7,99 €
Dans un bidonville relégué aux marges de l’oubli, Cannelle, une fillette de dix ans, danse pour fuir la misère et conjurer les périls du quotidien. Entourée de ses frères et sœurs, elle se bat pour survivre, sans jamais renoncer à ses rêves les plus tenaces. Sa rencontre avec Mama Djeneba lui ouvre les portes d’un avenir possible, où la danse devient un chemin d’émancipation. Mais s’élever exige parfois de douloureux renoncements. "Cannelle, la danseuse de la décharge" est un récit de résilience, d’espérance et de lumière au cœur même de l’ombre.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Néa Solara est éducatrice sportive et étudiante en kinésiologie. Élevée dans une décharge, elle a grandi entre précarité, débrouille et courage. De cette enfance rude est né "Cannelle, la danseuse de la décharge", un ouvrage inspiré de son parcours, porteur d’un message d’espoir pour ceux qui vivent dans l’ombre en rêvant de lumière. Convaincue que chaque corps, chaque itinéraire, revêt en lui une histoire singulière, elle accompagne aujourd’hui chacun dans son cheminement physique et intérieur.
Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:
Seitenzahl: 25
Veröffentlichungsjahr: 2025
Néa Solara
Cannelle,
la danseuse de la décharge
Nouvelles
© Lys Bleu Éditions – Néa Solara
ISBN : 979-10-422-7731-4
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Le soleil brûlait la terre sèche alors que Cannelle ouvrait les yeux. Autour d’elle, les montagnes d’ordures formaient un décor familier, mais oppressant. Chaque matin, elle savait que la journée serait une nouvelle lutte : fouiller, courir, survivre. Mais quelque chose en elle refusait de se laisser engloutir par ce monde de misère.
Ses frères, Noa, Dan et Mathieu, étaient déjà debout, prêts à partir chercher de quoi manger ou revendre. Ses sœurs, Léa et Chloé, dormaient encore dans leur coin de fortune. Cannelle les regarda un instant, puis se leva doucement. Chaque jour était un combat, mais elle savait que tant qu’ils étaient ensemble, il y avait encore un espoir.
— Cannelle, tu viens ? lança Noa, en nouant les lacets d’une vieille chaussure trouvée la veille dans la décharge.
Elle hocha la tête et les suivit à l’extérieur. La chaleur était déjà pesante, et l’odeur des déchets mêlée à la poussière collait à la peau. Mais elle n’y prêtait plus attention. Ce matin-là, elle avait autre chose en tête : trouver un moment pour danser. Cannelle dansait non seulement pour s’évader, mais aussi pour exister et résister. Dans une réalité dure et oppressante, la danse était un moment qu’elle ne subissait pas, mais un moment qu’elle avait choisi.
Quand ils atteignirent un coin plus calme de la décharge, Cannelle s’éloigna un peu. Elle trouva un sol à peu près stable, inspira profondément et laissa son corps bouger. Ses pieds nus caressaient la terre, ses bras s’étiraient vers le ciel. C’était son seul moment à elle, un instant où elle n’était plus une fille de la décharge, mais une danseuse, une étoile en mouvement.
Dan la regarda de loin, un sourire moqueur aux lèvres.
— Encore en train de perdre ton temps ?
Cannelle s’arrêta et lui lança un regard déterminé.
— Ce n’est pas une perte de temps. C’est ce qui me permet de tenir. Je me sens libre quand je danse et j’ai l’impression d’être un oiseau dans le ciel.