Chagrin d'école de Daniel Pennac (Fiche de lecture) - lePetitLitteraire - E-Book

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Beschreibung

Décryptez Chagrin d'école de Daniel Pennac  avec l’analyse du PetitLitteraire.fr !


Que faut-il retenir de  Chagrin d'école, le best-seller autobiographique qui aborde le système scolaire ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette œuvre dans une fiche de lecture complète et détaillée.

Vous trouverez notamment dans cette fiche :
• Un résumé complet
• Une présentation des personnages principaux tels que le cancre, le professeur et les élèves
• Une analyse des spécificités de l’œuvre : l’autobiographie et mise en scène de l'écriture, et le succès du roman

Une analyse de référence pour comprendre rapidement le sens de l’œuvre.

LE MOT DE L’ÉDITEUR : 
« Dans cette nouvelle édition de notre analyse de Chagrin d'école (2014), avec Mélanie Ackerman, nous fournissons des pistes pour décoder ce best-seller qui offre une belle réflexion sur l'école moderne. Notre analyse permet de faire rapidement le tour de l’œuvre et d’aller au-delà des clichés. » Stéphanie FELTEN


À propos de la collection lePetitLitteraire.fr :
Plébiscité tant par les passionnés de littérature que par les lycéens, LePetitLittéraire.fr est considéré comme une référence en matière d’analyse d’œuvres classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles au format papier et numérique, ont été conçues pour guider les lecteurs à travers la littérature. Nos auteurs combinent théories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire découvrir et redécouvrir les plus grandes œuvres littéraires. 

LePetitLittéraire.fr est reconnu d’intérêt pédagogique par le ministère de l’Éducation. Plus d’informations sur http://www.lePetitLitteraire.fr

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Daniel Pennac

Écrivain français

Né en 1944 à CasablancaQuelques-unes de ses œuvres :
Cabot-caboche (1982), roman jeunesse Au bonheur des ogres (1985), roman Comme un roman (1992), essai

Daniel Pennac, de son vrai nom Daniel Pennacchioni, est né en 1944 au Maroc. Malgré son passé de cancre (qu’il raconte dans Chagrin d’école, paru en 2007 et consacré par le prix Renaudot), il est devenu enseignant, essayiste, romancier et auteur de littérature jeunesse.

C’est principalement grâce à la saga Malaussène que Pennac est connu auprès du grand public. Il s’agit d’une série de six romans policiers qui relatent les aventures de la tribu Malaussène et principalement de Benjamin, bouc émissaire professionnel. Au bonheur des ogres, le premier volume, a été publié en 1985 et Aux fruits de la passion, le dernier, en 1999.

Chagrin d’école

De cancre à professeur, récit autobiographique

Genre : roman autobiographique Édition de référence :Chagrin d’école, Paris, Gallimard, coll. « NRF », 2007, 320 p. 1re édition : 2007 Thématiques : scolarité, apprentissage, enseignement, solitude, exclusion

Chagrin d’école est un récit autobiographique, paru en 2007, qui raconte le parcours d’un cancre devenu professeur. Pennac livre un témoignage rare : auteur reconnu, il montre que les résultats scolaires n’influencent pas nécessairement le futur des élèves ou, du moins, pas comme on peut l’imaginer. Effectivement, si l’écrivain n’avait pas connu un passé de cancre, il n’aurait peut-être pas fait le choix de l’enseignement, puis de l’écriture, et surtout, il n’aurait pas pu le dire avec les mots si justes de Chagrin d’école. Ce livre témoigne de la coexistence de deux mondes que tout semble parfois opposer, celui des élèves et celui des professeurs. On oublie trop souvent que ces derniers sont aussi passés sur les bancs de l’école et que leurs expériences sont une richesse. Pennac, en nous contant sa propre histoire, nous rappelle cela.

RÉSUMÉ

LA MÉTAMORPHOSE

Devenu écrivain, Daniel Pennac, Pennacchioni de son vrai nom, révèle son passé scolaire, plutôt surprenant. En effet, il était loin d’être un brillant élève, au contraire : « C’est que je fus un mauvais élève » (p. 15), avoue-t-il.

Il confie à son frère, Bernard, son projet d’écrire un livre consacré à la « douleur de ne pas comprendre » (p. 22). Ensemble, ils cherchent à expliquer le mauvais élève qu’était l’écrivain. Une chute dans une poubelle de Djibouti est évoquée comme cause. À l’instar de nombreux jeunes, Pennacchioni a traversé une époque où il cherchait à s’intégrer dans un groupe pour faire partie d’une bande, en multipliant les bêtises. Lorsqu’il a essayé de percer le coffre de ses parents, ceux-ci l’ont aussitôt envoyé en pension. Mais cet épisode ne lui a pas laissé un mauvais souvenir : selon lui être un mauvais élève « externe » comporte plus d’inconvénients, car il s’agit de concilier les milieux familial et scolaire dans une même journée. Aujourd’hui, selon Pennac, la pension n’offre plus les mêmes avantages qu’autrefois.

« À quoi tient la métamorphose du cancre en professeur ? » (p. 94), se demande Pennac. Un constat s’impose : ce sont des enseignants qui lui ont permis de se projeter positivement dans le futur, puis de choisir la voie de l’enseignement. Autre facteur décisif dans sa mutation : l’amour. Ce sont là les éléments qui ont amené le petit Pennacchioni à devenir M. Pennacchioni, puis, plus tard, l’écrivain Pennac.

LE RÔLE DE LA FAMILLE

À force d’entendre qu’ils ne sont bons à rien, les mauvais élèves, tout comme Pennachionni enfant, intègrent l’idée qu’ils ne feront jamais rien de leur vie. Pennac se remémore l’histoire de Nathalie, une de ses élèves, qui lui disait : « J’ai douze ans et demi, et je n’ai rien fait. » (p. 65) L’adolescente avait en réalité entendu ces mots de la bouche de son père. Ainsi, « les mauvais élèves (élèves réputés sans devenir) ne viennent jamais seuls à l’école » (p. 70), explique Pennac : ils amènent leurs problèmes, leur colère ou leur chagrin en classe. C’est pour cette raison qu’il pense qu’il faudrait inventer spécifiquement pour l’école le « présent d’incarnation » (p. 70), un temps qui signifierait « je suis là ».

« J’y arriverai jamais, m’sieur » (p. 117) et « Je m’en moque » (p. 118) font partie de ces affirmations face auxquelles Pennacchioni n’est pas resté sans réaction. Au contraire, il a consacré du temps au « y » et au « en » de ces phrases pour que ses élèves mettent des mots sur leurs souffrances. De la même manière, « Tu le fais exprès » est un reproche que l’école et/ou les parents adressent depuis longtemps aux mauvais élèves. Pennac, lui, s’attache surtout à analyser le « le » de « Tu le fais exprès » pour convenir qu’il s’agit d’« un si petit pronom pour tant de solitude » (p. 201).

Le climat familial revêt donc une importance fondamentale. Enseignant, il a reçu nombre d’appels de parents inquiets pour la réussite de leurs enfants. Il distinguait parmi ces parents différents types, de la mère désespérée à celle qui a toujours choisi ce qu’il y avait de mieux pour son enfant. Mais toutes, sans exception, « ignoraient qu’elles s’adressaient au plus jeune perceur de coffre de sa génération » (p. 55). À quelques reprises, Pennacchioni a croisé « le vrai bandit » (p. 242). Il note que la cruauté des adolescents qui tournent mal ne nait pas à l’école, mais au sein du foyer familial.

L'IMPORTANCE DE LA MAITRISE DE LA LANGUE

Les mauvais élèves ont un fort sentiment d’exclusion. Ils sont mis de côté notamment parce qu’ils ne maitrisent pas les codes de la langue. Pennac mentionne à ce sujet L’Esquive, un film de 2004 qui montre un groupe d’élèves de banlieue mettant en scène la pièce de Marivaux, Le Jeu de l’amour et du hasard. Partant du constat de l’importance de la maitrise de la langue, Pennac met en valeur l’exercice de la dictée, s’il est réalisé dans des conditions visant à la compréhension de la langue et donc du texte. L’écrivain explique également en quoi l’apprentissage par cœur de textes est bénéfique : cela permet de « s’immerger dans la langue » (p. 158). Selon lui, cet exercice peut favoriser un climat d’entente et de complicité au sein de la classe, indépendamment du statut de bon ou de mauvais élève. Il est conscient que les enseignants peuvent de cette manière aider ces élèves en perdition qui vivent « la solitude et la honte de l’élève qui ne comprend pas, perdu dans un monde où tous les autres comprennent » (p. 41). Une solitude qu’il a lui-même connue, malgré ses efforts pour s’intégrer. Parfois, l’enseignant se trouve lui aussi en échec : il n’arrive pas à aider les adolescents qu’il côtoie.

Évoquant ses propres souvenirs, Pennac raconte comment, enseignant, son but était de maintenir l’attention de tous en classe ; il conclut que « la présence de [ses] élèves dépend[ait] étroitement de la [sienne] » (p. 133). L’écrivain a travaillé avec de nombreux étudiants en difficulté scolaire, avec lesquels il a eu l’habitude d’obtenir des réponses absurdes à ses questions. Pennac se demande alors ce qu’il faut faire dans ces cas-là. Il ne propose pas une solution miracle, mais constate que condamner les réponses des élèves en les jugeant simplement fausses ne fait que renforcer leur sentiment de décrochage.

MAXIMILIEN