6,99 €
Caravage est l'un des peintres les plus suivis (au sens quasi médical du mot) par les historiens de l'art. Sans parler des livres de vulgarisation ni de l'énième récit romançant sa vie, pas une année ne passe qui n'apporte sa moisson de documents inédits et d'ouvrages ou d'articles érudits sur sa...
À PROPOS DE L’ENCYCLOPAEDIA UNIVERSALIS
Reconnue mondialement pour la qualité et la fiabilité incomparable de ses publications, Encyclopaedia Universalis met la connaissance à la portée de tous. Écrite par plus de 7 400 auteurs spécialistes et riche de près de 30 000 médias (vidéos, photos, cartes, dessins…), l’Encyclopaedia Universalis est la plus fiable collection de référence disponible en français. Elle aborde tous les domaines du savoir.
Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:
Seitenzahl: 29
Veröffentlichungsjahr: 2016
Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.
ISBN : 9782341009751
© Encyclopædia Universalis France, 2016. Tous droits réservés.
Photo de couverture : © Bluraz/Shutterstock
Retrouvez notre catalogue sur www.boutique.universalis.fr
Pour tout problème relatif aux ebooks Universalis, merci de nous contacter directement sur notre site internet :http://www.universalis.fr/assistance/espace-contact/contact
Les grandes expositions sont l’occasion de faire le point sur l’œuvre d’un artiste, sur une démarche esthétique ou sur un moment-clé de l’histoire des cultures. Elles attirent un large public et marquent de leur empreinte l’histoire de la réception des œuvres d’art.
Sur le modèle des fiches de lecture, les fiches exposition d’Encyclopaedia Universalis associent un compte rendu de l’événement avec un article de fond sur le thème central de chaque exposition retenue : - pour connaître et comprendre les œuvres et leur contexte, les apprécier plus finement et pouvoir en parler en connaissance de cause ; - pour se faire son propre jugement sous la conduite de guides à la compétence incontestée.
Afin de consulter dans les meilleures conditions cet ouvrage, nous vous conseillons d'utiliser, parmi les polices de caractères que propose votre tablette ou votre liseuse, une fonte adaptée aux ouvrages de référence. À défaut, vous risquez de voir certains caractères spéciaux remplacés par des carrés vides (□).
Caravage est l’un des peintres les plus suivis (au sens quasi médical du mot) par les historiens de l’art. Sans parler des livres de vulgarisation ni de l’énième récit romançant sa vie, pas une année ne passe qui n’apporte sa moisson de documents inédits et d’ouvrages ou d’articles érudits sur sa carrière et son œuvre.
Ces avancées de la connaissance expliquent, en matière d’expositions, le besoin éprouvé par les spécialistes de revenir sur tel ou tel sujet. Vingt ans après Caravaggio in Sicilia. Il suo tempo, il suo influsso à Syracuse, le musée de Capodimonte à Naples (du 23 octobre 2004 au 23 janvier 2005), puis la National Gallery à Londres (du 23 février au 22 mai 2005) ont ainsi présentéCaravaggio. L’ultimo tempo/The Final Years 1606-1610, qui pouvait apparaître comme une suite de l’exposition Sulle orme di Caravaggio tra Roma e la Sicilia (Sur les traces de Caravage, entre Rome et la Sicile), à Palerme au printemps 2001.
L’exposition de Naples et de Londres se limitait à des œuvres du maître, sans chercher à éclairer les milieux artistiques où elles furent créées, ni à montrer l’énorme influence qu’elles exercèrent. Il s’agissait d’une rétrospective partielle, visant d’abord à procurer une délectation assurée par la très haute qualité des tableaux réunis, mais illustrant aussi l’idée de périodes dans la carrière du peintre, singulièrement pour les quatre années allant de son départ précipité de Rome, à la fin de mai 1606, après qu’il eut été condamné à la peine capitale pour avoir tué Ranuccio Tomassoni, et s’achevant, le 18 juillet 1610, avec sa mort prématurée à Porto Ercole, sur le chemin qui le ramenait à Rome après la longue fuite qui l’avait conduit à Naples, à Malte, en Sicile, puis à Naples encore.
Sur les vingt-huit tableaux présentés à Naples, dont cinq d’attribution récente et quatre copies anciennes, Londres n’en retenait que seize, tous presque unanimement reconnus par les spécialistes comme des œuvres du maître. Une telle réduction signifiait l’abandon de toute perspective de recherche, parti raisonnable dans la mesure où un tel projet aurait pâti de l’absence de quatre tableaux capitaux : les Sept Œuvres de miséricorde de Naples, l’Enterrement de sainte Lucie de Syracuse, la Madone du rosaire de Vienne et la Décollation de saint Jean-Baptiste