles à la discipline antérieure furent consacrés comme conservateurs ou « Anciens » (Sthavira, pāli Thera).

Aśoka (Asoka) est le premier grand nom de l’histoire documentée du bouddhisme. Son activité est attestée par les édits qu’il fit graver sur des rochers ou des piliers dans toutes les parties, et aux confins de son empire qui avait pour capitale Pāṭaliputra au Bihār, s’étendait vers l’ouest jusqu’en Afghanistan, vers le sud jusqu’au Karnāṭaka. Ses décrets visent le bien des hommes en général, et ne sont pas spécifiquement bouddhiques. Il s’était cependant converti à cette religion sous l’effet du remords qu’il éprouva à la suite de guerres meurtrières au Kaliṅga (Orissa). Sa personnalité fut oubliée par l’Inde brahmanique, mais le bouddhisme lui fit une légende. Ce qu’il fit pour le bouddhisme fut de réunir un troisième concile dans sa capitale (en 249 av. J.-C. ?), théâtre de débats sur des points de doctrine importants, tels que l’existence de l’âme, consignés dans le Kathāvatthu, et surtout de donner une impulsion déterminante à l’expansion de la religion.

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